AQUISAV - Documentation
16/04/2017 - Page 2 sur 8
COURS
1) Le risque électrique dans le BTP
Remplacer un chauffe-eau, peindre autour d’une prise de courant, réarmer un dispositif de protection sur une
installation électrique…Ces interventions courantes concernent quasiment tous les corps de métiers du BTP. Si
banales soient elles, elles constituent autant de sources potentielles d’accidents pour des non électriciens.
Malgré les efforts constants de la profession depuis 20 ans, le risque de mortalité dans ce domaine est quinze
fois supérieur aux accidents de travail tous secteurs confondus.
En 2010, la CNAMTS a ainsi enregistré quelque 713 accidents du travail (AT) d'origine électrique, soit 0,11%
du nombre total des AT. Un pourcentage relativement faible mais une gravité souvent plus importante. En effet,
0,7% des accidents dus à l'électricité sont mortels contre 0,08% pour l'ensemble des risques.
Du petit "coup de jus" à l'accident mortel, les risques induits par l'électricité sont nombreux.
Pour les accidents d'origine électrique, il faut distinguer :
L'électrisation : mise sous tension d'une partie du corps ou de son ensemble
L'électrocution : une électrisation dont l'issue est fatale
Les contacts électriques
Les risques de contacts électriques sont de deux ordres.
- les contacts directs où l'opérateur touche une partie sous tension avec son corps. Deux cas de figure se
présentent alors : soit le courant électrique traverse tout le corps pour rejoindre la terre (entre une phase
et la terre), soit le courant électrique traverse tout le corps pour faire un court-circuit (entre deux phases)
- les contacts indirects, plus pernicieux, où l'opérateur touche une masse métallique non reliée à la terre
qui est accidentellement mise sous tension. Le courant traverse alors le corps pour rejoindre la terre.
Dans les deux cas, il existe un risque d'électrisation voire d'électrocution. Les conséquences sont variables
en fonction d'un certain nombre de paramètres liés, par exemple, à la présence d'humidité qui favorise le
passage du courant, la nature des contacts, l'état de santé de l'opérateur et de l'intensité du courant (A) qui
travers l'organisme ainsi que la différence de potentiel (la tension V).
Suivant les individus, les seuils de danger varient, mais on peut estimer qu'à partir de 5 mA, il peut y avoir des
répercussions sur l'homme. Il s'agit le plus souvent de lésions qui touchent principalement la main, les membres
supérieurs et les yeux (brûlures, contusions, commotions, plaies).
A partir de 30 mA (seuil de déclenchement des dispositifs différentiels à haute sensibilité), on assiste à une
tétanisation des muscles respiratoires qui peut aboutir au bout de quelques minutes à une asphyxie.
Au delà de 30 mA, on parle de "fibrillation ventriculaire" affectant les organes vitaux, à commencer par le
cœur. Le seuil de tension dangereuse s'établit, quant à lui, à 50 V (12 V en environnement humide).