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LES MEDIAS, LA COMMUNICATION, LES
STRATEGIES - ESPACES, STRUCTURES,
AUDIENCES
Auteur : Thierry Jouan
1. I - Ière PARTIE : STRUCTURE MEDIATIQUE, COMMUNICATION ET MEDIA
2. II - IIème PARTIE: ANALYSE ET MESURES DE L'AUDIENCE
3. III - IIIème PARTIE : ETUDES DE MARCHE ET STRATEGIES PRATIQUES TECHNIQUES
4. IV - ANNEXE 1 - DEUX INNOVATIONS REVOLUTIONNAIRES: LE CABLE ET LES
SATELLITES DE DIFFUSION
5. V - ANNEXE 2 - REFLEXION, ART VISUEL, ET COMMUNICATION
6. VI - ANNEXE 3 - ESPACE MEDIATIQUE, LE MARCHE PUBLICITAIRE
1. A - L'espace médiatique et ses acteurs
1. 1) Organisation du Marché Médiatique
2. 2) Les Intervenants
3. 3) Les domaines de la recherche et du cadre juridique
2. B - Organisation du marché publicitaire
1. 1) Les Agences Conseils en Publicité
2. 2) Les Centrales d'Achat d'Espace
3. 3) Les Régies Publicitaires
3. C - Les techniques de la publicité internationale, et la spécificité des marchés
d'export; problèmes culturels de la communication
1. 1) Communiquer? oui, mais à qui ?
2. 2) Les pratiques des entreprises
3. 3) Les relations avec les Agences
4. 4) Les Foires et les Salons
4. D - Conjonctures, évolutions des structures du marché publicitaire
1. 1) « Lois Sapin, Evin, où l'état censeur, moralisateur, provoque, crise,
chômage, faillites ».
7. VII - ANNEXE 4 - ETUDES DE MARCHE ET STRATEGIES
Chapitre VI - ANNEXE 3 - ESPACE MEDIATIQUE, LE MARCHE
PUBLICITAIRE
A - L'espace médiatique et ses acteurs
Les Média appartiennent à notre vie culturelle, sont représentatifs de nos mentalités .Ils exposent, en
les réfléchissant nos comportements déclarés ou codés. Ils influencent, modèlent ou modifient nos
conduites. Ces "institutions", constituent le centre d'un processus interactif , qui s'intègre aux
structures de nos sociétés. Espaces de célébration de la mémoire, et de codification de l'événement,
elles instaurent les protocoles du discours, la valeur de l'échange. Leurs dimensions participent d'une
action ritualisante, de la création d'une mythologie moderne, installent les fonctions archétypales,
assurent l'unité et la cohérence linguistique d'une communauté nationale. Leur dimension s'affirme
continuelle, sociale ,économique objets d'enjeux politiques , technologiques, industriels considérables.
La puissance du média confère à l'acte publicitaire , la grande partie de son efficacité. Sur les calculs
d'audience repose la validité et l'efficacité de la stratégie mercatique. L'utilisation du média, comme
instrument d'une politique d'entreprise, dont nous envisagerons les formes et les techniques,
supposent de ce que nous désignons par le vocable d'annonceur, des connaissances exactes
approfondies de l'organisation du marché, de son évolution, des structures de l'audience, des
techniques de média planning.
1) Organisation du Marché Médiatique
Il faut signaler le rôle moteur de la publicité. Elle provoque et accélère les relations entre les
producteurs et les consommateurs, rôle de relais, à la fois par le contenu , (messages), et par le
contenant (support), elle s'inscrit dans le cadre d'un marché spécifique, presque marginal, mais aux
implications financières, commerciales industrielles, et sociales considérables.
Le marché publicitaire complexe, distingue; les offreurs de services, média / supports, agences dont la
nature la qualité de l'offre paraissent inégales, différenciées ; espaces négociés sur un taux
d'audience, activités de conseils, conceptions, créations, média planning, segmentation de supports,
les demandeurs, les annonceurs (clients) dont le but est de promouvoir différencier, débanaliser les
produits, d'affirmer leurs stratégies de positionnement et leurs politiques; défis technologiques à la
concurrence, définition des ressources nécessaires à leurs activités.
