
rétrécissent et durcissent : c’est l’athérosclérose. Dans ces vaisseaux plus 
étroits, le sang circule moins bien. Le cœur doit travailler davantage. Il bat plus 
vite, le pouls accélère, la pression du sang augmente. 
Le sang lui-même est affecté. Il a tendance à former des caillots. Ces petites 
boules de sang coagulé se collent dans les vaisseaux, ou circulent librement dans 
le flot du sang. Il s’agit de la thrombose. Si ces caillots « voyageurs » se coincent 
dans le coude d’une artère ou dans un passage rétréci par le cholestérol, ils font 
barrage et empêchent le sang de circuler normalement. 
Si le blocage a lieu dans les artères du cœur, il provoque une crise cardiaque ou 
infarctus. Une portion du muscle du cœur cesse d’être nourrie par le sang, elle 
durcit et ne peut plus effectuer son travail de pompage. Quand un caillot atteint 
le cerveau, il provoque un accident cérébrovasculaire (ACV). Selon la zone 
touchée, la personne est paralysée ou privée de sensations, souvent d’un seul 
côté du corps. Elle peut aussi avoir de la difficulté à parler, à voir ou à 
comprendre. Elle risque une incapacité permanente, le coma et même la mort. Des 
caillots qui se développent dans les veines des jambes ou de l’aine se détachent 
parfois et voyagent jusqu’aux poumons, entraînant une mort rapide. 
Lorsqu’un petit caillot se loge dans les jambes, on ressent un engourdissement ou 
une brève douleur, qui peuvent nous faire boiter. « C’est comme un flash très 
rapide, un malaise vite disparu, provoqué par le passage d’un micro caillot, » 
explique le docteur Marcel Boulanger. Un gros caillot provoque une phlébite dans 
les jambes. 
Le risque d’être affecté par un de ces problèmes augmente en cas de diabète, de 
haute tension artérielle, de cholestérol élevé, ou de problèmes cardiaques 
fréquents dans la famille. 
Cesser de fumer permet d’éliminer les effets nocifs sur le sang, le cœur et les 
vaisseaux sanguins en une ou deux années. Comparativement aux non-fumeurs, les 
fumeurs courent deux fois plus de risques d’avoir une crise cardiaque, et trois 
fois plus un accident cérébrovasculaire. Quant aux fumeuses qui prennent des 
pilules anticonceptionnelles, elles seraient encore plus sujettes à une crise 
cardiaque ou un accident cérébrovasculaire. Après un premier infarctus, un 
fumeur qui maintient son habitude s’expose à une nouvelle crise cardiaque six 
fois plus que s’il l’avait interrompue.