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LA METAPSYCHOLOGIE FREUDIENNE
Elle n’est pas que de la théorie, elle s’appuie sur de la clinique. Elle se veut objective pour
comprendre le fonctionnement de l’inconscient. Elle explique la théorie des processus psychiques de
l’inconscient. Pour faire reconnaître la psychanalyse comme une science, Freud l’a théorisé à partir
d’expériences cliniques. Son objet d’étude doit servir à comprendre le fonctionnement de l’appareil
psychique : l’inconscient. Comment se divise t-il, quelles en sont les instances ? Quel rapport existe entre
ses instances ; quelle énergie les anime ? Pour répondre à ces questions, Freud s’appuie sur un concept,
celui de la pulsion.
LA PULSION
C’est un concept qui nous apparaît comme limite entre le somatique et le psychique. Ex : la faim. C’est
à partir de la pulsion que Freud va introduire tous ses autres concepts. Ce lien, entre corps et psyché, est
fédéré par le plaisir, la recherche de plaisir. Pour un homme, cette confrontation va le structurer tout au
long de sa vie. La pulsion est une force constante, issue de l’intérieur du corps et qui est imposée au
psychisme. Elle pousse et revient toujours. Très souvent, elle n’est jamais complètement satisfaite mais
elle peut être momentanément satisfaite. Le plaisir, c’est la baisse de la tension pour Freud : « La
sensation de déplaisir est en rapport avec un accroissement de l’excitation (+ j’ai faim, + c’est
désagréable) et la sensation de plaisir avec une diminution de celle-ci. » Le psychisme reste toujours
potentiellement sous tension, donc toujours habilité par des représentations de l’excitation. On ne peut
pas les fuir : l’être humain est avant tout soumis au déplaisir. Dans cette excitation, Freud distingue 2
types de pulsions :
Pulsions d’autoconservation : Elles permettent à l’être humain de rester en vie (sommeil, hygiène…).
Pulsion sexuelle : Elles s’organisent autour des pulsions d’autoconservation. Ce sont toutes les zones
érogènes du corps qui provoquent du plaisir dans un souci de préservation. On s’organise par rapport à
ces pulsions.
La source de la pulsion est métabolique. Elle pousse par l’intermédiaire d’une force. Elle se manifeste
toujours et elle est constamment présente. Son but est la satisfaction. Souvent le but ne peut être atteint
directement, immédiatement. Le fait de vivre en société nous oblige à contenir et à faire patienter les
pulsion : La satisfaction est toujours partielle. L’objet sert à la pulsion pour atteindre son but. Il peut
être variable, interchangeable et commun à plusieurs pulsions.
Pour FREUD, le système inconscient est essentiellement composé de représentations des pulsions et
plus particulièrement des pulsions sexuelles. Les zones érogènes sont différentes selon le sujet, l’âge de
l’individu. Le corps en présente plusieurs. Elles sont soumises à des pulsions qui vont laisser des traces
dans la psyché.
1ere TOPIQUE
Intrapsychique (Siège des rêves) REFOULEMENT PRECONSCIENT Inter psychique
=interdits sociaux
Essaient de sortir
Métaphore de l’action
Fantasme, Lapsus, Actes
manqués, Symptôme
Représentants des pulsions
Sexuelles
INCONSCIENT CONSCIENT
(DEDANS) (DEHORS/REALITE)
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Les représentants des pulsions sexuelles vont s’activer, ils vont tenter de trouver la satisfaction. Mais ils
seront confrontés au refoulement qui est une barrière sociale, morale (inceste). Comment la pulsion va-
t-elle se déguiser pour être satisfaite ? Le refoulement (censure) est un obstacle nécessaire à la pulsion. Il
va céder en partie, de façon acceptable pour le social. L’inconscient trouve toujours des solutions de
satisfaction partielle ; ex : le rêve. Le refoulement trouve une métaphore de l’action pour s’exprimer.
Cela a pour conséquence de faire baisse la tension partiellement. Le plaisir n’est pas direct mais il est
tempéré. Le fantasme est un scénario imaginaire dont le but est une satisfaction sexuelle. L’inconscient
peut somatiser pour obtenir satisfaction. Ex : mal au ventre avant examen : permet de se rassurer. Il peut
y avoir aussi placement d’objet pour obtenir la satisfaction. L’inconscient tend au plaisir absolu et le
conscient/préconscient tend au plaisir tempéré. L’acte manqué est une effraction de l’inconscient dans
le conscient. Le rêve est une soupape pour les pulsions qui bouillonnent, qui sont peu satisfaites. Le
préconscient fait partie du conscient, mais il est collé au conscient. Il enferme des pulsions prêtes à être
refoulées. Les pulsions ont plusieurs destins : La sublimation et le changement d’objet.
