Question sociale

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HITOIRE SOCIALE
C’est l’évolution de la société française en premier lieu. Evolution depuis quand ? Juste après la révolution
française, début du XIXème siècle. Au XIXème siècle se mettent en place les grandes caractéristiques qui
existent encore aujourd’hui.
Sociale : quelles sont les transformations de la société sous différents caractères (sous l’influence de critères
historiques, de la sociologie, économique, les lois sociales et les conquêtes sociales).
Comment se produit la société française ?
En 89 avec la grande rupture de l’histoire de France mais aussi la grande rupture dans la constitution de la
société, dans la vie sociale.
Comment la société de l’ancien régime était-elle organisée ?
Pendant presque 1 millénaire la société française a été une société qui était en ordres et non pas en classes
sociales.
Quand on dit classe sociale : quels sont les critères de définition ? Aujourd’hui encore c’est très compliqué à
définir. Les critères sont : niveau de ressource, niveau d’instruction ou d’éducation.
Dans la société de l’AR, ce qui caractérise une société dite d’ordre, cad qui organise la société en fonction de
la naissance des individus. C'’st une classification très rigide pour une raison simple: on ne peut pas changer
de naissance. Un individu qui naissait dans l’AR avait une vie planifiée par sa naissance. Grande différence
avec la classe sociale. Cette société a 3 ordres:
 L’ordre de l’aristocratie ou de la noblesse : c’est à dire l’ordre qui en priorité se définit par sa naissance.
Ce critère donne des droits, des privilèges : ceux-ci sont de 2 catégories :
1. des privilèges fiscaux : la plus part des nobles paient très peu d’impôt (justification : cette aristocratie paie
un autre impôt qui est l’impôt dit du sang, le métier des armes).
2. Des privilèges sociaux : c’est à dire que cette aristocratie a son fief en province, et un hôtel particulier à
Paris ou à Versailles (comme par exemple l’hôtel de Matignon, l’hôtel du Luxembourg, l’Elysée…)
On estime qu’en 89 il devait y avoir 22 millions de français. Il y avait une centaine de milliers de nobles.
 Le clergé
 Le Tiers Etat : il y a une subdivision dans le TE.
1. les plus pauvres : les plus nombreux. Ce sont tous ceux qui sont paysans et qui ne possèdent pas la terre
qu’ils travaillent.
2. Les corps intermédiaires : qui sont constitués par la moyenne fonction publique.
3. La bourgeoisie : à l’origine la bourgeoisie désigne la population qui habite la ville. Très vite cette notion
s’est enrichie de new critères. Cette bourgeoisie détient les commandes économiques du pays. La noblesse
répugne à exercer un métier de plus il faut des compétences (on ne s’improvise pas avocat). A l’époque le
système scolaire existe déjà et la bourgeoisie envoie ses enfants au collège, à l’université.
La notion de nation n’existe pas sous l’AR. Il apparaîtra avec la RF, avec le début du XIXème s. à cause du
processus de formation du royaume.
Nation : sentiment d’appartenance à une collectivité or :
 chaque région possède sa propre langue. L’unification par le français se fera lentement au cours du
XIXème siècle.
 La France existe depuis 1862 (les frontières)
La notion de citoyen n’existe pas. On est sujet d’un royaume. La différence est que le citoyen a en principe
un devoir moral de participer à la vie publique, alors que le sujet ne doit qu’obéir.
Quand le mot citoyen a été utilisé ? Dans les années 1760 (1761 exactement).
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La notion d’égalité n’existe pas, elle est inimaginable. Quand on résonne en terme de naissance il ne peut
pas y avoir d’égalité.
Ce régime va être rejeté avec la RF.
Cette révolution française est déclenchée pourquoi et par qui ?
Pourquoi ? Elle n’a pas été faite d’abord pour renverser la monarchie. On aurait admis le maintient de la
royauté sous certaines conditions. On voulait juste la réformer. Il y a une référence qui est la monarchie
anglaise. Le roi et la reine règnent mais ne gouvernent pas : monarchie parlementaire. La France connaît une
monarchie absolue, le roi ne rend de compte à personne. On constatera l’impossibilité de passé d’une
monarchie absolutiste à une monarchie parlementaire : renversement de la royauté.
Pour mettre à bas un système féodal (c’est une organisation pyramidale : dans les provinces il y a l’aristocratie
qui fait sa loi, la fiscalité dépend du lieu où l’on habite ; il y a une diversité économique et juridique, après il y
a des grands seigneurs puis le roi) il va falloir élaborer une fiscalité unique, un code pénal et civil uniques. Il
faut unifier le royaume.
Par qui ? C’est d’abord l’aristocratie qui mène la RF. Elle se fera dépassé par la suite. La monarchie s’est
construite contre l’aristocratie. Pour les rois, il s’agissait de mettre cette aristocratie en obéissance. Cette
aristocratie s’estime méprisée par le pouvoir royal. Elle va mettre en marche la RF. D’autres protestent comme
la bourgeoisie. Les contestations ne sont pas les mêmes. Elle demande le pouvoir politique c’est à dire de faire
partie de la direction du royaume. Il y a également le Tiers Etat qui conteste pour d’autres raisons. Il demande
la réorganisation de la fiscalité et une amélioration des aides à l’agriculture. Les armées qui précèdent la RF
sont des années de famines.
Il va y avoir des transformations sociales :
 l’abolition du régime féodal (fiscal) : décret du 11 Août 1789 et la suppression de la vénalité des offices.
Les titulaires des offices sont des officiers mais pas au terme de l’armée. Les offices sont tout ce qui
concerne les charges de police, de justice, fiscales. Les offices sont à la base du système fiscal de la
monarchie. Les offices étaient mises en vente. Celui qui obtenait le droit était celui qui avait acheté. Le
critère n’est pas celui de la compétence mais la richesse.
 Décret 14 juin 1791 : loi Le Chapellier. Elle va rester en vigueur presque 1 siècle. Cette loi interdit les
coalitions c’est à dire la grève. Les syndicats sont interdits sous peine d’amendes et de prison.
 Disparition de la société en ordre avec la proclamation des droits de l’homme.
Une société nouvelle se met en place et ça ne va pas être simple. Elle va durer presque 1 siècle. Quels sont les
problèmes qui se posent ?
 les problèmes politiques : quel régime politique pour la France. Retour de la monarchie, empire,
république.
 Les problèmes sur la puissance d’un pays : qu’est ce qui fait la puissance d’un pays ?
-la puissance militaire
-puissance économique
-le progrès de l’instruction
-la question sociale : mouvement de la population agricole vers l’industrie. Naissance du prolétariat.
Au XIXème siècle, aucun régime politique n’a rallié la majorité des suffrages. La RF met en place une
république qui a duré 14 mois. L’expérience républicaine est courte. Elle n’a pas durée pour 2 raisons :
 va venir la terreur qui est un régime dictatorial
 il y aura Bonaparte
La différence entre une monarchie et un empire est très mince. Napoléon Ier avait envisagé une dynastie.
1814 : défaite de Waterloo, fin du 1er empire.
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Quel type de régime ? retour de la monarchie ou la république ? On va choisir la monarchie.
1848 : la révolution essaie de réussir ce que la RF de 89 a raté. Fin de la monarchie et instauration de la 2ème
république.
Cette instauration suppose des élections présidentielles. Il faut qu’il y ait un corps électoral (ce n’est pas le
suffrage universel mais le suffrage censitaire. Cens : registre fiscaux. Seul vote ceux qui paient l’impôt). Durée
du mandat : 7 ans. Lieu de la présidence : l’Elysée. Il y en a un qui se présente : le prince Louis Napoléon
Bonaparte (un des fils des frères de Napoléon Ier). Nom prestigieux, beaucoup de regret de Napoléon. Ce
prince va se faire élire président de la république de manière légale. C’est le prince président. Durée 7 ans :
cela aurait dû amener une élection en 1855 mais il y a deux coups d’état :
1er coup d’état : 2 décembre 1851, au bout de 3 ans d’existence de la république. 2 décembre 1804 : victoire
d’Austerlitz, date mythique. Ce 2 décembre 1851 le prince président signe à l’Elysée dans le salon jaune un
décret. Il se nomme président de la république à vie.
2ème coup d’état : 2 décembre 1852 il y a un referendum, le 1er de l’histoire de France. Question posée :
acceptez-vous la naissance du 2nd empire ? Réponse : massivement oui. Le second empire naît le 2 décembre
dans les faits (puisque depuis 1851 il y a un empire). Il devient empereur Napoléon III (fils de Napoléon est
Napoléon II et est mort à 20 ans).
Cet empire va durer jusqu’en 1870 (de 1852 à 1870). Il s’effondre dans la 1ère des 3 guerres franco-allemande.
Victoire des Allemands. Désastre militaire. L’empereur partira en exil en Angleterre.
Quel régime ?
Il y a une occupation de la capitale par les allemands et les Russes, désastre économique et amputation du
territoire français (Alsace et Lorraine annexé à l’empire Allemand). Ce sont les 2 provinces les plus
industrialisées à l’époque.
1870 : les parisiens se révoltent et s’insurgent. C’est ce que l’on va appeler les évènements de La Commune
non pas contre les Allemands mais contre l’idée d’une république. La commune veut une autogestion avec une
appropriation des moyens de production. L’affaire va durer 11 mois et va se terminer d’une manière sanglante.
Les allemands se retirent de la capitale, ils vont dans la banlieue. La Commune va être en guerre civile entre
les communards et une république qui s’est installé à Versailles (les versaillais).
Défaite de la Commune, s’installe la IIIème république. C’est une solution provisoire. On cherche le régime.
Celle-ci va réussir la greffe républicaine sur l’histoire de France. A ce jour elle est la plus longue. Elle va durer
de 1871 à 1940.
Le XIXème s est donc à la recherche d’un régime.
Pourquoi la IIIème république va réussir ?
