
sons qui suscitent une réponse appropriée de l'entourage. L'intonation du cri est variée et la
mère distingue très tôt les cris de colère, de fatigue, de douleur, de faim et de joie de son bébé.
Elle donne à ces cris la réponse qui convient : les cris du bébé produisent des réactions
spécifiques chez sa mère, visant a arrêter les cris.
La première émission de l'enfant est le cri indifférencié, puis il va se différencier en 4 sortes,
ces cris sont des purs réflexes physiologiques.
Le cri de faim est le plus connu. Il peut déclencher une montée de lait chez la mère qui
allaite.
Le cri de colère quand par exemple l’enfant est dévêtu
Le cri de douleur, qui provoque l’arrivée immédiate des parents, cri provenant d’une douleur
extérieure comme par exemple, la prise de sang au talon, ou interne, douleur intestinale.
Le cri de frustration Par exemple, le retrait de la tétine activement sucée. Il peut, quelques
mois plus tard, se transformer en l’impressionnant spasme du sanglot.
Les pleurs sont pour le bébé le moyen le plus sûr d’obtenir de l'aide. Ils inquiètent la mère et
la font venir rapidement. Cette réaction réflexe survient lors de situations de malaise que
l'enfant ne peut pas contrôler seul. Il ne s'agit donc pas encore de pleurs intentionnels. La
signification des pleurs peut toutefois être très différente selon les cas, la communication non
verbale aide à les distinguer, les parents vont interpréter les expressions du nourrisson, selon
leur propre ressenti. Le bébé va établir un lien dans son cerveau entre ses cris et la vue des
adultes, il va les utiliser comme des signaux adressés à son entourage pour qu'il agisse sur lui.
Vers trois semaines, l'enfant est capable d'émettre des faux cris de détresse, le long
gémissement lancinant est, en dehors des états de maladie, un appel véritable. A ce stade, le
réflexe s’est transformé en comportement intentionnel. Le bébé a enregistré les réponses de
ses proches à ses cris et il commence à en nuancer l’expression.
(Vers 5 semaines, il distingue la voix de sa ma mère de celle des autres mais pas encore son
visage.)
- Gazouillis et babillage :
Progressivement, l’enfant va reconnaître les personnes et établir un lien entre les paroles
qu’elles prononcent et certains objets qu’elles désignent. Vers 3 mois l’enfant comprend des
mots simples comme papa, maman, bébé. Pour que l'enfant parle il faut qu'il le désire, il faut
qu'il soit stimulé.
A partir du 2ème mois, les cris se modulent en gazouillis, vocalisations plus complexes. C'est
un jeu anarchique qui se stabilisera petit à petit. Le bébé produit d'abord des sons de façon
accidentelle, c'est en général un fort stimulant pour les adultes en train d'interagir avec le
bébé, qui commentent les sons, les répètent, y réagit et les reformule en mots, prêtant ainsi
voix, sentiments et compétences langagière à l’enfant qui, à son tour, va les intérioriser afin
de les réutiliser plus tard. Un des facteurs fondamentaux permettant la communication est la
communication non-verbale. C'est donc l'interaction adulte-bébé elle-même qui est stimulée et
donc le bébé est fortement incité à persévérer. Le bébé reproduira alors certains sons de façon
constante et répétée.
Le gazouillis a une signification phonétique et affective. Il traduit un état de satisfaction et
témoigne de l'acquisition de différents phonèmes. Les voyelles sont acquises en premier, vers
2 mois ("a", "e" et "ou"). l'enfant tient , à sa manière, de grandes conversations avec sa mère.
A 4 mois, l'enfant commence à varier ses vocalises, apparition de consonnes. Tous les
nourrissons du monde gazouillent de la même manière : c'est un langage international !