Reprise du sport après la blessure La blessure entraîne une lésion anatomique et un arrêt de l’activité. Elle modifie différents paramètres : - modifications physiologiques locales - diminution des capacités physiques générales - modifications psychologiques et sociales (doute sur l’avenir, rupture avec le milieu sportif, perte de statuts) Il est nécessaire d’avoir une prise en charge globale et pluridisciplinaire. VO2max diminue de 15 à 30% en 6 semaines FC de repos augmente dès les 1ers jours d’arrêt La masse grasse augmente dès l’arrêt (même alité) Perte d’automatisme Baisse de la puissance musculaire (3 à 6% par jour) C’est ce qu’on appelle le syndrome de déconditionnement. Il faut envisager le sportif dans son ensemble et non pas la guérison locale. Equipe pluridisciplinaire : - médecin / chirurgien : prise en charge de la pathologie - médecin rééducateur / kinésithérapeute : programmation de la récupération - préparateur physique : limitation des pertes par rapport aux qualités physiques - psychologues / sociologue : prise en compte du devenir de l’athlète - entraîneurs / encadrement sportif : avenir sportif du blessé. Il faut optimiser le retour sur le terrain : - phase I : temps de repos et de cicatrisation (restitution totale de la lésion) - phase II : rééducation proprement dite (éviter les récidives) - phase III : retour progressif à l’activité (anticiper le problème de la reprise, c'est-à-dire adapter les charges de travail, les objectifs, lutter contre le surentraînement). Phase I : Temps de repos et de cicatrisation Il faut prendre le temps, respecter le délai de cicatrisation (délai d’ordre médicochirurgical) Plus la lésion est grave et plus il faut tenir compte de la spécificité du patient sportif. Membre supérieurs : 1 mois d’arrêt sauf pour la fracture du scaphoïde 3 à 6 mois Membres inférieurs : 2 mois d’arrêt sauf pour la fracture de la malléole 1 mois. Elongation : 10 à 15 jours Déchirure : 21 à 30 jours Rupture : 45 à 60 jours Entorse : 10 à 15 jours de repos relatif Traumatismes crâniens : 8 jours minimum ; si perte de connaissance 3 semaines Il faut faire un entretient des qualités physiques simultanées. Phase II : Rééducation proprement dite - doit démarrer tôt de la compétence spécifique du médecin rééducateur / kiné utilise les moyens spécifiques de la rééducation fonctionnelle : lutter contre la douleur (froid, chaud, massage) restauration de la mobilité (technique de massage) restauration de la motricité (travail musculaire) récupération de la vigilance Chez le sportif, le bilan fonctionnel dépend aussi de l’entretien général. Phase III : Retour progressif à l’activité - - doit être progressif : progression dans l’intensité du global au spécifique utilisation d’aides : orthèses, strapping, matériel adapté utilisation de tests musculaires, cardiovasculaires très peu fait en pratique sauf en institution. Spécificité de la reprise en milieu scolaire - Traumatismes généralement plus bénins Période d’interruption plus courte Sportif jeune : récupération plus rapide Il faut chercher les mêmes objectifs : - respect de la 1ère phase de cicatrisation - recherche de pluridisciplinaire - favoriser la reprise progressive (adaptation, reprise partielle)