
La Banque centrale
Elle crée de la monnaie fiduciaire fondée sur la confiance.
Après les deux principales déroutes financières (Law sous la Régence, les assignats sous la
Révolution), il devient nécessaire d’assurer la confiance. La banque centrale contrôle
l’émission monétaire depuis 1848.
Elle crée de la monnaie scripturale au travers du réescompte. On appelle escompte la pratique
de taux d’intérêt sur une créance, et donc réescompte la pratique de taux d’intérêt sur ce taux
d’intérêt , oui oui celui-là !
Il existe deux types de monnaie banque centrale :
La monnaie non empruntée dépend :
Du déficit public : en cas de déficit, la banque centrale est amenée à intervenir sur le
marché financieret à acheter des bons du Trésor (opération d’open-market). En créant cette
monnaie, elle crée de la liquidité bancaire.
De l’excédent de la balance des paiements : les banques disposent de devises et si la
Banque les rachète, il y a création de monnaie banque centrale.
La création de monnaie empruntée est une opération qui s’effectue quand les banques de
second rang ont besoin de trésorerie ou par le réescompte d’effets publics ou privés.
On appelle base monétaire l’ensemble de la monnaie créée par la BC (fiduciaire et scripturale)
La masse monétaire
C’est la quantité de monnaie en circulation sur le territoire. On distingue 4 agrégats de masse
monétaire :
M1 : billets, dépôts à vue, monnaie métallique, monnaie divisionnaire
M2 : M1 et les placements sur livret
M3 : M2, les avoirs en devises, les placements à terme et les titres de marché monétaire
émis par les établissements de crédit
M4 : M3, l’épargne contractuelle et les titres de marché monétaire émis par des agents non
financiers
M3 est la masse monétaire au sens officiel.
Depuis les Trente Glorieuses, M3 évolue plus vite que le rythme de la croissance car elle est
nécessaire à la fluidité des échanges. Les phases de crise s’accompagnent d’une contraction
de la masse monétaire (contraction de M3 dans la crise de l’immobilier de 93-94).
Il peut être difficile de mesurer la masse monétaire en raison des glissements des placements
d’un agrégat à un autre de plus en plus rapides (par Internet par exemple) qui résultent d’un
arbitrage en temps réel par les agents économiques en fonction des opportunités.
3. Les limites à la création monétaire
La création monétaire est a priori illimitée puisqu’il suffit d’accorder un crédit pour créer de
la monnaie. Il existe cependant des limites :
Les fuites hors du circuit :
Les billets et virements sont des fuites pour chaque banque car s’ils sont trop importants
elle devra se financer auprès de la banque centrale
Règle de la proportionnalité : les fuites hors du circuit d’une banque sont compensées vers
les fuites vers son circuit lorsque la part de la collecte de liquidités d’une banque est égale à sa
part dans les crédits accordés.
La faiblesse de la demande de crédit :
C’est le facteur le plus important sur lequel la banque n’a pas d’influence, si ce n’est par
les différences de contrats (taux à intérêt fixe, variable…) liées aux concurrences entre les
banques pour attirer plus de clients.
Les risques pris par la banque :