Figure 8- 5. Diagnostic prénatal de la Chorée de Huntington.
La transmission de cette maladie est de type dominant, autosomique (un père II-6 a des fils
atteints). Le gène responsable de la maladie a été localisé sur le chromosome 4 en 1983 et
cloné en 1993. La mutation des allèles défectueux est une expansion d'un triplet CAG (région
5' du gène) qui modifie la protéine codée par ce gène : l'huntingtine. Lorsque la répétition
comporte moins de 30 motifs, la protéine est fonctionnelle, entre 30 et 39 répétitions, le
phénotype est variable et plus de 39 répétitions du motif altèrent la protéine. Puisque cette
maladie est dominante sur le phénotype sain il semble que l'allongement de la protéine doit lui
conférer des propriétés différentes de la protéine normale (nouvelle activité ou expression
modifiée). Plus le nombre de répétitions est élevé plus la maladie se déclare tôt. Comme le
nombre de répétitions peut varier des parents aux enfants on ne peut prévoir le degré de
gravité chez les descendants.
La détection de l'allèle muté se fait par PCR en amplifiant l'ADN total du sujet avec deux
amorces oligonucléotidiques uniques qui encadrent les motifs répétés. La taille du fragment
amplifié est déterminée par électrophorèse sur gel.
2. Détection indirecte
Dans d'autres cas si l'on connaît le gène dont une mutation est responsable du phénotype
[malade], on n'a pas identifié la mutation. Il est donc impossible de la détecter. Dans de tels
cas on va chercher un marqueur qui permettra d'identifier le chromosome (la portion de
chromosome proche du gène) qui porte l'allèle muté pour déterminer si c'est lui qui a été
transmis au descendant. Pour pouvoir connaître l'état de cette portion du génome des parents
il faut avoir examiné un malade de la même famille (enfant de la même fratrie, ascendant ,
cousin, ...)
Phénotype dominant
L'aniridie est une malformation de l'oeil qui est dépourvu d'iris. Cette malformation
s'accompagne de perte sévère d'acuité visuelle. C'est une maladie rare (1 naissance sur 100
000. La figure 8-6 permet de déduire que ce phénotype est dominant sur le phénotype normal
et que le gène concerné est autosomique.