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CHAPITRE I : HYPOTALAMUS – HYPOPHYSE – STRESS
I. L’AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE
I. 1. Anatomie du complexe hypothalamo-hypophysaire
I. 1. A. La barrière hémato-encéphalique, l’hypothalamus
a) La barrière hémato-encéphalique
Au départ, le système nerveux correspond au tube neural. Il reste des vestiges de ce tube : ce
sont les ventricules. Ces ventricules sont remplis de liquide céphalo-rachidien. Il y a des interactions
entre le sang, le liquide céphalo-rachidien et le liquide interstitiel qui baigne les cellules.
Le passage entre ces différents compartiments est soumis à des règles qui correspondent à la
barrière hémato-encéphalique.
SANG
Cellules
Ailleurs dans le corps, entre les cellules épithéliales, il y a des espaces qui permettent des
échanges entre les cellules et le sang.
Au niveau du cerveau, les cellules sont collées les unes aux autres. Autour de l’épithélium, il y
a une deuxième barrière constituée par des terminaisons de cellules gliales : les astrocytes.
Astrocytes
SANG
Donc les échanges ne peuvent pas se faire au hasard, seules certaines molécules petites et
solubles dans les lipides pourront traverser librement les parois (ex : les hormones stéroïdes ou
thyroïdiennes passent alors que les protéines et des peptides ne peuvent pas passer).
Ce dispositif est appelé : barrière hémato-encéphalique.
1
Encéphale
HPT (Hypothalamus)
Hypophyse
circulation
générale
La porte de sortie entre ce système et le milieu sanguin va être constituée par ce complexe
car l’hypothalamus communique librement par voie sanguine et par voie nerveuse avec l’hypophyse.
b) L’hypothalamus

Polycopié – Fig. 1 p. 8 : Coupe sagittale d’un encéphale humain
L’hypothalamus se trouve à la base du 3ème ventricule. Il est dans une région très basale du
cerveau. En fait, l’hypothalamus entoure le 3ème ventricule. Cette région est délimitée :
 à l’avant par le chiasma optique (croisement des fibres optiques)
 à l’arrière par les corps mamillaires
L’hypothalamus se prolonge ventralement, on appelle ce prolongement : tige hypophysaire
qui se termine par l’hypophyse.
Dans l’hypothalamus, on trouve des cellules nerveuses, des cellules endocrines et des
cellules gliales qui vont servir de support pour assurer le maintien des autres cellules. Dans les
cellules nerveuses, on va trouver des somas, des axones et des fibres de projection.
Les cellules nerveuses sont regroupées en petites unités qui sont appelées noyaux ( soma)
Les cellules vont être réparties par sous-unités.

Polycopié Fig. 2 p. 8 : Hypothalamus (principaux noyaux hypothalamiques) et hypophyse ; vue
sagittale

Polycopié Fig. 3 p. 9 : Vue frontale
Dans l’hypothalamus, il y a une circulation sanguine et en particulier un système porte qui va
relier la base de l’hypothalamus à l’hypophyse. C’est le système porte hypothalamo-hypohpysaire.

Polycopié Fig. 4 p. 9 : L’hypophyse, ses relations avec l’hypothalamus
Parmi les cellules endocrines, on va trouver deux types de cellules :

Les éléments parvocellulaires : ce sont des cellules neuroendocrines dont le soma se
trouve dans l’hypothalamus et qui envoient leurs axones dans la région où se trouve le
système porte (région de l’éminence médiane)

Les éléments magnocellulaires : qui commencent dans l’hypothalamus et qui se
terminent dans l’hypophyse. Ils se trouvent uniquement dans deux types de noyaux :
 Noyaux paraventriculaires
 Noyaux supraoptiques
L’hypothalamus est à la fois un centre nerveux et une structure qui libère des hormones. C’est
le centre qui commande le système nerveux végétatif ortho et para sympathique.
2
L’hypothalamus est en connexion avec d’autres structures nerveuses :
 La formation réticulée (système veille/sommeil)
 Le thalamus (relais pour les informations sensorielles)
 Le système limbique (régulation des émotions)
 Le cortex

Polycopié Fig. 5 p. 10 : Relations entre l’hypothalamus et les autres structures du SNC et avec
l’hypophyse
Tout cet ensemble est activé lors d’une émotion : ce sont des sensations subjectives et en
même temps des modifications de comportement ou des modifications viscérales (réponses
somatiques). Pour que la réponse de l’organisme soit cohérente, il faut que tout ce système soit en
interaction.
L’hypothalamus contient des noyaux qui sont impliqués dans la prise alimentaire. Par
l’expérience, on a montré que c’est l’aire hypothalamique latérale qui est impliquée dans l’attitude
alimentaire :
 Si on stimule l’aire hypothalamique latérale : sentiment de faim et agressivité de
prédation
 Si on détruit l’aire hypothalamique latérale : l’animal peut devenir anorexique
 Si on stimule un des noyaux ventraux médians : cela arrête la prise alimentaire
 Si on détruit tous les noyaux ventraux médians : l’animal de vient boulimique
On en déduit que :

