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A. Le VIH est un rétrovirus 
 Une particule virale (on ne parle pas de cellule) est constituée d'une enveloppe 
protéique qui renferme un acide nucléique. Comme il s'agit ici d'un ARN on 
parle  de  rétrovirus  (le  VIH  contient  deux  exemplaires  d'une  même  molécule 
d'ARN). 
Le génome viral et ses protéines enzymatiques sont entourés par une capside protéique 
(protéines  p24  et  p17)    enveloppée  par  une  membrane  lipidique  qui  porte  des 
glycoprotéines (gp 41 et gp120). 
Il existe deux formes de VIH, le VIH 1 et le VIH 2 (VIH 1 est beaucoup plus répandu et 
virulent que VIH 2). Chaque forme est subdivisée en de multiples variants car le VIH 
mute très facilement (jusqu'à 33 variants chez un même individu). 
 Le  diamètre  d'un  virus  est  très  petit  (environ  100  nm,  donc  non  visible  au 
microscope photonique, visible seulement au microscope électronique). 
 Quand l'acide nucléique est un ADN on parle d'adénovirus. 
 Aucune  réaction  métabolique  ne  se  produit  dans  une  particule  virale.  Pour 
fonctionner elle est parasite obligatoire (= parasite absolu) d'une cellule hôte 
(ou cellule cible) spécifique. 
Un virus n’est donc pas une cellule. On parle de virion quand la particule virale est à 
l'état  libre  dans  le  compartiment  extracellulaire  et  de  virus  pour  sa  forme  parasite 
(intracellulaire). 
 
B. Le VIH parasite principalement les cellules immunitaires 
►  FIGURE  3.  Les cellules immunitaires d’après    Bordas  p.  380 et Nathan p. 
342. 
► FIGURE 4. Le système immunitaire (organes lymphoïdes) dans Nathan p. 
318 
 Les  cellules immunitaires  (= cellules  immunocompétentes)  sont  les  leucocytes 
(= globules blancs) qui, dans la moelle rouge des os, dérivent toutes d'une même souche 
de  cellules  qui  se  divise  lentement  en  donnant  naissance  aux  différentes  lignées 
leucocytaires : 
- 70 % (4 500 à 5 000 par mm3) sont des granulocytes (= polynucléaires dont il existe 
trois groupes : les basophiles, les neutrophiles et les éosinophiles) ; 
- 20 à 30 % (1 800 à 2 300 par mm3) sont des lymphocytes qui rassemblent d'une part 
les lymphocytes B (= LB, 600 à 800 par mm3), qui mûrissent dans la moelle rouge des 
os  (B  =  bone),  portent  des  récepteurs  B  et  se  différencient  en  plasmocytes  (= 
lymphocytes B sécréteurs),  et d'autre part les lymphocytes T (= LT, 1 200 à 1 500 par 
mm3), qui mûrissent dans le thymus et portent des récepteurs T (LB et LT ne sont pas 
distinguables au microscope) ; 
-  3  à  7  %  (300  à  600  par  mm3)  sont  des  monocytes  (qui  se  différencient  en 
macrophages). 
 Moelle  osseuse  et  thymus  constituent  les  organes  lymphoïdes  primaires  (= 
centraux)  où  les  lymphocytes  mûrissent  (=  acquièrent  leur  immunocompétence).  Ils 
quittent  ensuite  définitivement  ces  organes,  circulent  dans  le  sang  et  la  lymphe  et 
peuvent  s’accumuler  dans  des  organes  lymphoïdes  secondaires  (=  périphériques) : 
ganglions, rate, plaques de Peyer, amygdales et végétations (qui sont situés sur le 
trajet des vaisseaux lymphatiques). 
 Comme  toutes  les  cellules  les  leucocytes  portent  à  leur  surface  des  marqueurs 
protéiques qui sont appelées CD (= cluster of différenciation 
 classe de différenciation) 
et numérotés. Dans le cas des leucocytes on en retient deux : 
- CD4  qui  est  porté  par  les  lymphocytes  T4,  les  monocytes  et  donc  aussi  par  les 
macrophages ; 
- CD8 qui est porté par les lymphocytes T8.