2e TOPIQUE
CA : c’est à peu près l’inconscient. C’est le réservoir pulsionnel de la psyché.
SURMOI : instance morale, sévère, tyrannique qui interdit. Cela entraîne le refoulement, soit toutes les
interdictions, en partie consciente et inconsciente. Le SURMOI est un censeur tyrannique. Il marque
les interdits (parentaux, dont l’inceste, moraux, sociaux).
MOI : instance qui gère les exigences du CA et celles du surmoi. Le MOI tiens compte des demandes
des 2 côtés. C’est un médiateur. Il doit contenter les 2. Avec le MOI, la satisfaction est partielle. Il est en
partie inconscient car il utilise des interdits qui peuvent être inconscients.
MISE EN MARCHE DES TOPIQUES
Le moi idéal : C’est un MOI extérieur à l’enfant qu’il va imaginer tout puissant et auquel il va
s’identifier. Exemple : les MOI parentaux, Goldorak, en chanteur, Zidane… Le MOI idéal va se
transformer au cours de sa vie.
L’idéal du moi : Il est souvent confondu avec le SURMOI (interdit au CA de s’exprimer). Ce n’est pas la
punition mais l’amour qui caractérise l’idéal du moi. Cela correspond au comportement du sujet pour
répondre à l’autorité. =Je me soumets par amour.
Le narcissisme: Pour parler du narcissisme, il faut parler de la pulsion. (Source, but, moyens, objet). Le
narcissisme est un changement d’objet. Le MOI, tourné dans un 1e temps vers un objet extérieur, va se
prendre comme propre objet pour satisfaire sa propre pulsion. C’est de l’auto-érotisme. Chez l’enfant,
c’est le narcissisme primaire. Chez l’adolescent, c’est le narcissisme secondaire. A la vieillesse, il y a un
retour au narcissisme. Ex : GIONO, « Les âmes fortes ». Le MOI prends la place de l’objet sexuel pour
satisfaire la pulsion.
Le concept de sublimation : Le refoulement (1e topique) protège le MOI du CA. Par refoulement, le
MOI réponds au CA par quelque chose d’acceptable socialement, en tenant compte de la réalité. La
sublimation est un changement de but de la pulsion. La sublimation est l’expression sociale des
pulsions sexuelles. Ex : la création artistique
Pour tout être humain, il faut accepter le manque de plaisir total. Alors, il faut rentrer dans le
symbolisme. Les pulsions portent le MOI vers un objet extérieur, même si elles sont satisfaites du MOI-
OBJET. Cette pulsion et la libido qui s’y attache, qui cherche au dehors du MOI, un objet de
satisfaction, vont rencontrer «la demande de l’autre ». LACAN.
WINNICOTT (1896/1971)
C’est un homme issu d’une famille de la bourgeoisie anglaise, il étaient tous musiciens de
passion. Il est créateur, médecin, pédopsychiatre et psychanalyste. Il intègre la pensée freudienne en
étant attaché à la petite enfance. Il est anté-oedipe. 2 idées clé chez Winnicott :
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•L’être humain ne se développe que sous l’influence de son environnement. C’est l’environnement qui
influe sur le développement psychique de l’enfant. On ne peut pas penser un bébé sans son
environnement.
« L’enfant porte en lui-même une tendance innée à se velopper ». Winnicott parle de processus de
maturation par évolution du MOI de l’enfant. Les processus de maturation d’un enfant vont s’inscrire
dans l’environnement. Ils vont se développer plus ou moins librement du fait de l’environnement.
