Document 3 : La détresse et la lutte: six mois après ! (par Patrick Martin).
Six mois après qu’un tremblement de terre ait détruit une grande partie d’Haïti et fait plus de 300.000 morts, il
n’y a eu guère de changement pour les survivants. Malgré les promesses faites par les Nations Unies et les
grandes puissances, en particulier les Etats-Unis, très peu d’aide est parvenue à Haïti. Des milliards promis, lors
de diverses conférences accompagnées d’un énorme battage médiatique, seuls 2 % ont été effectivement
versés.
L’ampleur des dégâts causés par la pire catastrophe naturelle du XXIème s. dépasse l’imagination. Le nombre
de morts est supérieur à 300.000 et, selon certaines estimations, s’élèverait à près de 500.000 […].
Pratiquement toutes les morts ont été provoquées par l’effondrement des maisons et d’autres immeubles dans
les centres- villes d’Haïti, en particulier les taudis surpeuplés de Port-au-Prince, la capitale. Selon une enquête,
quelque 188.000 maisons ont été touchées, parmi lesquelles 105.000 complètement détruites, ainsi que 1.300
écoles, 50 hôpitaux, le palais présidentiel, le parlement et le port de Port-au-Prince.
Environ 25 millions de mètres cubes de gravats, constitués en majeure partie de béton et de barres d’acier,
restent le principal obstacle physique à la fois à la reconstruction et à la vie quotidienne. Moins de 5% ont été
dégagés depuis le séisme et les débris continuent de bloquer les rues et les routes et envahissent une grande
partie de la surface au sol des bidonvilles qui entouraient naguère Port-au-Prince.
Quatre rapports publiés au cours du mois dernier parlent de l’accroissement de la crise en Haïti. Un rapport de
l’ONU, publié le 19 juin, indique que 1,5 million de personnes vivent dans plus de 1200 camps de toile,
principalement autour de Port-au-Prince. Ce rapport souligne qu’avec le début de la saison des ouragans le 1er
juin, ceux qui vivent dans des abris précaires sont particulièrement en danger, surtout ceux qui sont installés
dans des régions côtières à basse altitude ou le long de ravins qui risquent de se transformer en torrents
déchaînés en cas d’orage […].
Un bilan publié par l’association humanitaire «Médecins Sans Frontières », daté de juillet 2010, indique que le
séisme a détruit 60% des centres de soins, parmi lesquels le seul centre de médecine d’urgence pour le
traitement des traumatismes, et que 10% du personnel a, soit péri dans le séisme, soit quitté le pays après cela.
Le rapport constate une amélioration importante de la distribution d’urgence des soins, des vivres et d’eau,
résultant de la vague sincère d’empathie internationale à l’issue du tremblement de terre, mais une
aggravation des problèmes d’installations sanitaires et de logement. Il n’y a qu’une décharge pour la capitale
de plus de 3 millions d’habitants et «elle déborde presque».
Source : http://www.haiti-liberte.com/view%20and%20read%20our%20archived%20articles%20economie.asp?ID=2
1- A quels problèmes l’Etat haïtien est-il confronté ?
Pauvreté, faiblesse des infrastructures, système éducatif et sanitaire défaillant, économie en
perdition, faiblesse de l’Etat….
2- Montrez qu’Haïti est dépendant de la communauté internationale.
Haïti dépend de l’aide internationale pour assurer la sécurité, des fonds internationaux pour
la reconstruction (après le séisme de 2010) et de l’intervention des ONG qui prennent en charge les
missions que l’Etat peine à mettre en œuvre.
SYNTHESE
Définir un PMA et une périphérie marginalisée :
- Pauvreté importante
- Conditions sanitaires désastreuses
- Système éducatif défaillant
- Instabilité politique
- Faiblesse économique
- Forte vulnérabilité face aux risques
- Dépendance vis-à-vis de la communauté internationale
- Pas d’intégration au système monde (pas de document « frappant » pour Haïti !!)