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L’impact de l’économie de la connaissance sur le développement de la
capacité de l’innovation dans les services (cas des banques et des assurances
algériennes)
Mohamed Cherchem, Maître de conférences
Université d’Oran Algerie
Faculté des sciences Economique et
Des Sciences de Gestion Université
D’Oran Es-Sénia Algérie
Route d’Es-Senia BP 1.524 El Mnaouer
31000 Oran (Algérie)
Tél : 00213 798 80 26 35
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L’impact de l’économie de la connaissance sur le développement de la capacité de
l’innovation dans les services (cas des banques et des assurances algériennes)
Résumé
D’après la littérature qui existe sur l’économie de la connaissance le contenu du
concept E.F.C est t'abordé à travers différents thèmes en distinguant : connaissance et
information, la coopération et la coordination des acteurs publics et privés, économie de la
connaissance et ressources humaines, la place des TIC dans l’économie de la connaissance et
l’innovation dans les services.
L’innovation et l’économie fondé sur la connaissance est au centre de beaucoup de
débats sur la compétitivité des entreprises notamment des services. Ce papier porte sur
l'innovation dans les services financiers et L’EFC. L’objectif de ce travail est d’articuler ces
deux problématiques en s’intéressant à la question de l’innovation dans les services et L’
EFC. Une étude empirique nous permet d’évaluer et d’estimer la perception des
responsables des banques et des assurances publiques algériennes envers le concept de
L’EFC et l’innovation ainsi que l’attitude des responsables envers les nouveaux produits et
services et L’EFC. Cet article travail à apporter un éclairage sur cette problématique.
Mots clés L’économie fondée sur la connaissance, innovation, services
1. Introduction
« Rendre les travailleurs du savoir productifs sera le principal défi des cent
prochaines années, comme rendre les travailleurs manuels productifs fut celui des cent
dernières».
Peter Drucker.
L’organisation taylorienne fondée sur le principe l’homme est une main est désormais
remplacée par une nouvelle approche, celle de l’homme est un cerveau, un capital humain. En
effet l’organisation contemporaine connaît des mutations profondes, elle évolue dans une
économie fondée sur le savoir : source de créativité et d’innovation. Les investissements dans
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la création et le partage des connaissances(R&D, formation, éducation…), sont en forte
croissance, même s’ils sont toujours l’objet de critique ce n’est qu’une mode qui finira par
s’effacer. Peter Ducker a identifier le savoir comme un nouveau critère de compétitivité dans
la société post capitalise « the productivity of knowledge is going to become for a country,
an industry, or a company, the determing competitiveness factor »
Une recherche par le mot clés de L’EFC , innovation et services sur une base de
données comme EBSCO, donne un nombre de publication scientifique qui dépasse un millier
d’articles ! Cela traduit, l’ampleur que prend cette jeune discipline. Au niveau
macroéconomique L’EFC est devenue une source importante qui participe à la création de
valeur et permet de générer des avantages compétitifs soutenus. Les problématiques de
l’innovation dans les services, d’une part, et de L’économie fondée sur la connaissance,
d’autre part, sont des préoccupations relativement récentes pour la théorie économique.
L’objectif de ce travail est d’articuler ces deux problématiques en s’intéressant à la
question de l’innovation dans les services et L’ EFC. Ces deux problématiques ont évolué de
manière dépendante et similaire, La connaissance et l’innovation sont fortement liées entre
eux, l’un suscite l’autre. Ce n’est pas le flux de connaissances qui compte mais la qualité de
processus d’écoute, d’expression, de conversation voire même de conversion et d’entente
entre les personnes différentes.
Notre réflexion de recherche s’est initialement organisée autour de ces questions :
comment une EFC peut elle développer la capacité d’innovation dans les services ? Et
comment il peut-il répondre aux défis de la compétitivité ? De ce fait, notre problématique
porte sur la compréhension de l’impact de L’EFC sur le développement de la capacité de
l’innovation dans les services On a choisi le cas des communautés de pratique dans le
domaine financiers Banques et assurances. Nous présenterons le modèle de recherche qui
nous a permis d’étudier cette problématique.
Pour bien discuter cette problématique on a mis en avant trois objectifs :
1 - Analyser les théories de L’EFC.
2 - Identifier les typologies de l’innovation dans les services.
3 - Mettre en évidence le rôle des communautés de pratique dans la création et le transfert des
connaissances innovantes, et notamment dans le développement de la capacité d’innovation.
