La réflexion menée par C. Alphandéry est alors la suivante : le marché de l’intérêt général
n’existe pas d’où le fait que ces structures devaient recourir à des aides publiques. Ces
dernières étant insuffisantes, très vite le recours aux banques s’est avéré nécessaire. Toutefois,
ces entreprises étaient à l’époque des entreprises naissantes, constituée avec peu de
capitaux et dont le modèle économique complexe demandait aux banques un temps
d’instruction long. France Active devait être l’outil permettant de rassurer les banques en
proposant des garanties.
Les expériences essonniennes dans leurs pratiques de l’ESS :
Assistance Event : JL Gaulthier est le gérant de la société coopérative et entreprise d’insertion
située à Lisses créée en 2007: Assistance Event. Cette structure qui fabrique des meubles et
stands en matériel recyclé (cartons) à destination des foires et des salons compte
actuellement 3 salariés en insertion (salariés bénéficiaires du RMI). Pour son gérant,
Assistance Event participe de l’ESS en s’inscrivant à la fois dans le milieu coopératif, le
développement durable et l’IAE. Elle est d’ailleurs, la seule entreprise de l’ESS à travailler dans
le secteur des foires et des salons, milieu fortement insérant.
Val d’Yvette Multiservices : est une entreprise d’insertion (SARL) œuvrant dans le secteur de
la propreté et du second œuvre, bâtiment. Elle est gérée par JB Kœchlin et compte 50
salariés pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Pour Mr Koechlin, l’objectif de
l’entreprise est à la fois la professionnalisation, la lutte contre les exclusions et l’émancipation
des ouvriers (ont monté un CHSCT) mais aussi l’aide à la recherche d’un logement, des aides
au niveau de la santé…L’entreprise adhère à la charte des EI et affiche en 2008 un taux de
70% de réussite d’insertion.
Solicités : est une association créée il y a à peine plus de 2 ans dont l’ambition est de
« constituer un outil professionnel à destination des citoyens, des collectivités… pour les
amener à rentrer dans le développement durable » et lutter contre la précarité énergétique
(via notamment une démarche d’économie sociale et familiale. L’association dispose
d’outils d’information (notamment via la mise en œuvre d’un réseau info-énergie), de conseil
et d’accompagnement (mise en œuvre d’actions).
L’association compte 8 salariés actuellement et a pour objectif de générer 40% de ses
ressources en propre d’ici 3 ans.
CCIE Mr Huot : l’objectif de la CCIE est l’accompagnement des entreprises en
développement économique. Mr Huot note l’attachement des élus de la CCIE aux
préoccupations du développement durable et équitable comme l’illustre l’inscription de la
problématique de la cohésion territoriale (au niveau de l’emploi) en priorités de travail de
leur mandature. Différentes actions solidaires témoignent de cette préoccupation à l’instar
de :
réussir en banlieue : visant à accompagner des porteurs de projet d’entreprise à trouver
des financements avec les Business Angels, la CDC…) ;
le lancement d’une action handicafé : la CCIE a travaillé avec l’AGEFIPH afin que les
entreprises puissent proposer des emplois à des travailleurs handicapés.
la CCIE est également très impliquée à la faculté des métiers dans l’apprentissage
(formation de 3200 apprentis : plus gros centre de formation en IDF). Mr Huot souligne
également la nécessité de préparer les jeunes à l’apprentissage. Travail dans les
quartiers sur l’apprentissage avec Vitacités.
CCFD : Mr Fayemi présente le CCFD, association loi 1901 créée en 1961 dans un contexte de
grandes famines en Afrique de l’ouest. En 1966, le CCF devient CCFD.
Le CCFD est la 1ère ONG française de développement, compte 150 bénévoles et 350 000
donateurs.