Stratégie internationale des entreprises
La mondialisation suppose non seulement un développement des échanges internationaux mais aussi la naissance
d’acteurs globaux, qui organisent leur activité à travers le monde et sont souvent plus puissants que les Etats.
Parmi ces acteurs, il y a les firmes transnationales (FTN = terme du programme) que votre manuel désigne (pour quelle
obscure raison ?) sous l’ancienne appellation de firmes multinationales (FMN). Le vocable FTN est plus approprié pour
montrer la logique globalisante de ces firmes qui restent rattachées juridiquement à un pays.
Définir une FTN p 320
P 320 : Une FTN est une firme qui possède des filiales dans différents pays
Lexique : firmes qui organisent leurs activités de production au niveau mondial.
C'est donc un groupe composé d'une société mère (siège social) et de filiales qui sont dépendantes économiquement et
juridiquement de la SM car une filiale est une société dont le capital social est détenu à plus de 50% par une société mère
directement ou indirectement (par une autre filiale)
NE PAS CONFONDRE filiale et entreprise sous traitante car le sous-traitant n'appartient pas au donneur d'ordre : ce sont
des entreprises indépendantes juridiquement même si le sous-traitant est souvent de fait dans une position de dépendance
économique.
Nous verrons les logiques qui poussent les firmes à se mondialiser, les conséquences que cela peut avoir sur les différents
pays et les politiques économiques.
I/ la montée en puissance des FTN
A/ de + en + de FTN
1) l’augmentation du nombre de FTN…
Le nombre et la taille des FTN dans le monde augmentent. On passe de 36 600 Sociétés Mère en 1993 contre 63 000 en
2000 et 65 000 en 2003 (+ 77,6% en 20 ans). Dans le même temps, le nombre de filiales est passé 63 000 en 1993 à 850
000 en 2003 (+ 1249%) soit 1 société-mère pour 13 filiales en moyenne.
Les sociétés-mères sont essentiellement dans les pays développés : 54% des 100 premières FTN sont Etasuniennes.
Cependant, de nouvelles FTN issues des PED (et surtout de NPI) font leur apparition. Expliquez-en les raisons à partir du
doc 5 p 322
Conversion au capitalisme de ces NPI
Formations de leurs cadres dirigeants dans les grandes écoles occidentales
Vaste marché intérieur
Main d’œuvre peu chère
Epargne abondante
Attire les investissements des FTN occidentale d’où des transferts de technologie.
La création de filiales à l’étranger n’est pas la seule façon de s’internationaliser. On peut simplement exporter mais aussi
faire appel à de la sous-traitance par un système de franchise ou créer une filiale commune avec une autre FTN pour
coopérer à un projet (joint-venture)
Expliquez le système de la franchise (doc 2 p 321)
La franchise permet d’avoir une logique transnationale sans pour autant acheter des filiales à l’étranger donc sans investir.
L’entreprise confie sa production à des entreprises indépendantes (des sous-traitants) à qui elle concède une licence
d’exploitation de ses brevets ou de sa marque en échange de redevances ex : coca cola, Apple, Nike, Mc Donald mais
aussi les grands groupes dans la mode. Ces franchises donne des obligations de qualité ou de standardisation car il faut
maintenir la réputation de la marque.
2) … a des répercussions sur la hausse des flux de capitaux et sur les flux de marchandises
Dans le chapitre précédent, on a vu que la balance des paiements comprenait des flux financiers de 2 sortes : les
investissements directs à l’étranger (IDE) et les investissements de portefeuille (termes au programme).
A partir du document 2 p 321, montrez les différences et les points communs entre IDE et investissement de portefeuille
Point commun
Différence
Achats d’actions d’entreprises étrangères (au sens
de la comptabilité nationale, ce ne serait pas des
investissements FBCF car il n’y a pas toujours
création de biens d’équipement mais seulement des
changements de propriétaires)
Le seuil des 10% du capital social : si on achète plus de 10% du
capital social, on comptabilise cela comme IDE sinon, c’est un
investissement de portefeuille.Ce seuil montre quelle est la stratégie
de l’acheteur : investissement de portefeuille = stratégie de
placement ; IDE = stratégie de prise de contrôle donc stratégie
industrielle d’investissement.
