Association AL HADAF Moulay Idriss Zerhoun Province de Mèknes Maroc Annexe 1 : Aperçu sur le village Kermet ben salem Le village se situe sur le flanc d’une colline relativement abrupte, dans un environnement écologique très altéré. Identification et localisation Nom : Kermet Ben Salem Statut : Commune rurale Caïdat : Oualili (volubilis) Cercle : Zerhoun Préfecture : Meknès El Menzeh Région : Meknès Tafilalt Superficie : 46 km2 Population : 5033 (1994) La commune se situe au Nord-Est de la province Meknès El Menzeh Elle est limitée au Nord par la commune de Zegotta, à l’Est par la commune de Nzalat , de Beni Ammar à l’Ouest et au sud par la commune de Oualili. Elle comprend 13 villages (Douars) dont Kermet Ben Salem, qui est le principal et le plus peuplé. Aperçu historique : Le village est très ancien, il a connu un épanouissement économique lié à l’agriculture, et un essor marqué par le nom d’éminents « oulamas » et « sophistes » qui ont joué un rôle dans l’organisation de la vie des habitants de la région. Administrativement, la commune mère Kermet Ben Salem a été créée en 1959. Elle a été soumise au découpage en 1974, à la suite duquel a été créée la commune de N’zalat de Beni Ammar et la commune de Kermet Ben Salem, qui a été elle-même découpée en 1992 en 2 communes, celle de Oualili et la commune mère Kermet Bensalem. Population : La population de Kermet Ben Salem est d’environ 1500 habitants (soit 30 % de la population de la commune, répartis dans plus de 250 foyers. La majorité de la population est d’origine rifaine, nord du Maroc (Rif oriental : Rouafas, Rif occidental : Jbalas), et aussi les Chorfas (petits-fils de Moulay Idriss Premier). *Le taux de fertilité est moyen, après la sensibilisation des femmes aux moyens de contraception *Le taux de mortalité est faible, et touche surtout les personnes âgées. Association AL HADAF Moulay Idriss Zerhoun Province de Mèknes Maroc Société : Les gens du village sont solidaires et hospitaliers. Les taux de divorce et de polygamie sont très faibles ; l’âge du mariage est de plus en plus retardé par les difficultés économiques. Le niveau de vie est très modeste. Le taux d’analphabétisme est élevé, surtout parmi les femmes et les jeunes filles. Culture : Les habitants du village sont dotés d’une culture religieuse, surtout les personnes âgées qui ont étudié le coran. Les jeunes instruits acquièrent d’autres connaissances et élargissent leur culture. Économie : * L’agriculture : L’économie du village est basée sur l’agriculture essentiellement traditionnelle et peu mécanisée ; elle est dépendante des eaux de pluie, il n’y a pas d’irrigation. Les terres donnent une seule récolte annuelle, surtout des légumineuses et des céréales, des olives, câpriers et caroubiers. L’élevage (ovins et bovins) est faible. *L’industrie : Il n’y a pas d’industrie, à part la production d’huile d’olive, avec un moulin mécanique. *Commerce : Le commerce de bétail, de légumineuses, de céréales et d’autres produits alimentaires et ménagers, se fait dans des marchés hebdomadaires de la région. L’activité commerciale dans la région reste toujours limitée, voire très faible pendant les années de sécheresse. *Artisanat : locale -Broderie et couscous réalisés par les femmes ; l’association essaie d’encadrer et d’organiser les jeunes filles et les femmes pour améliorer la qualité et commercialiser leurs produits. -Vannerie pratiquée par les hommes agriculteurs -Poterie traditionnelle, pratiquée par les femmes faites de marne rouge et blanche. -Filage et tissage de la laine (Ces dernières sont en voie de disparition.) Infrastructures de base : Habitat : agglomération condensé Infrastructure soci-économiques Un groupe scolaire primaire composé d’une école centrale et d’une école Quatre mosquées Une zaouia Tijania Une zaouia derkawa Une zaouia Aissawa Une Association culturelle Un club féminin pour l’apprentissage de métiers et pour la lutte contre l’analphabétisation Une maternelle pour les enfants Vingt Boutiques Electricité : Eléctrification en 1994 Issue : route tertiaire , Piste goudrennée Malgré son importance au sein de la commune, le village manque d’infrastructures convenables, en particulier : - Absence d’un réseau d’assainissement des eaux usées : il en résulte la pollution du sol et de certaines sources. - Le problème crucial concerne l’alimentation en eau potable : l’unique source de Ain Jaâfar sert à alimenter les habitants et le bétail durant toute l’année, et doit être transportée à dos d’âne. - L’absence d’un marché local, sauf quelques boutiques pour les produits de première nécessité. - Pas de service postal 2 Association AL HADAF Moulay Idriss Zerhoun Province de Mèknes Maroc - L’absence d’infrastructures de soins. Le réseau routier est inexistant, à l’exception de la route principale, réalisée par les villageois dans les années 60, et bitumées en 2000 et 2001 en partenariat entre l’association EL HADAF et l’association espagnole SODEPAU, avec l’appui de la wilaya de Meknes El Menzeh et de la direction régionale de l’équipement. Paysages et environnement : a) Aperçu géologique La région concernée est située à la limite méridionale de la chaîne du Rif. Elle est limitée vers le Nord par le Pré rif, vers le Sud par la Ride de Dhar’Nsour (massif de Zerhoun). Elle présente un ensemble de reliefs modelés dans des terrains Jurassiques, la géographie de la région se caractérise par la dominance des montagnes (rides) qui occupent 65 % de la superficie, les vallées représentent 20 % et 15 % de plaines. b) Les conditions climatiques La situation géographique et la nature des reliefs déterminent un type de climat sec. Les précipitations sont irrégulières, leur taux varie entre 300 mm (années de sécheresse) et 1000 mm/an (années pluviales). La température s’élève à 38-40° C pendant l’été et tend vers 0° C pendant l’hiver. Le vent souffle du Nord et Nord-Ouest (frais) pendant l’hiver et l’Est et Sud-Est (sec) pendant l’été. c) Potentiel hydrique En relation directe avec les eaux pluviales, le réseau hydrique et les principaux cours d’eau sont Oued Ain Jaâfar, qui prend sa source à Ain Jaâfar et *Oued Ferkacha Ces deux fleuves alimentent Oued Zegotta. Les principales sources d’eau sont : Ain Tazza, Ain Jaâfar, Ain Douar, le Puits de Riad.. La nappe phréatique est profonde. Sources d’eau : Permanente : une seule à 2 km Saisonnière : 3 en cas de pluviométrie abondante Puit publique : un seul Puits particuliers : 2 à 3 Les sources d’eau sont ain jaffar ain tazza ain lakbira et ain taous La première est permanente tandis que les autres ne peuvent servir que si la saison d’hiver est trop humide et pendant cette saison( dec- avril). En cas d’abondance l’eau de Ain Tazza est acheminée par une canalisation et un petit réservoir qui sert pour desservir le réseau de distribution à plusieurs foyers d) Végétation Les oliviers représentent la majorité des arbres cultivés ; il y a aussi des figuiers, amandiers, caroubiers. Les principales plantes vivaces sont : vannes, cactus, agaves, câpriers...La forêt est très limitée sur le Jbel Tazza. Éléments positifs : Le village bénéficie d’une école primaire, du réseau téléphonique et de l’électricité. 3