PUBLICATION ANNUELLE DE L’IHSI # 21 / DECEMBRE 2014
Source : Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)
Notes
: * Semi-définitifs - ** Provisoires - *** Estimations
: Il s’agit, par convention, d’une unité spéciale qui prend en compte l’utilisation faite par les autres branches
de la «production imputée de services bancaires» (SCN 93).
Source : Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)
Notes
: * Semi-définitifs - ** Provisoires - *** Estimations
Evolution du PIB
Taux de croissance annuel
Offre et Demande Globales
Taux de croissance annuel
République d’Haïti
Ministère de l’Economie et des Finances
Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique
LES COMPTES ECONOMIQUES EN 2014
(Estimations Préliminaires)
Direction des Statistiques Economiques, DSE
Hausse continue mais moins prononcée
des activités économiques en 2014
L'économie haïtienne n'a pas pu
atteindre l'objectif de 3.6% de croissance qui a été
fixé pour l'exercice fiscal 2013-2014. Selon les
estimations préliminaires, le Produit Intérieur
Brut (PIB), en volume, a crû de 2.8%, soit une
décélération par rapport à l'année dernière où
l'économie avait franchi la barre de 4% de
croissance. Ce ralentissement peut être imputé à
plusieurs goulots d'étranglement auxquels
l'économie nationale a dû faire face en 2014.
On peut citer, entre autres: i) les
difficultés relatives au vote de la loi de finances
de 2013-2014 qui ont empêché ou retardé l'exé-
cution à temps de certains projets d'infras-
tructure, porteurs de croissance et de création
d'emplois ; ii) l'incertitude créée par une situation
politique, pour le moins nébuleuse, qui a un peu
affecté le dynamisme dont les agents
économiques avaient fait montre l'année dernière;
iii) les conditions climatologiques n'ont pas été tout à fait clémentes, car certaines régions du pays ont connu une rude sécheresse qui a mis à mal la
performance de la branche agricole; iv) la réduction de l'aide externe a eu aussi des impacts négatifs sur le financement de certaines activités.
Du point de vue sectoriel, hormis l'Agriculture, la croissance de 2.8% du PIB en 2014 est soutenue par les principales branches d'activité qui ont
affiché une tendance haussière, toutefois, moins élevée qu'en 2013, pour la plupart.
En effet, contrairement à l’exercice précédent, les estimations provisoires du Ministère de l'Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rural (MARNDR) indiquent un déclin du secteur agricole en 2014, notamment pour les cultures céréalières et vivrières. Il en est résulté
une chute de 1.5% de sa valeur ajoutée à prix constants. Par contre, boostées par les fabrications de produits alimentaires, de boissons et de tabac, les
industries manufacturières s'en sont relativement bien tirées avec une croissance, en volume, de 2.1%. La branche Bâtiments et Travaux Publics, en
hausse depuis 2011, a maintenu sa progression induite par la poursuite des travaux de reconstruction et autres initiatives du secteur privé avec un
accroissement de 7.9%. Le secteur tertiaire a aussi contribué à la hausse du PIB en 2014, particulièrement avec les branches Commerce, Restaurants et
Hôtels (4.2%), Transports et Communications (3.7%) et Autres Services Marchands (5.1%).
Vue sous l' angle de la demande globale, l'analyse des résultats montre que la croissance du PIB a été tirée par toutes ses composantes (demandes
interne et externe), mais avec des hausses moins élevées qu'en 2013: la Consommation finale, en volume, a progressé de 2.3% contre 2.7% en 2013;
l'investissement, en termes réels, s'est accru de 2.0% contre 6.1% précédemment; et l'exportation, à prix constants, a augmenté de 4.5% contre 5% l'année
dernière.
En ce qui concerne l'évolution de l'inflation, les prix à la consommation ont été maintenus à un niveau relativement acceptable qui ne nuit pas trop
au bon fonctionnement de l'économie. L'inflation, à la fin de l'année fiscale, s'est chiffrée à 5.3% contre 4.5% en septembre 2013, soit une hausse de 0.8
point de pourcentage. Ces résultats ont été obtenus, en dépit de la décote de la gourde, grâce à la relative stabilité macroéconomique sur le plan interne et à la
baisse des cours mondiaux sur le plan externe.
Enfin, la nouvelle année fiscale s’annonce plutôt morose avec l’incertitude politique qui perdure. Cette situation est de nature à provoquer chez les
agents économiques une sorte d’attentisme qui serait plutôt néfaste pour le dynamisme de l’économie. Ainsi, pour sauvegarder les acquis des années
antérieures et maintenir Haïti sur une trajectoire de croissance, les maitres mots restent et demeurent l’esprit de discernement et le dépassement de soi qui
permettront de transformer la morosité annoncée de 2015 en une année de grandes opportunités pour l’économie haïtienne.
PRODUIT INTERIEUR BRUT PAR SECTEUR
En millions de gourdes constantes
Agric., Sylvic., Elev. et Pêche
Industries Manufacturières
Bâtiments et Travaux Publics
Com., Restaurants et Hôtels
Transports et Communications
Autres Services Marchands
Valeur ajoutée brute totale
Impôts moins subventions sur les produits
OFFRE ET DEMANDE GLOBALES
En millions de gourdes courantes
En millions de gourdes constantes