Les besoins de l’enfant vont au-delà de la pulsion. Ex : la pulsion orale. L’enfant a besoin d’un contexte
sécurisant pour la tétée (être bercé). Comment est vécue l’expérience par le bébé ? Le nourrisson est au
bord d’une angoisse. Il dépend de l’environnement : « Il faut qu’un moment, le nourrisson ait
l’impression que la vie vaut la peine d’être vécue ». Le bébé apporte à sa mère sa tendance innée à la
maturation. La mère va avoir à répondre et à soutenir le MOI du bébé. La notion de dépendance pour
Winnicott, se divise en deux périodes : La dépendance absolue, jusqu’à 6 mois et la dépendance
relative de 6 mois à 2 ans. Durant ces 2 périodes, la mère met en œuvre, 3 grandes fonctions
essentielles, indispensables pour le bon développement psychique de l’enfant : La présentation de l’objet
(le sein) ou «object presenting » ; Le soutien, le maintien ou le «holding » ; La manipulation du bébé au
cours des soins corporels ou le «handling »
LA DEPENDANCE ABSOLUE
Pendant les 1e mois, le bébé est totalement dépendant de l’environnement, dépendant de ce que lui
offre la mère. Le bébé n’a pas conscience qu’il dépend de la mère. La mère va s’adapter à son bébé. Elle
est dans un état psychique particulier. C’est la «préoccupation maternelle primaire ». « C’est presque
une maladie psychiatrique chez la mère. Elle est dans un état schizoïde ». Cet aspect schizoïde prend
temporairement le dessus. C’est une phase de repli. La mère est tournée entièrement vers l’enfant. La
mère va s’identifier par empathie envers son bébé.
Définition : l’empathie, c’est la capacité de tout un chacun à s’identifier sur quelqu’un tout en gardant
sa personnalité. C’est une façon d’interpréter ce dont l’enfant a besoin au moment précis où il a besoin.
Pour Winnicott, l’empathie maternelle n’a pas de sens. Ses qualités d’adaptation ne sont pas
l’empanache de toutes les mères. Celles qui par «instinct» sont dites «les mères suffisamment bonnes ».
Ex : La présentation du sein. Si la mère donne le sein à peu près au bon moment, l’enfant aura tendance
à croire qu’il a crée le sein : création du monde, de l’objet. Cette mère qui donne l’illusion de créer
l’objet, donne à l’enfant l’omnipotence : il peut créer son monde, il peut tout faire. Le sein réel et le
sein halluciné se confondent. Pour le bébé, la différenciation sein/mère/lui n’existe pas. C’est un tout.
Il n’a pas conscience du dedans et du dehors.
LE HOLDING
Le holding est un concept qui renvoie à la protection du bébé par la mère au travers de gestes corporels.
Quand elle le tient dans ses bras, elle le porte en fonction de la sensibilité du bébé, sensibilité
sensorielle, sensibilité à la chute… C’est une fonction pare excitatrice : la mère protège son bébé des
excitations du milieu extérieur. C’est une des 1e manifestations d’amour de la re : manifestation
empathique la mère peut se mettre à la place de son bébé pour comprendre ses besoins, imaginer ce
qui peut le faire souffrir. C’est une fonction au-delà du physique. C’est une façon de porter le bébé
psychiquement, car il va vivre une multitude d’angoisses et de frustrations. Ainsi, le MOI du bébé sera
aidé pour se développer avec un minimum d’agressions. La mère permettra à l’enfant d’affronter le
monde extérieur en lui simplifiant la réalité et en lui proposant des repères simples. Tout ceci dans un
souci de continuité et de durabilité, pour que le développement psychique se fasse dans les meilleures
conditions.
LE HANDLING
C’est une manipulation du corps du bébé au travers des soins maternels (changes, bains, bercer…). Cela
permet au bébé de sentir son corps, d’en sentir ses limites. Il apprend à reconnaître qu’il a un corps. Le
bébé se sent dans un corps entier, dont toutes les parties sont rattachées. Le bébé est toujours au bord
d’une crainte de l’effondrement. La notion de «mère suffisamment bonne » signifie une mère assez
bonne pour la santé physique et psychique de son bébé. « Insuffisamment bonne » renvoie à une mère
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incapable de s’adapter aux besoins de l’enfant qui peut être aussi une mère imprévisible. On remarque
alors une discontinuité dans la fonction pare-excitatrice : adaptée et inadaptée.
LA NOTION D’INTEGRATION
Le bébé vit de multiples expériences par le support de ces 3 fonctions. Au départ, ces expériences sont
vécues comme fragmentées, comme indépendantes les unes des autres par le bébé. Il faut donc qu’il
intègre toutes ces expériences et qu’il les mettent en rapport les unes avec les autres pour que son JE
surgisse. Ainsi, il se crée un sentiment de continuité d’existence. Si il arrive à assimiler ce processus, le
bébé aura le sentiment d’être MOI et seulement MOI. C’est la notion de vrai-self.
