Pour un VC = VT = 500mL par respiration avec une fréquence respiratoire de 30 par
minute, le sujet ventile 15 Litres par minute. Le volume mort est toujours de 150 mL
donc 4 litres par minute. La ventilation alvéolaire est donc de 500 – 150 = 350 mL
soit 10,5 litres par minute.
Pour un VC = VT = 1 000 mL avec une fréquence de 15 respirations par minute, le
sujet ventile encore 15 litres par minute. Le volume mort est donc de 150 x 15 = 2,25
litres par minute et la ventilation alvéolaire est de 12, 75 litres.
Il est donc plus intéressant d’augmenter les volumes que d’augmenter la fréquence
car il y aura un meilleur rendement.
- Vasculaire : on a une vaso constriction capillaire pulmonaire. Ceci va provoquer une
hyper tension artérielle pulmonaire (HTAP) ce qui va augmenter le travail du cœur droit.
La PaP est de 15 mmHg en moyenne au repos. Grâce à la pesanteur, il y a une meilleure
perfusion de la base des poumons et, de plus, le diaphragme ventile les bases.
En cas de pathologie avec une respiration haute, la vaso constriction va permettre de
vasculariser les sommets des poumons qui ne le sont pas habituellement.
- Sanguine : polyglobulie (augmentation des globules circulants), hyper volémie,
augmentation de l’hématocrite (globules rouges / plasma), viscosité du sang plus élevée.
Ceci aboutit à une augmentation du travail du cœur droit.
- Cardiaque : tachycardie pour augmente le débit cardiaque, hyper trophie ventriculaire
droite car le travail du cœur droit augmente.
En fonction de l’évolution de la maladie, il peut y avoir une désadaptation se traduisant par
une décompensation cardiaque droite dont les signes cliniques sont les suivants :
- bruit de galop à l’auscultation.
- Hépataglies, hépatomégalie, reflux hépato – jugulaire (on appuie sur le foie ce qui va
entraîner une saillie de la veine jugulaire).
- Oedèmes des MI bilatéraux, déclives (= va dans les lombes en déclive), blancs, mous,
prenant le godet. Les systèmes de contention sont déconseillés car les contentions ne
feront que déplacés les oedèmes.
3. L’hypo ventilation :
L’hypo ventilation entraîne une élévation de la pression de CO2 (hypercapnie) dans l’air
alvéolaire et le sang artériel et une baisse d’importance similaire de la pression en oxygène de
l’air alvéolaire.
- trouble de la régulation de la respiration : il est du à des dépressions des centres
respiratoires par une anesthésie générale, par une élévation de la PCO2, par la morphine,
par un traumatisme cérébral, une encéphalite, des lésions vasculaires,…
- altération des muscles ou des nerfs respiratoires : c’est le cas des myopathies, des
névrites périphériques, curare,… entraînant une faiblesse parfois irrémédiable et
évolutive de la force des muscles respiratoires : Pi max (120 cmH2O) et Pe max (180 cm
H2O).
- limitations mécaniques des mouvements du thorax et des poumons : elle est due à une
déformation thoracique, une obésité importante, un pneumothorax, des maladies
respiratoires obstructives,… provoquant une surcharge de travail, et, par conséquent, une
fatigue des muscles respiratoires. L’hypercapnie peut s’interpréter comme une
insuffisance de la pompe ventilatoire. Ce mécanisme s’accompagne toujours d’une
diminution du pH sanguin appelé acidose respiratoire.