BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2004 PHYSIQUE-CHIMIE Série S enseignement Obligatoire DURÉE DE L’ÉPREUVE : 3 h 30. – COEFFICIENT : 6 L’usage des calculatrices est interdit Ce sujet comporte un exercice de CHIMIE et deux exercices de PHYSIQUE présentés sur pages numérotées de 1à 7 y compris celle-ci. Le candidat doit traiter les trois exercices, qui sont indépendants les uns des autres. Attention, certains documents sont à rendre avec la copie /8 I) Quelques réactions autour du zinc… /6 II) La mécanique des stades… /6 III) bobine et condensateur… 1/7 Quelques transformations chimiques avec du zinc…. Données MZn=65 g.mol-1 ; MAg=110 g.mol-1 ; 1F= 96500 C.mol-1 1ère partie :Pile Zinc- Argent On réalise une pile zinc-argent contenant les couples oxydoréducteurs Zn2+(aq)/Zn(s) et Ag+(aq)/ Ag(s). Les deux demi-piles contiennent 100 mL de solutions électrolytiques, de concentrations en ions métalliques identiques et égales à 0,1 mol.L-1. La partie immergée de l’électrode de zinc pèse, dans l’état initial 6,5g. Lors du fonctionnement de la pile aux bornes d’une résistance, il se forme un dépôt d’argent sur l’électrode d’argent et la masse de l’électrode de zinc diminue. 1°) Faire un schéma de la pile. 2°) a)Ecrire les réactions aux électrodes. Identifier l’anode et la cathode en justifiant. b)En déduire l’équation de fonctionnement de la pile 3°) Compléter le schéma de votre pile : anode, cathode, pôle +, pôle -, sens du courant I, sens de circulation des électrons et des ions. 4°) La réaction précédente a pour constante d’équilibre K=1052( valeur pour l’ équation où il se forme de l’argent métallique). Vérifier la validité du critère d’évolution spontanée dans le cas de cette transformation. 5°) Comment est assurée l’électroneutralité de chaque solution au cours du fonctionnement de la pile ? 6°) a) Etablir un tableau d’avancement de cette transformation chimique sachant que la réaction est totale. Calculer son avancement maximal xmax. Quel est le réactif limitant ? b) Calculer les concentrations finales en ions métalliques dans chaque demi-pile. c) Calculer la masse du dépôt d’argent sur l’électrode d’argent. ? 7°) La pile peut débiter un courant continu d’intensité constante I=0,10 A pendant une durée totale t. a) Etablir une expression de la charge électrique Q en fonction de xmax et F (le faraday). b) En déduire l’expression de t en fonction xmax , F et I. c) Calculer t en s. 2ème Partie :Electrolyse d’une solution de bromure de zinc On réalise l’électrolyse d’une solution de bromure de zinc ( Zn2+ , 2 Br- )entre deux électrodes inattaquables de graphites. Les ions contenus dans la solution appartiennent aux couples oxydoreducteurs Br2(g)/Br- et Zn2+(aq)/Zn(s). On constate qu’il se forme un dépôt métallique sur une des électrodes et un dégagement gazeux sur l’autre. 1°) Utiliser les observations expérimentales pour écrire les équations des réactions aux électrodes. Quelle est l’oxydation ? La réduction ? En déduire l’anode et la cathode de l’électrolyseur. 2/7 2°) En déduire la réaction d’oxydoréduction qui se produit dans l’électrolyseur. 3°) Faire un schéma de cette électrolyse (en utilise en tube en U) . Indiquer l’anode, la cathode, le dégagement gazeux, le dépôt métallique, le sens de circulation des électrons et des ions. 3ème partie : Etude cinétique entre le zinc et les ions H+ On introduit une masse m=1,3 g de zinc en poudre dans un ballon contenant un volume V1=100 mL d’une solution d’acide chlorhydrique de concentration c=0,2 mol.L-1. On recueille le gaz dihydrogène formé au cours du temps et on mesure son volume V. Le zinc réagit totalement avec les ions H+. On réalise cette expérience à deux températures différentes : T1=20°C et T2= 40°C On obtient les résultats suivants : Expérience n°1 réalisée à T1=20°C [Zn2+] 0 0,010 0,019 0,027 0,034 0,040 0,047 0,053 0,058 0,063 0,068 0,072 (mol.L-1) 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 2200 t (s) Expérience n°2 réalisée à T2=40°C [Zn2+] 0 0,036 0,058 0,070 0,079 0,086 0,090 0,094 0,096 0,097 0,098 0,099 (mol.L-1) 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 2200 t (s) 1°) Ecrire l’équation d’oxydoréduction se produisant entre les couples H+ (aq)/ H2(g) et Zn2+(aq)/Zn(s) 2°) En utilisant un tableau d’avancement, déterminer x max et le réactif limitant. Quelle est la valeur de la concentration en ions Zn2+ quand t tend vers l’infini ? 