La notion d’IDE est plus large que le simple rachat de 10% ou plus du capital d’une société étrangère. Cherchez une
définition plus complète dans un dictionnaire économique et social.
Dictionnaire économique Nathan :
IDE : « engagements de capitaux effectués en vue d’acquérir un intérêt durable, voire une prise de contrôle, dans une
entreprise exerçant ses activités à l’étranger » d’après le FMI
L’IDE peut correspondre
A la création d’une entreprise par un investisseur étranger
A l’acquisition d’au moins 10% du capital d’une société déjà existante étrangère
Au réinvestissement des bénéfices par la filiale sur le territoire d’implantation
A des opérations entre maison mère et filiales à l’étranger : augmentation de capital, prêts dives, avances
Le doc 4 p 322 distingue les flux et les stocks d’IDE ; les flux d’IDE désignent les investissements à l’étranger réalisés
durant l’année tandis que les stocks d’IDE désignent le capital possédé par les FTN étrangères. Le stock (8197 milliards
de $ en 2003) est donc beaucoup plus important que le flux (environ 600 milliards).
Quel constat faites-vous en regardant les entrées et sorties d’IDE ? (illustrez vos propos) Contre quelle idée reçue ce
constat permet-il de lutter ?
En principe, le total des entrées d’IDE doit correspondre au total des sorties d’IDE puisqu’il s’agit d’un déplacement de
capital avec un point de départ (la sortie) et un point d’arrivée (l’entrée)
Au niveau des flux d’Ide, on remarque qu’ils s’effectuent essentiellement entre pays développés (comme le commerce
mondial) que ce soit en entrée (400 milliards de $ en 2004) ou en sortie (620 milliards de $ en 2004)
Les stocks d’IDE ont fortement augmenté surtout après 1995 ; en 1980, il y avait 560 milliards de $ de capitaux détenus
par des agents étrangers soi 5,8% du PIB mondial tandis qu’en 2003, les capitaux détenus par des non-résidents ont une
valeur estimée à 8197 milliards de $ soit 23% du PIB mondial.
Dans chaque pays, la part des firmes nationales diminue donc l’emploi, les restructurations qui ont des conséquences au
niveau national sont de plus en plus souvent décidés à l’étranger.
Au niveau des marchandises, on voit un essor du commerce intrafirme, donc du commerce international entre filiales
du même groupe
A l’aide du « ne pas confondre » p323, illustrez chaque type de commerce par un exemple fictif
Commerce intrabranche
Commerce intrazone
Commerce intrafirme
Un Italien achète une Peugeot et un
Français une Fiat
Même exemple puisque ces 2 pays
sont dans une même zone : l’union
économique et monétaire
L’entreprise Airbus qui assemble des
pièces venues de filiales à l’étranger.
B/ stratégies des FTN
1) typologie des stratégies
doc 9 P 325 Comment les stratégies des FTN ont-elles évoluées ? Montrer en quoi la stratégie est de plus en plus
globalisante
Les premières FTN dites FTN primaires exploitaient les matières premières des pays souvent colonisés qui alimentaient
les usines situées sur le sol national ; on retrouve cela avec Total
Ensuite les FTN à stratégie commerciale se faisaient souvent entre pays développés : il s’agit, grâce à des filiales relais,
de produire localement pour les marchés locaux. On est plus près de la clientèle donc on a une meilleure connaissance de
ses goûts. Ex : les MN étasuniennes qui s’installent en Europe durant les années 60 ; Carrefour qui se déploie en Asie et
Europe orientale ; la stratégie est peu globalisante car il s’agit de « cloner » à l’étranger une entreprise nationale.
Organisations de type horizontal (doc 6).
Les FTN à stratégie productive ont une logique plus globalisante car il s’agit ici de produire des morceaux du produit
dans des pays étrangers grâce à des filiales ateliers en tenant compte des spécificités de chaque pays. Les produits qui
demandent beaucoup de main d’œuvre seront réalisés dans des pays où elle est abondante et bon marché : c’est le début
de l’installation de filiales dans les PED qui deviendront des NPI. Les parties plus techniques du produit pourront se faire
en Europe ou aux Etats-Unis.Organisation de type vertical (doc 6) Il y a une décomposition internationale du processus de
production (DIPP)
Les FTN globales, dans les années 90 combinent ces logiques en y ajoutant une composante financière ; il faut faire
apparaître les profits dans les pays où la fiscalité est faible voire inexistante (les « paradis fiscaux ») et les pertes dans les
filiales que l’on veut fermer sous prétexte de moindre rentabilité. On fusionne pour acquérir un réseau à l’étranger ou on
crée des filiales communes pour partager les frais de la recherche.
