
1) La montée des prix (à partir de 1968-69) et le désordre monétaire (à partir de 1971)
1967-1971 : hausse des prix de 4,8% entraînant d’une augmentation des taux d’intérêt concomitante
d’un ralentissement de la production (stagflation).
Le premier choc pétrolier (1973) amène une forte accélération de l’inflation (+13,2% en 1974)
réalimentée par le choc de 1980-81 (+9,1% entre 1972 et 1983).
Allemagne : hyperinflation dans les années 1920 mais très faible inflation pendant le dernier demi-
siècle, France et Italie : inflation relativement élevée => différences qui entraînent des écarts
importants dans la valeur des monnaies.
Inflation des années 1970 => hausse des taux d’intérêt (sommet en 1980 avec +13%).
Années 1960 : affaiblissement du dollar dû a la trop forte quantité de monnaie américaine en
circulation dans le monde => désordre monétaire et suspension de la convertibilité dollar-or en 1971.
=> début de l’ère des taux de change flottants (fixés librement par le marché) qui entraîne une forte
fluctuation et une montée des prix de l’or (mais le dollar reste monnaie de référence).
Choc pétrolier + ralentissement de la croissance + augmentation des dépenses de l’Etat pour les
programmes sociaux = forte augmentation des déficits budgétaires dès 1975 (pays développés
occidentaux : 1,5% du PIB en 1972-74, 4,6% en 1975, 3% en 1994-95).
=> emprunts élevés des gouvernements => constitution d’une dette publique croissante (7 pays les
plus industrialisés : dette = 15% du PIB en 1970, 33% en 1986, 45% en 1995) qui est le plus souvent
intérieure. Le paiement des intérêts absorbe de 5 (France, Allemagne…) à 15% (Belgique,
Italie…) des recettes budgétaires.
2) 1973-1995, un ralentissement de la croissance économique ?
Et une conjoncture plus cyclique
1971-1973 à 1991-1993 : recul de 46% du rythme annuel de croissance par rapport à la période
1957-59 à 1971-1973 (mais 1970-73 = sommet conjoncturel, et 1991-93 = creux conjoncturel). De
plus, les chocs pétroliers ont entraîné une perte du PNB de 10% et, de toute façon la croissance de
cette période est toujours de 20% supérieure à celle de la Belle Epoque.
Chômage + instabilité de la conjoncture + inflation = nouvelle phase économique.
Montée du chômage à l’Est depuis la fin du régime communiste sous lequel l’Etat garantissait
l’emploi…
3) Un ralentissement des rythmes de croissance de la productivité industrielle
Contrairement au niveau de l’ensemble de l’économie, les rythmes de croissance économique et ceux
de la productivité ne sont pas uniformes au niveau sectoriel.
Productivité du travail dans l’industrie manufacturière des pays développés occidentaux :
- 1950-1973 : rythme annuel de croissance d’environ 4%
- 1973-1983 : se réduit de moitié (2,1%) => ralentissement plus accusé que celui de la
croissance économique
- 1983-1991 : 3,7%
Plan géographique : différences dans les rythmes de croissance de la productivité et dans l’ampleur du
ralentissement.
Début de années 1990 : amélioration du rythme de progression de la productivité (ex :
E-U :+3,2%) dans l’ensemble, mais faible pour la France, l’Allemagne et le Japon (+2,2%).