I/La croissance chinoise: aspects positifs
La Chine deviendrait la quatrième puissance économique mondiale
Article publié le 25 Janvier 2006
Source : LE MONDE.FR Avec AFP
Taille de l'article : 510 mots
Extrait : Avec un PIB en augmentation de 9,9 %, selon les chiffres officiels, la Chine devancerait la
France et la Grande-Bretagne. Selon ses propres statistiques, la Chine a enregistré une croissance de près
de 10 % en 2005. Un chiffre qui, s'il se révèle juste, devrait hisser le pays à la quatrième place des économies
mondiales, devant la Grande-Bretagne et la France. Le PIB chinois a augmenté de 9,9 %, à 18 232,1 milliards
de yuans (2 225 milliards de dollars à taux de change moyen sur l'année), a annoncé mercredi le Bureau
national des statistiques (BNS) dans sa première estimation officielle des indicateurs 2005.
Le boom de l'économie chinoise
courrier international
Avec une croissance de 9,1 % en 2003, la Chine a accédé au statut de puissance économique mondiale. Elle
est en passe de doubler certains pays européens, la France et le Royaume-Uni en particulier. L'empire du
Milieu est devenu un eldorado pour les investisseurs internationaux.
Mais le boom actuel n'est pas sans effets pervers, car les besoins en énergie de la Chine sont très élevés et
posent des problèmes d'approvisionnement et de flambée du cours des matières premières. Le pays doit faire
face à une augmentation spectaculaire de ses importations, due à cette forte demande interne mais aussi à la
baisse des tarifs douaniers.
Au moment où les investissements et la croissance industrielle explosent, le secteur agricole stagne. Le fossé
entre la Chine rurale très pauvre et les zones urbaines ne cesse de s'agrandir. Dans les villes, la
consommation des ménages augmente rapidement, alors que le pouvoir d'achat dans les campagnes régresse.
L'extraordinaire croissance économique de la Chine se voit par ailleurs freinée par le manque d'eau et la
surexploitation des nappes phréatiques, ainsi que par la vétusté de ses infrastructures. En effet, les ports, les
routes et les chemins de fer sont au bord de la rupture
La croissance chinoise s'accélère, hausse de taux en vue (boursorama.com)
PEKIN (Reuters) - Le PIB chinois a crû de 11,1% sur un an au 1er trimestre 2007, porté par la vigueur de l'investissement
et des exportations, les récentes mesures de resserrement monétaire n'ayant pu ralentir la croissance.
Ce chiffre publié jeudi par le Bureau national de la statistique marque une accélération par rapport à la progression du produit
intérieur brut de 10,4% du quatrième trimestre 2006, ce qui renforce la probabilité de nouvelles hausses de taux d'intérêt de la
Banque centrale chinoise.
"C'est très fort. Cela signifie qu'il va y avoir un resserrement monétaire supplémentaire. Je pense qu'il va y avoir au moins deux
nouvelles hausses de taux d'intérêt et le ratio de réserve des banques va devoir être porté de 10,5 à 12%", estime Chris Leung,
économiste spécialiste de la Chine chez DBS Bank, à Hong Kong.
Les économistes tablaient en moyenne sur une progression de 11,0% du PIB chinois au premier trimestre.
Les prix à la consommation ont eux progressé de 3,3% en mars, franchissant pour la première fois en plus de deux ans la
barre des 3% fixée par la Banque centrale chinoise.
La Bourse de Shanghai a chuté de 4,52% jeudi sur des craintes d'une nouvelle hausse de taux, après celle de la mi-mars dernier,
qui pourraient menacer la croissance. . Le marché avait auparavant établi une série de records, après s'être envolé de 130% l'année
dernière.
"La hausse de 3,3% des prix à la consommation en mars renforce considérablement la possibilité d'une hausse de taux", juge
Gene Ma, économiste chez CITIC Securities, à Pékin.
"Après ces chiffres très solides, nous devrions bientôt assister à un resserrement monétaire", estime de son côté Jing Ulrich,
responsable des actions chinoises chez JP Morgan.
Le Bureau national de la statistique s'est déclaré confiant de pouvoir maintenir une "croissance saine et rapide", tant que des
mesures efficaces de contrôle macroéconomique sont mises en œuvre.
L'organisme a cependant pointé une série de défis à long terme.
"Les problèmes actuels de l'économie sont: le déséquilibre de la balance des paiements, des liquidités excessives, une structure
économique irrationnelle et une forte pression pour des économies d'énergie et des réductions des émissions polluantes", estime
dans un communiqué Li Xiaochao, porte-parole du Bureau.