L’aire hypothalamique latérale est l’aire de la faim

Les noyaux médians ventraux sont l’aire de la satiété
Ce n’est pas aussi simple parce qu’il u a des interactions entre ces centres mais ceux-ci
jouent un rôle de relais dans la prise alimentaire.
I. 1. B. L’hypophyse

Polycopié Fig. 4 p. 9 : L’hypophyse, ses relations avec l’hypothalamus
Elle se trouve en dessous de l’hypothalamus. C’est une petite structure (\\ pois chiche). Il y a
deux parties :

L’avant : c’est l’hypophyse antérieure ou adénohypophyse ou encore ante-hypophyse

L’arrière : c’est l’hypophyse postérieure ou neurohypophyse ou encore posthypophyse
a) Embryogenèse
A 22 jours, l’épiblaste va donner l’épiderme et le neuroblaste va donner le système nerveux. Il
y a un tissu nerveux qui va former un diverticule vers le bas et un diverticule épiblastique qui va
remonter vers le haut (42 jours).
A 2 mois, il y a une partie de l’épiblaste qui a pris son autonomie et qui s’est séparée. A l’âge
de 4 mois, la partie nerveuse s’est creusée et forme le 3ème ventricule et dessus, s’est collée la partie
de l’épiblaste qui s’était désolidarisée. On trouve : l’ébauche de l’adénohypophyse et celle de la
neurohypophyse.
b) La neurohypophyse
La neurohypophyse est une structure nerveuse et c’est un prolongement de l’hypothalamus.
On va trouver des fibres nerveuses non-myélinisées et des terminaisons nerveuses ainsi que des
cellules gliales et des vaisseaux sanguins. Ces fibres et ces terminaisons sont les axones et les
terminaisons axonales des éléments magnocellulaires.
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Dans la neurohypophyse, on ne trouve pas de cellules capables de synthétiser des hormones.
En fait, la neurohypophyse est un lieu de stockage d’hormones qui vont être fabriquées plus haut,
dans l’hypothalamus par les somas des magnocellulaires.
c) L’adénohypophyse
Dans l’adénohypophyse, on va trouver des cellules endocrines qui ne sont pas des cellules
nerveuses et qui sont capables de fabriquer des hormones, des cellules de soutien (gliales) et des
vaisseaux sanguins.
Par contre, il n’existe pas de relation nerveuse entre l’hypothalamus et l’adénohypophyse.
Donc les relations entre les deux structures vont se faire uniquement par voie sanguine au moyen du
système porte hypothalamo-hypophysaire.

Polycopié Fig. 4 p. 9 : L’hypophyse, ses relations avec l’hypothalamus
Le système porte est un ensemble de vaisseaux sanguins qui vont relier l’hypothalamus et
l’adénohypophyse. Le sang vient de l’extérieur. Dans la base de l’hypothalamus, il y a un réseau de
capillaires puis il y a des vaisseaux qui vont descendre dans l’adénohypophyse jusqu’aux cellules
endocrines.
Les parvocellulaires vont libérer des hormones et ces hormones vont pouvoir descendre par
les vaisseaux. Ces hormones vont arriver au niveau des cellules de l’adénohypophyse et vont aller
stimuler les cellules de l’adénohypophyse (inhibition ou excitation). Ces cellules vont réagir soit en
libérant ou en arrêtant de libérer des hormones.
Pour l’essentiel, le sang circule de l’hypothalamus vers l’hypophyse mais une petite partie
remonte du bas vers le haut.
RESUME :

Entre hypothalamus et neurohypophyse, il y a communication par voie nerveuse.

Entre hypothalamus et adénohypophyse, il y a communication par voie sanguine.
I. 2. Fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire
I. 2. A. Hypothalamus et hypophyse postérieure (neurohypophyse)
La neurohypophyse n’est pas capable de produire des hormones. L’hypothalamus produit
deux hormones qui sont stockées dans la neurohypophyse :
 L’ocytocine
 L’hormone antidiurétique
Ce sont des hormones très proches du point de vue de leur structure (9 acides aminés avec 7
en commun : peptides)

L’ocytocine est impliquée dans l’accouchement. Elle permet les contractions de l’utérus
et lors de la tétée permet l’éjection du lait.

L’hormone antidiurétique s’oppose à la diurèse (c’est-à-dire à la production d’urine). Elle
va permettre de retenir l’eau au niveau des reins. Lorsqu’on manque de cette hormone, on
développe un diabète insipide (pour le diabète sucré lié au pancréas).
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I. 2. B. Hypothalamus et hypophyse antérieure (adénohypophyse)
Si on lèse l’adénohypophyse :
 Si le sujet est jeune (pas mature) il va cesser de grandir et ses organes génitaux
vont cesser de grandir.
 Si le sujet est âgé, il sera atteint de stérilité ou d’impuissance.
 Chez tous les sujets, on va observer une régression, atrophie, de la glande
thyroïde et une atrophie des corticosurrénales
L’adénohypophyse intervient dans les phénomènes de croissance, stimule le fonctionnement
des gonades, de la thyroïde et des corticosurrénales.
Si on greffe l’adénohypophyse ailleurs, on observe les mêmes troubles. Donc, pour
fonctionner correctement, elle doit être en place et doit être en relation avec l’hypothalamus.