 Mouvement en profondeur : a travers les différents régimes, il y a un mouvement en continu. Il y a une
unification administrative et juridique. Structure new à la RF inédite : celle des départements. Le
département rend présent les structures de l’administration. la préfecture est choisie en fonction de la
distance. Il faut pouvoir allé à la préfecture en moins d’une journée à cheval.
Depuis 1870 (Napoléon Ier) il y a un code civil qui s’applique à tout le monde.
L’alphabétisation progressive de la population française a commencé depuis le 1er empire. Le XICème siècle
est celui de la presse écrite. Il y a 2000 titres de journaux. On discute de politique.
La IIIème république va se reposer sur ce progrès.
 La puissance :
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
puissance militaire : a existé avec Napoléon. Pendant tout le XIXème siècle la France aura l’outil militaire
le plus puissant.
 Développement économique : il y a 2 faces. Elles sont indissociables. C’est d’abord un gigantesque
développement économique : révolution industrielle et le progrès qu’elle permet. Le mythe du progrès
prend naissance au XIXème siècle. Il y a la machine à vapeur, les automobiles (jusqu’à 50 km/heure).
1891 : 1er avion qui décolle et vole pendant 300 mètres.
Construction de la tour Eiffel et invention des premiers vaccins.
Entre 1855 et 1900 il y aura à Paris 5 expositions universelles : prestige énorme de la France.
L’autre face, la contrepartie : la question sociale. La RI n’a pu se développer que grâce à un prolétariat. Elle se
traduit par quoi ? Le développement industriel a besoin de main d’œuvre nombreuse, pas qualifiée et peu payé.
La main d’œuvre provient de l’exode rural, de paysans qui ne possèdent pas leur terre. XIXème s, naissance
des banlieues industrielles (au-delà du périphérique qui n’existe pas à l’époque). Il y a beaucoup de misère
(économiques, psychologiques, culturel, médical). Ce prolétariat va additionner tous les handicaps.
Question de la conscience historique et nationale
Dans cette expérimentation des différents régimes, quel est le passé auquel la mémoire collective peut et doit
se référer ? Quel passé s’inventer c’est à dire on fait commencer l’histoire de France quand ? Il s’agit de forger
une conscience collective qui va se forger autour de la nation, autour d’un épisode précis : la bataille de Valmy
1791. L’ensemble des monarchies étrangères luttent contre les armées de la révolution. Ce sont les armées de
la révolution qui remporte la victoire. Pour la 1ère fois ce n’est pas une armée de métier, c’est l’armée de la
nation.
Cette nouvelle organisation se présente comment ?
Question sociale : la formation du prolétariat (1815 – 1851)
Ce prolétariat est issu de la RI. Cette RI progresse de manière lente en France (beaucoup plus lente qu’en
Angleterre ou en Allemagne) non pas à cause de réticences politiques mais à cause
 de la lenteur des progrès techniques. La RI commence avec la machine à vapeur : énergie par le charbon.
Cette énergie est très peu disponible en France. Elle va s’introduire en France mais excessivement
lentement. Cette énergie est utilisée en France à 50% et 2% en Angleterre.
 De la diversité du milieu ouvrier : il ne représente pas une classe homogène. Il y a des ouvriers que l’on
appelle des vieux métiers qui ne travaillent pas dans les grandes usines, il y a les ouvriers des campagnes
dont les revenus sont très différents des ouvriers des villes. On parle d’une classe populaire et très peu de
classe ouvrière.
Ouvriers des vieux métiers : ils existent depuis le Moyen-Age (tous les métiers du bois, tous les métiers des
tailleurs de pierre, métiers du fer…). Ces métiers s’apprennent par l’apprentissage. Celui-ci est considéré
comme la voie noble de l’exercice d’un métier. C’est ce qui permet d’éviter de travailler à l’usine. Ces vieux
métiers constituent l’aristocratie des ouvriers. Les salaires sont généralement plus élevés. Ces ouvriers
envoient leurs enfants à l’école. Ces ouvriers lisent beaucoup la presse. Ils vont formés sur 2 ou 3 générations
les cadres militants du syndicalisme. Il y a une discipline de vie : pas d’alcoolisme. Elle fait partie de la classe
populaire mais pas du prolétariat.
Le prolétariat ouvrier : dans les usines. Ils n’ont pas de compétences mais une force de travail. Ce sont
d’anciens paysans, c’est l’exode rural qui a commencé au XIXème siècle. Ils viennent d’un milieu paysan
particulier, les plus pauvres, ceux qui ne possèdent pas leur terre : on les appelle les journaliers agricoles. La
ville apparaît comme une sécurité. Mais les paysans les plus pauvres ne vont pas de tout de suite à l’usine. Il y
a une période intermédiaire. Ils vont exercer les petits métiers (métiers de livreur, garçon boucher...) lié au
commerce. Ces petits métiers ne rapportent pas beaucoup et ne sont pas stables. Par la suite, ils vont à l’usine.
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On y espère vivre mieux qu’à la campagne, que les petits métiers. Le rythme de vie qu’impose l’usine fait
peur, c’est pourquoi on retarde le plus souvent l’entrée en usine, pour des raisons psychologiques :
 à l’usine on s’enferme avec bruit et saleté alors qu’à la campagne on respire.
 Disposition de son temps à la campagne, à l’usine on impose des cadences liées à la machine.
Le prolétariat c’est la précarité absolue : c’est une précarité qui est à la fois la cause et la conséquence qui
nourrit une démoralisation complète :

la plus grande souffrance : c’est l’insalubrité du logement et l’exiguïté du logement (1 seule pièce qui sert
à tout, quel que soit la taille de la famille)

la précarité de l’emploi : elle est dû à 2 phénomènes
1er phénomène : les industriels ne manquent jamais de propositions, pour un poste il y a 40/50 candidatures, le
poste est à prendre ou à laisser.
*pas de protection du travail
*le contrôle du prolétariat est assuré par le livret ouvrier. Ce livret est ressentie comme un véritable moyen de
contrôle. Il est l’équivalent d’une carte d’identité (nom, prénom, adresse…). Toutes les embauches doivent
être mentionnées, tous les départs doivent être mentionnés avec indication de la cause du départ. Le salaire
horaire est indiqué, il est donc difficile de négocier une hausse des salaires.
Les déménagements sont indiqués, on se méfie de ceux qui déménagent beaucoup.
Ce livret est un moyen de surveillance : différence avec les ouvriers des vieux métiers.
2ème phénomène : le travail des femmes et des enfants.

Le travail des enfants : pourquoi ? Tout le monde souhaite le travail des enfants. Sont rares les voix qui
vont s’élever contre le travail des enfants. Chacun y trouve son intérêt. Les industriels y trouvent leurs
intérêts pour mettre en marche des machines, pour surveiller que la machine fonctionne bien : on n’a pas
besoin d’une force physique, ni de compétences. Ce sont ces travaux qui vont être effectués par des
enfants qui sont moins payés. Il y en a beaucoup dans les industries textiles, dans les mines.
Pour les familles, le travail des enfants est un soulagement car un enfant c’est d’abord une bouche à nourrir.
Cet enfant qui travail subvient à ses besoins. Les enfants ne protestent pas car pour eux c’est une assimilation
au monde des adultes, c’est un moyen de fuir l’ennui de l’école.
Qu’est-ce qu’un enfant ? A partir de quand passe-t-on à l’âge adulte ? On considère qu’à l’époque, à 8 ans on
bascule dans le monde adulte. Quand on parle du travail des enfants à l’époque, on parle d’enfants qui ont
moins de 8 ans et plus. Effet de démoralisation du père : aucunes chances de progression sociale pour le fils.
La travail des femmes : beaucoup de travaux qui demandent peu de forces physiques, peu
 d’hygiène. Il est traditionnel pour les femmes d’effectuer le cinquième quart de la journée c’est à dire la
prostitution qui permet d’apporter quelques sous.
On considère qu’en 1840, il y a à peu près 670 000 ouvriers travaillant dans les usines, 250 000 femmes et 130
000 enfants : soit 1 millions de personnes.
Les conditions de vie sont difficiles :
Le coût de la vie ouvrière : le budget de la nourriture occupe les ¾ du budget d’une famille ouvrière.
L’essentiel est destiné à survivre. Cette nourriture est essentiellement à base de pain.
Les enquêtes médicales considèrent que les ouvriers mangent de la viande le lendemain de la paie soit 2 fois
par mois. D’où l’extrême sensibilité de la population à la variation du prix du pain. Il augment souvent. La
moindre augmentation du pain, c’est l’accroissement de la misère. Le pris du pain dépend de la récolte du blé.
Cela déclenchera des émeutes.
Sur les 25% qui restent, la moitié est absorbé par l’habitat, le reste pour payer les vêtements. Pas de loisirs, pas
de soins.
La durée du travail :
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Il n’y a pas de lois, la durée n’est donc pas la même partout. Mais il y a des moyennes aujourd’hui. Cette durée
du travail varie pour les hommes de 12 heures à 13 heures (voire 13h30 à l’EST) par jour, pour les femmes en
générale 1 heurs de moins soit 11 heures jusqu’à 12 heures.
Les temps de repos : les congés payés n’existent pas, on travaille 6 jours sur 7, le jour de repos est le dimanche
(le dimanche n’est pas payé). Le nombre de jours fériés était beaucoup plus important qu’à notre époque. Il y
avait une vingtaine de jours fériés par an en plus de dimanches. On se repose mais on n’est pas payé.
Espérance de vie :
La vie est brève :
 pour les paysans : 59 ans
 pour les ouvriers des vieux métiers : 42 ans
 pour les ouvriers des usines : 37 ans
Il y a des révoltent qui éclatent :
L’organisation des luttes ouvrières est difficile car :
 il y a une législation sévère : les lois de la révolution interdisent la grève, les meneurs sont emprisonnés.
 La mention d’avoir participé à une coalition sur le livret ouvrier est la certitude de ne plus jamais être
embauché.