doc 6 p 323 classez la stratégie d’Airbus dans cette typologie (en justifiant votre réponse)
Avec Airbus, on a une FTN à stratégie productive puisque le processus de production est découpé entre plusieurs pays. Il
y a une DIPP avec une organisation de type vertical
Pour les FTN globales, quel peut être le rôle des paradis fiscaux ?
Ils peuvent servir à cacher des bénéfices acquis légalement mais aussi à cacher de l’argent acquis illégalement : pots-de-
vin (corruption) pour acquérir un marché, blanchiment d’argent de la drogue ou autre trafic délictueux.
Les paradis fiscaux permettent de payer moins ou pas d’impôts mais ce n’est pas la caractéristique la plus intéressante ; il
y a aussi le secret bancaire qui interdit de révéler, même à des instances judiciaires, à qui appartient l’argent sur les
comptes. Le paradis fiscal est donc surtout un paradis judiciaire.
Les paradis fiscaux en Europe
Le secret bancaire éventé au Lichenstein
http://fr.youtube.com/watch?v=QPDFL1X2ajA
La vidéo (extraite d’un film plus long fait par ATTAC Suisse) vous montre un
mécanisme de stratégie financière
2) faire ou faire-faire ?
doc 12 p 326 quels sont les 3 modèles de compétitivité dans ce texte ?
le modèle fragmenté qui choisit le faire-faire par recours à la sous-traitance. Ex : Nike, Dell, Gap, Sisco
Le modèle des entreprises intégrées qui choisissent de tout faire, de tout contrôler depuis l’élaboration jusqu’à
la commercialisation :ex : Intel, Phillips, Motorolla, Samsung
Le modèle en réseau où les entreprises tissent des relations dans des pôles de développement comme la
Sillicon Valley : on est entre le faire et le faire-faire. Il y a ici une proximité géographique qui peut limiter la
multinationalisation (réponse à la q3)
Q 2 & 3
Le choix entre faire ou faire-faire dépend de ce qu’on appelle le coût de transaction : s’il est moins cher que le
coût de fabrication, il est plus rentable d’acheter le produit à des sous-traitants plutôt que de le faire. Les
entreprises fragmentées ont donc souvent une logique de compétitivité prix.
Les entreprises intégrées, au contraire, veulent maîtriser toute la production pour « garantir » un niveau de
qualité. On est donc plus dans une logique de compétitivité hors prix.
Doc 8 p 324 (beau doc de synthèse à s’approprier), question 3
La capacité d’innovation permet d’améliorer la qualité du produit ou de proposer des nouveautés qui
permettent de le différencier. Mais elle peut aussi influer sur la compétitivité prix s’il s’agit d’une innovation
de procédé ; en effet, l’innovation peut améliorer la combinaison productive donc générer des gains de
productivité.
Distinguez et montrez les liens entre les notions de compétitivité et de productivité
La compétitivité mesure la capacité d’une entreprise à conquérir des parts de marché (mesurée par sa part dans
le chiffre d’affaires total de la branche). Cette aptitude à vendre ne se fait pas forcément grâce à des prix plus
bas.
Avec la notion de productivité ; on n’est plus dans la sphère de la vente mais dans celle de la production. Une
entreprise est productive si elle est efficace, si elle utilise moins de facteurs de production pour réaliser le
même volume de production. Les 2 termes ne sont donc pas synonymes mais ils sont liés. Une entreprise qui
accroît sa productivité peut espérer réduire ses coûts de production donc soit augmenter ses profits (et sa
rentabilité) soit baisser les prix et gagner en compétitivité prix sauf si les concurrents vendent encore moins
cher comme c’est la cas dans l’agriculture. La compétitivité dépend du contexte du secteur d’activité donc des
autres entreprises du secteur. Evidemment, gagner en productivité est toujours préférable pour l’entreprise.
P 327, faire le point.
