Farge 2010-2011 Damien Mardi 6 Décembre Philosophie des

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Farge
Damien
2010-2011
Mardi 6 Décembre
Philosophie des sciences du vivant
Le mot homme doit toujours être utilisé pour désigner le mâle et non le genre humain.
Rappel du plan :
I] critique de la bi catégorisation (on est toujours dedans)
II] La maladie, normal et pathologique.
----Début du troisième mouvement du cours : évolution des sexes.
Concept de sélection sexuel.
Par exemple, chez les éleveurs, il y a sélection. Dire que la nature sélectionne, c’est d’une certaine manière dire
que la nature choisit. Cela semble restituer une instance de choix, une instance agissante, et en apparence
consciente, aux principes des phénomènes naturels. Ca a donné lieu à de nombreuses questions ; c’est de savoir
si la nature sélectionne.
Deux occurrences qui peuvent intéresser :
 Chez Gould, le personnage de Mickey a évolué dans le temps : son visage ressemble au final de plus en plus
à un visage de nourrisson. Le type visage original de Mickey sert plus à représenter les « méchants. »
 Chez les non-civilisés, il pourrait être dit qu’ « en temps de famine, mieux vaut tuer les vieilles femmes que
les chiens, car les chiens, au moins, sont utiles. »
Chez Darwin, donc, cette sélection artificielle semble bien prendre place de manière inconsciente.
Résumé du résumé reçu en cours (résumé du chapitre 4 (il y a 14 chapitres)) :
OS, 1859, p. 126-127 (trad. T. Hoquet)
Le principe de préservation, c’est donc ce qu’il appelle sélection naturelle.
Premier caractère : la sélection naturelle, on ne la voit pas.
Second caractère : cette sélection naturelle est inévitable. Il n’y a pas à douter de la sélection naturelle.
La sélection naturelle et donc un processus, avec des données algorithmiques.
Il faut lire l’ensemble de ce livre comme étant un seul « long raisonnement. » De ce fait, au chapitre 4, on a
établit l’existence de la sélection naturelle. Le livre ne s’arrête pas là. À partir de cette existence, il va mettre en
place la compétence et la responsabilité de cette sélection.
La sélection naturelle est une préservation : quand Darwin pense à son livre en 1858, il veut l’appeler an abstract
of an essay on the origin of species variation by nature selection. Mais ce titre, si tant est que je l’ai bien recopié,
ne sera pas retenu et prend donc la forme : On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the
Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life. Darwin rajoute donc la seconde moitié après
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modification. La Race semble renvoyer à la question de l’origine des races humaines.
Il y a un livre paru récemment, celui de Desmond & Moore, Darwin's Sacred Cause. Darwin venait d’une
famille importante (Wedgwood), qui était contre l’esclavage. Grand débat en antrhopologie, formulé par
l’oposition polygénisme1 et monogénisme2.
Processus de crible/couperet : le vent emporte les particules les plus légères sur un montagne. Du point de vue
Darwinien, il faut affirmer l’égale dignité de ce qui passe ou ne passe pas le crible. Le crible est purement
arbitraire ; il faut un dispositif entièrement mécanique. Ca correspond à la première lecture. De ce fait, si c’est
compris comme ça, la sélection naturelle est juste un processus d’élimination. Ainsi, les interprétations
contemporaines du darwinisme pensent la question de l’origine des espèces en général, pour admettre comment
la sélection naturelle est un processus de création.
Il faut donc voir la question du complément et de la compatibilité. C’est le « principe auxiliaire ».
Voir poly : tableau d’Hartmann, 1877, p. 143.
Les conditions de vie ont un impact sur le processus de variation. La variation qui est le matériaux nécessaire de
la sélection naturelle trouve sa cause dans l’action des circonstances extérieures. Un caractère utile et utilisé s’en
trouvera automatiquement renforcé. Le non usage d’un caractère suffira à le faire régresser.