Polycopié Tab. 1 p. 10 : Les hormones de l’adénohypophyse, leur contrôle et leurs effets.
Si on fait une coupe de l’adénohypophyse, on trouve des cellules qui produisent des
hormones peptidiques et protéidiques :

Les cellules somatotropes qui produisent de la GH (hormones de croissance).

Les cellules lactotropes qui produisent de la PRL (prolactine) qui permet la fabrication
du lait maternel.

Les cellules corticotropes qui produisent de l’ACTH (hormones corticotropes) qui
stimule les corticosurrénales (impliquées dans le stress).

Les cellules thyréotropes qui produisent de la TSH (hormones thyréotropes) qui agit
sur la thyroïde.

Les cellules gonadotropes qui produisent ma LH (hormone lutéinisante) et la FSH
(hormone folliculo-stimulante) qui vont aller stimuler les gonades.
D’une espèce à l’autre, les hormones sont différentes, il y a une spécificité d’espèce. Plus les
espèces sont proches et plus les hormones se ressemblent. L’étude de ces ressemblances peut
permettre de faire l’arbre généalogique des espèces.
La production et la libération de ces hormones vont être régulée au niveau central et au
niveau périphérique.
a) Régulation au niveau central
C’est au niveau de l’hypothalamus qu’on va trouver des hormones qui vont commander la
libération des hormones de l’hypophyse. Dans l’hypothalamus, il y a des cellules neuroendocrines
(éléments parvocellulaires) qui vont libérer les hormones qui transiteront par le système porte afin
de stimuler les cellules de adénohypophyse qui vont à nouveau libérer d’autres hormones.
Hypothalamus
Système porte
Adénohypophyse
Hormones
5

Polycopié Tab. 1 p. 10 : les hormones de l’adénohypophyse, leur contrôle et leurs effets
 La CRH permet la libération de l’ACTH
 La TRH permet la libération de la TSH
 La GnRH permet la libération de FSH et LH
 La PIF provoque l’inhibition de la Prolactine
 Les hormones somatocrines (+) permettent la libération de GH
 Les hormones somatostatines (-) entraînent l’inhibition de la GH
b) Régulation au niveau périphérique
Le frein se fait par le biais des hormones libérées par les glandes endocrines
périphériques.
L’ACTH, la TCH ou la FSH vont aboutir à une libération d’hormones par des glandes
périphériques. Or ces hormones sont de petites tailles et liposolubles donc ce sont des hormones qui
sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique et donc d’agir au niveau central c’est-àdire de l’hypothalamus.

Polycopié Fig. 7 p. 11 : Schéma d’ensemble du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien
Au niveau de l’adénohypophyse, il y a production de l’ACTH. L’hormone corticotrope va
passer dans la circulation sanguine générale et va aller stimuler les corticosurrénales qui vont produire
le cortisol.
Au niveau de l’hypothalamus, il y a des parvocellulaire qui libèrent de la CRH qui passe par le
système porte pour aller stimuler l’adénohypophyse.
Les glucocorticoïdes sont libérés dans la circulation sanguine générale et il y a une partie du
cortisol qui remonte et va venir au contact des cellules de adénohypophyse et au niveau de
l’hypothalamus en traversant la barrière hémato-encéphalique. On trouve des récepteurs au cortisol
dans l’adénohypophyse et dans l’hypothalamus. Ils vont jouer un rôle de frein sur la libération de CRH
et de l’ACTH.
Ce système de frein est appelé rétrocontrôle (feed-back), la plupart du temps ce
rétrocontrôle est négatif donc a un effet de frein.

Le rétrocontrôle long : ce rétrocontrôle qui se fait par des organes périphériques
s’appelle rétrocontrôle long. La rétroaction principale se fait au niveau de l’hypothalamus.

Le rétrocontrôle court : il existe aussi un rétrocontrôle court : il y a une petite partie
d’ACTH qui pourrait remonter de l’adénohypophyse à l’hypothalamus pour exercer
également un frein.

Le rétrocontrôle ultracourt : c’est l’hormone qui revient sur elle-même. Lorsqu’il y a trop
d’hormones, la cellule arrête d’en libérer. Si une cellule réagit à ses propres hormones
c’est qu’elle a des récepteurs à ses propres hormones.
II. L’AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSO-SURRENALIEN, LE STRESS
II. 1. Les surrénales
II. 1. A. La cortico-surrénale, ses hormones
Chaque surrénale est composée de deux parties :
 La médulo-surrénale : partie centrale (ou médula)
 La cortico-surrénale : partie périphérique (ou cortex)
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D’un point de vue embryologique, le cortex vient du même tissu que les gonades (le
mésoblaste), c’est pourquoi on trouve dans ces deux structures des hormones apparentées : les
stéroïdes.
La médula a pour origine un tissu nerveux et particulièrement une structure qui appartient au
système orthosympathique. Il y a une innervation de la médula par contre, il n’y a aucune innervation
au niveau du cortex qui devra donc communiquer par voie sanguine.