Conclusion : les FTN, qui contribuent à homogénéiser l’espace mondial en proposant des produits relativement
standardisés, se développent néanmoins en jouant sur les spécificités nationales. Chaque pays est conduit à
mener des politiques visant à attirer les capitaux. Les stratégies des FTN ont des conséquences
macroéconomiques que nous allons évoquer maintenant.
II/ faut-il avoir peur des FTN ?
A/ conséquences de l’essor des FTN
1) la crainte infondée des délocalisations dans les pays développés (surtout en France)
À partir des documents 17 à 19 p 330 et du document 15 p 329, énoncez les arguments qui permettent d’infirmer que les
délocalisations seraient responsables du chômage massif français
Doc 17
5% des IDE français à l’étranger seraient des délocalisations / elles ne peuvent pas être responsable de la totalité du
chômage
Les IDE français à l’étranger renforce la situation économique des entreprises françaises qui ne « seraient même plus des
champions nationaux » si elles n’avaient pas essayé de grandir à l’étranger. Elles seraient sans doute en faillite donc
auraient créés beaucoup de chômeurs
Il y a beaucoup d’IDE d’entreprises étrangères en France ce qui est créateur d’emplois
Les nouveaux pays concurrents se développent ce qui constitue des débouchés donc de la production et des emplois pour
notre pays.
Le développement de nouveaux concurrents évite les flux migratoires (« stabilité pour la planète »)
Doc 18
Dans le cadre de l’imprimerie (qui peut être généralisé aux industries produisant des petites séries renouvelable
rapidement en fonction du marché), la délocalisation à l’étranger n’est pas une bonne solution car l’entreprise manque
alors de réactivité. Toutes les activités ne sont donc pas délocalisables.
Doc 19
La qualité et les gains de productivité sont plus importants dans les pays développés et cela peut compenser la faiblesse
des salaires des PED. Là encore, tout n’est pas délocalisable. Seules les productions qui exigent une main d’œuvre peu
qualifiée seront délocalisées.
La France est un pays attractif pour les capitaux étrangers :
« Avec 40 milliards d’euros d’IDE pour 2005 (source Banque de
France), la France se place au 4ème rang mondial, après la
Grande-Bretagne (qui bénéficie cette année d’un score
exceptionnel grâce à une fusion significative dans le
secteur énergétique), la Chine et les Etats-Unis. Depuis
2002, la France se situe en moyenne au 3ème rang mondial
derrière les Etats-Unis et la Chine (source FMI et OCDE). Le
montant des IDE en France a doublé en 2005 par rapport à
2004. » http://www.diplomatie.gouv.fr
2) les transferts de technologie pour le pays d’accueil
doc 16 P 329 q 2 &3
Q2 les transferts de technologie sont favorables au Coréen pour 2 raisons. En tant que consommateurs, les passagers
disposent d’un train rapide qui génère des économies de temps en transports et désenclave certaines régions. En tant que
producteurs, les Coréens ont pu produire une partie du TGV (cela faisait partie de la négociation pour obtenir le marché) ;
ils acquièrent un savoir-faire et pourront bientôt fabriquer leur propre train.
Q3 le risque pour Alstom est de voir à terme un nouveau concurrent sur le marché à moindre coût ; l’entreprise se fait
piller ses idées et devra se renouveler pour avoir toujours une longueur technologique d’avance sur les Coréens.
Doc 22 p 333 quelles conditions le pays d’accueil doit-il réunir pour attirer les IDE donc les transferts de technologie ?
2 tiers des IDE qui vont vers les PED vont en fait vers les pays d’Asie car ils ont réuni les conditions pour attirer les
capitaux des FTN
une bonne infrastructure portuaire et de communication
un tissu économique avec des entreprises locales capables de tisser des liens avec les filiales des FTN
un cadre réglementaire et juridique
un Etat capable de collecter les impôts et de suivre l’activité des entreprises
A défaut de ces conditions, les FTN forment une enclave moderne dans un pays qui reste pauvre et finissent par partir
(sauf si elles prélèvent des matières premières)
L’essor des IDE ne peut être une solution au développement des pays les plus pauvres car ils se dirigent vers les NPI qui
offrent des perspectives de profits et délaissent les PMA où les IDE n’ont pas d’effet d’entraînement sur l’économie
locale mais entraînent un dualisme entre une économie locale restée pauvre et un secteur moderne qui achète et place son
épargne à l'étranger.