3°) Tracer les courbes [Zn2+]= f(t) pour les deux expériences sur un même graphique : Echelle : 1cm 200 s et 1cm 0,01 mol.L-1 4°) Décrire rapidement les deux courbes. Quel facteur cinétique a-t-on mis en évidence ? d [ Zn 2 ] La vitesse volumique v de réaction est donnée par la relation : v= dt 5°) Comparer qualitativement les valeurs des vitesses initiales ( t= 0) pour les deux expériences ( aucun calcul n’est demandé, vous pouvez faire des tracés sur les courbes). Comment peut-on expliquer ces valeurs différentes au niveau microscopique? 6°) Comparer qualitativement les valeurs des vitesses à t= 2000s pour les deux expériences. Comment peut-on expliquer ces valeurs différentes au niveau microscopique? 7°) Définir le temps de demi-réaction t1/2, puis déterminer les valeurs de t1/2 pour les deux expériences. 3/7 Les analyses objectives réalisées au cours de compétitions montrent que l’angle d’éjection- pour qu'il soit performant - se situe, en moyenne, vers 35 degrés, même pour le record du monde. En fait, un lanceur d'élite n'arrive plus à atteindre la vitesse d'éjection maximale dès lors que l'angle d'éjection est supérieur à 35 degrés. De manière empirique, certes, mais efficace, l'athlète et son entraîneur ont trouvé le meilleur compromis en réduisant l'angle d'éjection, car la vitesse d'éjection apparaît comme le paramètre prépondérant dans l'équation mathématique de la portée : pour un jet proche de 21,50 m comme celui que nous venons de décrire, un défaut de 0,25 m/s sur la vitesse a pour conséquence une réduction de la portée de 0,5 m, toutes choses égales par ailleurs. Un défaut de 1 degré sur l'angle d'éjection se traduit par une portée réduite de 0,2 m, une altitude d'éjection diminuée de 0,2 m engendre une diminution de 0,2 m également. Alain Junqua La mécanique des stades le 28 juillet 2003 Les lanceurs de poids sont souvent qualifiés d'athlètes puissants et explosifs. Leur gabarit est impressionnant : 1,92 m pour 125 kg en moyenne pour les finalistes d'un grand championnat. Evoluant à l'intérieur d'un cercle de lancer aux dimensions très réduites, les meilleurs lanceurs de poids masculins sont capables, dans un laps de temps très court de l’ordre de 1,4s- d'où l'impression visuelle d'une "explosion" -, de procurer au boulet une vitesse d'éjection de près de 14 mètres par seconde alors qu'elle est nulle au début de leur mouvement. Deux styles sont désormais utilisés : l'un en rotation, l'autre, plus classique, avec un glissement linéaire des pieds. L'altitude du boulet à l'éjection est de 2,30 m environ pour les lanceurs les plus grands. données: ²=10; g=10m.s-2 A) Trajectoire du poids Répondre aux questions en vous aidant du texte 1°) Calculer l’accélération que le lanceur procure au poids lors du lancé en considérant que sa trajectoire est rectiligne. 2°) On souhaite vérifier que le record annoncé dans le texte est correct, pour cela il est nécessaire d’établir les équations horaires du mouvement. On notera d l’altitude d’éjection (altitude à laquelle le lanceur lâche le poids) et l’angle que fait le vecteur vitesse initiale 0 avec l’horizontale. La trajectoire sera comprise dans un plan (xOy), l’axe (Ox) sera horizontal et placé au sol, l’axe (Oy) verticale passe par la position du poids au moment de l’éjection a) Etablir le système d’équations différentielles vérifiées par les coordonnées x(t) et y(t). b) En déduire les équations horaires vérifiées par x(t) et y(t) en fonction de d, g, v0 et .. 3°)a) On note tfin l’instant auquel le poids touche le sol. Etablir l’équation littérale du second degré vérifiée par tfin. Justifier.(on ne demande pas de résoudre cette équation) b) Les graphes représentant x(t), y(t), vx(t) et vy(t) sont donnés en annexe. Compléter les graphes en précisant les titres et unités associées aux axes. c) Lire sur ces graphes la valeur numérique de tfin. d) Vérifier graphiquement que le record donné dans le texte est correct. (les constructions sur les graphiques doivent rester visibles) durée de 10 oscillations (s) B) Masse du projectile (oscillations) poids n°1 poids n°2 poids n°3 Lors d’une compétition, un organisateur veut vérifier que 2,0 1 3,0 les poids lancés ont une masse respectant les normes internationales. Ne disposant pas de balance de précision, mais se souvenant de ses cours de physique de terminale, il décide d’utiliser un pendule élastique pour déterminer la masse de trois poids de lancé. Il les fixe donc au bout d’un ressort d’amortisseur de mobylette et mesure grâce à un chronomètre dix oscillations de chaque pendule. ses résultats sont regroupés dans le tableau ci-dessus. 