 L’ordre est rétablie en faisant chargé la troupe.
Toutes ces mesures dissuadent de faire des révoltes. Il faut avoir l’idée et la force de faire la grève. Mais c’est
un prolétariat quasiment analphabète. Il y a une organisation de ce monde ouvrier qui existe. Ces organisations
sont très surveillées, encadrées :

la plus ancienne organisation : la pratique du compagnonnage. Les apprentis apprennent leur métier en
faisant leur métier en faisant le tour de France. Mérite : système qui permet la formation professionnelle,
formation intellectuelle et morale (hôtel où les enfants sont pris en charges). Inconvénients : cela ne
concerne pas les ouvriers des usines, les apprentis travailleront dans les vieux métiers. Il y a des groupes
(maison des chapeliers, des ferronniers…) qui se font la guerre. Il n(y a pas d’unité sociale. Le
compagnonnage est considéré comme faisant peur. Chaque régime a soupçonné les compagnons de rester
fidèle au régime précédent. Cette méfiance provient du fait que c’est une société secrète.

la société de secours mutuelle : ces sociétés se sont considérablement développé. Milieu XIXème s on en
compte 2000. Chacun accepte de mettre 1 sous dans une caisse commune et le produit de cette cotisation
va permettre de subvenir aux besoins d’une famille qui connaît des difficultés. C’est une organisation
privée et c’est du volontariat. Ces sociétés sont beaucoup surveillées par l’Etat :
 les adhérents ne peuvent tenir leur réunion qu’en présence du maire de la ville ou sin représentant et le
commissaire de police.
 Une société de secours mutuelle ne peut pas dépasser 100 adhérents : limitation de leur capacité d’actions.
On soupçonne que ces sociétés de secours mutuelles d’être aussi la vitrine officielle de pratiques clandestines.
La réunion se passe au bistrot ou chez le cordonnier. Ces sociétés étaient des paravents des sociétés de
résistance.

-
Société de résistance : malgré la législation, elles vont réaliser les luttes. C’est là où vont se recruter les
militants les plus actifs. Ces sociétés vont demander :
la question du tarif c’est à dire l’augmentation du salaire
la durée du travail : raccourcissement
les conditions d’embauches
La question du tarif : salaire horaire. C’est d’abord une question de fixation du tarif. Comment le tarif est-il
fixé ? Le tarif est fixé selon un accord entre l’employeur et chaque salarié. Cela résulte d’un accord personnel.
Ce type de fixation réunit tous les inconvénients :
 le rapport de force entre l’ouvrier individuel et le patron est inégal. Le patron décide du tarif. L’ouvrier n’a
aucuns moyens, s’il refuse, il y en a d’autres qui accepteront.
 C’est un accord qui est fonction de l’activité de l’entreprise. Pour la même tâche, le salaire horaire était
souvent différent. Il n’y a pas un tarif uniforme. Inégalité. Ce qui est en cause c’est donc le principe de
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fixation. L’accord doit être discuté, négocié au niveau de la collectivité. Il faut qu’il y ait un représentant
qui puisse parler au nom des autres.
Les choses vont se faire de cette façon après beaucoup de révoltes sanglantes à partir de 1848.
La réduction du temps de travail : cela pose un problème quand on est payé à l’heure. Ce qui est réclamé c’est
à la fois une diminution de la journée sans diminution de salaire. Cela va se faire au bout d’une vingtaine
d’années.
Les conditions d’embauches n’obéissent à aucunes lois. Le patron embauche qui il veut, quand il veut. D’où
l’idée de créer des bourses du travail. Les personnes qui cherchent un emploi ne va pas voir un patron mais
vont à la bourse du travail et idem pour les patrons. La négociation n’est plus d’ordre privée mais publique et
organisée.
Comment ces revendications vont être satisfaites ?

1ère grande loi sociale est celle de la restauration : loi du 22 mars 1841. Loi qui concerne la réglementation
du travail des enfants. Cette loi interdit le travail des enfants de moins de 8 ans. Le travail des enfants de
plus de 8 ans est légal et encadré. Pour les enfants qui ont entre 8 et 12 ans la durée du travail est fixé à 8
heures par jour, pour les enfants qui sont âgées de 12 à 16 ans la durée maximale est de 12 heures. Le
travail de nuit : c’est une nouveauté car maintenant il y a l’éclairage. Il y a éclairage au gaz qui apparaît
dans les usines dans les années 1830. Le travail de nuit est interdit aux enfants de moins de 13 ans.
L’application du texte de 1841 : rien n’est prévu pour faire appliquer cette loi. On s’en remet à la bonne
volonté de chacun. On ne sait pas si cette loi a été appliquée.
 L’essentiel des lois va venir de la seconde république, c’est à dire à partir de 1848 :
 Loi du 2 mars 1848 qui fixe par décret la durée du travail. Il y a un début d’uniformisation. On ne
distingue plus la durée du travail des hommes et des femmes. Elle est fixée à 10 heures par jour dans Paris
et la banlieue proche et est fixée dans la province à 11 heures. Il n’y a pas de lois particulières pour les
enfants mais il y a un alignement (10 heures ou 11 heures au lieu de 12 heures). Cette loi abolit le
marchandage. Le marchandage c’est la négociation particulière de l’employé et de l’employeur. Cette loi
crée les bureaux de placement (sorte ANPE).
 Loi du 27 mai 1848 : c’est la possibilité pour quiconque d’être électeur ou éligible au conseil des
prud’hommes qui fait son apparition. Ces prud’hommes ont besoin d’une représentation ouvrière.
 Loi du 4 novembre 1848 qui garantie la liberté du travail et de l’industrie. Loi importante pour le milieu
ouvrier car cela veut dire que le licenciement doit être motivé par écrit. Il est contestable devant le tribunal
des prud’hommes. C’est un début de protection. Il y a une contrepartie avec la liberté de l’industrie
précisée dans la loi du 27 novembre 1849 qui interdit les coalitions ouvrières.
Apparition éphémère des ateliers nationaux à Paris et dans les grandes villes. Ce sont des entreprises d’Etat et
offrent des conditions de travail plus avantageuses et plus généreuses. L’idée est que l’Etat doit donner
l’exemple. Cela va déboucher sur la faillite car ces ateliers se préoccupent de produire mais jamais de vendre.
Ces entreprises seront en faillite en 1949 (créées en 1848).
BILAN :
La question sociale : les conditions de vie sont très dures pour les ouvriers.
Progrès : quelques lois sociales apparaissent. Ce progrès est limité car :
 raisons d’ordres économiques : la RI dégage peu de bénéfices. La masse salariale est d’autant plus
restreinte. Peu de bénéfices : période de l’installation (il faut acheter les machines, les murs…).
Circulation de la masse monétaire : pièces en or et billets qui n’ont aucunes valeurs. Pour fabriquer les
pièces et les billets, il faut des stocks d’or or la matière première est réduite. Il y a donc moins de pièces,
on ne peut donc pas augmenter les salaires.
 2ème raison : le monde ouvrier est très diversifié. Ce qui lui manque c’est l’unification et le corps de
doctrine c’est à dire une idéologie politique. Ce monde ouvrier est très disparate. Ils sont plutôt favorables
à l’empire car on garde le souvenir que sous Napoléon Ier le chômage n’existait pas. Manque de cohésion.
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Les choses vont progressivement bougées dans la seconde moitié du siècle.
Seconde moitié du siècle
Le second empire : 1852 – 1870
1ère période : 1852 – 1864
Période qui est plus rude que les précédentes pour le monde ouvrier :

-
Conditions économiques : période où la hausse du coût de la vie est très forte sans que les salaires
augmentent. Il y a une perte du pouvoir d’achat. Cette hausse est due :
au fait que ces années (52 – 64) sont des années de mauvaises récoltes.
Mais aussi un budget de l’Etat qui pèse de plus en plus lourd sur les impôts. Pourquoi augmentation du
budget de l’Etat ? Des grands travaux qu’il faut financer (bouleversement de Paris et de ses rues, grands
canaux, poursuite de la création des chemins de fer…). Qui paie des impôts ? Quasiment tout le monde.
L’assiette d’imposition est la plus large possible.

raisons politiques : le second empire s’installe à la suit d’un coup d’Etat. Celui-ci a suscité des hostilités.
Le régime s’installe dans une opinion qui est majoritairement hostile. Le régime se méfie de la classe
ouvrière. Il y a des appels à l’insurrection. Il y a une politique répressive. La législation sociale devient
plus restreinte.
Les sociétés des secours mutuelle ne sont pas interdites mais le président de chaque société est nommé par le
préfet. Les coalitions demeurent interdites et les sanctions sont aggravées. Les peines d’emprisonnements sont
doubles, les amendes augmentent ( de 3000 frs or à 5000 frs or).
Il y a obligation pour les mines, les chantiers de travaux publics et même pour les travailleurs à domicile
d’avoir non seulement le livret ouvrier mais de l’avoir en permanence sur soi.
Loi du 13 mai 1851 : interdiction aux employeurs de mentionner sur le livret les avances monétaires qui ont pu
être faits. Ces avances étaient assez nombreuses. L’employé qui demande et obtient une avance n’a
pratiquement aucunes chances de quitter l’usine.
Il va y avoir un renversement. Il y a en Europe un renversement d’Alliance. La France se rapproche de
l’Angleterre. Il n’est imposé pas la situation :
 économique : l’Angleterre est la 1ère puissance économique. Elle a la 1ère flotte commerciale du monde.
Puissance qu’aucuns pays ne peut ignorer. Les nécessités économiques demandent un rapprochement pour
avoir des retombés.
 Politique : Napoléon III s’est lancé dans beaucoup de guerres qui ne se sont pas bien terminées en
générale. Ces guerres coalisent l’hostilité d’une partie de l’Europe Occidentale (La Russie, la Prusse…).
La France a besoin de se trouver des alliés. A force de lier des liens économiques et politiques avec
l’Angleterre, il va y avoir des questions sur les lois sociales anglaises ( en Angleterre on a droit aux
syndicats, aux grèves…).
