
OMéDIT Haute-Normandie 26/09/2011
Groupe de travail HAD - 3 -
L'informatisation complète du circuit à court terme paraît insoluble : trouver un point essentiel
à réaliser dès maintenant et l'atteindre.
Le livre blanc des systèmes d'information en hospitalisation à domicile réalisé en octobre
2009 par la FNEHAD et l'ASIP propose une cartographie fonctionnelle du système
d’information et des éléments précis de cahier des charges et pointe les axes de
développement prioritaire des systèmes d’information en HAD. Une des pistes évoquées
suggère de tirer profit de la "diffusion très rapide des équipements mobiles" et de
l’"informatisation croissante des professionnels de santé libéraux", en privilégiant l’usage de
"tablettes fournies par les éditeurs de logiciel de gestion de cabinet" à leurs clients.
Le logiciel AtHome HAD proposé par ARCAN propose une solution pour la coordination des
soins au domicile mais il existe des problèmes d'interopérabilité avec les logiciels des
médecins. L'idéal serait une prescription par le médecin HAD.
Sécurisation du circuit du médicament au domicile :
1/ Stockage des médicaments : boîte sécurisée au domicile.
Différentes dispositions mises en place par les HAD de la région :
- HAD Croix-Rouge : 2 jeux de boîtes par patient, fermées par cadenas à code pour le pilulier
du jour. (Les infirmières possèdent le code).
- HAD du Cèdre : conteneur en plastique fermé par un petit scellé au plomb.
- HAD Elbeuf : préparation d'un bac contenant les médicaments pour 7 jours. Les infirmières
préparent ensuite le pilulier tous les jours au vu de la dernière prescription. Les prescriptions
sont ressaisies dans l'outil informatique OSIRIS par la pharmacie de l'hôpital et sont validées
par le médecin coordonnateur, ce qui permet d'éditer un plan de soins tous les jours à partir
duquel les infirmières préparent le pilulier. Le plan de soins contient également des
commentaires (écrasement possible des comprimés …). Cette organisation nécessite un ½
temps plein de pharmacien pour 30 lits d'HAD.
- HAD HOSPIDOMI (Hôpital Privé de l'Estuaire) : retranscription d'une partie de
l'ordonnance: la molécule est notée sur une fiche papier sans la posologie. Pour
l'administration : l'infirmière repart de l'ordonnance.
2/ Dispensation des médicaments
Lorsque l'HAD possède une PUI, c'est la PUI qui dispense les traitements mais quelque fois
les proches du patient vont déposer l'ordonnance à l'officine.
Pour y remédier un tampon "PUI" peut être apposé sur l'ordonnance, et un courrier peut être
envoyé au pharmacien d'officine pour le prévenir de la prise en charge en HAD.
Pour faire la différence entre les médicaments dispensés en interne de l'établissement de santé
et ceux dispensés pour l'HAD, un code unique interne peut être utilisé pour la gestion des
stocks (ex de la générale de santé).
Lorsque le patient sort de l'HAD : gaspillage inévitable de médicaments.
Pour les médicaments qui ne sont pas en conditionnement unitaire, ou pour les HAD qui
fonctionnent avec les officines de ville, il existe un problème d'identification du médicament
jusqu'à l'administration. Différentes solutions de surétiquettage existent pour disposer du nom
de spécialité, du dosage, de la péremption et du N° de lot derrière chaque comprimé non
conditionné de façon unitaire. (ex : logiciel développé par Patrick Huchet, à l'ADAPT St
André de l'Eure, ETHICONFORM, GESTETIC …)