"Si nous prenons en considération tous les paramètres, l'économie chinoise est actuellement stable et vigoureuse mais si cette
croissance rapide se poursuit, il y a un passage possible d'une croissance forte à une surchauffe. Il y a un risque en la matière", a
ajouté Li Xiaochao, lors d'une conférence de presse.
Il a estimé qu'en dépit de la hausse de l'inflation, la Chine n'était pas confrontée à des tensions sur les approvisionnements dans des
secteurs comme l'énergie et les infrastructures de transport.
Les investissements urbains en capital fixe, que la Banque centrale s'efforce de limiter en contrôlant les liquidités injectées dans le
système bancaire, ont augmenté de 26,8% sur un an en mars, plus que les 23,4% de progression de janvier-février.
Les ventes au détail ont elles crû de 15,3% en mars, contre une hausse de 14,7% de janvier-février.
Citic Bank lance la plus importante introduction en Bourse de
l'année (boursorama.com)
AOF) - Citic Bank, la septième banque chinoise, a levé vendredi 5,4 milliards de dollars lors de
sa double introduction en bourse (IPO) à Hong Kong et Shanghai. Les investisseurs appâtés
par les taux de croissance à deux chiffres de la Chine se sont précipités sur cette vente. Selon
des sources proches du dossier, l'offre à destination des investisseurs institutionnels étrangers
a été souscrite plus de 80 fois, alors que la partie pour les particuliers à Hong Kong l'a été
environ 230 fois. La partie chinoise de l'opération a attiré 1.200 milliards de yuans (155,5
milliards de dollars) de la part d'actionnaires individuels, un record pour une IPO chinoise,
rapporte Shanghai Securities News.
Les actions de Citic Bank doivent débuter leur cotation le 27 avril. "Nous prévoyons que Citic
Bank gagne 20% à 30% en après bourse. Les banques chinoises vont continuer de profiter
d'une croissance économique forte", a déclaré Clive Zhang, gérant de fonds chez Vision
Finance, cité par l'agence Reuters. Et Gabriel Gondard, responsable du département
investissement chez Fortune SGAM, d'ajouter que beaucoup d'investisseurs souhaitent entrer
sur ce marché. Les autorités essaient de calmer le jeu. De nouveaux resserrements monétaires
sont à prévoir, mais ces mesures ne devraient pas être drastiques.
Au total depuis deux ans, les entreprises chinoises ont levé plus de 62 millions de dollars avec
en tête l'introduction de ICBC (Industrial and Commercial Bank of China) pour 21,9 milliards
de dollars. La Chine a le vent en poupe : le montant des introductions en bourse est désormais
supérieur à celui enregistré sur les marchés américains. Les investisseurs internationaux ont
les yeux rivés sur ce nouvel eldorado.
Les bourses américaines et européennes cherchent alors à inciter les sociétés chinoises à se
faire coter en occident. Ainsi, le Nasdaq, qui compte 40 sociétés chinoises, 18 de Hong Kong et
7 de Taiwan désire lancer un indice dédié aux valeurs chinoises cotées sur les marchés outre-
Atlantique. Le London Stock Exchange compte pour sa part déjà 6 sociétés chinoises sur son
marché principal et 50 sur l'AIM (spécialisé sur les petites valeurs de croissance). La Bourse de
Frankfort a accueilli le mois dernier sa première entreprise chinoise, Gongyou Machines, un
fabriquant de machines-outils qui a levé 4,4 millions d'euros. Reste Paris, qui n'a pas encore
de sociétés chinoises cotées mais Euronext se concentre sur la question. Un des objectifs du
rapprochement NYSE-Euronext est d'attirer davantage d'entreprises internationales.
Le point de Jacques Marseille
Chine, la bulle qui fait pschitt !
10/08/2006 - © Le Point
Avec un PIB en croissance de près de 10 % en 2005 et de plus de 11 % en rythme annuel pour le premier
semestre 2006, la Chine n'en finit plus d'affoler ceux qui opposent les bulletins de victoire économique de
l'empire du Milieu aux tristes pourcentages d'un Euroland dont les modestes taux de croissance apparaissent
comme autant d'avis de faire-part.