Période libérale du second empire
Une période où l’empire a tenté de se rapprocher de cette classe populaire.
Il y a en 1862 une exposition universelle qui se tient à Londres. Une délégation d’ouvriers saisit l’occasion
pour demander l’autorisation de se rendre à Londres. Non seulement l’empire autorise mais elle prend
également à sa charge les frais financiers de cette délégation. Celle-ci se rend à Londres et discute avec les
organismes syndicaux anglais et s’informe de l’état de la législation sociale en Angleterre.
A leur retour en France, cette délégation demande 2 choses :
 que le droit de coalition (grève) soit reconnu
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
que le droit d’association comprenant les syndicats soient reconnus
Les choses vont s’accomplir mais :
1) Le droit de coalition :
Il fait l’objet d’une révision de la loi 91 qui est en partie abrogée et remplacée par une loi du 25 mai 1864.
Accomplissement : le droit de grève n’est pas expressément reconnu, mais il n’est plus réprimé sauf quand
celle-ci débouche sur de véritables émeutes, désordres majeurs.
C’est un premier pas timide : c’est une tolérance du droit.
2) droit d’association :
Même évocation : accomplissement mais pas encore une reconnaissance. La loi de 1791 reste en vigueur, elle
interdit les associations. Notamment des condamnations sont prononcées mais l’empereur gracie
systématiquement tous les condamnés en justice.
L’assouplissement ressemble à une tolérance de faits.
Il y a une évocation : ce n’est pas encore les reconnaissances, début d’une ouverture. Celle-ci s’accompagne
des 1ère lois sociales.
En 1868, il y a une loi sociale qui crée une caisse d’assurance contre les accidentés du travail. Ceux-ci étaient
nombreux. Il s’agit d’une assurance impliquant une cotisation prélevée sur les salaires faibles. Cela impose
pour les salariés les moins élevés : c’est une augmentation des coûts, l’indemnité par principe n’est pas une
indemnité de quelques francs. C’est un 1er pas.
Cet assouplissement de cette législation vers une législations sociale va entraîner une recrudescence très vive
des grèves.
La tolérance des faits est largement autorisée dans les régions industrialisées, éclatant dans les industries de
textile car :
 les ouvriers demandent la transformation de la tolérance des faits en une reconnaissance de droit.
 Ils demandent la C des associations pro regroupées par branches d’activités. Se met en place l’ancêtre
direct des syndicats.
Les revendications ne débouchent pas sur la reconnaissance par la loi mais sur une organisation internationale
de ces associations professionnelles.
Ici il y a l’association internationale qui se crée. Elle est créée en 1864 à Londres appelé AIT (Association
Internationale des Travailleurs). Son siège est à Londres et la France s’y ralliera en 1868.
Proche de la chute de l’empire.
Cette évolution peut être caractériser par 2 termes :
1. Ebauche d’organisations nouvelles, pas sur le mode du compagnonnage mais par branche et selon les
pays.
2. C’est le début d’un éveil politique. Prise de conscience : soit les ouvriers doivent participer à l’action
gouvernementale et politique soit pour les plus radicaux d’entre eux appeler un pouvoir ouvrier
exclusivement ouvrier.
Cette aspiration à la participation politique sera un des motifs pour mettre sur pied une auto gestion qui
résoudrait le problème du salariat considéré comme une forme d’esclavage moderne.
Le régime qui suit la IIIème république va accélérer les choses. Mais ce régime s’installe dans des conditions
effroyables et va connaître une série grandissante d’affaires et scandales politico-financiers.
Affaire Dreyfus :
Plus exactement le fait divers Dreyfus. C’était une affaire, un fait divers banal.
Le contexte :
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Nous sommes en 1894, 24 ans après la guerre de 1870. La France a perdu la 1ère manche. On s’attend à une
nouvelle guerre avec l’Allemagne. Les 2 pays s’arment. On est dans un climat où l’hostilité est permanente.
Dans ce climat, les femmes de ménages française à l’ambassade allemande à paris fouillent dans les corbeilles
à papier et trouvent des documents sur le nouvel armement dont la France est en train de se doter : affaire
d’espionnage.
La précision des infos est telle que la fuite ne peut venir que de l’échelon le plus élevé. Enquête du contre
espionnage français, il y a une comparaison graphologique entre l’écriture sur le document et des écritures des
officiers : c’est Dreyfus.
En décembre la capitaine Dreyfus est traduit devant le tribunal de guerre. Verdict : le capitaine Dreyfus est
condamné à la dégradation militaire en place publique et déportation à vie dans une île du diable, la Guyane.
Personne ne s’intéresse à ce fait divers. Chacun est convaincu de la culpabilité de Dreyfus. Déshonneur
absolu pour Dreyfus et le public est là. Ironie : dans ce public parisien il ya des journalistes. Un journaliste
suisse à paris est un peu étonné. Dreyfus est coupable mais il est pris d’un doute. Il a un nom juif, sa famille
est juive et vit en France depuis 25 ans au moment où les poussées antisémites commencent en France.
Il y a une idée : il se dit on aura la paix que quand nous aurons un état à nous. Il a assisté à la dégradation
militaire et au retour des juifs en Palestine. Il organisera le 1 er congrès sioniste de l’histoire à Genève. Sa
famille n’a pas de relations sociales et n’a pas les moyens de porter la chose sur la place publique.
C’est le hasard qui va faire que le fait divers va être relancé à l’Etat major français par le jeu des mutations. Un
nouvel officier du contre espionnage Colonel Picard et sa curiosité humaine de son service va jeter un coup
d’œil sur le dossier.
Il y a soit disant ressemblance des écritures et pourtant Picard ne trouve pas qu’elles se ressemblent. Se serait
une autre écriture qui ressemblerait à l’écriture des documents : celle du commandant Esterhazy.
Picard a des doutes : pas de preuves. L’affaire est jugée sauf s’il y a une preuve nouvelle. Il y a des amis et
parmi eux le vice président du sénat auprès duquel il raconte ses doutes. Le vice président du sénat est lui aussi
coincé, c’est un homme politique et il ne peut pas intervenir dans le procès.
Les deux hommes vont imaginer une stratégie qui est de porter le fait divers sur la place publique, de s’en
ouvrir directement aux journaux, faire éclater le fait divers pour cela il faut une plume bien vif, forte et
célèbre. Les deux hommes choisissent Zola qui a mené deux carrières : romancier et journaliste. Il faut le
convaincre d’intervenir. Or Zola n’a aucunes idées sur la question. Notamment il a entendu parler de l’affaire
de loi par la presse. Une chose l’a intéressé : la dégradation militaire qui est pour lui une bonne scène de
roman. Ce roman sera La débâcle.
Zola est candidat à l’académie française. Zola demande de laisser le dossier et il se persuade que ce procès a
été truqué. Dreyfus est innocent. Zola s’enflamme et va écrire un long texte qui est resté dans l’histoire.
J’accuse : ce n’est pas le titre que Zola va prévoir. Il porte cela à un journal l’aurore dont le directeur est un
député militant politique pour Clemenceau.
Zola obtient ce qu’il voulait. Impossible de ne pas parler de l’affaire avec J’accuse publié le 13 juin 1898. Le
fait divers devient l’Affaire.
L’affaire est lancée. Conséquences : à l’intérieur de l’affaire Dreyfus il y a l’affaire Zola. Il est traîné en justice
pour diffamation et Zola va payer très cher pour son intervention. Il ne sera jamais nommé à l’académie.
Son procès s’ouvre à Paris dans un climat d’une exceptionnelle violence. Zola devient l’écrivain le plus
détesté de France. Il faut le protéger contre les menaces de morts. Zola est un italien immigré de la 2 ème
génération.
Zola adopte un système de défense, non pas de se défendre mais se défendre en refaisant le procès Dreyfus et
citant le juge militaire du 1er procès. Le procès s’est déroulé de manière anormale.
Zola est condamné à une amende importante lourde 3000 frs or et à un an de prison ferme. Zola préfère
s’exiler en Angleterre au lieu de payer.
Malgré la découverte que ce procès n’était pas normal, rien ne change pour l’affaire Dreyfus.
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On va attendre, le hasard va intervenir. Le président de la République Félix Faure meurt. Nouveau président
est Emile Loubet qui est lui convaincu de l’innocence de Dreyfus. Un motif nouveau a éclaté durant le procès
de Zola. Légalement le président de la république invoque la Cour de cassation pour qu’elle statue sur le
dossier : révision du procès Dreyfus qui a lieu en Août 1899 à rennes.
Le second procès Dreyfus a lieu et le tribunal condamne Dreyfus une seconde fois mais curieusement il lui
reconnaît des circonstances atténuantes. Il est condamné à 10 ans de détention.
Zola mène des protestations contre la décision du tribunal. Entre temps le commandant Estherhazy sur la
capitaine Picard avait quelques soupçons et il demande à passer en justice, ce qui le déclare totalement
innocent.
Loubet a une possibilité : la grâce présidentielle et il gracie Dreyfus le 19 septembre 1899. La grâce a un effet
immédiat, Dreyfus est libéré. Zola souligne dans un article, c’est une grâce pas une réhabilitation reconnu
d’une culpabilité. On gracie un coupable sur le plan du droit. Ce n’est pas ce que Zola veut obtenir.
1902 : chauffage au charbon et il y a la mort accidentelle de Zola par un dégagement de gaz carbonique,
asphyxie. Il n’y a pas de preuves mais il y a des doutes.
Enquête : la cheminée avait été bouchée pas l’extérieure.
Les années passent et Dreyfus affirme qu’il est innocent. Il prend sa retraite et moura longtemps après 1930. Il
ne fera pas la guerre de 14 à cause de son âge. Il faudra attendre 1935 pour la fin de l’histoire.
