GAUTIER Gwendoline MOREAU Benjamin 11 /10/2010 Sémiologie

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GAUTIER Gwendoline
MOREAU Benjamin
11 /10/2010
Sémiologie, Psychiatrie, Pr Dominique Drapier
TROUBLES DE L’HUMEUR
Ils sont regroupés en 2 grands ensembles :
Dépression
Troubles maniaques
Ces 2 grands termes se rejoignent au sein du trouble bipolaire.
I- Dépression
A- Examen clinique du déprimé
Il doit nécessairement se faire en fonction du patient, l’attitude du clinicien doit être adaptée à la
pathologie du patient. Par exemple, le psychotique qui est en rupture par rapport au réel, se verra
interrogé de manière directive pour maîtriser son activité délirante.
Examen clinique du déprimé
Empathie, il faut montrer sa bienveillance
Attitude calme et rassurante
Questions ouvertes : laisser le sujet s’exprimer sur la façon dont il ressent ses troubles
Puis questions fermées : questions dirigées pour rechercher la sémiologie précise du trouble
B- Sémiologie de l’épisode dépressif majeur
Dans la dépression, lépisode dépressif majeur est à différencier du simple état dépressif. Il se
diagnostique à l’aide de symptômes précis détaillés dans cette partie. A noter que le mot « majeur »
dans épisode dépressif majeur est une mauvaise traduction de l’anglais, il ne fait pas référence à
l’intensité de la pathologie, mais aux symptômes majeurs requis pour diagnostiquer cet épisode (ce
moment).
1- Inspection
Allure générale
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Mimiques (expressions du visage) :
Amimie : perte d’expression du visage
Pauvreté mimique
Visage et regard : direct, fuyant, fixe, changeant...
Manière de se présenter : chez le sujet déprimé, il y a en général un ralentissement moteur, gestes
ralentis, pauvres et rares.
Hygiène et tenue vestimentaire : à un stade très avancé, le relâchement est important.
2- Examen du langage
Troubles de l’articulation :
Dysarthries
Répétitions syllabiques
Troubles du débit verbal :
Bradyphénie : parle lentement, diminution du volume
Persévérations des éléments de langage : peut répéter les syllabes de façon
hyperactive
Ensuite, recherche de symptômes spécifiques :
3- Signes cardinaux
a- Syndrome psychique
Tristesse de l’humeur : symptôme envahissant, permanent, l’intensité peut varier dans une même
journée, mais ressenti global triste sur les derniers jours
Pessimisme : vision négative de l’avenir
Baisse de l’estime de soi
Dévalorisation : sentiment d’infériorité
Idées suicidaires : à rechercher systématiquement, c’est un important pronostic de gravité, ne pas
craindre de poser la question, le médecin n’induit jamais l’idée suicidaire en la posant
Le sujet peut avoir simplement réfléchi à la manière dont il peut mettre fin à ses
jours
Ou il a établi un plan suicidaire structuré (gravité ++)
Aboulie : perte de la volonté, il n’y a plus de volonté de suivre un but précis, ne serait-ce que pour
se satisfaire (nourriture, hygiène)
Anhédonie : perte de plaisir (ex : rechercher la perte de plaisir durant la pratique des loisirs
habituels du patient)
b- Syndrome somatique (symptômes physiques)
Asthénie : symptôme important de dépression, quasi systématique, et ce malgré des heures de
sommeil satisfaisantes.
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Clinophilie : le fait de se réfugier au fond de son lit, non pas par fainéantise pais parce que tout
devient un effort surhumain, impossibilité de se prendre en charge, le patient subit ce symptôme,
les bonnes paroles de l’entourage ne suffisent pas.
Baisse de l’appétit : diminution des besoins et des apports
Troubles du sommeil : réveils précoces à 2-3h du matin et impossibilité de se rendormir (à
différencier de l’anxiété qui cause des troubles de l’endormissement)
Perte de poids : de 1 jusqu’à 10-15 kg sur 15 jours
Baisse de la libido
C- Diagnostic
Il faut la présence des 3 symptômes suivants :
Humeur dépressive
Baisse de l’intérêt pour l’environnement et du plaisir
Augmentation de la fatigabilité
Il faut ajouter à cela au moins 4 autres symptômes dans ceux vus précédemment.
