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Termes de référence du forum économique national
1. Contexte
Le Togo a connu une crise socio-politique de 1990 à 2005 et son économie s’en est
ressentie.
Un séminaire économique national a été organisé en novembre 2005 en vue de faire
un diagnostic de la situation socio-économique. Tous ces exercices ont permis de
tracer un cadre stratégique à moyen terme qui a servi de base à l’action
gouvernementale. Après les élections d’avril 2005 suite au décès du père de la
Nation, le Gouvernement a entrepris dans la fouler de vastes chantiers de réformes
politiques et de redressement économique marqués notamment par l’Accord
Politique Global qui a détendu l’atmosphère politique, le dialogue social, l’élaboration
d’une stratégie décennale pour la réalisation des OMD et du Document intérimaire de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté.
C’est sur cette fondation qu’ont été également bâtis les programmes économiques et
financiers avec les partenaires techniques et financiers notamment le Fonds
Monétaire International, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de
Développement.
Ainsi, un programme de référence a été mis en place en novembre 2006 avec l’appui
du FMI suivi d’un programme triennal appuyé par la Facilité pour Réduction de la
Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) qui a été remplacée plus tard par la Facilité
Elargie de Crédit. Au même moment, des programmes appuyés par des dons de la
Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement ont été conclus. La
mise en œuvre des différents programmes se traduisant par d’importantes réformes
macroéconomiques et structurelles a produit des résultats très encourageants qui ont
conduit le Togo au point d’achèvement de l’initiative PPTE en décembre 2010 avec
pour conséquence la réduction substantielle du stock de la dette extérieure du pays.
A la fin du programme triennal au titre de la FEC en juillet 2011, bien que
d’importants progrès aient été accomplis en matière de stabilisation du cadre
macroéconomique et de réformes structurelles, des défis majeurs restaient à relever
pour inscrire définitivement le pays sur la voie d’une croissance économique forte et
durable. En effet, même si le pays a renoué avec des taux de croissance
économique supérieurs au taux de croissance démographique et s’améliorant au fil
du temps, le rythme de croissance économique non seulement reste en deçà du
potentiel de l’économie, mais est aussi largement insuffisant pour amorcer une
réduction sensible de la pauvreté surtout dans un contexte économique mondial
marqué par une crise financière persistante. Cette situation est imputable notamment
à des faiblesses inhérentes à l’environnement des affaires qui freinent les
investissements privés, à des insuffisances en matière de gestion des entreprises
publique entraînant, entre autres, une mobilisation des ressources internes
inférieures aux attentes quoiqu’en progression constante, des problèmes d’efficacité
de la dépense publique qui limitent l’impact de l’action gouvernementale etc.