Polycopié Fig. 6 p. 10 : Situation des surrénales
L’aorte amène le sang et la veine cave récupère le sang qui vient des reins.
La cortico-surrénale produit des hormones que l’on appelle des corticoïdes ou
corticostéroïdes. Les hormones qui sont libérées peuvent être regroupées en trois catégories :

Les gluco-corticoïdes : elles ont un rôle dans la régulation du métabolisme du glucose.
Le cortisol est l’hormone principale chez l’homme. Chez l’animal c’est le corticostérone.

Les minéralo-corticoïdes : elles vont réguler le taux de certaines substances minérales
comme le sodium (Na) et le potassium (K). Cette fonction est une fonction vitale. Le
minéralo-corticoïde principal est l’aldostérone. Le problème est que ces hormones se
ressemblent et donc elles peuvent en partie se remplacer et échanger leurs fonctions
mais en étant moins efficaces.

Les androgènes surrénaliens : ce sont des substances masculinisantes, donc des
substances qui ont les mêmes effets que la testostérone. On ne sait pas à quoi ils
servent toutefois, s’il y a une surproduction : chez l’homme cela n’entraîne pas de
problème mais chez la femme, il peut y avoir développement d’une pilosité masculine
(« femme à barbe »).
II. 1. B. Le cortisol, ses fonctions
Le cortisol est une hormone stéroïde qui est petite et passe les membranes mais de dégrade
rapidement quand elle est isolée. Donc 95 % du cortisol a une forme liée et 5 % une forme libre. Le
cortisol se lie avec une protéine qui s’appelle la transcortine.
a) L’action sur le métabolisme du glucose et sur celui des lipides
Lorsqu’on mange, on ingère du sucre (glucides), des lipides et des protéines. Ces éléments
vont se dégrader pour donner des éléments simples qui seront intégrés dans les cellules.
 Les glucides donnent le glucose : c’est le carburant qui va être l’énergie
indispensable au fonctionnement des cellules (particulièrement des cellules
nerveuses).
 Les lipides donnent les acides gras : c’est une forme de carburant mais qui ne
peut pas être utilisé par les cellules nerveuses.
 Les protéines et les peptides donnent les acides aminés : ils vont servir aux
cellules pour fabriquer leurs propres protéines (\\ matériaux de construction).
Ces matières premières vont être incorporées ou transformées sous forme de réserves.
L’hormone principale qui permet la mise en réserve est une hormone du pancréas qu’on appelle
l’insuline.
Le glucose va être incorporé au niveau des cellules du foie et au niveau des cellules
musculaires. Il va y avoir fabrication du glycogène (ce sont des molécules de glucose collées les
unes derrière les autres). L’insuline va favoriser la production de glycogène.
Les acides gras vont se placer dans les tissus adipeux et dans les graisses. Il y a une
deuxième phase qui consiste à récupérer ces éléments et à les réintégrer dans la circulation.
Le pancréas produit une autre hormone, le glucagon, qui va permettre la dissolution des
tissus adipeux en libérant les acides gras et va s’attaquer aux glycogènes du foie afin de permettre la
libération de glucose.
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Le cortisol va permettre la transformation des acides aminés en glucose et favoriser ainsi
l’apport en carburant. Cela se passe au niveau du foie et s'appelle la néoglucogenèse.
Le cortisol favorise également la fonte des réserves de graisse : c’est la lipolyse. Ces effets
se font même pour des doses très faibles de cortisol.
b) L’action catabolique
C’est une action sur le catabolisme c’est-à-dire sur la destruction de certaines molécules.
C’est uniquement avec des doses très fortes en cas de stress intense, de malnutrition ou de longues
périodes de jeune.
S’il y a un besoin emportant de carburant, le cortisol peut transformer les acides aminés en
glucose. L’organisme va sacrifier ses protéines musculaires pour produire du glucose. Il va y avoir une
fonte musculaire qui va permettre une fabrication d’acides aminés et de glucose. Tout cela grâce au
cortisol.
Le cortisol intervient donc dans des situations critiques.
c) L’action anti-inflammatoire ou anti-immunitaire
L’inflammation c’est une défense de l’organisme contre l’agression par des virus ou des
bactéries. Les tissus qui sont attaqués libèrent des substances chimiques et notamment un médiateur,
l’histamine, qui va permettre un renforcement local de la circulation sanguine et donc une arrivée
plus importante de globules blancs qui sont les agents de la défense immunitaire.
Le problème est que cette réaction peut être excessive et devenir un danger.
Ex 1 : les rhumatismes au niveau des articulations
L’action du cortisol va permettre de freiner cette inflammation. Il permet de limiter la réponse
immunitaire (effet anti-immunitaire). En aucun cas il ne répond à l’agression. C’est pourquoi on a mis
en place, vers 1950, un médicament, la cortisone qui va avoir le même effet que le cortisol et donc
diminuer les rhumatismes. Le problème est que si on arrête brutalement le traitement, on baisse son
taux naturel de production de cortisol (rétrocontrôle).
Ex 2 :C’est aussi utilisé pour la sclérose en plaque qui correspond à un fonctionnement excessif du
système immunitaire.
II. 1. C. Relations entre la cortico-surrénale, l’adénohypophyse et
l’hypothalamus

