de vendre 30% de leur production directement chez les particuliers, mais aussi maintenant
auprès des coopératives qui assurent le commerce de gros . « Après les avoir mis en
concurrence, j’ai signé deux contrats d’approvisionnement avec des sovkhozes qui me
garantissent qualité et respect des délais de livraison », raconte ainsi Andreï Fedorov.
Bien sûr je gagne trois fois plus que dans l’entreprise d’Etat où j’étais avant », reconnaît le
charcutier coopérateur Boris Molotov, « mais je travaille aussi beaucoup plus ».
Entrepreneur dynamique, plein d’idées et travailleur, Andreï Fedorov a droit aujourd’hui aux
honneurs des médias soviétiques et occidentaux. A chacun son modèle. Joseph Staline avait
Stakhanov, Mikhaïl Gorbatchev a Koutouzov.
Document 8 Alternatives économiques, septembre 2000
Pour la majorité des économistes, la Pologne constitue l’exemple même d’une transition
réussie.
Le plan Balcerowicz, du nom du premier ministre des Fiances du premier gouvernement post-
communiste, mis en œuvre en 1989. Il mêle des mesures structurelles, dont le but est de sortir
le pays de l’économie administrée (libéralisation des prix et du commerce extérieur,
convertibilité monétaire), et des mesures conjoncturelles, destinées à casser la dynamique
d’hyper-inflation héritée de la gestion communiste (vérité des prix par la suppression des
subventions à la consommation, contraction des dépenses publiques).
Document 9 P. Jacquet, directeur adjoint de l’Institut français des relations internationales, in
Enjeux, les Echos, décembre 2000.
La Chine se développe à l’abri des modèles. Depuis vingt ans, elle s’est engagée dans une
transition économique sans transition politique. Alors que les pays d’Europe centrale et
orientale se sont fixés pour modèle l’économie de marché, la Chine erre sans horizon défini.
Or la performance est éloquente : croissance vigoureuse, prix stables, excédent des paiements
courants… L’expérience chinoise témoigne de la diversité des chemins du développement
économique. L’un des principaux obstacles aux réformes concerne les entreprises d’Etat, mal
gérées, inefficaces et sources de gaspillages. Leur restructuration, à fortiori leur privatisation,
patine depuis plusieurs années. Le pays ne va , certes pas, éliminer du jour au lendemain
toutes les barrières aux échanges et à l’investissement. Mais le choix de l’ouverture est clair.
Aujourd’hui, septième puissance économique par son PIB, la Chine est appelée à devenir une
grande puissance commerciale. Pour les entreprises étrangères, l’ouverture de ce vaste marché
est plein de promesses et de risques à la fois.
Document 10 Le Soir, 26.04.1991, page 6.
La récession officielle : tous les indicateurs, désormais communiqués, virent au rouge, et le
chômage risque de flamber. Quant aux entreprises, elles n’en peuvent plus d’accumuler des
pertes qui sont toujours épongées par l’Etat.
Malgré un production céréalière record l’an dernier, l’Union soviétique a tout de même dû,
une nouvelle fois, faire appel au blé américain. Et pourtant, sa production brute a atteint 240
millions de tonnes alors qu’elle n’en avait besoin que de 190 millions (150 pour la population,
40 pour le bétail). L’explication ? Un énorme, un incommensurable gaspillage : 90 millions
de tonnes perdues sur les champs, lors du transport, du stockage, de la transformation, de la
distribution… Manque d’équipements frigorifiques, manque de moyens, de volonté, tout
simplement. Le pire, c’est que, si l’agro-alimentaire soviétique était rondement mené, l’URSS
serait largement exportatrice de viande, de céréales, de lait, de beurre, etc. Tous les problèmes
se poseraient autrement : les rayons des magasins seraient enfin garnis.