LA DEPENDANCE RELATIVE (à 6 mois)
Le bébé commence à avoir conscience qu’il dépend de sa mère. L’enfant vit psychiquement dans un
corps, il se vit comme un tout (si la mère a été suffisamment bonne). Il reconnaît la réalité extérieure, et
fait de gros progrès moteurs. Petit à petit, la mère va se conduire de façon désadaptée. Il se dégage de cet
état psychiatrique, schizoïde. Il y a elle, le bébé et autre chose. Elle désire autre chose que son bébé, mais
ailleurs. Dans son couple, le sein nourricier redevient le sein érotique. La fonction paternelle est une
fonction séparatrice entre la mère et l’enfant. Cela devient pathologique quand la mère refuse de désirer
ailleurs. Ce qui est positif, c’est que la mère reparte travailler, est des loisirs…La séparation de la mère
avec son bébé dépend du père et de la mère. C’est une triangulation. Cela a pour conséquence que la
mère ne peut plus répondre au bon moment à la demande de l’enfant. Elle n’est plus immédiatement
présente. Cela implique le manque, qui doit être compatible avec les besoins de l’enfant. Le manque ne
doit pas mettre l’enfant en danger. Cette temporisation de la réaction maternelle permet à l’enfant de se
développer. Le défaut d’adaptation serait de différer la demande de l’enfant en ajustant ces fauts
d’adaptation. (De plus en plus long en fonction de l’évolution de l’enfant.). Ex : il prenait le sein
immédiatement. Puis, il faut préparer le repas. Donc cela nécessite plus de temps. Mais il ne faut pas
faire attendre trop longtemps, il faut ajuster. La vie psychique du bébé pendant ce temps là : Au début, il
pense être avec 2 mères :
•La mère des moments calmes, empathique
•La mère plus agressive, qui ne répond pas immédiatement à ses besoins, qui lui demande d’attendre
L’enfant se demande si c’est lui qui énerve sa mère. Ce qui entraîne de la culpabilité. Il est mis en
mauvaise posture par rapport à sa propre dépendance. Comment va-t-elle répondre à mes demandes ?
Puis, l’enfant intègre que c’est la même mère, mais il faut que la 1e prenne le dessus sur la 2nd, sinon,
cela devient pathologique. On a alors une mère bordée, ne sachant pas gérer son environnement.
Pour LACAN, cette dépendance a une autre dimension. L’enfant est plus que dépendant à sa mère. Il
est aliéné à sa mère. Il est tellement prématuré qu’il est dans un grand marasme, dans une grande
détresse. Il est obligé de s’aliéner à la mère pour grandir. Il va tenter de s’extraire de ce marasme en se
précipitant dans l’image de l’autre. L’image de la mère va lui permettre de se constituer. Le MOI du
nourrisson n’est rein d’autre que l’image de l’autre : aliénation.
Le désir de l’enfant est le désir de la mère. Si la mère refuse de donner le sein, qu’en est-il de la demande
du bébé ? L’objet du désir du bébé est l’objet du désir de l’autre.
L’OBJET TRANSITIONNEL
C’est un concept propre à Winnicott. C’est le «doudou ». Pendant la période de dépendance relative, il
découvre qu’il est pendant de sa mère. Après l’illusion des 1e mois, arrive la désillusion : il n’est pas
« tout puissant ». Cela provoque une angoisse dépressive chez le bébé. Comment va-t-il la gérer,
l’éloigner ? C’est une source de tension psychique insupportable : « Le bébé porte à sa bouche, en même
temps que ses doigts, un objet extérieur ».Le choix de l’objet se fait en fonction de ce qui est disponible
et de ce qui se trouve à portée de l’enfant. Importance vitale : le bébé s’y consacre dans les moments de
séparation d’avec la mère qui génère de l’angoisse et qu’il re avec cet objet. Cette activité est appelée
«phénomène transitionnel ». L’objet transitionnel peut être un son que le vocalise, mais très
souvent l’objet transitionnel est visible : peluche, chiffon… La fonction de l’objet transitionnel sert à
gérer l’angoisse. L’objet représente à la fois l’environnement (mère) et la propre vie psychique de
l’enfant. Il y a, à la fois la mère et lui-même, mais en même temps, ce n’est ni lui, ni la mère. C’est un
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espace intermédiaire entre une réalité extérieure et une réalité intérieure. Il y a une représentation de
la mère malgré son absence : du non-MOI et du MOI de l’enfant. C’est un espace absence/présence.
