Bref résumé du texte :
L’article écrit par Jean Baptiste DESQUILBET et Patrick VILLIEU intitulé « La théorie du
policy-mix : un bilan critique » étudie les développements de la théorie du policy-mix dans une
perspective historique.
On y présente d’abord le problème de l’affectation optimale des instruments aux objectifs de
politique économique dans un cadre statique d’économie fermée puis d’économie ouverte,
avant de mettre en évidence l’intérêt du policy-mix dans les analyses dynamiques.
La théorie du policy-mix ne prend en effet tout son sens qu’au travers de la contrainte
budgétaire inter temporelle de l’état, qui soulève le problème de coordination entre les
politiques budgétaires et monétaires, à propos du mode de financement des dépenses
publiques. Enfin, la troisième partie est consacrée aux analyses stratégiques du policy-mix, en
relation avec l’indépendance des banques centrales et l’unification monétaire européenne.
Introduction :
Préalablement il convient de définir la notion de policy-mix. Or, définir cette notion à
connotation anglo-saxonne n’est pas chose facile. En effet, il faut d’abord s’attarder sur les
instruments.
Le concept de policy-mix se définit de manière générale comme l’ensemble des combinaisons
possibles entre politique budgétaire et politique monétaire. Mais l’usage de l’expression n’est
pas très normalisé : le terme de policy-mix désigne-t-il une simple stratégie croisée (au sens ou
une politique est expansionniste et l’autre est restrictive) ou bien l’ensemble des combinaisons
possibles des deux (à savoir quatre cas : deux de convergence et deux croisées).
En retenant le second cas, on note une désuétude des stratégies convergentes au profit des
stratégies croisées. Cette désuétude peut être interprétée comme le triomphe des exigences de
la rentabilité de capital qui font peser de lourdes contraintes sur les marges de manœuvre
gouvernementales et laisser de côté toute considération économique et sociale.
Pour bien maîtriser ce concept, il convient également d’en comprendre les objectifs.
Or l’évolution du contexte économique actuel a tendance à rendre inapproprié l’utilisation
d’une politique budgétaire expansionniste afin de relancer l’activité économique.