Bien 1

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THEME 1 : LES ECHANGES COMMERCIAUX
INTERNATIONAUX
CH.1 : LES GAINS A L’ECHANGE ISSUS DE
DIFFERENTES TECHNOLOGIES
INTRODUCTION : Le CI comme jeu à somme positive.
-
-
Mercantilistes (universalis) voyaient le CI comme un conflit, un jeu à somme nulle :
justification = façon d’accumuler des métaux précieux dans le but d’avoir une réserve d’or
pour faire la guerre à ses voisins.
Les Classiques démontrent le contraire.
I.
La logique des avantages absolus et comparatifs :
A. Les avantages absolus : A.Smith*, Recherches sur la nature et les causes de la
richesse des nations (1776).
-
voir feuille.
Pt de départ : des pays sont plus productifs que d’autres dans certains biens.
Il faut alors se spécialiser dans le produit où l’on a le plus de facilités et acheter aux
autres avec le gain de cette production.
Ex : (de Ricardo) :
VIN
DRAPS
-
ANGLETERRE
PORTUGAL
100 h de travail
20 h de travail
40 h de travail
80 h de travail
Selon l’idée de Smith, ça leur revient moins cher que si ils avaient à produire eux-même le bien
qui n’est pas à leur avantage = mutuellement avantageux.
CI = positif mais pour en profiter il faut se spécialiser.
B. Les avantages comparatifs : Ricardo* :
ANGLETERRE
120 h de travail
100 h de travail
VIN
DRAPS
-
-
PORTUGAL
80 h de travail
90 h de travail
Selon idée de Smith, si un pays a moins d’avantages dans tous les secteurs il n’aurait donc
pas intérêt à échanger.
Ici, l’UK est moins productif dans les deux cas : pourquoi le Portugal achèterai quelque chose à
l’UK ?
En autarcie :
o Prix relatif du vin par rapport au drap = quantité de drap auquel on doit renoncer
pour produire une unité de vin.
1
o Il faut 120 heures de travail pour produire 1 litre de vin en UK : ces 120 heures sont
prises sur dans le secteur du draps.
o UK : Prix relatif du vin par rapport au draps ie exprimé en terme de drap = nb d’heure
pour le vin / nb d’heures pour le vin = 120/100 = 1.2
1 litre de vin produit vaut 1.2 mètre de draps : on renonce à 1.2 m. de drap pour
produire 1 l. de vin.
o Portugal : Prix relatif du vin par rapport au drap = 80/90 = 0.88 :
On renonce à 0.88 m. de draps pour produire 1 l. de vin
o Le prix relatif est donc plus élevé en UK qu’au Portugal : il vaut mieux produire
du vin au Portugal.
-
Quand il y a possibilités d’échanges :
o Portugal : un portugais aura intérêt à exporter du vin et à importer du drap si le prix
relatif mondial du vin exprimé en terme de drap est supérieur au prix relatif en
autarcie : px P vin/drap *  px P vin/drap. Tous les producteurs portugais ont
intérêt à se spécialiser dans le vin pour exporter. Ils vont donc renoncer à le
consommer.
o UK : un anglais aura intérêt à exporter du drap et à importer du vin donc à se spécialiser
dans le drap si le prix relatif mondial du vin par rapport au drap est inférieur au
prix relatif en autarcie. Il va ainsi obtenir plus de vin que si il le produisait lui-même.
o Il faut donc que le prix relatif mondial du vin soit compris entre 0.88 et 1.2.
o Si les termes de l’échange ie les prix relatifs mondiaux se situent entre les prix
relatifs obtenus en autarcie alors le commerce international est mutuellement
avantageux.
Px P vin/drap  P* vin/drap  P UK vin/drap
-
Mesure du gain à l’échange :
o Portugal : utilise au total 170 heures pour la production de vin (heures utilisées en
autarcie pour le vin + heures utilisées pour le draps transférée à la production de vin en
conséquence de la spécialisation)
o UK : utilise au total 220 heures pour le drap.
o Production mondiale = somme des productions nationales =
 Prod*vin = 170h / 80h = 2.125
 Prod*drap = 220h / 100h = 2.2
 Augmentation des deux productions = « surplus à l’échange »
 Autre façon de voir : pour une même production on a économisé du travail.
C. Généralisation des résultats de Smith et Ricardo :
Bien 1
Bien 2
Nation
a1
a2
Etranger
a 1*
a 2*
o a1  a1* : le pays national dispose d’un avantage absolu dans la production du
bien 1.
o Px relatif 1  Px relatif 1* ie : a1 / a2  a1* / a2* : le pays national dispose d’un
avantage comparatif dans la production de bien 1.
o a1 / a2 = a1* / a2* : indifférence à l’échange = cas exceptionnel.
2
II.
Production et gain à l’échange avec un seul facteur de production :
o Hypothèses :
 On s’intéresse à deux pays produisant deux biens avec un seul facteur de
production : le travail.
 Travail =
 Parfaitement mobil dans son pays
 Parfaitement immobile internationalement
 Productivité marginale du travail = constante
 Préférences des consommateurs = mêmes dans les deux pays.
A. L’équilibre en autarcie :
1. Les possibilités de production en autarcie :
-
Détermination des deux fonctions de production avec x1 et x2 comme quantités produites :
Nombre d’heures de travail nécessaires pour produire 1 unité de bien
1.
o x1 = L1 / a1
Nombre d’heures de travail total disponible dans le secteur 1 ie population
active du pays 1.
o x2 = L2 / a2
-
Comment répartir les ressources productrices de l’économie de façon efficace entre les
deux secteurs ie sans gaspillage, en restant au plein emploi ?
o L barre = population active : nombre d’heures de travail disponible dans l’économie =
exogène et fixe.
o L barre = L1 + L2
o x1 = L1/a1 donc L1 = a1.x1
o x2 = L2/a2 donc L2 = a2.x2
o Donc :
L barre = a1.x1 +a2.x2
= frontière des possibilités de production dans l’économie =
offre.
o x2 = (-a1/a2) . x1 + (L barre/a2)
Prix relatif du bien 1 = pente.
3
Augmentation de la population active L barre.
x2
représente l’offre dans l’économie.
L / a2
L barre / a1
x1
Points de spécialisation complète