Un attaché militaire allemand publie ses mémoires en 1935. Tous les principaux acteurs de l’affaire Dreyfus
sont morts. Il n’a aucunes raisons de mentir et il confirme que Dreyfus était innocent et va donner le nom de
l’espion français : Esterhazy. Il va donner les motivations de celui-ci. Il avait besoin de beaucoup d’argent et il
vendait à l’Allemagne les informations. Ses passions étaient les femmes et les chevaux.
Les enjeux de l’affaire Dreyfus
1) signification politique et sociale :
C’est une des plus grandes ruptures de la société française. Cette affaire est une grande fracture de la société
française à différents niveaux. Historiquement ce n’est pas la 1ère fois qu’un écrivain intervient dans une
affaire judiciaire (ex : cas au XVIIIème siècle, Voltaire est intervenu dans l’affaire Calas). C’est la 1 ère fois que
l’intervention d’un écrivain a un tel rebondissement.
L’habitude des intellectuels français d’intervenir dans les débats politiques est prise à partir de l’affaire
Dreyfus. Cette affaire divise les classes sociales françaises en 2 camps et suscite une réaction d’une violence
parfois physique. La France est littéralement coupé en 2 :
 les dreyfusards : convaincu de l’innocence
 les anti-dreyfusards : convaincu de la culpabilité
1er point : est-ce que l’individu peut avoir raison contre l’Etat, ou l’entreprise au nom de raison de l’Etat peut
négliger les droits d’un individu. Le fait qu’un cas particulier puisse obtenir gain de cause contre l’Etat.
L’affaire Dreyfus l’a démontré.
2ème point : c’est le système de valeur.
Nous sommes dans un contexte de préparation de la nouvelle guerre, c’est l’entre deux guerres. La justice
contre ou à tout prix, quitte à affaiblir l’Etat (dreyfusards) ou la cohérence, l’unité quitte à bafouer la justice.
C’est un système de valeurs que tous les partis politiques vont toutes éclater.
On trouvait beaucoup de dreyfusard dans les partis républicains et des anti de gauche. Ceux-ci sont antidreyfusard et ceux de droite farouche à Dreyfus. Ce clivage traverse toutes les familles sociales et politiques.
Pour le régime cette affaire Dreyfus est un coup dur, c’est un discrédit ou impuissance des autorités politiques
à faire éclater la vérité.
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La société française va se diviser entre partisans d’une justice à tout prix et partisans d’un état raison. (ex : on
peut obtenir que l’Etat revienne sur ces divisions. Il suffit de se battre pour obtenir ce qui est juste).
Cette société française dans ce climat début de la IIIème république jusqu’à la belle époque, entre 1870 et
1900. 2 remarques :
La société française connaît des bouleversements techniques comme jamais elle n’en a connu
auparavant. Il va y avoir une transformation qui ira à la seconde révolution industrielle. Celle-ci est d’abord
une révolution de l’énergie : l’électricité et le gaz.
Cette révolution industrielle bouleverse les conditions d’existence. Cela se traduit par une incontestable
aisance de la société française. Cela favorise la puissance dont out le monde va profiter mais pas de la même
façon, pas au même rythme.
On le mesure par les statistiques. On voit qu’il y a une modification générale de l’alimentation des français. Il
y a des produits de luxe qui deviennent des produits courants. Ex :
 la consommation de viande augmente et dans des proportions significatives. La viande devient un plat
principal.
 Consommation de sucre sous toutes ces formes. Amélioration de cette alimentation.
Parallèlement durant cette période les français deviennent les champions de consommations d’alcool.
Il y a dans cette incontestable augmentation du niveau, augmentation du niveau d’épargne, notamment pas
tous de la même façon, car en 1880 a été créé l’instrument financier. Le livret de caisse d’épargne est le
placement n°1 des familles françaises.
La part du secteur primaire dans la population active commence à se réduire. Ce secteur chute de 12%. C’est
la 1ère fois dans l’histoire de la population française que le nombre de paysans baisse fortement. La France
commence à s’orienter vers une société urbaine.
Pourtant il y a un retard par rapport aux autres pays. Ils ont connu le même phénomène et il est bcp plus
accentué.
En Allemagne la chute du secteur primaire est de 27%. Il y a une population industrielle largement supérieur à
celle de France.
Aux EU chute de 38%.
Modification du secteur secondaire. Le secteur augmente de 6% en France. En Allemagne 10%.
Le secteur tertiaire commence à apparaître. Il y a une redistribution des appellations des catégories sociales.
Catégories nouvelles :
Celle que l’on appelle les couches nouvelles. Cela compte les professions qui s’exercent en fonction du
diplôme et du savoir intellectuel que l’on a acquis. Apparition des métiers fondés exclusivement sur la
compétence, système de formation.
 Métiers les plus prestigieux c’a d les professions libérales, les professions judiciaires.
Avec la RI se développe les affaires et celles-ci sont réglées sur la base du contrat, il faut des avocats. Ils sont
importants car ce sont des techniciens du droit et de la parole. Ils ne vont pas rester cantonner dans le milieu
des affaires.
IIIème république élection législative, on fait campagne électorale, elles se font pas les conversations, les
discours de ville en ville. La campagne est exclusivement orale. La 3ème république = république des avocats.
 la profession de journaliste :
Développement de la presse : la loi du 29 juillet 1881 supprime toutes les restrictions et entraves à la liberté de
la presse. Il y avait un délit d’atteinte à l’autorité de l’état. La loi ne le précisait pas. Il y avait un flou entretenu
volontairement. Cette atteinte n’était pas punie d’emprisonnement mais d’une amende qui était très
importante..
Avant cette loi de 1881 le moyen d’obtenir la fermeture d’une salle de rédaction : c’était une action financière.
La loi de 1881 supprime ces entraves et amendes.
 profession nouvelle par l’ampleur qu’elle prend : ce sont les carrières d’enseignement.
A partir des années 80-90, loi de Dufemy qui impose la création d’une école primaire dans chaque commune
et imposant la présence d’un instituteur. Poste qui explose (70 : 64 000. 1900 : 125 000).
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L’évolution à propos des professions libérales industriel permet la constitution de grands groupes industriels
car l’énergie est là. Il y a donc une concentration qui apparaît. L’essentiel n’est plus la propriété.
Mais cette constitution de capital ne garantie de moins en moins pas la compétence technique pour diriger ces
entreprises.
Les chefs d’entreprise sont salariés de leur entreprise ms pas propriétaires .Il va être recruté sur des
compétence purement technique. La matière grise va jouer un rôle plus important.
Les paysans :
La France est encore pour longtemps un pays largement agricole et d’économie agricole. Ce monde connaît sa
première révolution paysanne a cause du progrès technique. Vers 1900, le machinisme fait sont apparition : les
premiers tracteurs, les premiers engrais, les pesticides.
Les conséquences :
il faut rentabiliser les machines. Le machinisme va créer un phénomène : la nécessité du regroupement des
terres. Les entreprises agricoles deviendront de + en + gde. La petite exploitation agricole deviendra
l’entreprise familiale.
Amélioration de l’alimentation :
On change de structure. Tant que l’exploitation était familiale, on était dans le système de l’autoconsommation.
Avec l’agrandissement des surfaces, on passe de l’autoconsommation à la vente organisée au publique, ms les
circuits de distributions des produits agricoles se mettent en place. Ce qui est en train d’apparaître c’est une
agriculture moderne ms pour longtemps encore insuffisante dans ses rendements.
Au début des années 60, la France atteindra son autonomie alimentaire.
Des lois sociales vont apparaître. Ce progrès va apparaître dans les années 1900-1914.
La date de grande rupture de 14 : on songera a toute autre chose.
Il y a un certain nombres de lois sociales :
La 1ere loi qui concerne les Assurances Sociales (1898) sont de 2 types :
a) une loi contre les risques d’accidents du travail.
Elle stipule que : « les frais de soins ou l’incapacité résultant d’un accident du travail st à la charge de
l’employé » et en cas de décès, l’employeur se doit de verser une pension à la veuve et aux enfants.
b) la 1ere loi qui date de 1906 instaure le principe d’une retraite vieillesse.
Elle n’est pas ouverte à tt le monde. Peuvent en bénéficier ceux qui gagnent – de 3000f/an (le salaire horaire :
1,50-2f)
Les plus bas salaires sont concernés.
A condition que l’employé/ouvrier ait versé 30 versements annuels (le taux de cotisation est différent pour les
hommes 9f, femme 6f), cad une durée de travail de 30 ans.
La retraite perçue à partir de 65 ans constitue un forfais mensuel de 60f.
Elle est loin de toucher la population active.
Seul une minorité sera touchée, car l’espérance de vie est de – 65 ans.
1er pas timide :
cette loi fut mal accueillie. Le texte resta à l’état de texte. Les résistances ont été nombreuses. Du côté des
employeurs ils devaient verser des cotisations. Des employeurs refusent cette amputation. Les ¾ des salariés
ont refusé de payer cette cotisation. La loi de 1906 n’est jamais rentrer en vigueur.
La question du temps de travail :
La loi de 1902 : interdiction de faire travailler les enfants de moins de 14 ans. C’est l’âge auquel l’enfant quitte
l’école primaire. Au delà de 14 ans (14 - 18), la journée de travail est limité à 10,5 heures par jour (du lundi au
samedi).
Exception, la fameuse journée de 8 h apparaît dans une loi de 1905 dans le secteur des mines et charbons.
Cette législation sociale est très en retard par rapport a l’Allemagne et la GB.
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L’Allemagne :
En 1900, la durée moyenne de travail est de 9 h/jour. La protection sociale existe depuis 1865 avec un système
de sécurité semblable a celui de aujourd’hui.
GB :
La durée de travail est en moyenne de 10h :j. le système des assurances existe depuis le début des années
1890. La GB est – en avance que All.
La gde affaire : la question de l’organisation collective du mouvement ouvrier.
