Trois tests de stabilité de l`épaule

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Appareil locomoteur
Sémiologie de l’épaule
Rappels anatomiques
L’articulation de l’épaule comprend plusieurs articulations :
•Articulation gléno-humérale
•Articulation acromio-claviculaire
Il existe entre ces deux articulations un espace de glissement formé par un tissu permettant le
glissement des ligaments : c’est la bourse sous acromiale, située sous l’acromion et en
cranial par rapport aux muscles rotateurs au dessus de la tête humérale
Autour de la tête humérale se trouve la coiffe des rotateurs comprenant :
→ Le muscle infra épineux
→ Le muscle supra épineux
→ Le muscle petit rond
La venue du patient est le plus souvent motivée par la douleur qui est le principal
symptôme. Il faut alors spécifier la douleur :
•Sa localisation exacte : partie extérieure ou intérieure de l’épaule ?
Localisation externe : pathologie des tendons de la coiffe des rotateurs
Localisation interne : problème sur le tendon du biceps
Profonde dans le creux axillaire : plexus brachial, artère axillaire, pathologie neurologique.
•Son rythme : localisée (épaule) ou irradiante (névralgie par compression d’une racine
nerveuse)
•Son intensité : calmée au repos (origine mécanique) ou bien persistante (processus
inflammatoire)
•Son horaire….
Différents paramètres à étudier :
Impotence fonctionnelle
Perte d’une certaine mobilité : elle spécifie la gravité de l’atteinte. En cas de fracture, il y a
une impotence absolue. Cette impotence peut être partielle, par exemple dans le cas d’un seul
tendon atteint. Elle n’est alors liée qu’à certains mouvements.
Instabilité
Par exemple, différence de diamètre et de congruence entre la tête de l’humérus assez grosse
et la glène plus petite. (D’où ajout d’un labrum) ceci permet normalement la mobilité de
l’articulation dans les trois plans de l’espace. Cette instabilité peur devenir pathologique :
Episode aigu : luxation de l’épaule, la tête de l’humérus part en avant hors de la glène
Episodes mineurs : le patient en contractant ses muscles peut maintenir son épaule :
c’est la subluxation. (Position d’armé, ressauts douloureux)
Il faut parfois endormir le patient pour repositionner la tête humérale dans la glène quand il y
a une luxation.
Plus le patient est souple, plus il aura des positions extrêmes, mais ceci étant au dépend des
structures de stabilisation qui se fragilisent.
Examen clinique
Inspection
Se fait toujours torse nu car en comparaison avec l’autre épaule.
Chercher un déformation : descente de la tête humérale
Saillie de la clavicule : luxation acromio-claviculaire avec
déchirure des ligaments
Galbe général : usure des tendons de la coiffe des rotateurs le plus caractéristique chez
la personne âgée. Lorsque la coiffe des rotateurs se rompt, le liquide synovial s’échappe et
s’organise comme un kyste. Le galbe général de l’épaule est donné par le deltoïde.
Palpation
Permet de repérer les reliefs osseux (apophyse coracoïde) comme la musculature (repérer une
amyotrophie suite à une immobilisation, à une cause neurologique ou à la rupture de certains
tendons.
L’épaule est donc mobile dans les trois plans de l’espace
Plan frontal
Abduction
adduction
Plan sagittal
Rétropulsion
Antépulsion=flexion
Plan horizontal
Rotation interne
Rotation externe
0 à 180°
0 à 30°
0 à 50°
90à 180°
0 à 50°
0 à 60° (en moyenne)
La rotation externe est évaluée le plus souvent non en degrés mais par rapport au niveau
atteint par le pouce dans le dos (T10, L1…)
Trois tests de stabilité de l’épaule
TIROIR : peut être antérieur positif ou négatif. Traduit l’importance du déplacement de la tête de
l’humérus par rapport à l’épaule opposée. Le mouvement peut être excessif ou diminué et met en
évidence la translation de la tête humérale sur la glène
APPREHENSION : mettre en position d’armé. Que ressent alors le patient ? il sent que son épaule
va lâcher en poursuivant ce mouvement à risque. Il est en position assise
RECENTRAGE : même mouvement en position allongée, et le médecin effectue une pression vers
l’arrière pour maintenir le bras. Pousser la tête vers l’arrière fait disparaître la symptomatologie
puisque cette pression joue le rôle des ligaments qui normalement retiennent la tête humérale en
l’empêchant de partir vers l’avant.
Recherche de la douleur en avant de l’acromion
-à la palpation
-lors de manœuvre en antépulsion et rotation interne
Nom du test
Position
Symptôme
Signe de NEER
Antépulsion
Recherche d’un arc douloureux : tête humérale
au contact de l’acromion
Signe de HAWKINS
Mettre épaule en conflit :
bras plié à 90°et à
l’horizontale
Mettre la main du coté
pathologique sur l’épaule
opposée : levée du coude
contre résistance
Pb à 90° d’élévation, la tête est amenée sous
l’acromion à chaque rotation
Signe de YOWM
Si anomalie, douleur, positionnée juste en avant
de l’acromion
Pour rechercher l’efficacité de chaque tendon de la coiffe, on effectue des mouvements
contre résistance. Si il y a perte d’un des mouvements contre résistance, soit un tendon est
insuffisant, soit il est rompu
Tendon du muscle testé
Mouvement effectué pour le test
Infra épineux ou petit rond
Rotation externe (coude au corps ou en abduction)
subscapulaire
Rotation interne : décoller la main du dos (lift off test)
Ou rotation interne contre résistance
Sus épineux
Abduction contre résistance : si tient l’effort : tendon continent
Si lache : rupture du tendon
=manœuvre de JOBE
On doit aussi rechercher une atteinte du tendon du BICEPS, situé entre les tendons des
supra épineux et subscapulaire, à la face antéro-externe de l’humérus. On met en contraction
le biceps (test du PALM-UP). Le biceps est touché, le patient ressent une douleur lorsqu’on
s’oppose à une élévation antérieure.
On peut aussi faire le SIGNE DE YERGASON : le coude à 90°, on fait faire une
supination contrariée : le patient ressent alors une douleur antérieure.
D’autres signes précisent l’atteinte de certains tendons, tels que la rupture du long
biceps, la masse musculaire descend dans le bras et appairait une boule en flexion contrariée.
Ces examens permettent d’orienter le diagnostic
Il existe deux types de pathologies :
•Pathologies traumatiques : aigues
•Pathologies dégénératives : vieillissement
•Pathologie traumatiques : ♦ luxation de l’épaule : la tête humérale se retrouve devant ou
sous la glène, avec formation d’une encoche. La tête est remise dans la glène sous anesthésie.
♦ Luxation acromio-claviculaire
♦ fracture au tiers moyen de la clavicule
♦ fracture de la tête humérale. Grosses ecchymoses thoracobrachiales.
•Pathologies dégénératives : ♦ Rupture des tendons de la coiffe des rotateurs. Le deltoïde
tirant vers le haut, compensant la coiffe des rotateurs dont la stabilité se fait vers le bas, la
rupture de cette dernière entraîne une montée vers le haut de l’articulation, avec une
diminution de la mobilité.
♦ omarthrose : arthrose de l’épaule. Elle est cependant plus rare que
celle du membre inférieur en raison de contraintes mécanique moindres. Il y a disparition de
l’espace entre la tête humérale et la glène. C’est une douleur mécanique, que l’on résout par la
mise en place d’une prothèse en acier qui glisse sur une cupule concave en polyéthylène.
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