Centre culturel des Carmes - 8 place des Carmes - 33210 Langon
05 56 63 14 45 - centreculturel@lescarmes.fr - www.lescarmes.fr
Jeudi 18 avril 20h30
Séance scolaire à 14h30
LAvare de Molière
Théâtre Job
Théâtre/Créaon 2013
Qu’on se le dise ! LAvare est une des pièces les plus drôles de Molière. Une des mieux écrites ?
Réexion et sensibilité alternent avec éclats de rire dans cee formidable comédie en cinq actes,
qui tourne en ridicule les principaux vices de l’homme, à savoir l’avarice et l’égoïsme.
Quiproquos savoureux, humour de répéon, rebondissements inaendus s’enchaînent dans un
rythme eréné et font de la pièce un moment de pur diverssement.
Quant au Théâtre Job, il nous promet un spectacle jubilatoire, preuve que l’usure du temps n’a
pas de prise sur cee compagnie. L’impernence savoureuse de ces joyeux drilles bordelais n’est
plus à démontrer, leur talent et leur énergie non plus. Avec leur toute dernière créaon très
actuelle et la pae inimitable de Georges Berdot, ce vieux grippe-sou d’Harpagon en prend pour
son grade, pour notre plus grand plaisir !
«( …)donner est un mot pour qui il a tant d’aversion, qu’il ne dit jamais : “Je vous donne ”, mais “
Je vous prête le bonjour ”. » LAvare, Molière - acte II, scène IV
Durée : 1h40
Tarif plein : 12 € – réduit : 8 €
Renseignez-vous sur le Pass Théâtre
Centre culturel des Carmes - 8 place des Carmes - 33210 Langon
05 56 63 14 45 - centreculturel@lescarmes.fr - www.lescarmes.fr

propose
L’ AVARE
de Molière
Mise en scène de Georges Berdot
CRÉATION 2013
L’ AVARE
Molière
Historique
Molière crée L'Avare en septembre 1668. C'est une comédie en 5 actes, dite de caractère, comme le seront
Le Malade Imaginaire et, dans une moindre mesure, Le Bourgeois Gentilhomme. C'est-à-dire que le seul
souci de l'auteur est de dépeindre une passion dans ses manifestations les plus ridicules et les plus outrées.
La pièce ne connut guère de succès à sa création. Le public de l'époque préférait alors la versification à la
prose. De plus, certaines situations semblaient extravagantes, l'intrigue peu vraisemblable, le thème trop
sombre et le dénouement absurde. La pièce souffrit également du succès de Tartuffe, créé début 1669, et
dont la tonalité était plus polémique.
L'Avare, malgré cet insuccès de départ, est devenu l'un des chefs-d'œuvre de Molière et l'une des pièces
les plus jouées. Elle s'avère, sans conteste, l'une des plus drôles de tout le répertoire.
Les sources
Molière a emprunté son intrigue à Plaute (dans l'une de ses pièces, "La Marmite", cet auteur mettait en
scène un pauvre qui découvrait un trésor et vivait alors dans l'angoisse de le perdre), mais aussi à deux de
ses contemporains : Boisrobert (auteur de "La Belle Plaideuse”) et un certain Le Vert (auteur de "Le Docteur
Amoureux").
A noter toutefois que ces emprunts n'avaient rien de condamnables, car il était d'usage, à l'époque, d'imiter
les anciens.
L'intrigue
Elle se passe à Paris. Harpagon est un vieillard fort riche (il joue les usuriers sans que son entourage en
sache rien) dont l'avarice et l'esprit d'économie confinent à la folie. Son amour inconsidéré de l'argent le
conduit à sacrifier le bonheur de ses enfants. Il veut marier sa fille Elise (pourtant amoureuse d'un dénommé
Valère qui s'est introduit chez Harpagon en tant que domestique pour être plus près de sa belle) à l'un de
ses voisins, le très fortuné Anselme, sous le seul prétexte que celui-ci la prend "sans dot". Il s'apprête, par
ailleurs, suite à un veuvage récent, à épouser Marianne, jeune fille sans fortune vivant avec sa mère, dont
son fils Cléante est tombé amoureux. A noter que ledit Cléante recherche désespérément auprès d'un
usurier de quoi s'enfuir avec sa belle (ledit usurier s'avérera être, à la très grande surprise de toutes et de
tous, Harpagon lui-même). Harpagon se fera dérober une cassette contenant une grosse somme d'argent, et
sa folie deviendra telle qu'il en arrivera à vouloir emprisonner la ville entière (lui y compris). Un providentiel
coup de théâtre (on y découvre que Valère et Marianne sont frère et sœur et qu'Anselme est leur père)
donnera une fin heureuse à la pièce. Ce coup de théâtre tire sa genèse d'un incident vieux de 20 ans : le
bateau dans lequel Anselme et sa famille fuyait Rome (alors en proie à une guerre civile) fait naufrage.