Une durée de 15 jours, 1 jour sur 2 est exigée pour le diagnostic, c’est cette durée qui fait la différence
entre une dépression physiologique et l’épisode dépressif majeur.
Par exemple : au lendemain d’un deuil, on retrouve des éléments de dépression, mais elle
ne sera à traiter que si cela se développe et se maintient sur 15 jours et au moins 1 jour sur 2.
D- Formes cliniques
Diagnostic d’intensité qui repose sur le nombre et l’intensité des symptômes
Léger
Moyen
Sévère
Caractéristiques délirantes : rupture du contact avec la réalité
Culpabilité
Idées de péché
Idées de ruine
Catastrophe imminente
Hallucinations auditives ou cénesthésiques (sur le plan sensitif, cutané, ex :
bestioles sur la peau)
E- Accès mélancolique
C’est la forme la plus grave et la plus aboutie de la dépression. Il se caractérise par :
Etat dépressif majeur
Plus fréquent chez la femme
Le plus souvent sans facteur déclenchant : aspect endogène
Début progressif par ralentissement, fléchissement de l’humeur, puis le tableau se complète.
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Symptômes :
Douleur morale : impression de souffrir sur le plan psychique
Ralentissement psychomoteur +++
Troubles neuro-végétatifs : sommeil, digestif, amaigrissement
Idéation délirante : indignité, incurabilité, damnation, ruine … (Tout cela se structure dans le
syndrome de Cottard)
Idées de suicide prégnantes avec de nombreux passages à l’acte
Evolution :
Mise en jeu du pronostic vital à court terme
Par déshydratation et ses complications
Par suicide
F- Modalités évolutives
Levée séquentielle des symptômes : les différents symptômes ne vont pas se lever en une fois, ce
sont les symptômes somatiques et moteurs qui disparaissent en premier : reprise d’une activité
physique et secondairement les symptômes psychiques dont la tristesse.
La dépression se présente :
Soit en épisode unique dans une vie
Soit sous la forme de troubles dépressifs récurrents : survenue répétée d’épisodes
dépressifs d’intensité variable
A distinguer du trouble bipolaire
Il existe aussi des dépressions résistantes : évolution de 20% des dépressions, elles
résistent à tous les traitements, antidépresseurs ou psychothérapie, et vont se
structurer en troubles dépressifs chroniques.
Dépression dans le cadre du trouble bipolaire :
Âge de début plus précoce (20-25 ans)
Récidives plus fréquentes, épisodes plus longs
S’inscrit dans un cycle de dépression et de manie (accès maniaque)
Examen Somatique :
Doit être complet et méthodique
Respiratoire, cardio, digestif, fonction hépatique et endocrino, gynéco, dermato
Examen neurologique : car beaucoup de maladies neurologiques se présentent
d’abord par un syndrome dépressif
Objectif : Déceler une maladie de Parkinson, un processus cérébral,
un anévrysme, une encéphalite, une atrophie corticale, une
polynévrite, un syndrome frontal,…
Systématique
Piège : Syndrome confusionnel (examens complémentaires +++)
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G- Diagnostic différentiel non psychiatrique
Il est prouvé, que le risque de dépression est plus important dans les mois qui précèdent
certaines pathologies dont les troubles cardiaques ou les cancers.
S’y ajoutent :
Maladie de Parkinson
Sclérose en plaque
Troubles démentiels
Tumeurs cérébrales
Iatrogénie médicamenteuse
Pathologie somatique en général
H- Examens complémentaires
Le prof a précisé que les parties concernant traitements et examens complémentaires sont plus du
ressort du programme de DCEM2
L’examen complémentaire est une part indispensable du diagnostic et surtout du diagnostic
différentiel
Scanner cérébral
Electroencéphalogramme si signe neurologique et si chronicisation des troubles
A la fin de cette partie, le prof a diffusé une vidéo d’un interrogatoire d’une patiente dépressive, pour
info, petite liste des questions qu’il lui a posées :
Pouvez-vous me raconter l’histoire de votre maladie? (question ouverte)
Comment cela se traduit-il sur le plan du ressenti ?
Description précise du ressenti
Interrogation sur le sommeil, idées noires, suicidaires
Traitements antérieurs
II- Accès maniaque
C’est l’inverse de la dépression
A- Examen clinique du maniaque
Avec empathie
Attitude calme et contenante
Entretien plus directif, car le maniaque bouge dans tous les sens, est volubile
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