Depuis 1884, les syndicats sont officiellement autoriser. Reconnaissance encadré car ils sont soumis à une
déclaration préalable et obligatoire des principaux responsables à la préfecture de police . La loi autorise les
syndicats professionnels. La différence :
 un syndicat prof n’existe qu au niveau de la branche d’activité, cad n’a pas d’organisme centrale, national.
Ne concerne que les conditions de travail.
De 1884 - la veille de la 1ere guerre, il va y avoir un double mouvement qui va s’opérer. il va y avoir des
fédérations syndicales prof qui vont se créer entre ses secteurs. Il va y avoir une fédérations des bourses de
travail. le regroupement complet va s’effectuer en 1895 ; naissance officielle de la CGT.il apparaît comme un
syndicat constituer à vocation nationale quelque soit le secteur industriel concerné.
La CGT va connaître une grande difficulté. Quel est le but de ce syndicalisme ?
Quel est le but de ce syndicalisme ?
Est-ce que ce syndicalisme doit avoir une visé politique ?
La CGT s’affirme comme un syndicat révolutionnaire. il y a l’idée de l’action directe.
Il faut mettre en pratique la doctrine de MARX, cad d’avoir la prise de pouvoir pour opérer la collectivisation
des moyens de produc par le moyen de la grève générale. Cette action révolutionnaire va couper le
syndicalisme des parties politiques, favorable à la classe ouvrière. Le parti radical, est un parti de gestion et
non de révolution.
Un autre parti va apparaître en 1905 : le parti syndicaliste ouvrier. Il résulte de 2 anciens partis. Ce parti ne
prône pas dans sa doctrine la prise de pouvoir par la force.
En 1910, le syndicat le + puissant : CGT ( 700000 syndiqués, GB 4 millions, All 4,5 millions, Italie 1,1, EU
7). La faiblesse numérique sera une des constante de la société française.
Cette période, à partir de 1900 est marqué par une détérioration sociale, période de grève longue, dure,
violente.
Double cause :
 augmentation des salariés .
Le mouvement des salaires connaît à partir de 1900, un ralentissement brutal.
Le coût de vie augmente, les valeurs baisses. Les inquiétudes internationales commencent a apparaître, les
relations se détériorent ,on s’attend a un conflit.
 les syndicats révolutionnaires prônent un pacifisme complet :
En cas de mobilisation concrète, appel à une désertisation.
La grande bourgeoisie :
Sont constitués des héritiers des milieux financiers, bancaires du II empire. Ces milieux sont généralement
alliés à la noblesse. C’est donc le sommet de la société française. L’histoire va reproduire les mésaventures de
l’Aristocratie sous l’Ancien Régime. Perte de pouvoir sous 2 formes : pouvoir législatif et exécutif.
La majorité des députés/sénateurs appartient au parti radical, la politique des professionnels.
Le pouvoir exécutif :
Les différents ministères, peu de familles financiers.
Cette grande bourgeoisie est sans possibilité d’action. Le pouvoir peut se trouver ailleurs.
Comment forme - t’on le personnel dirigeant ?
Il y a depuis 1871 science-po qui recrute parmi les enfants de cette grande bourgeoisie.
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Nous sommes à une époque où l’instabilité ministérielle est grande. Durée de vie du gouvernement : 1 an. Une
explication :
 les 2 chambres peuvent chacune renversée le gouvernement.
 Le système électorale est différent, système à la proportionnelle intégrale. Tous les partis sont représentés.
Il y a un inconvénient, aucun parti n’a la majorité. Alliance de 5-6-7 partis. Il faut bien que les ravages de
l’état fonctionne. Les hauts fonctionnaires font tourner la boutique.
Il y a l’influence économique, ces fonctionnaires des empires industriels animé par de grandes F (sidérurgie
De Wendel)
Elle pratique entre elle la cartellisation. C’est une entente sur les quotas de production, sur la fixation des prix.
Supprime toute possibilité de concurrence. Les prix ne vont jamais à la baisse.
Cette grande bourgeoisie va connaître des mésaventures car elle va être la 1ère ruiné pendant la guerre.
S’il faut caractériser cette période, c’est un espoir d’amélioration, il y a une amélioration générale des
conditions de vie.
Il va y avoir un mythe qui va naître, c’est celui de la belle époque.
La Belle époque :
Les années d’avant guerre ( an 1910 ).
On l’a utilisé en 1920. c’est après la guerre de 14, on va idéaliser sous le terme de belle époque les années qui
ont précédés la 1ère guerre mondiale.
C’est un phénomène européen qui laisse croire que l’Europe est arrivée a son plus haut degré de civilisation,
perfection.
L’Europe est la 1ère puissance mondiale.
Ce degré doit nourrir un optimisme permanent car le raffinement, beauté sont au rendez vous. ( ex : Champs
Elysées). Un monde où le bonheur va devenir possible.
Cette belle époque est une sorte d’ivresse. Il y a 2 éléments qui indiquent :
 En 1913, le service militaire porté à 3 ans
 01/1914, se met en place pour la 1ère fois l’impôt sur le revenu qui concerne la totalité des salaires et
des professions libérales. L’impôt est voté car il s’agit d’accroître les moyens d’organiser la défense
face à la catastrophe qui se présente.
La guerre froide :
Fait nouveau. La nouveauté, c’est par sa durée. C’est la première guerre industrielle, ce qui compte c’est
l’armement sorti des usines ou l’acier va jouer un rôle considérable.
La défense d’un pays dépend de son industrie.
Nouveau, par l’ampleur. Si on regarde la totalité de cette guerre, la France à mobilisé 8 Millions d’hommes (
1/5 de sa population).
Conséquences : chaque ville, village… sont concernés. La mobilisation est énorme du coté GB  6 Millions,
USA 1,5 Millions. Les pertes humaines sont effroyables. La France aura 1,4 Millions de tués et 3 Millions
de blessés. Appartiennent à la population active. Sur 10 hommes âgés 20-45 ans il y en a 6 devenus inactifs,
une saigné démographique. ( 4 actifs au L à partir 1918 ).
Le bilan économique :
La France à récupéré l’Alsace, lorraine. Le territoire retrouve sa forme, mais ces régions sont dévastés.
L’essentiel de la modernité était à l’Est. Les capacités industrielles sont réduites a zéro.
Il y a un coût financier, toute les guerres gagnée/perdue se finance. La France a recourt à 2 techniques :
 L’emprunt massif auprès de pays étrangers ( banques américaines ), les emprunts se rembourse de la
même façon, capital + intérêts.
 Faire marcher la planche à billet, cad impression massive de billets de banques. Aucune mesure avec
la valeur économique, c’est l’inflation, la monnaie n’a plus de valeur.
Conséquences  Dettes lourdes à rembourser, augmentation des impôts, ralentissement des production.
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Les français sont quasiment ruinés. Une nouveauté tout le XIXème siècle  1914 a reconnu le système de
l’économie de marché sans aucune intervention de l’état. ( Economie de marché) L’état va rester un état
majeur.
La guerre pose à la société française des problèmes redoutables. Il s’agit d’assurer le ravitaillement alimentaire
de la population.
L’état va imprimer le bon alimentaire, va organiser la production agricole.
Comment payer pour la famille le loyer ? l’état intervient en réglementant le loyer ou en supprimant pour ceux
qui sont au front.
Il convient d’organiser l’effort de guerre, cad l’usine armement tourne, l’état va intervenir.
Il faut bien qu’il y ait un minimum d’activités, les femmes vont massivement faire tourner l’économie. Il va y
avoir une prise de conscience de leur capacité, début d’un processus. Il y a un début d’émancipation qui
apparaît.
Il y a un patronat d’après guerre. Il est renouvelé plus concentré, organisé, que par le passé.
Renouvelé :
Les capitaines d’industrie. Une nouvelle génération qui réunit à la fois les compétences techniques, les
ingénieurs qui disposent des capitaux financiers.
(l’ingénieur Citroën, durant la guerre fabriquait des obus et va se lancer dans la construction des véhicules).
L’ampleur des bénéfices de guerre fait qu’ils peuvent se lancer dans de nouvelles activités.
L. Loucher a créer, des hélicoptères et des avions. Durant la guerre il produisait des casques de combats.
Il y a une double concentration de se patronat :
 Concentration financière obtenu par le biais des actions
 Concentration à la fois immobilière et technique, la guerre a appris à construire vite et en grande
quantité par la technique du travail à la chaîne.
Un patronat mieux organisé, un organisme qui représente le milieu patronat. Une structure identique aux
syndicats, le 31/07/1919 naît la confédération générale de la production française (CGPF). En 1945, se
transforme en CNPF, elle représente par branche des secteur industriel.
Le souci premier, c’est de remettre l’économie sur pied. On va moderniser :
 Les capitaux
 Un environnement intl stable.
Capitaux :
Inexistant, il faut recourir à l’emprunt et à la planche à billet. Il faudra 10 ans pour que l’économie française
retrouve son équilibre.
Environnement :
Devenu des plus sombres, plus inquiétant, la carte de l’Europe n’a plus rien à voir d’avant 1914.
L’empire Austro – Hongrois :
Totalité de l’Europe centrale ( Autriche du nord/sud, Baltique/Méditerranée)
Cet empire s’effondre, tous les pays sont des pays neuf qui acquiert leur indépendance. Ce sont des pays qui
sont en proie de toutes les difficultés.
L’empire : II Reich
Il y a une zone de dépression qui s’installe d’anarchie totale qui va durer 20 ans. Plus question d’un empire.
L’Allemagne fait l’expérience de la république. Pas question d’installer la capitale à Berlin.
Capital installé à Weimar. Le pays est ruiné, les villes (usines ne sont pas détruites). Elle a une monnaie
3mark » qui ne vaut plus rien.
En 1914 1 $ = 4 D. mark ; 1920  1$ = 1.4 D. mark.
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Cette conséquence pour chaque Allemand, le salaire qui touche a perdu 30 ou 40% de son pouvoir d’achat au
10 du mois.
Un pays politiquement instable, soumis à toutes les violences, tentatives de coup d’état. Le seul pays stable
c’est la France.
