Partie 3 : Les politiques économiques dans un monde libéral

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1) Comparez les politiques économiques chez les mercantilistes et les
physiocrates. Comment expliquer ces divergences ?
Mercantilistes :
-Richesse : l’or. Import en Europe important du métal américain.
-Constitution d’état-nations, besoin de puissance, de l’intervention du prince pour
assurer l’ordre social. L’intérêt de la nation prime sur l’intérêt individuel.
-Protectionnisme et interventionnisme fort : recensement de la population et mise en
place d’un système financier.
En Espagne, politique d’accumulation des métaux (bullionisme) qui provoque
une inflation.
En France et en Angleterre, mercantilisme commercial : forte production
nationale nécessite un état fort, protectionniste et interventionniste.
Physiocrates :
-Richesse : l’agriculture. C’est ce que l’on peut consommer sans s’appauvrir.
-Il y a un ordre naturel (>< à l’interventionnisme) qui ne nécessite pas de règles,
l’intérêt personnel nous pousse à bien agir.
-Le pouvoir héréditaire despotique doit laisser les particuliers agir. Il intervient pour
assurer la défense de la propriété privée, pour faire respecter l’ordre naturel. Il a
aussi un rôle d’éducation et doit réaliser des travaux d’équipement au profit de la
collectivité.
-Le libéralisme physiocratique cherche à s’échapper de l’interventionnisme
mercantiliste.
-Turgot : souhait de faciliter le libre échange en supprimant les entraves au libre
commerce :
 Suppression de la corvée
 Suppression de l’impôt sur le produit de l’agriculture
Ces mesures provoquent une hausse des prix et des émeutes
2) Expliquez la situation des travailleurs vue par les classiques et les marxistes.
Comment ces deux doctrines envisagent-elles d’améliorer la situation des
travailleurs ?
Classiques :
La classe ouvrière vouée à un sort misérable car elle croît plus vite que la demande
de travail.
Solution : freiner la croissance démographique. La loi d’airain : le salaire de base
doit assurer l’entretien de l’existence du travailleur et sa reproduction. Tout écart par
rapport à cette base ne peut être que temporaire. Si l’écart se prolonge, le
niveau de vie croît et l’offre de travail aussi => salaire baisse.
Marxistes :
Celui qui travaille ne travaille pas directement pour satisfaire ses besoins. Masse
exploitée grandissante.
Un état fort qui


Empêche les excès de concurrence qui exerce une pression à la baisse sur les
couts et donc sur les salaires des travailleurs
Régularise les progrès techniques pour éviter le chômage.
Garantie professionnelle : patron aide le travailleur au chômage ou malade.
Expropriation du capital : Rendre les machines aux travailleurs.
3) Quels sont les outils dont les autorités disposent pour lutter contre l’abus de
position dominante ?
-Obligation de partager la technologie
-L’état donne un subside aux entreprises potentiellement concurrente.
-Loi anti-trust : interdiction légal de former une entreprise trop puissante.
-Commissaire européen à la concurrence évalue le positionnement en monopole.
-Ouverture au commerce international.
-L’état fixe les prix mais il ne connaît pas parfaitement l’entreprise en interne.
-Nationaliser un monopole naturel. L’état va gérer le monopole sans abuser de sa
position dominante.
4) Quelles justifications économiques (graph) peut-on apporter à la politique de
concurrence ?
5) Est-il toujours justifiable de remplacer une situation de monopole par une
situation de concurrence. Expliquez, en vous basant si possible sur les
politiques menées actuellement au sein de l’UE.
3.1.5 pg 16
L’UE garde les monopoles là où il y a économie d’échelle (transport d’électricité,
infrastructure ferroviaire) et libéralise ailleurs (production, circulation). L’état gère
ses monopoles publics sans abuser de sa position dominante.
Pour Schumpeter, un monopole permet d’investir dans la R&D car il dispose d’un
capital important. Mais s’il n’y pas de concurrent, pourquoi innover ? S’il y a trop de
concurrence : innovation couteuse et vite copiée.
6) Selon les classiques, pourquoi l’interventionnisme ne se justifie-t-il pas ? Qu’en
pensent les keynésiens ?
7) Pourquoi vouloir la croissance économique ? Quel est l’indicateur utilisé pour
évaluer la croissance ? Quelles sont les limites de cet indicateur ?
La croissance économique :
 Permet la hausse des revenus
 Contribue au plein-emploi
 Contribue au développement et au progrès
La mesure : croissance du PIB réel.
Les limites :
 Du point de vue de sa mesure :
1)
2)
3)

