Dans phobies scolaires, il y a scolaire, et phobie (ou refus anxieux).
Scolaire pour commencer :
Rappelons l’importance en quantité des troubles se manifestant à l’école (d’où inadaptation
scolaire (qui est inadapté ? Voir article Sudre)
En effet le symptôme scolaire est un des motifs transversaux des consultations en
pédopsychiatrie : retard, échec, inhibition, mutisme, troubles des apprentissages. (A Birraux
phobie du penser chez enfants en échec. Et précocité. Et hyperactivité (quid du médicament
qui est donné les jours d’école et donc pas les jours à la maison).
L’évaluation des difficultés scolaires d’un enfant passe par l’analyse du triptyque relationnel
école enfant parent : les questions relatives à la famille sont celles de l’investissement de
l’institution scolaire, de l’école, des apprentissages et des études.
On peut rappeler ici les différents types d’exigences scolaires :
- exigences affectives et émotionnelles (maîtriser l’angoisse de séparation, intégrer
rythme (discipline, attention) supporter l’échec)
- exigences cognitives : compétences intellectuelles satisfaisantes, sans trop de décalage
‘du « verbal » privilégié actuellement.(et sans dysharmonie cognitive)
- exigences sociales et relationnelles : apprendre nécessite de la part de l’élève la
capacité de transférer sur l’enseignant la sécurité du lien avec les parents, la capacité
d’accepter la compétition avec les pairs ainsi que la capacité d’articuler et d’intégrer
l’alternance des temps (d’attention et de détente) et des différents espaces (fermés et
ouverts).
B Golse continue en détaillant les repères suivants :
- à l’école maternelle : l’angoisse de séparation et la peur de l’inconnu peuvent donner
lieu à des décompensations anxieuses signant une fragilité à l’accès à l’intersubjectivité et des
risques de retrait plus ou moins angoissés.
- à l’école primaire : c’est l’époque des troubles des fonctions instrumentales (lire écrire
compter) l’atteinte est surtout narcissique (peur de décevoir et de se décevoir(estime de soi).
- au collège et au lycée : on peut retrouver des dépressions (peur de dépasser parents) et
des décompensations quand les exigences relationnelles confrontent l’adolescent à ses failles
narcissiques ou quand la dimension abstraite des connaissances entre en résonnance avec un
éventuel mécanisme d’intellectualisation pathologique.la peur d’apprendre est plus forte que
le désir de savoir.
Ces exigences soulignent les contraintes de ce que l’on appelle le moule scolaire et qui met en
difficultés un certain nombre d’enfants. Elles viennent souvent comme dit plus haut révéler
certaines fragilités développementales propres à chaque étape de la vie, mais elles jouent
parfois comme un facteur traumatisant alors sources de conflits de développements intra et
extra psychiques. La ligne de démarcation est souvent délicate à tracer entre ces deux types de
situations, et B Golse d’ajouter que cette difficulté justifie la collaboration étroite entre
enseignants, médecine scolaire et intervenants du champ de la pédopsychiatrie.