Lieu de rencontre entre une demande d'espace des entreprises une offre médiatique des différents
supports il s'affirme par la présence d'intermédiaires, regroupés en trois pôles; les agences conseils,
centrales d'achat d'espaces, les régies publicitaires, (négociateurs de l'espace, créateurs) ; Il
fonctionne avec son environnement, institutionnel, (codes et textes déontologiques), économique,
technologique dont dépend la croissance de notre économie.
Ce marché ne pourrait exister sans la présence d'organismes spécialisés; "d'études" qui fournissent
des données qualitatives et quantitatives, recherches qu'ils entreprennent en collaboration, avec des
Instituts, et des Centres de calculs et de statistiques.
2) Les Intervenants
Nous sommes en présence de trois catégories de protagonistes;
Les entreprises; expriment leurs besoins d'achats d'espace, selon les créations ou
développements de leurs produits, volonté d'optimisation et de rentabilité de l'investissement.
Les supports; à l'intérieur de chaque grand média, dont la survie commande
commercialisation des espaces
Les intermédiaires; dont l'éventail des prestations, se diversifie à l'infini, elles traduisent une
flexibilité à la demande.
1. l 'Offre et la Demande
La SECODIP, recense 17000 annonceurs, les investissements sont très concentrée (16%
réalise 90%), les dix premiers s'affirment, avec 15% des budgets.
Les grands Annonceurs minoritaires investissent l'espace, répondent à des stratégies
concurrentielles de couverture de marché (chair of voice), campagnes de notoriété et d'image,
décourageant l'adversaire. Ils fabriquent et distribuent des produits de grande consommation
et se situent sur des marchés, oligopolistiques ou la publicité, élément de différenciation, joue
un très grand rôle. Les ventilations par média des budgets varient fortement d'une entreprise
à l'autre, selon la nature des produits, leur spécificité, les secteurs d'activités, les exigences
des contraintes réglementaires, (produits pharmaceutiques, alcool, distributeurs).
Selon les chiffres fournis par l'IREP, les investissements stables témoignent de secteurs
dynamiques et de croissance; localisés dans les grands groupes; BSN, L'Oréal, Renault,
Nestlé, Peugeot, Unilever, Hachette Procter et Gamble
Le comportement budgétaire de BSN, consacrant 500 millions aux politiques de
communication n'est pas très représentatif du marché, l'ensemble des PME, 80%, n'offrent à
leurs produits qu'un investissement inférieur à 500 000 frcs. une multitude de PME aux
moyens et objectifs différents. Le budget promotionnel de l'entreprise française représente en
moyenne 0,8% de leur CA, sachant que la publicité média ne représente que 60% de
l'ensemble des dépenses de communication. Les entreprises consacrent en moyenne 0,5%
de leur CA, à la communication médiatique, les PME investissent le plus.
Economie de dimension, puissance de négociation, capital de notoriété, pour les grandes
entreprises, le niveau des sommes investi reste modeste, dans les secteurs des services et
des biens industriels, en comparaison des investissements réalisés dans le secteur des
produits de grande consommation.
CA millions de frcs
Publicité promo %
inf à 50
2,37
de 50 à 200
1,40
de 200 à 500
2,12
plus de 500
,61
La grande majorité des annonceurs se regroupe dans des organismes professionnels, UDA,
Union des annonceurs, association de loi 1901, représentative des entreprises et des
organisations, qui recourent à la Communication commerciale et institutionnelle, Publicité-
Média, Promotion, Mécénat, Sponsoring, pour faire con naître l'offre de biens et de services .
Les investissements des adhérents de l'UDA représentent 75% de la totalité des budgets,
réalisés annuellement en France, l'UDA reste le seule organisme qualifié, pour parler et agir
au nom des annonceurs, (intérêts).
La mission de l'UDA;
représente les annonceurs et défend leur intérêt auprès des grandes instances, pouvoirs
publics, organismes professionnels et consommateurs. L'UDA doit promouvoir la qualité, les
fonctions de responsabilité que la loi lui attribue dans le cadre interprofessionnel, à l'égard des
agences et des supports, assister ses adhérents en dirigeant des études et recherches en
matière de communication, déontologie, autodiscipline, questions juridiques, relation avec les
agences et les supports , (tarifs), informations sur les média.
Comme nous avons pu le constater, la notion de média est très large. Nous préciserons notre
champ d'action, comme l'ensemble des techniques de la culture de masse, en assimilant tout
les véhicule de communication, PLV, Foires, Salons, Evènements (culturels ou sportifs),
Packaging.
