Accueillir un etudiant dyspraxique … Description du trouble Il s’agit d’un trouble cognitif du geste dans ses aspects de programmation et/ou d’exécution. Ce trouble ne concerne pas tous les gestes de la même façon selon le syndrome dyspraxique. Les "gestes" appris (écrire, s’habiller, utiliser des outils…) sont souvent les plus atteints. Le diagnostic est souvent difficile à poser car des gênes motrices ou spatiales sont présentes dans des pathologies psychiatriques ou neurologiques, sans pour autant être un syndrome dyspraxique. Les syndromes dyspraxiques ne sont pas des pathologies exceptionnelles, ils sont décrits surtout depuis les années 60, et en particulier chez les enfants prématurés. Il existe des formes légères et des formes graves, le retentissement de ce trouble dans la vie sociale dépend de sa gravité et de l’environnement. On distingue 3 formes générales de syndrome dyspraxique, qui peuvent s’observer simultanément chez un même enfant : Un syndrome plutôt gestuel où l'on observe essentiellement une maladresse dans les activités de la vie quotidienne : habillage, alimentation, soins personnels, sports… Un syndrome où dominent des difficultés visuo-spatiales c’est-à-dire l'exploration ou l'analyse visuelle, l'attention visuelle, les constructions en 2 ou 3 dimensions, l'écriture, le dessin, la géométrie. Un syndrome où dominent les difficultés d’organisation et de choix des actions à entreprendre : manque d’organisation générale, manque de mise en œuvre des stratégies adaptées. Aménagements nécessaires des études En conformité avec la Politique d’intégration des personnes handicapées étudiantes à l’Université Paul Valéry, des aménagements peuvent être nécessaires. En classe La scolarité est parfois difficile, entravée par une écriture laborieuse, des difficultés en géométrie, une importante fatigue… L'école est le lieu où s'expriment souvent le plus de difficultés, en classe et en dehors (écriture, réalisation des exercices…) 1 Accueillir un etudiant dyspraxique … Le rythme scolaire est très angoissant et assez lourd pour cet étudiant. Il sera donc aménagé au mieux avec le service (SAEH) et son assistant pédagogique (fourni par le service). Pour les cas où des devoirs à la maison sont demandés, si possible, prenez en compte la fatigue de cet étudiant, il fournit plus d’effort que ses camarades pour arriver au même résultat. Accordez-lui éventuellement plus de temps pour travailler avec son assistant. L’assistant aux études sera aussi chargé d’écrire à sa place en cours ou sous sa dictée pour les travaux à faire à la maison. Privilégiez donc la participation à l’oral. Mais il peut être à l’aise au clavier ou à la dictée vocale. L’assistant sera aussi chargé de vérifier l’organisation dans son travail scolaire et ses cours. Bien les ranger par matière et par dates,… La prise de notes en classe L'écriture peut être illisible ou anormalement lente, on appelle cela dysgraphie : l’écriture peut être très grande, avec un mélange entre des lettres scripts et cursives, minuscules et majuscules, elle est irrégulière, chaotique. C’est souvent à la fois les difficultés dans le geste et dans l’orientation des lettres qui sont à l’origine de la dysgraphie. Certains dyspraxiques peuvent avoir appris à écrire lisiblement mais cela risque de ne jamais être « rentable » c'est-à-dire suffisamment rapide pour prendre des notes en classe, l’écriture reste en effet lente. L’utilisation d’un clavier d’ordinateur ou d’un logiciel de dictée vocale peut alors parfois s’avérer nécessaire pour ceux qui y sont habitués et qui veulent garder leur autonomie d’écriture. Il est facilement distrait et a du mal à se concentrer en classe, il « oublie » les instructions et consignes. Il peut présenter d’autres troubles associés dans ses apprentissages, comme une dyslexie-dysorthographie (difficultés à lire et à orthographier les mots), un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. Ses difficultés sont souvent mal comprises, d’autant plus qu’il peut souvent faire preuve de très bonnes compétences dans le domaine verbal : 2 Accueillir un etudiant dyspraxique … Il investit beaucoup le langage, parle beaucoup, parfois « trop » Il est très curieux, s’intéresse beaucoup à l’histoire, aux sciences, au monde qui l’entoure, pose beaucoup de questions Il aime les jeux de rôles où son imagination est mise à contribution Il est créatif, a souvent des idées mais les fait construire par les autres. 3