Polycopié Fig. 7 p. 11 : Schéma d’ensemble du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien
An niveau de l’hypothalamus, il y a libération de CRH qui stimule la production d’ACTH. En
fait, l’adénohypophyse produit la Pro-Opio-Méla-Cortine (POMC) qui est une grosse molécule qui va
être scindée pour donner :
 L’ACTH
 La -endorphine
La -endorphine va se fixer sur les récepteurs opiacés c’est une morphine endogène. La endorphine va inhiber les messages douloureux. Elle va être libérée en même temps que l’ACTH et
en quantité importante lors d’un grand stress. Ces hormones sont produites suivant un rythme qui
tourne autour de 24 heures : c’est un rythme circadien.
Ce rythme se trouve déséquilibré dans les cas de dépression nerveuse. Dans ces cas, les
gens produisent beaucoup de gluco-corticoïdes. On s’aperçoit que dans ce cas, le frein central
(rétrocontrôle) est défaillant donc le système s’emballe. Les traitements qui améliorent l’état des
personnes permettent à ce système de mieux fonctionner.
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II. 1. D. Le système nerveux végétatif, la médulo-surrénale, ses hormones
La partie centrale de la surrénale est innervée et elle fait partie du système orthosympathique.
Il y a le système nerveux central et le système nerveux périphérique (moelle épinière – 31 paires
et nerfs rachidiens – 12 paires). Dans le système nerveux périphérique, il y a aussi deux sousensembles :

Le système nerveux somatique : celui qui va innerver les muscles striés c’est-à-dire
ceux qui permettent la motricité.

Le système nerveux végétatif : celui qui va innerver le cœur, les viscères…
Dans le système nerveux végétatif, on distingue :
 Le système nerveux orthosympathique
 Le système nerveux parasympathique
Ce sont des systèmes antagonistes c’est-à-dire que si l’un accélère, l’autre freine. Le système
orthosympathique prépare à l’action et le système parasympathique est lié au repos quand on va
emmagasiner de l’énergie.


Polycopié Tab. 2 p. 14 : Différence entre les deux systèmes efférents : le système nerveux somatique
et le système nerveux végétatif.
Le système nerveux somatique a pour caractéristiques :
 1 seul neurone
 Innerve les muscles squelettiques
 Toujours excitateur de l’effecteur
 Libère de l’Ach (acétylcholine)

Le système nerveux végétatif a pour caractéristiques :
 2 neurones qui se connectent au niveau d’un ganglion
 Innerve les muscles lisses, le cœur et les cellules glandulaires
 Peut produire une excitation ou une inhibition
 Libère de l’Ach ou de l’AD (adrénaline) ou de la NA (noradrénaline) au niveau de
l’effecteur.

Polycopié Fig. 8 p. 12 : Organisation des voies efférentes somatiques et végétatives

Polycopié Fig. 9 p. 13 : Spécificité e la médullo-surrénale au sein du système nerveux
orthosympathique
Au niveau de la cellule de la médulo-surrénale, il y a libération des mêmes substances mais
elles sont directement libérées dans le sang, donc ce sont des hormones :
 10 à 20 % de NA (noradrénaline)
 80 à 90 % de Ad (adrénaline)
L’adrénaline est une substance dérivée de la noradrénaline. Elle va pouvoir s’adresser à un
groupe de cellules plus grand que la noradrénaline car elle circule dans le sang. L’adrénaline est
libérée au moment du stress. Elle va favoriser la libération de glucose à partir du glycogène et va
permettre la fonte des réserves adipeuses. C’est une mise à disposition de carburant. Donc
l’adrénaline rejoint ici les fonctions du cortisol.
L’adrénaline va également stimuler la circulation sanguine en permettant un apport en
oxygène et en glucose au niveau du cerveau et des muscles.
9
L’adrénaline et la noradrénaline doivent se fixer sur des récepteurs pour agir. Il y a deux
grandes catégories de récepteurs :