2. Les Médias
Le support est un véhicule, capable de transmettre le message. Il présente des
caractéristiques propres, selon les perspectives qualitatives ou quantitatives, et en fonction de
la tonalité du contenu, de sa diffusion, de sa couverture nationale , régionale. Différenciations
que l'on retrouve dans l'analyse de l'audience, son étude permet à l'entreprise de mieux
communiquer avec sa cible.
Le Média est formé d'un groupe de supports de même nature, La radio par exemple peut se
comprendre comme l'extension de supports différents, RTL, NRJ, Radio france. Chacun
commercialise de l'espace publicitaire
L'offre est donc variable, en nature, en volume, selon les média et éventuellement selon les
supports:
en volume; car le niveau de saturation publicitaire est différent selon le type de média.
en nature; certains secteurs d'activité n'ont pas accès au marché médiatique, lois, (la
distribution interdit de TV, détourne la législation a son profit, sponsoring), dans le souci de
préserver les ressources d'autres média comme la Presse, les prescriptions juridiques,
entraînent des transferts de recettes publicitaires, de média à média, sans réelles justifications
stratégiques (plans média) de la part des annonceurs.
Selon M.Mc Luhan, "le message est le média", chacun possède ses qualités propres, et
imprime à la communication, qu'il véhicule sa nature propre, indépendante du contenu signifié
ou latent du message, chaque média possède donc un style propre dont l'acte créatif doit tenir
compte.
3. Présentation des grands médias
a. La Presse
Le média le plus important en terme d'audiences et de recettes publicitaires. Il
regroupe un ensemble de publications hétérogènes aux caractéristiques spécifiques
(segmentation/spécialisées);
La presse quotidienne Nationale
Rassemble vingt titres, d'information générale;
On rencontre d'autres publications, à vocation thématique,(économie,
agriculture, médecine).
Les analystes constatent, une baisse de diffusion des quotidiens d'info. Le
quotidien spécialisé connaissant une situation symétriquement inverse,
enregistre une forte croissance, "l' Equipe" et les " échos". L'érosion au reste,
sensible de la PQN, n'a pas été enrayée. Pour tous ces titres la part de la
publicité dans le CA, est très différente et fluctue, représente les 3/4 des
ressources pour des quotidiens, comme "le Figaro" ou France Soir, 10% pour
la Croix, dont la vente exclusive par abonnement assure des ressources
stables. La PQN tend à une évolution plus régionale, concentrée sur la région
parisienne ou les provinces(feuillets).
La Presse quotidienne Régionale
Elle fédère soixante dix titres fortement concentrée dans des groupes de
presse puissant, concentration qui les exclut pratiquement de toute
concurrence réelle au niveau local. L 'information reste proche de la vie des
provinces et colore rédactionnel et promotionnel, elle résiste mieux que la
PQN à la baisse tendancielle de la presse. Elle subit toutefois au niveau des
recettes publicitaires, la concurrence de nouveau médias (25% des recettes
drainées par la publicité, contre 10% en PQN). Sa résistance à la crise,
s'explique par son caractère de spécificité, grande sélectivité géographique,
bonne pénétration des marchés régionaux.
La Presse Magazine
Ce type de presse apparaît comme très hétérogène, 150 titres et publications,
aux périodicités mensuelles ou hebdomadaire, de diffusion nationale, (les
mag régionaux en France sont inexistants). Ce secteur connaît la plus grande
mobilité, fréquente création de nouveaux titres et forte mortalité. Les
performances restent très modérées, selon la nature thématique, la plus forte
croissance enregistrée reste polarisée sur les mag TV et de spectacles. Les
Hebdo d'info, les news mag, connaissent une relative stabilité de leur
diffusion, mais souffre de l'ouverture télévisuelle, qui consacre la perte de
nombreux petits budgets. Elle collecte néanmoins le plus de publicité, avec
20% des recettes pub presse, contre partie d'une bonne sélectivité, la crise
démographique de l'audience demeure aiguë, malgré la présence d'une
presse spécialisée, presse technique, professionnelle, presse gratuite.
b. La télévision
Les mutations du PAF, s'expliquent par l'environnement technologique et
institutionnel. L'avènement du câble et des satellites d'une part, et l'abolition du
monopole de radio-télédiffusion (20 juillet 82), corrélatif du mouvement de
privatisation, de l'autre, (à partir de la législation de 1986).