Les US sont partis et ne souhaitent plus remettre le pied sur le continent Européen car :
Un vaste territoire à aménager ; en 1918,19,20 les US détiennent la suprématie car leur industrie à tourner, pas
de problème financier tournant où ils deviennent la 1ère puissance.
Conséquences la France se retrouve quasi seule, qu’elle gère de se stabiliser. La tâche sera impossible pour
un pays qui sort de la guerre.
Les usines ont changé, il y a une appellation qui apparaît en 1920 l’OS fils des techniques de production.
L’ouvrier n’est spécialisé en rien, c’est la machine devant laquelle il travaille. Toutes ces usines vont adopter
le mécanisme à la chaîne.
C’est le travail en miette :
Travail épuisant, normalement désespérant. Travail qui est difficile de quitter. Action syndicale dépourvue
d’initiative. On devient en quelques heures un OS.
Les raisons de la démoralisation ont changé :
Ces nouvelles contraintes.
Cela va produire une montée en puissance des syndicalistes.
Le 1er syndicat CGT qui établit 15/12/18 qui élabore un L d’action, un programme de revendication :
 La reconnaissance du droit syndical
 La généralisation des contrats collectifs
 L’extension de la journée de 8 heures
 L’ extension de l’assurance sociale
 Le recours aux nationalisations (mot qui apparaît pour la 1ère fois)
1) Syndicat veut dire exercice qui n’est pas reconnu par la loi donc il ne faut pas le faire pendant les
heures de travail et est réprimée. Donc demande de reconnaissance du syndicat et d’intégration de cet
exercice sur les lieux de travail et sur les heures de travail.
2) Cad il rétablit l’équilibre des forces
3) Journée de travail de 8 heures
4) En fonction des besoins
5) Nationalisation :Entreprise appartient à l’état
Il y a une loi 23/04/19qui accorde pour tout le monde la journée de 8 heures
Le gouvernement d’époque ne va répondre que très partiellement à ses demandes. Sur 5 il ne va répondre qu’a
un seul point.
Loi 23/04/19 : elle accorde pour tous la journée de 8 heures et en principe sans diminution de salaire.
Problème :il y a beaucoup d’exceptions. En réalité, la journée de 8 heures est accordée aux salariés mais pas
pour les agriculteurs, les personnes qui quel que soit leur activité travaillent à domicile ; soit 2/3 de la
population active. Cette loi ne concerne que les salariés de la grande industrie, mais sûrement pas les petites
entreprises.
Tout le XIXème S a été une lutte pour la RTT. Cette loi représente une conquête ouvrière importante.
Parallèlement un combat se termine, un autre commence: le problème des salaires et donc de l’augmentation
des salaires.
Durant les 2 années de guerre, le salaire nominal avait considérablement baissé et à fortiori le pouvoir d’achat
aussi. En moyenne en 1919 les salaires sont de 15 à 20 % inférieur à ceux de 1914. Nécessité d’un rattrapage.
C’est autour de ce mot d’ordre que le syndicalisme prospère et monte en puissance. En 1920 la CGT a 1,6
millions d’adhérents. C’est l’apparition aussi de nouveaux syndicats, notamment d’inspiration catholique :
1920 CFTC  Confédération française des Travailleurs Chrétiens, qui est l’ancêtre en ligne de la CFDT. Ce
syndicat ne sera jamais un rival important mais va voir très vite ses adhérents augmentés.
Il y a un rapport de force qui commence à s’équilibrer, et commence à apparaître la possibilité de négociation
tripartite.
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Montée du syndicat va se manifester par une recrudescence des grèves avec comme mot d’ordre
« l’augmentation des salaires »
Cette augmentation n’aura pas lieu pour 3 raisons :
 Les années 20 sont encore les années de reconstruction du pays( conséquence de la guerre) et
l’essentiel y est attribué
 Ce syndicalisme va très vite connaître des divisions internes qui ne vont pas faciliter la constitution
d’un front commun. Décembre 1920 : scission des partis politiques de gauche au congrès de Tours. L’enjeu
politique du congrès de tours : réunit le SFIO (communistes) « est ce qu’il convient ou non d’adhérer à la 3ème
internationale communiste ? » (SFIO soutient la jeune URSS ou pas ?). Les socialistes vont se couper en 2 : il
y aura les socialistes qui vont refuser de suivre le mouvement communiste ( section minoritaire mené par Léon
Blum) et la majorité va fondé la SFIO(Section Française de l’International Communiste). Création d’un
nouveau parti : le PC. Cette scission va avoir une conséquence immédiate sur les syndicats qui se coupent en
2. une partie des syndicats vont vers le PS et d’autres vers le PC. Il va y avoir donc la CGTet l’apparition de la
CGTU (Confédération Générale de Travail Unitaire). Les 2 syndicats vont s’épuiser en lutte interne et on va
voir les effectifs chutés(1920 : 1,6 millions, 1924 : CGT 400 000). Déception profonde qui se produit à l’égard
de l’activité salariale.
 Très vite va apparaître la crise de 1929 qui va complètement changer la donne. Cette crise est un
phénomène mondial. Causes : crise de superproduction en Amérique du fait que l’économie américaine
tournait à plein régime pour 2 raisons :
 Elle alimente l’effort de guerre auprès des alliés sur le continent européen.
 La guerre une fois terminée, les usines se reconvertissent et alimentent l’effort de
reconstruction de l’Europe.
A partir des années 1928, l’essentiel de la reconstruction Européenne est achevée. Il y a donc un marché
européen qui importe beaucoup moins de produits finis, de matières 1ère. Il y a donc un appareil de production
américain qui dépasse la capacité de consommation. Pour y faire face, il faut que le marché américain absorbe
la production. Pour cela les autorités développe le crédit à la consommation ( dans des proportions très
importantes).
Cela a des conséquences  maintenir une activité par le crédit à la consommation est très fragile car rien de
plus fragile que la confiance. La machine va progressivement s’emballer. Il va y avoir une crise financière. La
confiance cesse et il se produit l’effondrement : jeudi 24 Octobre 1929. ce jour là il y a 13 millions d’actions
qui sont vendus. Les actions s’effondrent dans des proportions énormes :
 Action Chrysler  veille crise de 29 côte 135 $, en 30 côte 5 $. L’action a perdu près de 96% de sa
valeur.
 Banque Dupont de Nemours  veille 231 $ et après 22 $. Chute de 91%.
Wall Street perd entre 80 et 90% de sa valeur.
Conséquences  les gens sont ruinés. Tous ceux qui ont achetés les actions à crédit sont ruinés encore plus. Il
y a une chute de la consommation qui entraîne une chute de la production et le licenciement massif.
12 Millions de chômeurs aux EU
PIB : chute de 35% en 1 an
Cette crise va arriver en Europe. Elle touche en 1er le cœur de l’Europe.
1er pays  l’Autriche. Pourquoi ? depuis le moyen âge, Vienne est la principale place financière de l’Europe.
Ce sont les banques autrichiennes (pour l’essentiel) qui ont financés le développement économique américain
au XIXème S en créant sur le continent US des filiales. La crise américaine va atteindre les filiales des
banques autrichiennes, et la faillite des filiales va entraîner la chute des maisons mères.
Il va y avoir une extension de la crise.
2ème pays  L’Angleterre. Chômage va augmenter massivement . 3 Millions de chômeurs.
3ème pays  L’Allemagne. La crise va être rajouté à la crise politique et économique terreau du fascisme) . 6
Millions de chômeurs.
France touché à partir de 1931 va elle connaître un taux de chômage officiel relativement faible par rapport au
chômage des autres pays : 500 000 chômeurs. L’impact n’a pas que des conséquences quantitatives.
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Pour sortir de cette crise, il faut mettre au point des mécanismes nouveaux. Jusqu’en 1920 la doctrine repose
sur :
 Primauté du libre marché (l’état n’intervient pas)
 Le libre échange (des droits de douanes excessivement bas pour éviter le protectionnisme)
 L’étalon or
Crise de 1929 est si vaste, si profonde que ce dogme n’aboutit pas. Le marché américain n’a pas les ressources
propres pour sortir de la crise. Il faut alors une intervention massive et durable de l’état. Comment les EU vont
s’en sortir : programme du new deal. Programme de grands travaux financé par l’Etat fédéral en recourant de
façon volontaire au déficit public.
Cela permet donc de financer les travaux, donc de redonner du travail aux entreprises  embauche, donc
salaire, donc consommation ; le cycle se réamorce. L’Etat va renflouer son déficit par un surplus de rentrée
fiscale due la reprise de l’activité. Les EU sortent de la crise à partir des années 34. L’Angleterre va utiliser un
programme très cousin du new deal. Application politique Keynésienne : il faut relancer la consommation de 2
façons :
 Politique de grands travaux
 Diminution en même temps des impôts
L’Angleterre sortira de la crise en 1935. Allemagne reste en crise.
Crise en France va touché un pays qui était déjà en crise politique, pays fragile et fragilisé. Donc les impacts
de la crise de 29 seront plus forts. La France commencera a en sortir qu’en 1945.
Crise économique et une politique économique qui a aggravée les choses. Dans la nécessité de maintenir des
parts de marché on joue sur la dévaluation de sa monnaie (ce que les anglais ont faits, les cours du $ chute).
Les produits qu’on fabrique sont moins chers à l’exportation, moyen de conquérir des parts de marché. La
France refuse de dévaluer. Ce refus se comprends dans le contexte économique et politique de l’époque.
Quand la France est passé du francs or au franc, il y a eu une gigantesque dévaluation. Cependant l’impact
économique de ce refus est catastrophique. Les exportations françaises et donc les produits sont plus chers et
se vendent donc de moins en moins. C’est donc des parts de marché du commerce extérieur qui se perdent,
donc chute de la production et licenciement et le Trésor public se trouve alors en déficit.
