Plate Forme « changer d’échelles du local à l’Europe » - Alain Laurent et Martine Theveniaut, pour le 8 novembre 2007
DOCUMENT DE TRAVAIL ÉTABLI POUR LE 8 NOVEMBRE 2007 : POUR UNE
PHASE TEST À POITIERS LES 13 ET 14 DÉCEMBRE 2007
FIL CONDUCTEUR DE LA CAPITALISATION DES RESULTATS
LUX’09 affirme dans son préambule qu’une autre économie existe. Les innovations de
l’économie sociale et solidaire font mieux que témoigner, elles préfigurent un autre monde
possible. La Plate forme « Changer d’échelles du local à l’Europe » se constitue sur cette
même conviction et apporte sa contribution à l’objectif de LUX’09. Elle met en place un
processus continu de capitalisation de novembre 2007 jusqu’à mai 2009, et programme 5
étapes régionales, en alternance avec des séances intermédiaires d’analyse des résultats.
Il s’agit de susciter et d’écouter des témoignages et des échanges à partir d’une même grille
de lecture pour repérer ce qui fait obstacle et ce qui favorise une économie territoriale ouverte,
solidaire et coopérative. L’objectif est de mettre en évidence les améliorations explicites de
l’organisation des solidarités dans et entre les territoires. Le relevé et l’analyse des similitudes
conduiront à faire des propositions de normes, usages et comportements à vocation de droit
commun.
Ce document présente les questions-clés qui s’appliquent aux 5 étapes régionales. Elles en
constituent le fil conducteur. La capitalisation des résultats nourrit l’argumentaire et les
propositions de l’atelier « participation démocratique et ancrage territorial » de LUX’09.
Chaque étape régionale complètera, autant que de besoin, cette grille de lecture en fonction de
sa thématique propre, de sorte que les contenus des propositions aillent donc au-delà de
principes d’action communs à toutes les situations et apportent leur contribution sur les
différentes thématiques abordées.
Définitions préalables.
On entend par « la participation démocratique » la possibilité concrète de contribuer à
l’intérêt général en développant une expertise d’usage, à partir du quotidien ; en exerçant un
pouvoir d’influence par son expression ; en augmentant son pouvoir d’action par son
implication et le fait de constater que cela permet des améliorations tangibles. C’est aussi
comprendre les obligations d’un destin commun, et les traduire dans les différentes fonctions
de l’existence, en tant qu’habitants, parents, consommateurs, professionnels, voisins, usagers,
touristes, clients, citoyens… Bref c’est apprendre à faire société avec d’autres, là où on vit.
Le territoire constitue la base géographique de l’existence sociale. Il en est aussi le
produit. Le territoire est par essence un système de relations complexes ouvert sur le monde.
Il existe parce des personnes font vivre ces relations. Il est l’espace-temps chaque société
résout ses problèmes, satisfait ses besoins, assouvit ses rêves, crée des formes d’organisation
et de gestion appropriées aux ressources disponibles de la biosphère.
L’évolution des conditions de la vie dans le contexte de la mondialité, la prise en compte du
caractère limité des ressources, de leur exploitation démesurée et de leur répartition
inéquitable, remettent en question les modèles de développement actuels. De fait, l’approche
territoriale, c’est faire usage de facultés d’innovation et de créativité pour ancrer et gérer des
changements “globaux”; c’est développer des capacités collectives de sortir des routines pour
trouver des solutions aux contraintes, blocages et difficultés. Ce double mouvement n’est
possible que si chacun, des habitants aux décideurs, trouve comment être, de concert, acteur
de cette transformation.
Plate Forme « changer d’échelles du local à l’Europe » - Alain Laurent et Martine Theveniaut, pour le 8 novembre 2007
On entend par « multiples facettes d’un changement d’échelles » les différents niveaux de
l’action collective. L’approche territoriale prend en compte les flux et les mobilités. Le
changement d’échelles est le noeud de l’ensemble de ces dynamiques. Il se traduit dans un
double mouvement : d’une part, la possibilité de réponses viables aux problèmes quotidiens
par une prise directe sur la rematérialisation de l’économie, la culture, la gouvernance,
l’environnement, et donc sur l’intégration locale des solutions ; d’autre part, une
compréhension élargie des tenants et aboutissants de nouvelles formes d’actions, de
coopérations et d’évolution de pensée qui s’inventent à ces interfaces, dans la mondialité des
enjeux. Bref, c’est le dialogue des peuples par le dialogue des personnes.
...............................................
Les quatre questions clés de la capitalisation des actions présentées
Quelle économie l’action a-t-elle ou peut-elle générer ?
Comment l’action a t’elle augmenté la prise de pouvoir et la responsabilité dans les solutions
mises en oeuvre ?
Quelles articulations l’action a-t-elle utilisées ou produites pour réussir des percées ?
Quelles propositions de droit commun l’action permet-elle d’élaborer ?
La fiche de capitalisation est une extension de la base d’information DPH
1
. Elle distingue
deux niveaux: un niveau descriptif des acteurs et des composantes du système d’action et un
niveau analytique sous l’angle de la relation et des dynamiques du (et dans le) système.
Nomenclature
Plate Forme Changer d’échelles du local à l’Europe
Titre
Sous-titre
Auteurs, date,
source...
Texte : Partie
descriptive
Origine Où, contexte, naissance de l’idée/du projet, problème de départ,
situation initiale, objectifs…
Principaux acteurs : qui ? avec qui ? pour qui ?
Modalités et étapes : phases, moments…
Du déclaratif aux résultats : résultats principaux évalués en référence à la
situation initiale
Texte : Partie
analytique
Quelle économie l’action a-t-elle ou peut-elle générer ?
Exemples
- Son caractère tangible, son évolution dans le temps
- Une prise en charge de biens et services abandonnés par le marché et
l’Etat
- Une hybridation du marchand, du non -marchand et du non monétaire
- La création d’une économie relationnelle (réseaux, intelligence
collective, 4ème catégorie de biens, écologie industrielle, systèmes
locaux, intelligence économique territoriale...)
- Une internalisation des coûts environnementaux et sociaux dans les
1
Dialogues, Propositions, Histoires pour une citoyenneté mondiale.
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politiques et pratiques privées et publiques.
Comment l’action a-t-elle augmenté la prise de pouvoir et la
responsabilité dans les solutions mises en oeuvre ?
Exemples
- Par une augmentation du nombre et de la qualité des initiatives, une
dimension plus collective, l’identification de mécanismes de
pérennisation…
- Par la construction conjointe d’une offre et d’une demande par les
professionnels et les usagers (dont découlent de nouvelles formes
d’organisation)
- Par des formes concrètes de solidarité
- Par une participation démocratique
- Par l’expérimentation d’un élargissement à d’autres catégories
d’acteurs, la prise en compte de nouvelles références et valeurs,
d’autres formes d’action (réseau, mandat, essaimage, relations de
confiance, notoriété...)
Quelles articulations l’action a-t-elle utilisées ou produites pour réussir
des percées ?
Exemples
- En transversal, dans les relations avec les acteurs homologues, de même
niveau, proches…
- En vertical ou amont/aval, dans les relations avec les acteurs d’échelles
inférieures et supérieures
- En ouverture : articulations, vision plus prospective, nouvelles échelles,
nouvelles relations…
Quelles propositions de droit commun peuvent être élaborées ?
Exemples
- Le « comment » du passage d’un prototype à la petite série, voire à la
grande série
- Le « comment » de la garantie de viabilité des expérimentations dans la
durée.
- La logique remontante, c’est-à-dire la prise en compte des réalités du
terrain (ressources, besoins, capacités) comme point de départ de la
construction de réponses mieux adaptées et plus efficaces.
- L’affirmation d’un choix politique : l’organisation de réponses
publiques pour tous les territoires et les personnes avec leurs diversités.
- La préférence accordée à une économie territorialisée plus qu’à une
économie financière dématérialisée
Concepts-clés
Mot-clés
ographiques
Localisation
Géoculture
Ecosystème
Articulations territoriales
Mot-clés acteurs
Nature du mandat reconnu socialement :
Sociologie d’acteurs :
Mot-clés
méthodologiques
Renvois
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