Usage et non usage : en plus de la sélection naturelle, il faut l’usage et le non usage qui produisent des variations.
Hartmann, c’est un philosophe disciple de Schopenhauer. Il cherche l’inconscient, l’instinct, dans toutes les
formes de la nature. Chez Darwin, il y a un fort intérêt à la corrélation aux caractère : pourquoi un chat aux yeux
bleus est-il sourd ?
La lutte pour l’existence, on a tendance à la comprendre comme un combat.
La plante, qui, au bord du désert s’efforce de rassembler suffisamment d’eau pour survivre, peut être dite en lutte
pour son existence. La lutte pour l’existence désigne une théorie général du rapport des êtres entre eux et avec
leurs milieux.
La sélection naturelle est donc arriver à survivre, mais également le succès reproductif, ce qui élargit cette
sélection.
Autre formule : cette préservation des variations favorable, je l’appelle sélection naturelle.
Si on comprend la sélection comme un accord donné pour la reproduction, alors on peut dire qu’il y aura
compatibilité entre la sélection naturelle et la sélection sexuelle.
Du fait de la sélection naturelle, cette sélection est la préservation des caractères avantageux, c’est-à-dire utile.
Cette question de l’utilité est déterminant.
Second extrait : OS, p. 199, « doctrine utilitaire : jusqu’où elle varie ; beauté : comment elle s’acquiert. »
Méthode/tradition physico-théologique, qui, à l’époque de Darwin, est réactualisée par une série de traités : les
Bridgewater treatise. Preuve physico-théologique est une preuve qui affirme la nécessité de l’existence d’un être
intelligent qui aurait créé notre monde en raison de la perfection du monde.
La beauté sert de contre point à l’utilité. Cette tradition s’accomode très bien de deux choses : tout est utile, ou
bien tout est beau. Darwin va prendre les deux : pour la méthode de sélection naturelle, il y a de l’utile, mais tout
n’est pas utile.
Les caractères pourraient être produits par simple amour de la variété. La question de l’héritage. De génération
en génération on peut trouver des caractères qui ont été utiles à une génération précédente, mais qui ne le sont
plus : ce sont alors des organes rudimentaires. Ex. des pythons : apparemment, on peut retrouver des rudiments
de pattes. Ou bien des dents chez les baleines (qui ne sortent pas, mais restent présentent dans la gencive). La
sélection naturelle les a donc rétrécit sans pour autant les supprimer, pour marquer le rudiment. Il faut rendre
compte des caractères qui sont en apparence inutiles et liés à la beauté.
1
Le polygénisme est un système d'après lequel on admet que les races humaines actuelles
descendent de plusieurs couples.
2
Système d’après lequel on admet que toutes les races humaines dérivent d’un seul couple, ou
du moins d’une seule origine.
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La sélection sexuelle : il faut bien comprendre qu’elle a un rapport avec la théorie de la différence des sexes,
mais ne s’y superpose pas entièrement ; c’est essentiellement tout ce qui favorise l’accès au partenaire.
Lecture du troisième extrait :
Darwin, « sélection sexuelle », sur l’Origine des espèces, 1859, chap. IV, pp. 87-90.
Sél. Naturelle
Sél. Sexuelle.

Lutte pour l'existence


Mort
Rigoureuse
 Lutte entre les homme pour
la possession des femelles
 Moins de descendance
 Moins rigoureuse
Mâles : vigoureux, armés.
Oiseaux : femelles choisissent le
mâle qui leur convient.
On a une composante intra sexuelle, et une composante intersexuelle. D’un côté le mâle est armé et se bat, de
l’autre côté, la femelle choisit pacifiquement son mâle.
Les alligators sont décrits comme des indiens sauvages. Parallèle entre comportement animaux et comportement
de certains peuples.