Ainsi, avec un PIB de 2 225 milliards de dollars (au taux de change moyen sur l'année), la Chine est devenue la 4e puissance économique
mondiale, derrière les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne, qu'elle talonne désormais, mais devant la Grande-Bretagne et la France. En
un an, son supplément de croissance, qui est supérieur à 200 milliards de dollars, représente le PIB du Danemark, de la Norvège ou, mieux,
un peu moins de la totalité de celui du continent africain (hors Afrique du Sud) ! En dollars constants de 1990, son PIB a été multiplié par six dans
les trente dernières années, une performance qu'avait accomplie la France en deux siècles (de 1700 à 1913) et les
Etats-Unis en deux demi-siècles, de 1820 à 1870, et une nouvelle fois de 1870 à 1913. A ce rythme, la Chine devrait
représenter bientôt 20 % du PIB mondial, le pourcentage que représente aujourd'hui le PIB des Etats-Unis.
Cette croissance qui, pour certains, fait de la Chine notre cauchemar et du libéral-communisme une menace pour
l'équilibre du monde oblige les autorités chinoises à présenter leurs excuses à ceux qui font de notre modèle poussif
de croissance la référence que les autres devraient adopter. Pékin est accusé de ne pas parvenir à contenir les forces
vives du pays et à freiner l'expansion. Mais réfute cette théorie de la « menace chinoise ». « C'est sans fondement que
certains, voyant la rapide croissance économique de la Chine, ont inventé la théorie de la "menace chinoise" en disant
que la Chine allait devenir un pays expansionniste, a déclaré le vice-Premier ministre chinois. Selon eux, le monde
sera jeté dans le chaos si la Chine devient forte. Il est totalement insoutenable de comparer ce que les pays occidentaux
impérialistes ont fait aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles à la Chine d'aujourd'hui, en pensant que la Chine va rechercher
l'expansion et menacer ses voisins de sa puissance nationale. »
Nul besoin, en fait, pour les autorités chinoises d'entretenir à bon compte la repentance des « pays occidentaux
impérialistes ».
Une simple calculette devrait suffire à ramener les populations de ces derniers à la raison.
En effet, avec un taux de croissance de plus de 11 %, les Chinois sont encore loin du compte. Pour le 1,3 milliard
d'habitants que compte la Chine, ce PIB « phénoménal » ne représente en fait que 1 700 dollars par an, alors que pour
chaque Français c'est un peu plus de 33 000 dollars que la croissance atone du PIB permet encore de distribuer. Ainsi
, un taux de croissance de 11 % « enrichit » chaque Chinois de près de 190 dollars par an, alors qu'un taux de croissance
de 2 % « enrichit » chaque Français de plus de 600 dollars par an. C'est dire qu'il aurait fallu à la Chine un taux de
croissance de 40 % pour que l'inégalité entre Français et Chinois ne se creuse pas encore en 2005.
En 1973, selon les données rassemblées par Angus Maddison.1, l'écart de PIB par habitant (en dollars de 1990 constants)
était de 12 275 dollars au bénéfice du Français moyen. En 2001, après quelque trente années « piteuses » en France
et trente années « glorieuses » en Chine, l'écart était monté à 17 500 dollars (1). Il faut dire qu'en 1973 le niveau de vie
moyen d'un Chinois (840 dollars de 1990) était à peu près le même que celui d'un Français sous le règne d'Henri IV.
De 1600 à 1973, le revenu moyen d'un Chinois avait augmenté de 50 % (de 600 à 840 dollars), alors que celui d'un
Français avait augmenté de 1 400 % (de 840 à plus de 13 000 dollars). A la mort de Mao, la Chine était l'un des pays
les plus pauvres de la planète. Elle a aujourd'hui le niveau de vie des Français en 1913...
Certes, le principe des progressions géométriques peut faire penser que, si la Chine maintenait ce rythme échevelé,
elle « rattraperait » dans un peu plus d'un demi-siècle le niveau de vie moyen des populations occidentales ; mais
qui peut s'aventurer à un tel pronostic ?
1. Angus Maddison, L'économie mondiale : statistiques historiques, OCDE, 2003.
/*La Chine a enregistré une croissance de +10,7% en 2006, la plus forte depuis 11 ans, et pourrait devenir
la troisième économie mondiale dès l'an prochain.
Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a atteint 20.940,7 milliards de yuans l'an passé, soit 2.688
milliards de dollars à un taux moyen de 7,8 yuans pour un dollar en 2006, selon les chiffres communiqués
jeudi par le Bureau national des statistiques (BNS).
Il s'agit de la quatrième année consécutive de croissance à deux chiffres en Chine. */
1 / 11 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!