1°) Pour déterminer la raideur du ressort on suspend une masse de 100kg au ressort accroché au plafond. On mesure un allongement de 25cm. Déterminer la raideur du ressort 2°) Choisir parmi les expressions proposées, celle qui corre spond à la période d’un pendule simple: T 2mg T 2 k m T 2 m k T 2 m kg 4/7 m est la masse du poids de lancé, k la raideur du ressort g l’accélération de la pesanteur. Vous justifierez votre choix en effectuant l’analyse dimensionnelle de la formule choisie. 3°) Etablir une relation littérale de m en fonction des paramètres du pendule. 4°) En déduire une relation numérique simple entre m et T². T étant la période des oscillations, on prendra k=4000N/m. 5°) Déterminer les masses m1, m2 et m3 des poids de lancé. 6°) En fait la mesure liée au poids n°2 est 10,1s. a) En déduire un encadrement de 10T2, T2 étant la période d’oscillation du poids de lancé n°2. b) En déduire un encadrement de 100T2², puis un encadrement de m2. c) En catégorie poussin, les normes internationales imposent pour la masse du poids de lancé m=10,1kg. Peut-on assurer grâce à nos mesures que ce poids de lancé respecte les normes internationales ? 6 5 4 3 2 1 0 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 25 20 15 10 5 0 0 0,2 0,4 0,6 0,8 5/7 10 14 8 12 6 10 4 8 2 0 6 -2 0 4 -4 2 -6 0 -8 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 -10 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 Bobine et condensateur…. Les deux parties sont indépendantes Partie A: Condensateur On se propose d’étudier l’évolution de la tension aux bornes d’un condensateur dans le but de déterminer la capacité du condensateur. Un générateur de tension de force électromotrice E alimente un conducteur ohmique de résistance R=100Ω et un condensateur de capacité C, associés en série. Un dispositif K d’acquisition de données relié à un ordinateur permet de +q suivre l’évolution de la tension uC aux bornes du E UC C condensateur en fonction du temps. A la date t0=0s, on ferme R l'interrupteur K et l’ordinateur enregistre la courbe uC=f(t). 1°) A l’aide de la courbe, déterminer la date t1 à partir de laquelle on peut considérer que la tension uC est constante. Quel phénomène physique est mis en évidence par la portion de courbe située avant la date t1? 7 Uc(V) 6 5 4 3 2°) Déterminer graphiquement la valeur de E. 3°) Déterminer graphiquement la valeur de la constante de temps τ du circuit. 2 1 t(ms) 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 4°) En déduire une valeur approchée de C. 5°) Evaluer graphiquement la durée t nécessaire pour charger complètement le condensateur. Comparer t à τ. 6°) Faut-il augmenter ou diminuer la valeur de R pour charger plus rapidement le condensateur? Justifier la réponse. 7°) En respectant l’orientation des d’intensité qui est indiquée sur le schéma, montrer que l’équation différentielle à laquelle satisfait la tension uC, à partir de t0, s’écrit: E uc RC duc 0 dt 6/7 Partie B: Bobine Au cours d'une séance de travaux pratiques, on a enregistré, en fonction du temps t, l'intensité lors de l'établissement du courant dans un circuit comprenant une bobine (L, R) reliée à un générateur de tension idéal de force électromotrice E. 1°) Faire un schéma d'un montage expérimental qui permettrait de réaliser cette expérience. 2°) Déduire de la courbe la valeur de l’intensité du courant i en régime permanent 3°) Le générateur délivrait une tension E = 5,10 V lors de cet essai. Ecrire la relation entre E, R, L et i En déduire la valeur de la résistance R en appliquant la condition du régime permanent à di(t) dt 4°) Tracer la tangente à la courbe à l’instant t=0. a) En déduire la valeur de la constante de temps du circuit. b) En déduire la valeur de l’inductance L 5°) Calculer l’énergie magnétique E m emmagasinée dans la bobine lorsque le régime permanent est atteint. 7/7