B/ politiques publiques et mondialisation
1) des politiques économiques sous influence ?
Attirer les capitaux étrangers devient un objectif prioritaire de nombreux pays du monde. En Europe, les pays se font une
concurrence farouche pour rendre leur territoire attrayant.
Pour quelles raisons ? doc 13 p 328 et 20 p 332
Les IDE entrants :
Sont créateurs d’emplois
Permettent des transferts de technologie ou de savoir-faire qui agissent comme des externalités positives
Contribuent aux exportations nationales
Renforcent les structures industrielles
Permettent les IDE sortants : les Etats espèrent un traitement réciproque pour les IDE des entreprises nationales (doc
20)
Quels sont les moyens qui permettent d’augmenter l’attractivité d’un territoire ? doc 20 et 21 p 332
L’Etat peut:
Fournir les services et les biens publics (infrastructures) de qualité à moindre coût
Baisser les coûts de production pour les entreprises donc diminuer les « charges sociales » et les impôts sur le bénéfice
Fournir une législation sociale, fiscale et commerciale favorable
Inciter à la recherche
Fournir une éducation initiale et continue pour améliorer la qualité du facteur travail
Dans un pays comme la France, il est préférable de jouer sur les aspects qualitatifs et de ne pas entrer la réduction des
coûts
Recherchez ce qu’on appelle le dumping social et fiscal et montrez-en les dangers
Le dumping est une pratique commerciale illégale (mais difficilement sanctionnable) consistant à vendre à perte pour
s’introduire sur un marché et éliminer les concurrents. Les prix pourront alors remonter.
Si l’entreprise fournit plusieurs produits, il y a des coûts fixes communs qui devraient être également répartis dans la formation des prix de chaque
produit. L’entreprise peut décider de supprimer tous les coûts fixes dans la fixation du prix d’un bien x pour en baisser le prix.
Le dumping social ou fiscal consiste à diminuer les cotisations sociales ou les impôts pour attirer les entreprises. C’est
une forme de concurrence que les pays européens se font entre eux (tout en dénonçant le dumping social des NPI
asiatique)
Le danger d’une telle pratique est qu’elle remet en cause la viabilité des services publics qui manque de sources de
financements. Il faut soit réduire les dépenses publiques en privatisant une partie des services (en les transformant en
services marchands) soit augmenter les prélèvements sur la « clientèle » captive à savoir les salariés de la classe moyenne
et populaire (celle qui ne fuit pas à l’étranger)
2) la réglementation des fusions
Dans le but d’éviter les abus de position dominante, les Etats-Unis ont mis en place dès le début du 20 siècle des lois
antitrust. En Europe, toute fusion d’entreprise doit avoir l’aval de la commission européenne qui peut la refuser ou poser
des conditions. Les Etats peuvent aussi faire des procès à des firmes. Le dernier en date est celui contre Microsoft
Doc 24 P 334 q 2
Microsoft est en position de quasi-monopole sur le marché des systèmes d’exploitation mais aussi sur les navigateurs
(Internet Explorer et player (Windows Media Player) et c’est pour ces 2 dernières raisons qu’il a été sanctionné. Cette
position de monopole permet de créer des formats standards dont il détient les clefs. La logique libérale a toujours
défendu la concurrence comme type de marché et autorise l’intervention de l’Etat pour la rétablir
Néanmoins, les procès, même avec une amende record, ne modifieront pas le monopole de Microsoft tant que l’on ne
s’attaquera pas au nœud du problème : le système d’exploitation Windows. On pourrait légiférer pour obliger les
magasins à donner le choix entre 2 (ou plus) systèmes d’exploitation au moment de l’achat d’un ordinateur. L’ordinateur
et son système d’exploitation devraient être considérés comme 2 produits distincts.
Les entreprises de téléphonie mobile ont aussi perdu un procès pour entente illégale sur le prix des SMS.
Conclusion : les FTN ont certes permis le développement de certains NPI mais elles ont acquis un pouvoir politique qui menace
les régimes sociaux et la cohésion sociale et réclame une régulation internationale… qui va souvent dans le sens de plus
de libéralisations. Ces institutions sont contestées, nous verrons pourquoi dans le prochain chapitre.
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