Les récepteurs 

Les récepteurs 
Ces récepteurs vont induire des effets qui peuvent être diamétralement opposés :
 Si fixation sur les récepteurs  : contraction des muscles et fermeture des
vaisseaux c’est-à-dire une vasoconstriction.
 Si fixation sur les récepteurs  : relâchement des muscles qui entourent les
vaisseaux sanguins c’est-à-dire une vasodilatation.
La NA se fixe plutôt sur les récepteurs  et la AD sur les récepteurs  mais s’il y a beaucoup
de AD, elle peut se fixer sur les récepteurs  et donc produire l’effet opposé. Dans le corps, on trouve
des récepteurs  plutôt à la périphérie et des récepteurs  au niveau central.
II. 2. Le stress
II. 2. A. La théorie du stress : Walter CANNON, Hans SELYE et le Syndrome
Général d’Adaptation
a) Waler CANNON
Il travaille aux USA dans les années 1930 et va utiliser des protocoles expérimentaux dans
lesquels des souris sont mises en présence d’un congénère ou de l’image et de l’odeur d’un
prédateur.
Il fait des lésions de la médullo-surrénale. Il constate que les animaux qui ont subi ces lésions
sont moins bien adaptés.
Pour survivre dans des conditions hostiles, il est nécessaire d’avoir une médullo-surrénale.
Elle sert à réagir dans ces circonstances là. CANNON emploie le mot de stress dès 1914. Il parle de
stress émotionnel pour parler des contraintes dans lesquelles il met ces animaux (A l’origine le
stress correspond à une mesure en métallurgie : c’est la charge à laquelle le métal se rompt).
b) Hans SELYE
Il travaille au Canada dans les années 1935/36. Il va s’intéresser à l’existence de nouvelles
hormones. Il prend des organes et les broie et injecte les extraits à d’autres animaux.
Il était d’une grande rigueur scientifique et d’une grande honnêteté intellectuelle mais il était
assez maladroit.
Il fait ces expériences d’injection et s’aperçoit que tous ces animaux injectés présentent une
hypertrophie des cortico-surrénales. Il constate aussi que les animaux présentent à l’inverse une
atrophie des organes qui stockent les lymphocytes (en particulier dans le thymus) c’est-à-dire que le
système immunitaire a l’air assez affaibli. Il voit une ulcération du tube digestif. Il avait un groupe
contrôle. Or chez ce dernier on trouve exactement les mêmes symptômes.
Il met alors ces animaux dans des conditions défavorables et constate que chaque fois on
retrouve ces catégories de symptômes. Il en conclut qu’il n’observe pas l’effet d’une hormone mais
une réponse générale non spécifique de l’organisme à un agent agresseur. Il décrit une réponse de
l’organisme qu’il va appeler le Syndrome Général d’Adaptation (SGA).
Il va décrire trois phases.
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(1) La réaction d’alarme
C’est une réaction de très courte durée (5 à 10 minutes) qui va permettre à l’organisme de
faire face à l’agression. Elle est selon lui sous le contrôle du système orthosympathique en général
et de la médullo-surrénale en particulier. Il va y avoir une sécrétion de NA et de AD de façon
importante.

Polycopié Fig. 10 p. 14 : Réponses hormonales lors d’un stress
Immédiatement, il y a un pic de NA et de AD. Elle est terminée en moins de 15 minutes. Ces
hormones vont avoir des conséquences sur l’organisme. Sous l’influence de l’AD et de la NA on va
observer :

Un accroissement de la fréquence cardiaque qui va de paire avec une augmentation
de la force des contractions cardiaques. Le cœur bat plus vite et plus fort donc le débit
sanguin va augmenter.

En fonction de la répartition des récepteurs  et  : l’AD se fixe d’abord sur les
récepteurs  et ensuite sur les récepteurs . Le sang va se diriger de façon prioritaire vers
les muscles squelettiques et vers le cerveau. Il y a une vasodilatation dans ces régions.
Cette redistribution se fait au détriment des viscères. Le sang arrive moins bien aux
viscères à l’exception du cœur et des poumons.

Les échanges respiratoires vont s’accélérer : les bronches vont être plus dilatées
qu’auparavant. Il y a une dilatation bronchique plus importante. Les poumons vont faire
leur travail plus efficacement :
 Apport en oxygène augmente vers le sang
 Meilleure élimination du dioxyde de carbone

