Présentation et invitation à la session

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Séminaire Développement durable et économie de l’environnement
Penser que les catastrophes naturelles sont principalement la conséquence des colères de notre
planète et que nous n’y pouvons rien est un leurre. Que nous apprennent les catastrophes récentes ?
Et comment éviter celles de demain, dans un contexte de changement climatique qui agira sur
l’intensité et la fréquence de nombreux événements extrêmes ? L’enjeu est de taille et les choix à
opérer engagent la société tout entière, et pas seulement les acteurs politiques. Défendant l’idée
fondamentale selon laquelle les modes d’occupation de l’espace par les sociétés ont une grande part
de responsabilité dans les catastrophes « naturelles », Virginie Duvat et Alexandre Magnan
présenteront dans cette session les conclusions de leur dernier ouvrage, Des catastrophes…
« naturelles » ?1.
Virginie Duvat (LIENSs)*, Alexandre Magnan (Iddri)**
La fabrique des catastrophes « naturelles »
Discutant : Freddy Vinet (université Montpellier III)***
Mardi 29 avril 2014, de 12h30 à 14h30
À Reid Hall – 4, rue de Chevreuse – 75006 Paris
(M° Vavin)
S’il va de soi qu’il n’y a pas de catastrophe naturelle sans aléa naturel (tempête, tsunami ou
sécheresse, par exemple), il est tout aussi vrai que nos sociétés contribuent à la fabrique des
catastrophes « naturelles » par de multiples facteurs : urbanisation de zones très exposées aux aléas,
modification des processus naturels par les aménagements (barrages, digues, etc.), perte du lien à
l’environnement au profit d’une culture ingénierique et technologique, etc. Ainsi, si le nombre et les
impacts des catastrophes naturelles ont régulièrement augmenté depuis le début du XXe siècle, c’est
d’abord parce que les sociétés contemporaines sont davantage productrices de risques que celles qui
les ont précédées. Un tel constat interroge sérieusement notre capacité à faire face au changement
climatique, à l’heure où ses effets s’intensifient : hausse des températures océaniques et
atmosphériques, élévation du niveau de la mer, etc.
Les auteurs prendront ainsi appui sur des catastrophes « naturelles » récentes qui se sont produites
dans différentes parties du monde afin de mettre en lumière ce qu’elles nous apprennent des
logiques de développement et d’aménagement, et de la capacité des sociétés contemporaines à faire
face au risque. Un débat s’ensuivra avec la salle autour des enseignements à tirer du passé proche et
du présent pour mieux penser le futur.
Inscription en ligne sur le site de l’Iddri
* Virginie Duvat est professeure de géographie (université de La Rochelle, laboratoire LIENSs « Littoral,
Environnement, Sociétés ») et a contribué en tant qu’auteure principal au dernier rapport du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat - GIEC (chapitre "Small Islands", Working Group II - Impacts,
Vulnerability and Adaptation). Elle étudie la formation et l'évolution des îles et des côtes tropicales, leur
vulnérabilité face aux risques naturels et les impacts des aménagements. Ses terrains de recherche s’égrainent
1
Paru le 12 mars 2014 aux éditions Le Pommier-Belin.
dans l'océan Indien, la Caraïbe et le Pacifique. Elle a notamment publié Les littoraux coralliens des petites îles
de l’ouest de l’océan Indien (2007, éd. Institut océanographique), L’île de Bird aux Seychelles, un exemple de
développement durable ? (2004, éd. L’Harmattan, en collab. avec A. Magnan) et Ces îles qui pourraient
disparaître (2012, éd. Le Pommier, en collab. avec A. Magnan).
** Alexandre Magnan est chercheur (Iddri, Sciences Po, Paris). Spécialiste des questions de vulnérabilité et
d’adaptation au changement climatique, il travaille également sur les littoraux et les îles de l’océan Indien, de la
Caraïbe et du Pacifique. Il est l’auteur de Anticiper pour s’adapter (2010, éd. Pearson, en collab. avec L. Tubiana
et F. Gemenne) et de Changement climatique : tous vulnérables ? (2013, éd. Presses de la Rue d’Ulm).
*** Freddy Vinet est professeur et directeur du département de géographie-aménagement de l’université
Montpellier III. Depuis quinze ans, il travaille sur l’évaluation et la gestion des risques naturels. Il a participé à de
nombreuses missions de retour d’expériences sur les crues torrentielles du sud de la France (Aude, 1999 ; Gard,
2002) et sur la reconstruction post-catastrophe après les crues torrentielles dans le Sud méditerranée en 2003,
le tsunami d’Asie du Sud-Est en 2004 et la submersion marine provoquée par la tempête Xynthia en 2010. Il a
notamment publié Le risque inondation. Diagnostic et gestion (2010, éd. Lavoisier). Ses thèmes actuels de
recherche portent sur la vulnérabilité des populations face aux menaces naturelles et l’évaluation des mesures
de prévention.
Merci de bien vouloir noter que les conférences de l’Iddri sont filmées puis mises en ligne sur les
sites Internet de l’Iddri et de TerreTV.
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