Plusieurs types d`effets indésirables des médicaments

publicité
Pharmacologie. Michel Andréjack.
EFFETS INDESIRABLES DES MEDICAMENTS
Plusieurs types d’effets indésirables des médicaments
-
-
Type A (attendus, prévisibles) :
o Dose et/ou concentration-dépendants (pouvant justifier dans certains cas le suivi des
taux circulants).
o Expliqués pharmacologiquement.
o Facteurs de risque de survenue.
o Fréquents.
Type B :
o Imprévisibles.
o Parfois de mécanisme immuno-allergique.
o Rares à exceptionnels.
o Parfois très sévères.
Pourquoi une pharmacovigilance ?
-
-
-
-
Au moment de la mise sur le marché, le médicament ne bénéficie que de données partielles
provenant des études expérimentales chez l’animal et des études cliniques portant sur un
nombre limité de patients et sur des périodes courtes dans le temps.
On connait alors peu de choses sur la « tolérance » (il vaut mieux parler de sécurité d’emploi) du
médicament dans les conditions normales d’utilisation (vraie vie). Il est probable que seuls les
événements indésirables les plus fréquents aient été identifiés lors des essais.
Ce n’est qu’après une utilisation à une plus large échelle sur une population importante que l’on
appréciera mieux le profil de tolérance du médicament avec comme conséquence une meilleure
connaissance du rapport bénéfice à risque.
Le médicament doit donc faire l’objet d’une surveillance permanente après avoir obtenu une
autorisation de mise sur le marché (AMM) afin de déceler la survenue éventuelle d’effets
indésirables, permettant ainsi aux autorités sanitaires et aux laboratoires pharmaceutiques de
prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre son utilisation la plus sûre possible.
Caractéristiques du système
-
-
Centralisé pour les décisions et les échanges d’informations :
o Réceptions et évaluation des problèmes de pharmacovigilance émanant des 31 CRPV et
des laboratoires : AFSSAPS.
o Communication sur le risque.
Décentralisé pour le recueil d’information par le biais des 31 CRPV :
o Fondé sur notification spontanée.
o En contact aves les professionnels de santé.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Pharmacologie. Michel Andréjack.
-
Le fonctionnement de la pharmacovigilance en France est basé essentiellement sur la
notification spontanée des effets indésirables médicamenteux et sur des études de pharmacoépidémiologie.
Définitions
Pharmacovigilance
-
Ensemble des techniques d’identification, dévaluation et de prévention du risque d’effet
indésirable des médicaments mis sur le marché.
Elle comporte :
o Le signalement des effets indésirables et le recueil des informations les concernant.
o L’enregistrement, l’évaluation, l’exploitation de ces informations dans un but de
prévention.
o La réalisation d’études ou de travaux concernant la sécurité d’emploi du médicament.
o La mise en place d’actions : modifications des informations destinées aux professionnels
de santé et aux patients, suspension, retrait de l’AMM.
Effets indésirables
-
-
-
Une réaction nocive et non voulue, se produisant aux posologies normalement utilisée chez
l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le traitement d’une maladie ou la modification
d’une fonction physiologique ou résultant d’un mésusage du médicament ou produit.
Effets indésirables grave :
o Létal.
o Susceptible de mettre la vie en danger.
o Ou entrainant une invalidité ou une incapacité (séquelles).
o Ou provoquant ou prolongeant une hospitalisation.
Effets indésirables inattendus :
o Effets non mentionnés dans le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP).
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Pharmacologie. Michel Andréjack.
-
Mésusage :
o Une utilisation non conforme aux recommandations du RCP.
Les obligations immédiates de déclaration
Professionnels de santé
-
-
-
Obligation de signalement :
o Tout médecin chirurgien-dentiste, pharmacien ou sage-femme constaté un effet
indésirable grave ou inattendu doit en faire la déclaration immédiate au Centre régional
de pharmacovigilance
o De même tout autre membre d’une profession de santé ayant fait la même constatation
peut également en informe le centre régional de pharmacovigilance.
o Obligations spécifiques pour les titulaires d’AMM (industriels du médicament) : effets
graves, rapports périodiques de sécurité.
La déclaration peut se faire grâce au formulaire CERFA N°100011*01 (D’autre formulaires
peuvent être utilisés) ou par tout autre moyen avec trace écrite.
La déclaration doit comporter au minimum les informations suivantes :
o Une source identifiable (notificateur).
o Un patient identifiable.
o Le nombre du produit suspecté.
o La nature de l’effet indésirable.
Un moyen souvent suffisant : dresser un double d’un compte-rendu d’hospitalisation ou de
consultation.
90% des notifications proviennent des médecins.
CRPV (Centres Régionaux de PharmacoVigilance)
-
31 centres répartis sur l’ensemble du territoire favorisant les échanges sur le terrain avec les
professionnels de santé.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Pharmacologie. Michel Andréjack.
-
-
Ils ont chacun un territoire géographique d’intervention et sont implantés au sein d’un service de
pharmacologie, de pharmacologie clinique ou de toxicologie clinique d’un établissement public
de santé. CRPV d’Amiens = les 3 départements de la région Picardie.
Ces centres sont reliés entre eux et à l’AFSSAPS par une banque de données située à L’AFSSAPS :
la Banque nationale de pharmacovigilance.
Missions :
o Recueilles, détecter, valider les effets indésirables, les enregistres dans la banque de
données.
o Les transmettre à l’AFSSAPS.
o Réaliser les enquêtes de pharmacovigilance (missions d’expertise.
o Répondre aux demandes de renseignements des professionnels de santé et de participer
à leur formation.
Méthode française d’imputabilité
-
-
-
Elle est basée sur des critères chronologiques et sémiologiques (imputabilité intrinsèque) et
bibliographiques (imputabilité extrinsèque).
5 scores :
o I0 : paraissant exclue.
o I1 : douteuse.
o I2 : plausible.
o I3 : vraisemblable.
o I4 : très vraisemblable.
Critères chronologiques (C0 à C3) :
o Délai de survenue par rapport à l’administration.
o Evolution de l’arrêt :
o Suggestive.
o Non concluante.
o Non suggestive.
o Réadministration.
Critères sémiologiques (S0 à S3) :
o Séméiologie évocatrice ? ou terrai reconnu favorisant ?
o Présence ou absence d’autre explication après bilan approprié.
o Examen complémentaire spécifique fiable.
Evolution de la pharmacovigilance
-
A coté de la génération de signaux permettant d’améliorer la connaissance de la sécurité
d’emploi et de proposer des actions.
Un des indicateurs de la qualité des soins, en termes de sécurité d’emploi ou d’évitabilité de la
pathologie iatrogène médicamenteuse.
o Informations.
o Sensibilisation au bon usage du médicament.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
Téléchargement