C’est une mise en relation du dedans et du dehors, du subjectif et de l’objectif. L’objet transitionnel est
une transition entre l’union avec la mère et l’état l’enfant est en relation avec elle en tant que
quelque chose d’extérieur et de séparer. Il permet de passer de l’illusion à la reconnaissance de la réalité.
C’est l’enfant qui doit décider de lâcher cet objet, quand il le veut. Ca ne doit pas être un objet de
frustration. Attention, il ne faut pas confondre avec l’objet autistique qui a pour fonction de couper de
la réalité.
Mélanie KLEIN (1882/1960)
C’est la référence de la psychanalyse des enfants. C’est une femme qui a beaucoup migré. Elle a
connu beaucoup de décès : son frère, 2 de ses enfants. Mélanie KLEIN était une femme très primée
(séjour en cure). C’est une psychanalyste qui a utilisé le jeu chez le très jeune enfant. Le jeu faisait office
de métaphore dans la cure psychanalytique. Elle rejoint la métapsychologie freudienne en développant
sa pensée à partir de 2 postulats :
Pour M. Klein, il y a chez le bébé s sa naissance, un conflit mais pas un conflit psychique. C’est un
conflit entre pulsion de vie et pulsion de mort. (Voir la métapsychologie freudienne). La pulsion
sexuelle vient s’étayer sur la pulsion de conservation. 1920 : Freud regroupe toutes les pulsions en 2
pulsions : vie (Eros) et mort (Thanatos). Pour Freud, il y a une tendance fondamentale en nous qui est
que tout être vivant vise à retourner à l’inanimé, à un état inorganique. La pulsion de vie va s’opposer à
la dé liaison : C’est la pulsion de mort qui gagne toujours. Mélanie Klein a adopté ce concept. S’il y a des
pulsions de vie qui poussent le nourrisson à vivre, il y a des pulsions de mort qui se projettent à
l’intérieur et à l’extérieur du nourrisson.
•Il existe d’emblée chez le nourrisson, un noyau de MOI, donc une vie fantasmatique. Mélanie Klein
pense le bébé au travers du fantasme. Un fantasme, c’est un scénario imaginaire le sujet est présent
et y figure de façon plus ou moins déformée par des processus défensifs, l’accomplissement d’un désir et
en dernier ressort d’un désir inconscient. A partir de cette définition et en suivant Mélanie Klein, qu’est-
ce qu’un fantasme chez le bébé ? Si le fantasme est lié au désir, alors le fantasme du bébé se jouerait dans
un scénario plus simple (dit par ex que le sein apparaît). Si le fantasme est lié au désir, le désir est lié à
l’interdit, au manque. Pour M. Klein, chez un bébé, il y a un interdit car il possède un surmoi précoce.
Ce n’est pas un surmoi oedipien mais archaïque. Le 1e interdit signifié au bébé se fait vers 2/3 mois,
c’est la période de sevrage.
Pour Mélanie Klein, la confrontation pulsion de vie/pulsion de mort est angoissante pour le bébé. C’est
à partir de cette confrontation que naît l’angoisse. Ainsi, on glisse de la pulsion qui n’est ni somatique,
ni psychique à l’angoisse qui est psychique. C’est par cette angoisse que le bébé a un MOI. M. Klein
décrit le bébé durant ses 3 ou 4 mois avec un point de vue oral. Le sein représente « l’objet sein ». Il peut
être objet de satisfaction et objet de frustration. (Car le bébé ne peut pas avoir le sein constamment).
Premier objet mystique : le «sein souverain bien », «objet d’une bonté sans pareil » (lorsqu’il est là).
L’enfant n’aura pas toujours le sein. L’enfant gardera de ce sein, une nostalgie profonde de l’objet sans
pareil qui pouvait lui donner la jouissance totale. Un sein présent est source de jouissance, un sein
absent est source de haine. Mélanie Klein dit que le bébé a affaire à 2 seins. Il va cliver le sein. Pour le
bébé, il va y avoir le bon et le mauvais sein. Le clivage est le 1e mécanisme de défense. Il existe 2
mécanismes fondamentaux : l’introjection et la projection.
L’INTROJECTION
C’est garder le bon à l’intérieur. Je l’incorpore. Ce qui est mauvais, je le fais sortir de moi, je le projette à
l’extérieur. Ce mécanisme de défense est archaïque. Pour qu’il y est projection, il faut qu’il y est
introjection. Au final, c’est le bon sein qui doit prendre le dessus et organiser le développement
psychique de l’enfant.
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