L’AD entraîne la dégradation des réserves de glycogènes du foie et la dégradation des
réserves de graisse. L’AD facilite l’utilisation de ces réserves par les cellules : utilisation
d’acide gras pour le glucose. Le but convergent est d’accorder rapidement certaines
cellules (cerveau et muscles) en O2 et en glucose (ou acides gras  cerveau) en quantité
importante et de favoriser le métabolisme de ces cellules. Cela favorise la réaction de
l’organisme face à un danger immédiat : faire face à une situation d’urgence.
Cette réaction d’alarme est adaptative mais pourrait être nocive si elle durait longtemps. Elle
disparaît entre 10 et 15 minutes.
(2) La phase de résistance
Il y a une deuxième phase plus ou moins longue que SELYE appelle la phase de résistance.
Elle est sous la dépendance de la cortico-surrénale et donc du cortisol. En cas de stress il y a une
libération assez rapide de CRH qui va stimuler la libération d’ACTH qui à son tour va stimuler la
libération de cortisol.
C’est la montée de cortisol qui va être significative de cette phase de résistance. La cause du
stress a disparu quand on est au maximum du cortisol. Le processus a été enclenché donc il va se
poursuivre.
Pour l’essentiel, les glucocorticoïdes vont prolonger le travail d’approvisionnement en
carburant en permettant la transformation des acides gras en glucose (néoglucogenèse) et même la
transformation des protéines musculaires en acides aminés.
Si le stress est bref, la réponse aussi va être limitée dans le temps. On ne peut mettre en
évidence que deux phases.
S’il s’agit d’un stress chronique, la réaction d’alarme va être brève mais la réaction va se
maintenir assez haut. Dans ce cas la cortico-surrénale va être très stimulée. C’est pourquoi il y a une
hypertrophie des surrénales chez les animaux des expériences de SELYE.
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(3) La phase d’épuisement
Il y a, dans le cas d’un stress qui dure, une troisième phase appelée phase d’épuisement. A
force de solliciter les surrénales, elles s’arrêtent de fonctionner donc il y a des baisses de
glucocorticoïdes (cortisol) qui entraînent un épuisement de l’animal et même sa mort.
Cette dernière phase a été très critiquée parce que c’est un épuisement de tout l’organisme et
pas seulement des surrénales.
Ex : Lorsqu’on a fait des injections répétitives d’ACTH, les surrénales ont toujours répondu donc elles ne
sont pas facilement épuisables.
Le modèle de SELYE se voulait universel mais par la suite, d’autres auteurs ont montré qu’il
y a d’autres réponses hormonales qui peuvent varier en fonction du stress.
SELYE va être amené à parler de stress pour désigner :
 L’agent agresseur,
 La réponse de l’organisme à cet agent,
 L’interaction entre l’agent agresseur et la réponse de l’organisme.
Aujourd’hui, on utilise ce terme pour désigner la réponse de l’organisme face à une
agression.
L’ulcération du tube digestif est un bon indicateur. Pour l’expliquer, il y a plusieurs
hypothèses.
L’estomac est constitué d’une paroi qui est un muscle.
Epithélium
Mucus
Hcl
Certaines cellules sécrètent de l’acide chlorhydrique. C’est une substance qui sert à dissoudre
les aliments. Ces cellules de l’épithélium sont renouvelées quotidiennement et il y a d’autres cellules
dans l’épithélium qui sécrètent un mucus. Le mucus est basique donc il va protéger les parois.
L’ulcère c’est quand on attaque la paroi et que cela peut atteindre les vaisseaux sanguin
(hémorragie interne).
Hypothèse 1 : Lors du stress, c’est l’orthosympathique qui prédomine donc les fonctions parasympathiques
baissent (digestion). Ainsi, durant le stress on produit moins d’acide chlorhydrique. Le problème est que le
mucus va être produit de façon moins abondante. Le sang est dirigé de façon moins importante vers
l’estomac. Donc les cellules épithéliales vont être moins bien entretenues.
Il y a un moment où le stress va se relâcher : il va y avoir une forte production d’acide chlorhydrique. Or
celui-ci va être libéré dans un milieu moins bien protégé. Si on renouvelle l’opération cela va amoindrir la
couche de cellules épithéliales.
Hypothèse 2 : Une bactérie se loge dans l’estomac : l’hélicobacter. On a découvert qu’elle était liée au
déclenchement des ulcères. On peut traiter des ulcères avec des antibiotiques particuliers. Lors du stress, il
y a une baisse des défenses immunitaires, donc il y a baisse de la réponse de l’organisme aux agressions.
On se défend moins bien contre l’hélicobacter donc, on augmente le risque d’apparition des ulcères.
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II. 2. B. Stress et immunité : psycho-neuro-immunologie
L’étude des rapports entre le stress et l’immunité a donné naissance à la psycho-neuroimmunologie. Certaines études épidémiologiques ont montré que des personnes atteintes de
maladies graves avaient vécu des événements graves dans leur vie. Celles-ci aboutissent à des
résultats contradictoires.
a) Le système immunitaire
Sa fonction est de défendre notre organisme de l’attaque des agents pathogènes (ex : virus,
bactéries…)
Ce système a un certain nombre de caractéristiques :

Il réagit de façon spécifique aux différents agents pathogènes. C’est une réaction au cas
par cas.

Il reconnaît le soi du non-soi (cellules appartenant à l’organisme). Si le système
dysfonctionne on parle de maladie auto-immune : le système immunitaire dégrade les
cellules de son propre organisme (ex : la sclérose en plaque : le système immunitaire
détruit les cellules qui fabriquent la myéline).