1)
2)
3)
Mesure imparfaite de la production (ne prend pas en compte le bénévolat)
Mesure trop globale (quel secteur croit, comment sont répartis les revenus ??)
Rien sur les stocks de richesses et de ressources non renouvelables
Cout de la croissance :
Extinction des ressources naturelles
Problèmes environnementaux
Peut entrer en conflit avec l’équilibre monétaire et la stabilité des prix
8) Quelles sont les critiques du libéralisme économique au sujet de la protection
sociale ?
Lorsqu’il y a intervention de l’état, il y a inefficacité économique, rigidités.
 Les allocations de chômage sont trop élevées et créent la trappe au
chômage : la différence entre le salaire minimum et l’allocation chômage est si
peu élevé qu’elle ne motive pas les individus à travailler. Il y a également des
couts lorsqu’on travaille (déplacement,….)
 Je peux facilement faire face aux couts vu que je suis protégé. Par
conséquent, je n’épargne pas.
Les réponses :
 L’assurance sociale marchande est peu efficace et peu accessible pour les plus
pauvres. Certaines personnes ne peuvent s’assurer. USA : dépenses maladies
les plus élevées pour un taux de mortalité moyen.
 Trappe à la pauvreté : il existe des raisons sociales pour vouloir travailler.
 Ne nuis pas à l’épargne car il y a les pensions légales. Il y a donc bien une
croissance à LT.
 Des externalités positives sont crées grâce à la protection sociale : créatrice
d’emplois, une société en bonne forme physique est plus productrice, bon
climat social empêche les révoltes, les grèves.
Partie 3 : Les politiques économiques dans un monde
libéral
3.3 Keynes et l’interventionnisme
3.3.1 Rappel : les rôles de l’Etat
Les rôles modernes : les 3 bureaux de Musgrave
1) Efficacité allocative
2) Equité redistributive : suppression des inégalités
3) 4 objectifs de stabilisation macroéconomique : forte croissance, faible chômage, prix
stable, équilibre de la balance courante
3.3.3 Le problème des débouchés
3.3.3.1 L’objectif de croissance
Mesure PIB + limites
Les indicateurs de bien-être :
Evolution symétrique du PIB/hab et de l’indicateur
d’insécurité sociale en Belgique => Risque de faillite, taux de chômage. Ce n’est pas parce
qu’il ya croissance économique qu’il n’y a pas de misère ou d’insécurité.
L’empreinte écologique
3.3.3.2 Le problème des débouchés selon les keynésiens
Déséquilibre sectoriel sans ajustement des prix : choc se répercute sur les autres secteurs :
chômage et baisse de production.
3.3.3.3 La théorie de l’offre et de la demande globale
A définir : l’optimum social, la loi des débouchés selon les keynésiens, double dividende,
cotisations personnelles.
Attention : les monopoles n’allouent pas les ressources nécessaires à l’optimum social et
pratiquent des prix supérieurs au Cm.
Effets négatifs des taxes pigouviennes :
1) Problème de concurrence en l’absence d’harmonisation des taxes (au niveau européen)
2) Redistribution C’est un revenu pour l’Etat, réinvestit il ce budget dans la lutte contre la
pollution ? Sera-t-il tenté de ne pas éliminer l’externalité négative car il a besoin de
cette ressource fiscale.
3) Difficile de mesurer l’impact sur les quantités
Les politiques allocatives : concurrence, externalité
Les politiques redistributives : sécurité sociale, politiques régionales
Protection sociale
Assistance sociale
CPAS
Aide sociale
Sécurité sociale
Assurance sociale
La sécurité sociale :
 assurer la protection des personnes contre les risques sociaux
 ensemble de régimes
 objectifs : assurer une sécurité d’existence
La sécurité sociale
L’assurance privée
Cotisation
Obligatoire
Facultative
Protection
Généralisée
En fonction de l’assurance, des
finances personnelles, de l’état
de santé
Cotisation en fonction du
salaire pour une protection
identique à tous les citoyens
Prime par rapport au risque et à
la couverture que l’on veut
Solidarité
Rentabilité
Objectif
Historique
L’assistance sociale ne fonctionne plus face au paupérisme qui surgit du développement
industriel.
Bismarck :
Beveridge :
 éviter la montée du parti socialiste
(social-démocrat)
 Assurer la survie de l’homme
 assurance maladie gérée par caisses
autonomes
 accident de travail, cotisation
patronale
 Géré par l’état
 systèmes de pensions gérés par l’état,
institué par l’état
 Une cotisation couvrant tous les
 fondé sur le travail salarié
risques sans référence à l’activité,
 obligatoire
pour toute la population
 cogestion consensuelle décentralisée

Assurance universelle
La sécurité sociale : les systèmes
Système Bismarckien
Système Beveridgien
Modèles conservateurs- Universel GB, USA
corporatistes BE
Système sociodémocrates
Universel DK, Suède
Financement
Le travail (2/3)
L’impôt
Secteur public venant
de la citoyenneté et
non professionnel
Objectifs
Maintien du revenu
des travailleurs
Accompagnement
Filet de sécurité pour
les plus pauvres
Politique sociale
ciblée. Prestation
forfaitaires
nombreuses mais de
bas niveau, rôle
important des
assurances privées.
Forte assistance
sociale mais limitée
dans le temps :
-prestations
forfaitaires élevées
pour tous
-acquis à titre
individuel et
indépendant du statut
familial
-beaucoup de services
sociaux gratuits
Egalité des citoyens,
réinsertion sur le
marché de l’emploi.
Etat social vraiment
actif.
Contrôles
Paritaire : syndicat et
patronat
Etat
Etat
Cotisations travailleurs – employeurs
Salaire cout = ce que le travail coute au patron
-cotisation patronale
Salaire brut
-cotisation personnelle = a définir
Salaire imposable
-impôt
Salaire net
Financement de la sécurité sociale en Belgique
L’état
Les prélèvements sur les salaires
Financement alternatif (impôt indirect : TVA)
Répartition : discussion entre les partenaires sociaux
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