Les économistes tablaient en moyenne sur une progression de 11,0% du PIB chinois au premier trimestre.
Les prix à la consommation ont eux progressé de 3,3% en mars, franchissant pour la première fois en plus de deux ans la
barre des 3% fixée par la Banque centrale chinoise.
La Bourse de Shanghai a chuté de 4,52% jeudi sur des craintes d'une nouvelle hausse de taux, après celle de la mi-mars dernier,
qui pourraient menacer la croissance. . Le marché avait auparavant établi une série de records, après s'être envolé de 130% l'année
dernière.
"La hausse de 3,3% des prix à la consommation en mars renforce considérablement la possibilité d'une hausse de taux", juge
Gene Ma, économiste chez CITIC Securities, à Pékin.
"Après ces chiffres très solides, nous devrions bientôt assister à un resserrement monétaire", estime de son côté Jing Ulrich,
responsable des actions chinoises chez JP Morgan.
Le Bureau national de la statistique s'est déclaré confiant de pouvoir maintenir une "croissance saine et rapide", tant que des
mesures efficaces de contrôle macroéconomique sont mises en œuvre.
L'organisme a cependant pointé une série de défis à long terme.
"Les problèmes actuels de l'économie sont: le déséquilibre de la balance des paiements, des liquidités excessives, une structure
économique irrationnelle et une forte pression pour des économies d'énergie et des réductions des émissions polluantes", estime
dans un communiqué Li Xiaochao, porte-parole du Bureau.
"Si nous prenons en considération tous les paramètres, l'économie chinoise est actuellement stable et vigoureuse mais si cette
croissance rapide se poursuit, il y a un passage possible d'une croissance forte à une surchauffe. Il y a un risque en la matière", a
ajouté Li Xiaochao, lors d'une conférence de presse.
Il a estimé qu'en dépit de la hausse de l'inflation, la Chine n'était pas confrontée à des tensions sur les approvisionnements dans des
secteurs comme l'énergie et les infrastructures de transport.
Les investissements urbains en capital fixe, que la Banque centrale s'efforce de limiter en contrôlant les liquidités injectées dans le
système bancaire, ont augmenté de 26,8% sur un an en mars, plus que les 23,4% de progression de janvier-février.
Les ventes au détail ont elles crû de 15,3% en mars, contre une hausse de 14,7% de janvier-février.