Le système immunitaire possède une « mémoire » c’est-à-dire que si l’organisme est
mis en face d’un organisme pathogène, s’il survit et que l’agent surgit une seconde fois, la
réaction est plus rapide. Au fur et à mesure cette mémoire disparaît.
Le système immunitaire est un ensemble de cellule (la masse totale de ces cellules est
comparable à la taille de l’encéphale). Ce sont les globules blancs : les leucocytes. On les trouve
dans les vaisseaux sanguins, dans la lymphe et fixés dans les tissus, dans la peau. Parmi les
leucocytes, on distingue :
 Les lymphocytes,
 Les macrophages.
Ces leucocytes sont fabriqués dans la moelle osseuse et vont être stockés dans :
 Le thymus,
 Les amygdales,
 Les végétations.
Ce sont des organes qui stockent les lymphocytes. Il y a aussi un stockage dans des
ganglions (comme sous les bras).
Parmi les lymphocytes, il y a deux catégories :

Les lymphocytes T (T pout thymus) : ils vont se différencier dans le thymus.

Les lymphocytes B (B pour « bone ») ils vont se différencier dans la moelle osseuse.
Comment le système immunitaire reconnaît-il les cellules propres à l’organisme des autres ?
A la surface des cellules il y a des protéines d’histocompatibilité. Ces protéines
d’histocompatibilité sont différentes d’une personne à une autre. C’est le marqueur du soi biologique
(1/40.000 identique). Toutes les cellules portent ces protéines sauf :
 Les globules rouges
 Les spermatozoïdes

Polycopié Fig. 11 p. 15 : Les deux grands types d’immunité
Un agent infectieux entre dans l’organisme (antigène). Il n’a pas les bonnes protéines
d’histocompatibilité. Il peut rencontrer un macrophage. Le macrophage le phagocyte et va le détruire
et le digérer. Le macrophage va accrocher à sa surface des morceaux de la cellule détruite. C’est une
façon de prévenir les autres cellules qu’il y a un agent infectieux présent dans l’organisme.
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Le macrophage va libérer une hormone : une cytokine (nom général attribuée aux hormones
du système immunitaire).
Le macrophage libère de l’interleukine 1. Cela va donner une indication sur la nature de
l’agent infectieux. Cela va stimuler une catégorie de lymphocytes : les lymphocytes T auxiliaires (ou
CD4). A partir de là, il y a deux scénari possibles :

Le lymphocyte T auxiliaire produit à son tour une interleukine 2. L’IL2 va provoquer la
prolifération d’autres lymphocytes T et particulièrement les lymphocytes cytotoxiques
(CD8). Ces lymphocytes cytotoxiques vont aller détruire les cellules déjà infectées. C’est
ce que l’on appelle l’immunité à médiation cellulaire.

Les lymphocytes T produisent une autre hormone : le facteur de croissance des
lymphocytes B qui va permettre la prolifération des lymphocytes B qui vont produire des
protéines appelées anticorps ou immunoglobulines. Ces protéines spécifiques vont se
fixer sur les agents pathogènes.
 Soit les anticorps vont contribuer à la destruction de l’agent pathogène.
 Soit les anticorps vont se contenter de les marquer et donc ils seront plus
facilement repérés et dégradés par qu’autres macrophages.
Tout cela concerne des agents qui ne sont pas encore rentrés dans les cellules c’est
l’immunité à régulation humorale.
b) Le stress
Durant un stress prolongé, on assiste à une baisse des défenses immunitaires et dans les cas
extrêmes à sa disparition, on parle d’immunodépression ou d’immunosuppression des défenses
immunitaires.
Les agents responsables de cette immunodépression sont des glucocorticoïdes (comme le
cortisol). On sait qu’ils ont un effet anti-inflammatoire ou anti-immunitaire. Ils vont essayer de brouiller
le système de communication dans ce système de défense.
Ex : Baisser la production de l’IL1 ou diminuer les récepteurs à l’IL2
 A plus grande concentration, il y aura des effets sur la maturation des
lymphocytes.
 A dose encore plus forte, il y a des effets de destruction des lymphocytes.
Donc les glucocorticoïdes ont un effet inhibiteur sur le système iummunitaire.
Pourquoi cette immunodépression pendant le stress ?
On constate que le système immunitaire lui-même peut stimuler la fabrication de
glucocorticoïdes.
Glucocorticoïdes
+
Système
Immunitaire
–
Ce serait un système de rétrocontrôle c’est-à-dire un moyen de régulation du système
immunitaire.
On s’est aperçu que l’IL1 stimule l’HPT et donc permet la libération de CRH. L’IL1 stimule
l’hypophyse et permet la libération d’ACTH donc finalement l’augmentation de la production de
glucocorticoïdes.
On sait que les lymphocytes produisent eux-mêmes une certaine quantité d’ACTH. Donc le
système immunitaire travaille à sa propre régulation.
Pourquoi est-ce utile ? Pour éviter les débordements du système immunitaire c’est-à-dire des
situations où le système immunitaire attaquerait les cellules de l’organisme (maladies auto-immunes).
L’hypothèse est que lorsqu’il y a un stress ou un déséquilibre de l’un des plateaux de la
balance, cela va fortement inhiber le système immunitaire.
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