Toutes et tous survivent, mais se trouvent séparés et pensent que leurs proches sont morts.
Interprètes ayant joué L'Avare (les plus récents, les plus marquants et les plus connus)
Michel Bouquet 1979 et 2007 Michel Serrault 1986 et 2006 Denis Podalydès 2010 Louis De Funès 1980
L’ AVARE
Molière
Quelques notes éparses
La pièce met en exergue la toute puissance d'Harpagon, et par là-même de l'argent. On ne peut aller contre
le possédant : sa fortune donne du poids à ses envies et à ses désirs. Il tient en otages toutes celles et tous
ceux qui gravitent autour de lui. On le flatte, on le raille, mais on ne peut aller contre sa volonté..
En traitant Harpagon de "fesse mathieu", La Flèche (serviteur de Cléante) fait référence à l'apôtre Matthieu,
lequel, avant sa conversion, était collecteur d'impôts.
Le dénommé La Flèche traite également Harpagon de "juif" et "d'arabe". La "chose” mérite explication : les
chrétiens ne pouvaient pratiquer le prêt à intérêt. L'église réprouvait l'usure car elle y voyait un dévoiement
de la religion (considérant par ailleurs que le prêteur peut attendre, tandis que l’emprunteur est souvent pris
à la gorge).
C’est pourquoi les juifs sont poussés à prendre en charge cette pratique, qui contribue toutefois à leur
différence : tous ceux qui ont recours à leurs services se retournant contre eux dès que le pays connaît des
difficultés (famine ou crise économique).
Il faudra attendre le XVIII
e
siècle pour que le prêt à des taux d’intérêt acceptables ne soit plus frappé
nommément d’interdit par le catholicisme.
A noter cependant que Molière, comme ses contemporains, sait très bien distinguer l’emprunt à des
conditions raisonnables du prêt à des taux exorbitants. Il a connu la prison pour faillite : il sait donc que les
prêts sont nécessaires à l’entrepreneur sans bien propre, mais accepte très mal le recours à l’emprunt pour
des besoins factices et futiles. Ce qui l'amène à dénoncer les taux abusifs et la position dominante de
l’usurier !
Contrairement à beaucoup de pièces de Molière, le "méchant" (en l'occurrence Harpagon) n'est pas puni à la
fin de la pièce puisqu'il retrouve ce qu'il a de plus cher : son or !
Autre détail troublant, le personnage du fils : dans son refus des excès paternels, Cléante se livre lui aussi à
la démesure. A travers lui, Molière se moque de cette propension de la jeunesse à vouloir suivre une mode
dispendieuse et mener grand train.
Mais il y a plus grave : Cléante, à la merci de son emprunteur, exprime sa rancœur : “voilà où les jeunes
gens sont réduits par la maudite avarice des pères ! Et on s’étonne, après cela, que les fils souhaitent quils
meurent.
La crudité d’un tel aveu ne relève pas vraiment de la comédie. Prononcé sous l’effet de la colère, il n’en
reste pas moins inquiétant. On apprendra plus tard qu'il s'est engagé à ce que “mon père mourra avant qu’il
soit huit mois“.
Quant au dénouement, il est d'une immoralité extrême : il fait apparaître un Cléante qui vole son père et ne
lui rend son argent qu'en le faisant chanter.
L’origine du patronyme "Harpagon" est intéressante. Il provient du latin "harpago", qui signifie “voleur“ !
Molière a donc donné à son personnage un nom en forme d’injure..
1 / 7 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !