
essayer d’ajuster les niveaux de micronutriments ou les qualités physiques et son goût, ce qui
a un coût considérable. Même lorsque les difficultés techniques ont été surmontées, les
programmes de fortification ne sont pas sans coût. En effet, les coûts associés au processus
de fortification des aliments peuvent limiter la mise en œuvre et l'efficacité des programmes
de fortification alimentaire. Une analyse minutieuse de ces questions avant de prendre la
décision de lancer ou d'élargir un programme est nécessaire. Les gouvernements peuvent
souvent financer les coûts de démarrage à partir de sources externes telles que les bailleurs,
les fondations et l'industrie, ce qui peut fausser sérieusement l'analyse réaliste du pouvoir
d'achat des bénéficiaires attendus ainsi que les coûts récurrents impliqués dans la création et
le maintien de la demande de ces produits. Si différents régimes (subvention
gouvernementale, transfert des coûts pour des groupes sociaux mieux lotis, etc.) ont été
essayés dans les programmes de fortification, ils tendent à ne pas être soutenables lorsqu’ils
ne sont pas axés sur la demande. Les décisions du gouvernement réalistes sur ces questions
doivent être fondées sur une analyse des coûts récurrents du programme de suivi.
- Normes imposées par la législation alimentaire, pour le contrôle des aliments et
l'assurance qualité: L'industrie alimentaire et les producteurs d'aliments opèrent selon des
restrictions légales et des règlements établis par les autorités qui suivent les orientations des
organismes techniques nationaux et internationaux. Leur intérêt et leur participation effective
à la fortification exige l'établissement d'une législation complète réglementant entre autres la
fortification en matière de production, fabrication et distribution des produits alimentaires et la
protection des consommateurs. Seules ces normes légales permettent un contrôle efficace
des aliments et assurent leur qualité par la suite. Elles servent aussi de référent pour les
réclamations et l'étiquetage, élément qui encourage souvent la demande des consommateurs
pour les produits fortifiés.
- Collaboration et coordination entre les gouvernements, les établissements
scientifiques et civiques publics, les fabricants et les groupes de consommateurs: La
planification et la mise en œuvre d'un programme de fortification des aliments est une
question complexe. Elle exige la participation et les compétences de divers groupes
techniques, industriels et civiques et, à la fin des consommateurs, qui doivent être
harmonisées et coordonnées par les autorités et le personnel du programme. Les organismes
d'aide extérieure collaborent aussi et un équilibre entre leurs ressources externes et internes
doivent être atteint face à la réalité et aux conditions prévalentes dans les différents pays du
programme. Si la viabilité du programme de fortification des aliments est un objectif majeur,
et une initiative propre au pays plutôt qu’une dynamique imposée par l’organisation, elle doit
devenir prioritaire.
- Les programmes de soutien: les programmes de fortification alimentaire sont finalement
dirigés vers les consommateurs. Les différents groupes de population avec leurs différents
comportements sociaux, économiques et parfois leurs pratiques culturelles et religieuses
nécessitent d’adapter et de mettre en œuvre les programmes en conséquence. Le marketing
social et les campagnes d'information font fréquemment partie des programmes de
fortification des aliments, mais ils ne sont pas suffisants. La fortification doit être étroitement
liée aux programmes d'éducation nutritionnelle pour le grand public.
Les expériences passées ont montré clairement que l'échec ou l'inefficacité des programmes
de fortification s’expliquait par le fait qu’ils n’avaient pas répondu aux préoccupations du