Darwin explique les différents caractères des hommes et des femmes de différents peuples, à partir des
préférences esthétiques différenciées. Mais dans l’espèce humaine, ce n’est pas la femelle qui choisit, mais le
mâle. Les deux caractères isolés se retrouvent partiellement : il y a le combat des mâles, et c’est encore le mâle
qui choisit sa femelle également.
Sur un même caractère, des explications peuvent être concurrentes. Pour Darwin, ce sont des explications
rivales. La sélection naturelle ne permet pas à l’individu de vivre plus longtemps. Elle peut conduire l’un des
deux individus qui se battent à la mort. La sélection sexuelle est utile seulement dans un sens forcé. Utile : des
armements, des défenses, et de l’autre, de la beauté.
Esthétique évolutionniste. Ce que nous trouvons beau est en réalité lié au fait que ce qui est beau puisse favoriser
d’une manière ou d’une autre l’individu.
Les partenaires sexuels agissent comme des éleveurs. Chaque sexe façonne d’autres sexes. La sélection sexuelle
fonctionne aussi sur les instincts. L’objectif d’un animal n’est pas de survivre, mais de reproduire. Le succès
reproducteur se propage.
La sélection sexuelle a une apparence de design. Les cerfs sont designés pour le combat, les paon, pour la
séduction. Il y a donc des comportement typiques de chaque texte. Riedley, la Reine Rouge. Nature des deux
sexes. La descendance de l’homme : L’homme est plus courageux et pugnace et plus énergique que la femme. La
femme a plus de tendresse et est moins égoïste. Les mâles sont avides, et les femmes chastes, prudes, faussement
timides etc.
Le mâle a une certaine promiscuité : coucher avec tout ce qui passe.
-----------------Coévolution des corps femelles et esprits mâles. Seront jugées belles les femmes avec un fort potentiel de
reproduction (c’est-à-dire jeune et « hourglass-shape » (en forme de sablier)).
La traine du paon. Elle permet de mettre en place la parade nuptiale, à produire, à l’aide de sa queue, un certain
charme pour séduire. Mais elle est couteuse, encombrante, demande une certaine énergie. Idée que les femelles
émettent des préférences.
L’objection majeure de Wallas contre la sélection darwinienne est que les femelles animales n’ont pas la
capacité de choisir. Le débat porte donc sur la question du choix. Les femelles ont-elles la capacité de choisir.
Darwin
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Wallace
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J. Gayon
Individuelle
Groupe
Sélection sexuelle
Oui
Futile
Non
Utile
Darwin estime que la sélection sexuelle est futile puisqu’il y a donc la préférence de la femelle qui va donc
expliquer la différence du mâle, l’évolution du caractère du mâle. La femme à côté est plus terne (drab), chez les
oiseaux. C’est lié à l’idée de l’immobilisation, à la couvée : protection contre les prédateurs.
Ca concerne donc des structures et des comportements.
La section intrasexuelle sert donc à dire que seuls les mâles les plus fort ou plus beau sont sélectionnés. Il s’agit
donc que du caractère des mâles. Il y a non seulement une hiérarchie raciale, mais également sexuelle.
La sélection sexuelle ne sert pas à expliquer tous les caractères sexuels.
Les deux mécanismes darwiniens permettent uniquement d’exposer le mâle, d’expliciter le système du mâle.
Mais les femelles n’ont rien de bien particulier, d’où un article : les femelles qui n’évoluent pas. Darwin observe
que ces variations se produisent plus souvent chez les mâles que chez la femelle.
De quel manière est-ce que les principes auxiliaires dérangent les principes auxiliaires ? Hartmann réinterprète
cette sélection en disant qu’il s’agit non pas d’un choix intelligent, mais d’un instinct de la préférence sexuelle
par des idées typiques, inconscientes. Les créatures vivantes sont travaillées et traversées par une force
instinctive plus puissante.
L’évolution créatrice de Bergson est le point culminant de cette traditino d’évolutionisme philosophique :
Darwin est juste une sorte de cas particulier au sein de cette histoire qui pense une évolution métaphysique
beaucoup plus large.
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