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L’Amant de la Chine du Nord
1) Quels sont les lieux principaux du roman ?
- Le premier lieu décrit est la Résidence. Elle est située (p.13) au milieu d’une cour
d’école, dans une rue du quartier français de Sadec. Au bout de cette rue, il y a le
Mékong, le fleuve. Jusqu’à la page 34, tout se passe dans la maison.
- Le second lieu est le bac sur le Mékong. C’est dans ce bac que l’enfant et le
Chinois se rencontrent, ainsi, le fleuve est le point de départ de l’histoire qui va
les lier.
- Le troisième lieu est la pension Lyautey à Saigon, l’enfant habite pendant
qu’elle suit le lycée.
- Le quatrième lieu est le lycée.
- Le cinquième est la garçonnière, au centre de la ville de Cholen. Cette
garçonnière appartient au chinois, il l’a reçue de son père. (p.72)
2) Quelles sont les caractéristiques de ces lieux ?
La Résidence
Au part, on ne sait presque rien. La maison est dans une cour d’école et elle est
complètement ouverte. On la lave entièrement. C’est une villa blanche à terrasses et
la rue dans laquelle elle se trouve est droite, ancienne, bordées d’arbres géants.
Chaque fois que cette maison est décrite au début (jusqu’à la p.35), c’est la nuit, tout
est calme, tranquille. On ne parle que de la famille. On pourrait croire qu’ils sont
seuls, qu’il n’y a pas de voisinage. Une seule chose donne un peu d’émotion à cette
description dure et lointaine : la valse européenne du début du récit.
La maison ne sera plus importante jusqu’à la p.129, au moment de la rencontre entre
le Chinois et la mère. Et ensuite, elle n’apparaîtra plus jusqu’à la p. 204.
La Résidence a donc une fonction d’introduction, qui définit la famille, sa pauvreté,
sa façon de vivre et ensuite, elle n’est qu’un lieu de rendez-vous. A la p. 13 comme à
la p. 204, on dit, dans la description, que la maison est ouverte. Cela met peu-être
l’accent sur le va et vient continu des enfants, qui n’ont aucune restriction et qui
peuvent faire ce qu’ils veulent.
Le bac
Le bac est un lieu important car il est le lieu de rencontre de l’enfant avec le Chinois.
Il fait traverser les gens d’une berge à l’autre du Mékong. Au niveau symbolique, on
peut voir cette traversée comme l’accès à l’age adulte, l’initiation sentimentale de la
petite fille. On remarque que cette rencontre évoque aussi l’archétype de la
rencontre amoureuse : par exemple celle de Tristan et Iseut se passe sur le bateau
qui ramène Iseut au roi Marc. L’écoulement du fleuve, comparé à celui du sang dans
le corps évoque en une très belle image le courant intérieur irrésistible qui va
emporter les deux amants (p.
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La pension
La pension apparaît cinq fois dans le récit mais une fois elle n’est pas décrite. Trois
fois sur quatre, l’enfant arrive lorsqu’il fait nuit, les boys chantent des chansons en
vietnamien. La cour est vide et elle aime ces moments-là (p. 190). On peut voir ce
lieu comme la transition entre sa vie passée et sa vie présente, c’est-à-dire entre sa
vie à la pension et sa vie avec le Chinois. Dans la pension, l’enfant peut faire ce
qu’elle veut, on ferme les yeux sur ses escapades nocturnes pour aller voir son
amant. Elle se sent bien aussi car elle sait qu’elle va revoir son amie, Hélène
Lagonelle, à qui elle raconte son histoire mais pudiquement.
Le lycée
L’enfant va au collège Chasseloup-Laubat pour passer son bac. Il y a aussi cinq
apparitions du lycée dans le récit. A chaque fois, l’enfant est seule, on remarque par
cette attitude qu’elle est différente des autres filles de son âge. Sûrement plus
mature, plus femme. Elle ne parle jamais avec personne dans ce lieu excepté le
censeur, même avant que les gens sachent qu’elle fréquente un chinois. Elle est
souvent en retard, il semble qu’elle apprécie ces moments de calme dans des
endroits où normalement tout est agité.
On décrit aussi (p. ex. : p. 60) le chemin de la pension au lycée le matin. Il y fait frais,
et la rue sent bon le jasmin. Elle considère ce lieu comme le début de son histoire
avec le Chinois, c’est peut-être pour cela qu’elle aime y être seule.
On remarque que le dernier moment elle est au lycée se trouve à la p. 125. En
effet, ensuite, elle n’y retourne plus car elle passe presque tout son temps avec le
Chinois.
La garçonnière
La garçonnière est le lieu qui apparaît le plus de fois dans l’histoire. L’enfant s’y rend
toujours la nuit ; on peut interpréter cela comme le fait que ce lieu soit secret, propre
aux deux amants et qu’ils s’y retrouvent la nuit pour ne pas être vu, pour garder une
part d’intimité dans leur relation. C’est dans cet endroit qu’ils ont les discussions les
plus profondes, et c’est là aussi que se passent toute leur relation physique.
Souvent, on entend le bruit lointain de la ville. On remarque l’antithèse entre ce bruit
et le calme intérieur de la garçonnière, ce qui accentue la tranquillité du lieu.
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