Pour augmenter les quantités produites de bien 1 je dois réduire ma
production de bien 2. Le rapport entre les deux variations correspond au
prix relatif, à la pente.
2. Les préférences de l’agent représentatif et l’équilibre :



Le consommateur représentatif choisit la production de biens 1 et 2
selon ses préférences.
Il a une fonction d’utilité : U = fonction croissante de la production de
biens 1 et 2.
U = f (x1+ ;x2+)
courbes d’indifférence
= demande dans l’économie.
x2
x1
4

Equilibre = rencontre entre offre et demande : le consommateur va
maximiser son utilité :
x2
L barre/
a2
E
L barre/a1
x1
B. L’ouverture à l’échange :
1. Représentation des avantages comparatifs :

Hypothèse :
o C’est l’économie nationale qui dispose de l’avantage
comparatif dans la production du bien 1.
o a1 /a2  a1*/a2*.
x2
x2*
pente plus faible
x1
Economie nationale
x1*
Economie partenaire
x2 ; x2*
c’est l’éco nationale qui a un avantage comparatif sur le
bien 1
x1 ; x1*
5
2. Les gains à l’échanges :




On suppose que les termes de l’échanges se situent entre les prix relatifs
de la nation et du partenaire.
L’économie nationale va se spécialisée dans la production de bien 1
L’économie partenaire va se spécialiser dans la production de bien 2
conformément à son avantage comparatif
Ils ont alors deux options :
o Exporter et importer
o consommer leur production.
x2
Nation
x1
x2*
même pente
mêmes termes de l’échange
Partenaire
x1*
Frontière de production : dessous il n’a plus intérêt à échanger.



Nation : la nouvelle contrainte budgétaire du consommateur passent par le point
de spécialisation mais rejoint x2 plus haut car la pente = termes de l’échange.
Quand on exporte du bien 1 on obtient du bien 2 en contrepartie.
Le bien-être du consommateur est augmenté dans les deux pays : il peut
consommer plus qu’en situation d’autarcie (droites d’origine). L’écart de bienêtre mesure le surplus à l’échange obtenu.
o Supposition : les termes de l’échange sont modifiés (ex : prix relatif mondial de bien 1
augmente)
 Le pays national peut exporter à un prix supérieur : il gagne plus
 Les importations du pays 2 deviennent plus chères : il dépense plus pour
importer = détérioration des termes de l’échange pour lui.
 = courbes vertes : même pente.
6

