
 
 
 
 
 
L’augmentation des vulnérabilités et l’émergence de nouveaux aléas peuvent seulement être endigués 
par des interventions de réduction des risques aux niveaux nationaux et inter régional comme l’ont 
démontré en 2007 les chefs d’Etat de la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest. 
(CEDEAO), en adoptant une politique régionale pour la réduction des risques de catastrophes. Les 
avantages d’une telle collaboration transnationale pour la réduction des risques  ont fait leur preuve, de 
même que d’autres structures mises en place en Europe, en Asie et en Amériques ces dernières années. 
 
Certains pays renforcent leurs capacités de réduction des risques en créant des structures de 
coordination nationale, comme le Royaume du Bahreïn ou un comité national de gestion des 
catastrophes a été adopté en 2006 et définit les responsabilités de la gestion des risques à différents 
niveaux du gouvernement. En Norvège, 96 pour cent des municipalités ont mené des analyses de 
risques et de vulnérabilités locales tandis qu’en Turquie, le gouvernement collabore avec le secteur 
privé pour mettre en place un système d’assurance obligatoire pour prévenir les conséquences 
potentielles des tremblements de terre. 
 
La Colombie, l’Iran, le Pérou, le Vanuatu, et le Vietnam, pour ne citer que quelques pays, montrent 
comment la réduction des risques peut être explicitement inclue dans les budgets nationaux, en plus de 
fonds réguliers alloués à la réponse et à la reconstruction. Néanmoins, l’intégration de la réduction des 
risques dans les politiques, la planification et les investissements requiert encore bon nombre d’efforts 
dans la plupart des pays. 
 
La leçon est claire: il est essentiel de créer des institutions, des structures, des politiques et des 
systèmes de planification intégrant la réduction du risque et soutenus par des investissements 
croissants afin de réduire les risques liés au développement et s’adapter aux changements climatiques.  
 
Afin de réduire les facteurs de risque à grande échelle, à savoir,  la mauvaise gouvernance des zones 
urbaines, les faibles moyens de subsistance dans les zones rurales, le déclin des écosystèmes et le 
manque de protection sociale ; il est nécessaire de promouvoir des investissements importants. Plus 
qu’un coût, cette politique doit être perçue comme nécessaire pour construire un monde plus sûr, 
stable, durable et équitable. 
 
Dans le contexte de la crise économique mondiale, l’augmentation des dépenses publiques pour 
stimuler l’économie a un mérite considérable, pourvu que les investissements dans des infrastructures 
de réduction de risques, comme les systèmes d’égout par exemple, ou d’autres initiatives de réduction 
du risque soient réalisés pour diminuer les facteurs de risques dans son ensemble. 
Pour que cette équation fonctionne, il faut s’assurer que des mesures de réduction du risque soient 
intégrées dans les politiques de développement. 
    
Cela ne sera complètement efficace que si les structures de gouvernance et les capacités de réduction 
des risques sont renforcées de façon adéquate. A ce moment là, de petits investissements  produiront 
comparativement de grands et rapides bénéfices. Et nous aurons réussi à investir aujourd’hui pour des 
lendemains plus sûrs. 
 
En résumé : Investir aujourd’hui pour des lendemains plus sûrs 
 
Margareta Walhstrom est le Secrétaire Général Adjoint pour la Réduction des Risques de Catastrophe 
et Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la mise en place du Cadre 
d’action de Hyogo.