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HISTOIRE DES FAITS ECONOMIQUES ET SOCIAUX
I) Dix-huitième et dix-neuvième siècle.
L’économie (comme discipline scientifique) et la sociologie naissent respectivement en 1776
(« Richesse des Nations » de Smith) et 1839 (première utilisation du terme par Auguste Comte), c'est-
à-dire au cours de la première révolution Industrielle qui a permis l’essor de la croissance
économiques sous l’effets d’innovations (métier à tisser, machine à vapeur,...), de la concentration des
entreprises mais aussi de l’émergence de grandes agglomérations urbaines et de l’essor de nouvelles
formes de stratifications sociales (classes sociales,...). Cependant, même s’il y a apparition de grandes
entreprises, el système est avant tout constitué de petites entreprises inséré dans un marché libéralisé et
avec un essor de l’idée du libéralisme économique. Le 19eme siècle est cependant marqué par des
crises décennales marquant des cycles de dix ans (cycles Juglar)
La fin du 19ème siècle, malgré une amélioration relative des catégories ouvrières, est marquée
par d’importantes contestations (on peut penser à Germinal de Zola qui s’appuie sur les grèves des
mineurs d’Anzin de 1884). Ces mouvements se situent dans la continuité des premières révoltes des
canuts (1830) et de la Commune de Paris (1871),... Les oppositions de classes se renforcent donc,
l’idée républicaine peine à s’installer, la reconnaissance de l’intégrité de l’individu émerge
(notamment avec l’affaire Dreyfus). C’est ce moment que Karl Marx étudiera en observant l’essor du
capitalisme en Grande Bretagne et les révoltes en France. Au même moment, et de l’autre côté de
l’atlantique, Tocqueville observera l’émergence d’un monde nouveau.
La fin du 19ème siècle sera aussi marquée par la « grande crise » de 1873-1896, phase descendante d’un
cycle Kontratieff et grande crise comparable à la crise 1973-2000. On sortira de cette grande crise
après 1896 et grâce à de nouvelles innovations (électricité, moteur à explosion,...) fondements d’une
seconde révolution industrielle.
II) De l’entre deux-guerres aux trente glorieuses
L’Entre deux guerres mondiales est une période troublée et difficile à caractériser. A partir de
1917, l’URSS mettra en place un système à économie centralement planifiée (malgré quelques essais
de libéralisation des marchés) qui ne s’écroulera véritablement qu’en 1991 avec la chute de l’URSS.
Le monde occidental sera marqué par des années de croissance (années folles, roaring twenties) avec
de premiers embryons de consommation de masse (Ford T, supermarchés aux USA, publicités
radios,...), années encadrées par la folle crise de Weimar (1923) et la non moins folle crise des années
30 au cours de laquelle se sont développées des tentatives d’intervention de l’Etat en économie (New
Deal aux USA mais aussi tentatives hitlériennes et mussoliniennes)
Chacun sait que la crise des années 30 ne s’est pas arrêtée grâce au new deal mais avec la
seconde guerre mondiale. Après 1945 s’ouvre la période des « trente glorieuses ». Période de forte
croissance économique permise par une organisation du travail inspirée de Ford, une redistribution de
la valeur ajoutée en faveur des salaires, ce qui favorise une consommation de masse, une intervention
accrue de l’Etat (notamment sous la forme d’ »Etat-Providence »), un encadrement accru des
mécanismes de marché. A cette époque, les théories keynésiennes dominent le monde occidental.
L’économie centralement planifiée gagne également du terrain en Europe de l’Est (états
satellites de l’URSS), en Chine (1948) et à Cuba (1959). Enfin avec les vagues de décolonisation des
années 50 et 60, apparait la catégorie nouvelle de « pays sous développés » (qu’on nommera par la
suite, PVD puis Pays en développement, entre autres appellations).