Waterloo marque la fin de la politique d'hégémonie européenne menée par la France
Monarchique, depuis qu'elle a été entamée par Richelieu aux Traités de Westphalie.
Pour les Alliés, cette victoire est celle de l'Europe contre la France mais également contre les principes
révolutionnaires d'égalité et de liberté.
Très vite Waterloo devient célèbre dans l'Europe entière et dans les jours, les semaines qui suivent de nombreuses
têtes couronnées s'y rendent. Ainsi le roi Georges III d'Angleterre, le roi Guillaume des Pays-Bas, le tsar Alexandre
de Russie, le roi de Prusse et bien d'autres têtes couronnées y vinrent en pèlerinage. Les familles des officiers morts
sur le champ de bataille firent placer, sur les murs de la Chapelle royale, une trentaine de plaques funéraires et
l'édifice fut dédié aux combattants alliés tombés à Waterloo.
Différents monuments commémoratifs ont été érigés sur le site du champ de bataille. Le plus remarquable et le plus
spectaculaire est sans doute la « Butte du Lion » érigée à l'instigation du roi Guillaume à l'endroit même où le prince
d'Orange avait été blessé à l'épaule. Il s'agit d'une colline artificielle de 43 mètres de haut, d'un volume de 290.000
mètres cubes surmontée d'un lion en fonte de fer. Erigée entre 1824 et 1826, elle devint rapidement un pôle
d'attraction touristique, notamment pour la vue qu'elle offre du haut de ses 226 marches sur ce qui témoigne encore
aujourd'hui de ce qu'était un champ de bataille au début du XIXe siècle. Plus de 135 monuments commémoratifs
dédiés à des nations ou des personnalités ayant participé aux évènements ont été érigés sur le site. Outre la Butte
du Lion, on citera l'Aigle Blessé, le monument aux Belges, le monument des Hanovriens, la colonne Gordon, etc.
Justification de la Valeur Universelle Exceptionelle
L'épopée napoléonienne qui se déroule 1796 à 18 15 a marqué l'histoire de l'Europe et même
au-delà. A Waterloo une page de l'histoire s'est tournée, la France a perdu son rôle militaire de
premier plan. Elle sera encore importante mais sa voix ne sera plus prédominante. Cette défaite
sonnera également la fin de l'Empire qui avait marqué l'Europe de son empreinte dans de
nombreux domaines. Dans de nombreux pays, le code napoléonien a constitué une base
juridique réglant la vie du citoyen et du pays. Waterloo marquera aussi le début d'une grande
période de paix en Europe, période qui durera environ un siècle, exception faite de l'épisode de
la guerre franco-allemande de 1870.
Déclarations d’authenticité et/ou d’intégrité
Le site de Waterloo nous est parvenu dans un état très proche de celui qui existait au XIXe siècle. Ce bon état de
conservation se comprend par la vocation agricole du site qui s'est maintenue durant tout le XIXe siècle, cette partie
de la Région wallonne n'étant que peu concernée par l'industrialisation. Le projet de sauvegarder le champ de
bataille d'une urbanisation anarchique est née A l'approche de la célébration du centenaire, notamment pour contrer
une spéculation foncière engendrée par la proximité de Bruxelles. L'opinion publique britannique s'est montrée très
sensible aux risques encourus par le site et des fonds importants furent récoltés pour permettre au gouvernement
belge d'indemniser les propriétaires. Après de brefs débats au Parlement, la loi du 26 mars 1914 pour la préservation
du champ de bataille de Waterloo fut adoptée. Il s'agit de la première loi de protection du patrimoine en Belgique.
Elle est unique en ce qu'elle concerne un site déterminé.
Les autorités allemandes n'ayant pas manifesté le même intérêt, la protection s'est limitée au champ de bataille
franco-anglais. Une procédure d'extension est en cours afin de protéger trois zones importantes qui permettront de
mieux comprendre le déroulement de cette journée.
Après la bataille, divers monuments commémoratifs ont été construits renforçant la valeur mémorielle du site.
Comparaison avec d’autres biens similaires
Le champ de bataille de Waterloo est sans conteste l'un des grands symboles de l'épopée napoléonienne qui, de
1796 à 1815, marqua l'histoire européenne. Il en est aussi l'un des derniers témoins authentiques. Si les noms de
Montenotte, de Rivoli, de Marengo, d’Ulm, d'Auzterlitz, d’léna, d'Eylau, de Friedland, de Wagram, de Dresde ou