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D’après la littérature qui existe sur l’économie de la connaissance le contenu du
concept E.F.C est t'abordé à travers différents thèmes en distinguant : connaissance et
information, la coopération et la coordination des acteurs publics et privés, économie de la
connaissance et ressources humaines, la place des TIC dans l’économie de la connaissance et
l’innovation dans les services. De ce fait l’économie de la connaissance s’est développée aussi
dans les services, qui représentent peu ou prou 70% de l’emploi, et les services sont des
activités qui sont intense de connaissance (F.Gallouj 2009). Et le développement des
services, la montée en puissance des (TIC) et l’élévation du niveau général d’éducation dans
les pays de l’OCDE sont des réalités très tangibles et leur importance pour les économies de
l’OCDE est largement reconnue. La manifestation la plus visible de cette évolution est
certainement la part prise par les secteurs construits autour de biens et services à caractère
immatériel : services liés à l’information et à la communication, technologies innovantes...
Les entreprises de ces secteurs comptent aujourd’hui parmi les plus importantes
capitalisations boursières mondiales (OCDE 2006).
Notre étude de recherche se compose de deux parties. La première partie est une revue
de littérature, réalisés sur l’EFC et l’innovation dans les services. La deuxième partie, est une
phase d’accès au réel dans laquelle nous allons analyser les données de l’étude empirique et
discuter les résultats.
2. REVUE DE LA LITTERATURE.
Les grands précurseurs de L’EFC
Hayek, Simon et Machlup, trois grands précurseurs de l'économie de la Connaissance
(Foray 2000), les premiers grands auteurs modernes d'une économie générale des
connaissances (c'est-à-dire non confinée au domaine de la science et de la technologie) sont
sans aucun doute Hayek, Simon et Machlup » (Foray 2000). Pour cette raison, nous allons
rapidement aborder les travaux de ces trois économistes.
Hayek aborde la problématique de la connaissance dans deux articles qui constituent
aujourd'hui des textes de référence : « Economics and Knowledge », publié en 1937 et « The
Use of Knowledge in Society », publié en 1945. Dans le premier article, Hayek met l'accent
sur « l'opposition entre une problématique statique de l'allocation (au sens d'un état donné des
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besoins et de la technologie) et une problématique processuelle de la coordination ». Le
second article traite plus précisément du problème de l'émergence d'un ordre économique
rationnel dans une situation où les individus ne disposent que de « connaissances et de savoirs
fragmentés, incomplets, et fréquemment contradictoires. Dans cet article Hayek défend l'idée
que le problème économique de la société n'est plus l'allocation de ressources données, mais
celui de l'adaptation rapide aux changements dans les circonstances particulières de temps et
lieux » (Quéré et Ravix 1997).
Simon peut être considéré comme le véritable précurseur de l'économie des
technologies et de l'information. Ses travaux de recherche l'ont amené à développer de
nombreux thèmes de l'économie de la connaissance, par exemple le rôle de la mémorisation
dans les processus d'apprentissage.
Machlup, quant à lui, a développé une conception extrêmement étendue de l'économie
de la connaissance en englobant notamment l'économie de l'information (Machlup 1984).
Cette conception large l'a conduit à intégrer dans le champ de l'économie de la connaissance,
non seulement l'analyse des secteurs et des industries de l'information, mais également
l'examen des activités de production de nouvelles connaissances et l'étude des mécanismes
d'acquisition et de transfert du savoir pour l'ensemble des secteurs économiques.
Vers une nouvelle théorie économique
Certains travaux menés dans les années quatre-vingt-dix par Eliasson, Lundvall et
Foray, qui ont été repris par les nombreux chercheurs en économie sont également
significatifs d'une nouvelle étape de la prise en compte de la connaissance par les
économistes. Eliasson considère que les tâches de production de la connaissance et de
traitement de l'information sont localisées dans toutes les activités économiques, y compris les
secteurs à faible intensité technologique. Cette approche est différente de la tradition de
Machlup qui avait défini un secteur spécialisé, en charge des activités de production et de
traitement de la connaissance.
Les travaux de Lundvall vont encore plus loin. Après avoir abordé le thème des
systèmes d'innovation (Lundvall 1992), il développe une réflexion sur l'importance
économique de la connaissance. Lundvall conceptualise le « learning », terme difficilement
traduisible, comme un processus qui entraîne « la création de nouvelles connaissances ou la
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