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adolescentes mariées de 15 à 19 ans ont des taux d'infection à VIH plus élevés que les
femmes célibataires sexuellement actives du même âge.
Besoins des filles et des femmes en matière de prévention
Même si la vulnérabilité biologique des femmes est plus élevée, ce sont les
désavantages juridiques, sociaux et économiques auxquels les femmes et les jeunes
filles de la plupart des sociétés sont confrontées qui augmentent considérablement leur
vulnérabilité au VIH. C'est pourquoi les approches adaptées au sexe sont essentielles
dans la conception des programmes de prévention. La stratégie désignée sous
l'appellation d'ABC de la prévention de la transmission sexuelle du VIH, fondée sur
l'abstinence, la réduction des risques (par la fidélité ou la diminution du nombre des
partenaires sexuels) et l'usage correct et systématique du préservatif, n'a qu'une valeur
limitée pour les femmes et les jeunes filles en raison de leur manque de statut social et
économique.
De nombreuses femmes se voient refuser les connaissances et les outils qui leur
permettraient de se protéger du VIH. Des enquêtes dans 38 pays ont révélé des niveaux
extrêmement bas de connaissances relatives au VIH parmi les femmes de 15 à 24 ans.
Traitement et prise en charge
Il se peut que le système immunitaire des femmes réagisse différemment au VIH. En
plus des nombreux malaises et maladies dont souffrent les deux sexes, les femmes
séropositives ont une incidence plus élevée de cancer du col de l'utérus que les femmes
qui ne sont pas infectées. En outre, lorsque les femmes sont sous traitement
antirétroviral, elles ont parfois des effets secondaires plus importants.
Malgré cela, lorsque femmes et hommes sont soignés de manière équitable, les
différences dans les taux de survie entre les unes et les autres disparaissent. Toutefois,
dans la plupart des régions du monde, les inégalités de pouvoir entre hommes et
femmes font craindre que ces dernières ne se voient refuser un accès équitable et
opportun aux options thérapeutiques.
Dans de nombreux pays, les attitudes sexospécifiques dominantes font que les femmes
et les fillettes sont les dernières sur la liste des priorités en matière de soins de santé. Il
est courant que les époux et les anciens décident si les ressources de la famille doivent
être consacrées à la santé ou si une femme peut se permettre d'abandonner ses tâches
ménagères pour se rendre au centre de santé. Lorsque des membres de la famille des
deux sexes sont infectés par le VIH, les besoins des hommes en matière de traitement
sont souvent satisfaits en premier.
Pour refléter la distribution mondiale du VIH par sexe, qui est proche de 50-50, les
femmes devraient composer la moitié au moins des millions de personnes qui pourraient
accéder aux antirétroviraux dans les pays en développement au cours des années à
venir. Les communautés doivent surmonter les obstacles qui se dressent entre les
femmes et le dépistage du VIH, notamment les violences qu'elles pourraient subir si leur
test se révèle positif.
Economie de la prise en charge
Lorsque l'homme d'une famille tombe malade, l'épouse le soigne et assume d'autres
tâches de soutien à la famille, mais lorsque les femmes tombent malades, ce sont
d'autres femmes, plus âgées ou plus jeunes, qui interviennent pour les soigner et
s'occuper des enfants affectés par le SIDA. La valeur donnée au temps, à l'énergie et
aux ressources nécessaires pour cuisiner, nettoyer, faire les achats, laver ou s'occuper
des jeunes, des malades et des anciens de la famille est appelée 'économie de la prise
en charge’ ; elle est considérable et essentielle à la vie économique.
Dans les pays en développement, 'le SIDA dans la famille' constitue un fardeau pour les
femmes des communautés agricoles. En plus de l'entretien du ménage, de nombreuses
femmes des zones rurales jouent un rôle important dans les activités économiques qui