L'évolution du cadre légal a dynamisé ce média, favorisant l'apparition de nouveaux
supports, pour l'exposé didactique, nous distinguerons, les chaînes d'état à diffusion
nationale, les télévisions périphériques, et les nouvelles TV privées.
Les chaînes d'état concentrent l'activité de TF1, privatisée en 1987, l' A2 prend le
leadership et le contrôle de l'audience dès 1989, effaçant la position dominante
traditionnelle de TF1. FR3 affirme sa double vocation, avec France 3 régions et la
gestion des infos régionales et la chaîne du cinéma, elle est reçue par 99% de la
population française.
Deux chaînes périphériques, (dont les émetteurs se situent en dehors du territoire
national), sont captées par une partie de la population: RTL, Télé Luxembourg,
couvrent le NE du territoire, contenu composé de fictions et de jeux conviviaux; TMC,
Télé Monté Carlo couvrent les Alpes maritimes et le Var, concentrant 4% de la
population nationale, fait preuve d'une excellente pénétration, supérieure aux chaînes
nationales dans leurs zones respectives, constituent un complément d'écoute non
négligeable dans les régions et permettent sous certaines conditions de tester des
campagnes nationales.
Les nouvelles télévisions privées, sont de création récente, imitent le modèle
américain des TV à péages, clés, codes et cryptage. Canal +, créé en 1984, reste la
première chaîne à péage, avec 80% des programmes codés dont l'accès est
subordonnés au paiement d'un abonnement. Thématique, Canal+, se définit comme
la chaîne du Cinéma et du Sport. Elle assure une couverture grâce aux émetteurs de
Télédiffusion de France 90% de la population. La Cinq pouvait être captée par, 80%
du territoire, ses programmes à dominante thématiques s'orientaient vers un concept
généraliste.
M6 anciennement TV6, 6ème chaîne de TV doit achever sa couverture nationale, en
1986, elle ne pouvait être captée que par 35% de la population. Chaîne musicale à
l'origine, puis généraliste (les repreneurs et la CNCL)
Les TV privées comme les périphériques trouvent leurs ressources dans la
négociation d'espace publicitaire, seul Canal+, trouve une partie de son financement
auprès de ses abonnés, (pour les chaînes d'état l'enveloppe budgétaire se constitue
de la redevance et de la publicité, dans l'ordre de 40%).
La TV reste un média de puissance, concentre une audience nationale forte 60% des
français après 20 heures 90% des foyers sont équipés d'au moins un poste de TV,
garantit une bonne couverture nationale, qui assure aux annonceurs, l'image et la
notoriété, ("Prime Time").
c. La Radio
Délivré du monopole de radiodiffusion, ce média explose, en témoigne l'extrême
diversité des supports, selon une politique d'alignement sur de nombreux pays
européens.
Après la 2eme guerre mondiale, le système radiophonique, se limitait en droit au seul
monopole d'état (culture) parallèlement au réseau d'état, fonctionnait un réseau
périphérique; E1, RTL, RMC, qui ne tarde pas en terme d'audience à supplanter le
réseau national.
Le terme de stations périphériques, consacre l'extériorisation du monopole, grâce à
des émetteurs situés en dehors de nos frontières, Sarre, Luxembourg; L'état par
l'intermédiaire des PT, louait les câbles reliant les émetteurs aux studio parisiens. La
fin du monopole en 1982, permet aux radios locales privées, RLP, d'envahir l'espace
radiophonique français avec 1500 stations, aux périphériques d'émettre en
modulation de fréquence.
Réseau d'état Radio France
France Inter, France Musique, France Culture.
Stations thématiques; Radio bleue, Radio 7,FIP,FIR.
Stations régionales.
Radio France internationale.
Réseau périphériques
RTL, Europe 1, Radio monte Carlo, Sud radio, Radio Andorre.
Radio locales privés
1600 stations LP, regroupées en réseaux commerciaux.
La radio est souvent présenté comme le média du quotidien, ou d'accompagnement
(croissance de l'autoradio 50% des automobiles son équipés), le média des activités
simultanées, rarement écoutées a titre exclusif (5%) de l'évènement, (info), du
comportement(provoque l'acte d'achat, impulsion), celui de la grande distribution.
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