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Enfin, dans la dépression on constate une perte d’intérêt et de plaisir pour les
activités procurant habituellement du plaisir, c’est ce que l’on appelle
l’anhédonie. La sexualité, les hobbies, le sport, les copains ou copines, la TV
sont des exemples d’activités explorées. Dans le stress, on constate
régulièrement la persistance de l’intérêt pour ces activités tout en mentionnant
une baisse de plaisir. Il s’agit d’une sorte de no man’s land où plus rien ne fait
vraiment plaisir, tout au moins plus autant qu’avant, sans pour autant engendrer
une véritable tristesse ou un véritable ennui, c’est particulièrement le cas lors de
syndrome de Burn-Out.
Ce qui différencie également le stressé du dépressif c’est l’instinct de survie.
Chez le déprimé celui-ci tend à disparaître. Le sens de la vie s’estompe, ainsi
que le sens de la lutte pour survivre. Chez les stressés, très longtemps ils vont
se démener comme des diables pour trouver une issue (du moins avant que le
syndrome d’inhibition ne s’installe) et s’ils pensent au suicide, c’est plus comme
une hypothèse pour sortir de la situation, tout en sachant très bien qu’elle ne
résoudra rien, alors que chez les grands déprimés il s’agit d’avantage d’une
aspiration définitive.
Le sentiment de dévalorisation est souvent vécu comme externe à l’individu
chez le stressé, c’est le chef, le compagnon ou la compagne qui l’amènent à
penser qu’il ne vaut rien, alors que le dépressif glisse peu à peu dans la
conviction que c’est lui qui ne vaut rien à ses yeux.
Sinon dans l’un et l’autre cas on constate une fatigue importante, des troubles
de la concentration et de la mémoire immédiate et des troubles du sommeil. Le
stressé rapportera souvent qu’il s’endort facilement mais qu’il se réveille
brutalement à 4 heures du matin, alors que le déprimé se plaint souvent et de
troubles de l’endormissement et de réveils intercurrents.