C’est mécanique : ce qui augmente le bien-être du pays national fait baisser
celui du partenaire.
o Le partenaire a-t-il intérêt à revenir à l’autarcie ?
 Non : cela réduirait encore son bien-être.
o Le surplus global créé par l’ouverture économique est constant, c’est les termes de
l’échange qui le partagent entre les deux pays. La croissance économique peut
éventuellement le faire augmenter.
III.
-
La détermination des termes de l’échange :
On a pris des termes exogènes : on va les endogénéiser grâce à un outil : la demande
réciproque.
A. Les courbes de demande réciproque :
Nation
x2
x2
x2
termes de l’échange
E4
importat°
gains à l’échange
ex:2
E1
x1
consommat°
x1
ex:3
exportat°
partie rectiligne = px relatifs en autarcie
x2*
production
E1
x1*
export°
E4
production
consommat°
importations
Partenaire
-
Pour une valeur donnée des termes de l’échange on va voir où sont les quantités importées et
exportées.
Nation :
o Importations de bien 2 : se lit direct
o Exportations de bien 1 : production – consommation.
o On fait ça pour tous les termes de l’échange et on relie les équilibres.
7
-
-
o On prend un nouveau repère dans le même graphique dont l’origine correspond à
l’équilibre en autarcie E1 ie au point de spécialisation : on peut alors lire direct
importations et exportations.
o La courbe reliant les équilibre représente la relation entre quantités exportées de bien 1
et quantités importées de bien 2.
o On fait une symétrie de ce nouveau repère pour pouvoir lire dans un sens normal dans
un nouveau graph. (celui du milieu).
Même chose pour le partenaire.
Dans le graph du milieu :
o Terme de l’échange d’équilibre = quand O=D ie quand la quantité exportée de bien 1
correspond à celle que souhaite importer le pays deux et inversement. On parle ainsi de
demande réciproque.
o On remarque que les termes de l’échange sont entre les prix relatifs des pays en
situation d’autarcie.
= cas général du modèle. Il existe des cas particuliers…
B. Le paradoxe du petit pays :
x2
Gain à l’échange.
x1





Bleue = grand pays type USA
Rouge = petit pays type Lichtenstein
Noire = termes de l’échange : ils sont confondus avec la portion rectiligne de la
courbe de demande réciproque du grand pays.
 Les termes de l’échange d’équilibre = prix relatif du grand pays : les prix
USA s’imposent.
 Mais le grand pays n’a pas d’intérêt à l’échange mais ne subit pas non
plus d’inconvénient = indifférence.
 Le petit pays gagne à l’échange : il profite de l’intégralité du gain à
l’échange (qui était partagé dans le cas précédent.
Remarque : le petit pays va se spécialiser entièrement dans la production du
bien 2 du fait de ce gain à l’échange alors que le grand pays est contraint à
produire des deux biens car la production du petit ne suffit pas à satisfaire la
demande du grand pays.
C’est la demande qui détermine la spécialisation.
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C. L’incidence d’une évolution de la demande sur le partage des bénéfices de
l’échange international :




Quelle est la conséquence d’une évolution de la demande mondiale qui réduirait
la demande de bien 1 ?
 Ex : pays spécialisé dans la production de matières première (bien 1) à
laquelle on invente un substitut : dans les deux pays la demande va
baisser.
Nation : courbe rouge : producteur de bien 1 :
 Baisse de consommation du bien 1 : les consommateur reportent leur
budget sur le bien 2 dont la demande augmente donc
 Hausse des exportations de biens 2 souhaitée
 Hausse des exportations de biens 1 (ils consomment moins donc ils
peuvent exporter plus )
 On a E2
Partenaire : Courbe bleue :
 Baisse de consommation du bien 1 : hausse de celle de bien 2
 Baisse des importations de bien 1
 Hausse de conso du bien 2 donc baisse des exportations de bien 2. (à
production constante tjs)
 On a E3
Le pays spécialisé dans le bien 1 a plus besoin des échanges contrairement de
son partenaire. Les termes de l’échange se dégradent (E4)
E2
x2
E1
E3
E4
x1
-
Le pays observant une dégradation des TE n’a pas intérêt à revenir à l’autarcie (dans ce cas :
indifférence) car il peut continuer à réaliser un surplus même si il est moindre.
Si il revenait à l’autarcie c’est comme si il s’imposait à lui même un embargo.
Conclusion : vérification empirique :
-
test historique mené dans les années 40 : vérification de l’idée centrale du modèle : ce sont les
productivités relatives qui déterminent l’échange et non les absolues.
1951 : McDougall : il étudie la structure des échanges entre USA et UK et compare ses
analyses avec la théorie de Ricardo (cf document)
o Il mesure le rapport entre les exportations de plusieurs biens des deux pays : qui est
plutôt spécialisé dans quoi ?
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-
o Le rapport entre les productivités US et UK dans chaque secteur (ie productivité
relative) = ordonné
o Quelle est la relation entre productivité et exportations ?
 Plus les USA sont productifs, plus ils exportent : compatible avec le modèle
 Ici, la spécialisation n’est pas complète comme chez Ricardo
 Les biens sont supposés homogènes chez Ricardo or ce n’est pas le cas
 Mais la spécialisation est tout de même visible.
 En 1937 les travailleurs US sont 2 fois plus productifs que les anglais en absolu.
Malgré ç, ils ont intérêt à se spécialiser et à échanger
Donc la théorie est assez bien vérifiée malgré son simplisme.
Limites :
o N’explique pas l’origine des différences de productivité
o Immobilité des facteurs de production
o Un facteur unique de production.
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