Crise de 1929 touchent aussi un pays qui est politiquement fragile. Les majorités se succèdent. Périodes
d’instabilité parlementaire, pas de continuité dans la gestion des affaires publics.
En mai 32, avec les élections législatives arrive au pouvoir le cartel de gauche (ancêtre de la majorité
plurielles). Cette coalition est composée d’une majorité de députés radicaux et d’une petite fraction de députés
socialistes. Les radicaux est le parti de gouvernement traditionnel de cette république( la 3ème). Les socialistes
(SFIO) accèdent au pouvoir.
Ils sont alliés pour la conquête du pouvoir mais une fois le pouvoir conquis, il y a une crise, ils se séparent.
Les socialistes formulent des revendications :
 La semaine de 40 heures (jours de 8 heures)
 Nationalisation des assurances
 Nationalisation de l’industrie de guerre
 Nationalisation des chemins de fer
 Une augmentation des salaires
Les radicaux refusent ce programme par crainte d’augmenter le déficit budgétaire. Il va y avoir une succession
de gouvernement. En 4 ans il y aura 5 gouvernements qui vont se succéder.
Comment expliquer 500 000 chômeurs ?
 Cette crise ne touche que la population active travaillant dans les grandes entreprises donc la
population active se trouvant dans le secteur industrialisé. Ne touche pas de plein fouet la population
agricole et c’est pourquoi la France est moins touché car le secteur industriel emploie moins de
personnes.
 Les chômeurs numériquement sont moins nombreux qu’ailleurs mais sont concentrés, et la
concentration rend l’événement plus aigu.
 Quel est le système de protection ?Rien. L’idée même de l’allocation chômage n’existe pas. Les gens
vivent sur leurs économies s’ils en ont. On va assister à des émeutes de la faim.
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Cela va donner naissance à une instabilité sociale très forte.
Pic le 6 Février 34 : appel des partis de droite, manifestation place de la concorde avec comme revendications:
 augmentation des salaires
 Protester contre l’inefficacité des gouvernement
 Protester contre la corruption qui est censée gangrener la classe politique
La foule est très nombreuse. Le cortège franchit le pont pour prendre l’assemblée nationale : tentative de coup
d’état. L’AN est gardée et au soir les conséquences sont importantes : 20 morts et + de 200 blessés. Il a fallu
tirer dans la foule.
2 conséquences :
 Le président du conseil Daladier démissionne devant l’ampleur de la répression, nouvelle instabilité
 Le 12 février 34 se sont les partis de gauche qui se mobilisent. La manifestation dégénère aussi, 4
morts et une centaine de blessés.
Donc une semaine socialement agitée.
Il va y avoir la formation d’un gouvernement d’union national au lendemain de ces manifestations, imposé par
la nécessité de faire face à la crise économique, de rétablir l’équilibre financier et de surveiller les nuages du
côté Allemand et Italien.
Il y a des noms dans cette union nationale : Maréchal Pétain ( ministre de la guerre). Pétain bénéficie d’une
notoriété importante, vainqueur à Verdun son prestige est immense. C’est celui qui a empêché la défaite de la
France à la 1ère GM. C’est aussi prendre un certain nombre de précautions vis à vis de l’étranger.
Secrétaire d’état : Laval
Le gouvernement ne va pas durer longtemps ; former en Février 34 et il va gouverner la France jusqu’en mai
35. Un nouveau gouvernement se forme avec Laval (parti radical) comme président du conseil. Il va tenter de
rétablir les équilibres, une politique de déflation cad une baisse autoritaire( par la loi) des prix, des revenus et
des salaires( baisse de 10%). Cette politique n’est pas en soit une politique absurde dans la perspective de
rétablir les équilibres, mais le problème c’est la contexte. Au moment ou la production est déjà au ralenti à
cause de la crise de 1929 et quand à ça on ajoute une diminution du pouvoir d’achat, on ralenti encore plus le
production. Cette politique va aboutir à faire perdure la crise et même a la faire durer.
Fin 1935, début 1936, la seule revendication aussi bien salariale que syndicale est la hausse des salaires. Laval
est renversé et un nouveau gouvernement met fin à la déflation et attend l’échéance des élections de 1936.
En 1936 c’est le Front Populaire. Ce gouvernement voit une majorité de socialistes SFIO dirigé par Léon
Blum et arrive au pouvoir avec des ministres communistes. C’est la gauche qui gère, et les choses se passent
vite. Le ministre Blum est officiellement investit le 4 juin 36 et réunit aussitôt partenaires sociaux et patronat,
et les accords Matignon vont sortir de cette négociation tripartite.
Accords Matignon : c’est un aboutissement de revendications qui ont été formé depuis 50 ans. La semaine de
40h est adoptée, création aussi des congés payés( 12 jours ouvrables), augmentation générale des salaires(
15% pour les plus bas salaires et 7% pour les plus hauts) se faisant en deux temps, 1 ère hausse au 1 juillet 36 et
une 2ème au 1 octobre ; premières nationalisations( chemin de fer, usine d’armement) s’effectuant selon la
prise de contrôle de ces entreprises à hauteur de 51%.
Il y a aussi la modification du statut de la Banque de France qui est maintenant sous tutelle directe du
ministère des finances, cad qu’un gouvernement la maîtrise de la définition de la politique financière et
monétaire( définit le cours d’échange pour le commerce extérieur…).
Création d’un office du blé obéissant à deux considérations :
 Garantir un prix fixé à l’avance pour l’achat de la tonne de blé
 Etat prend le contrôle de la répartition
Ces accords sont salués avec un enthousiasme extraordinaire. Ils sont la grande conquête sociale du 1 er tiers de
ce siècle. Cet accord est vécu comme une victoire du monde ouvrier sur le monde patronal.
Conséquences : une recrudescence des grèves en 1937-38.
Inflation demeure a une vitesse vertigineuse
Comment payer les nationalisations, financer la hausse des salaires ?
C’est la planche à billet qui finance ces accords, les prix flambent. Nouvelles manifestations, nouvelles
répressions. Le constat est que le 15 octobre 36 Blum est obligé de procéder à une dévaluation de 10%, aveu
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d’échec mais jamais une garantie de réussite ou d’échec. Cette dévaluation ralentie le phénomène
inflationniste. Le 21 juin 37 Blum demande à la Chambre des pouvoirs spéciaux en matière économique pour
rétablir les équilibres budgétaire et financier. Le Parlement lui refuse et Blum démissionne, c’est la fin du 1 er
gouvernement Blum.
Va alors y avoir une succession de gouvernement. Le gouvernement augmente les impôts, et échec de cette
politique. En 1938, c’est une nouvelle dévaluation.
Blum redevient président du Conseil pour une petite période. Il imagine de créer un impôt sur le capital mais
le refus du Sénat provoque de nouveau sa démission.
Nouveau gouvernement en avril 38, gouvernement Daladier Il va assouplir la loi des 40h. La loi fixait la durée
légale, et lui incite par des facilités financières les salariés à faire des heures supplémentaires. Au début de
1939 les mécanismes inflationnistes sont stoppés et la situation cesse de se dégrader, c’est le début de la
convalescence.
Bilan de l’entre deux guerres, montée des fascismes.
Sur le plan social, de grandes conquêtes, mais nos prédécesseurs n’en ont pas véritablement bénéficié. Ces
mesures vont se révéler après guerre. En 1939, les préoccupations sont autres, la guerre paraît imminente
La période de crise économique, politique, financière, correspond à la montée des fascismes en Europe. La
forme que ce fascisme prend en Allemagne n’est pas la même qu’en Italie ou en Espagne.
Mussolini est au pouvoir depuis 1929, Hitler est devenu chancelier de la République de Weimar officiellement
et légalement le 30 mars 1933. En Espagne depuis 1936 une guerre civile atroce oppose républicains aux
partisans de la monarchie. Le vainqueur Franco détient en 38 l’essentiel du pouvoir.
Tout le monde espère que le conflit n’aura pas lieu. Dans la mémoire familiale, le conflit de 14-18 est toujours
présent.
Conférence de Munich le 30 septembre 38 :
Regroupe Chamberlain( 1er ministre RU), Daladier, Hitler, Mussolini. Les EU n’ont dépêché qu’un
ambassadeur. Il s’agit de mettre fin aux violations successives que l’Allemagne fait du traité de Versailles
depuis 1933. L’Allemagne n’a pas le droit d’avoir d’armée et elle constitue une armée, elle n’a pas le droit
d’avoir une marine de guerre ou d’aviation de combat, la Rhénanie doit en principe une zone démilitarisée, et
à cela s’ajoute à l’est une annexion par la force.
Hitler s’engage désormais à respecter les clauses du traité de Versailles. L’accord est accueilli avec un
soulagement général, la paix est sauvée.
En Italie : depuis 1925 c’est la dictature de Mussolini. Cette dictature repose sur un état d’extrême faiblesse
économique, politique et sociale de la monarchie italienne. Le pouvoir n’est même plus à prendre mais à
ramasser ; et Mussolini prend le pouvoir en 1925 à la suite d’une marche sur Rome. Il est donc l’équivalent du
1er ministre, et il va faire plébisciter son pouvoir par un référendum qu’il organise en 1929 : la réponse est un
« oui » massif. Mussolini va se lancer dans une politique de lutte contre la crise économique.
1er temps : de 1929 à environ 1933, Mussolini remporte de véritables succès économique, d’ou sa popularité. Il
se lance dans une politique de grands travaux( région de Rome marécageuse = grands travaux de drainage).
Mussolini stabilise la Lire et arrive à ne pas trop creuser le déficit de l Etat( cf crise de 29).
En même temps il réorganise l’industrie italienne, il crée l’IRI(Institut de la Reconstruction Industrielle).
1933 : c’est la fin des grands travaux, la crise économique s’installe durablement en Europe, et en Italie le
nombre de chômeur augmente.
Alors le régime mussolinien va dériver. Mussolini va chercher ailleurs un prétexte et le trouver dans une
expédition militaire. En octobre il se lance dans la guerre d’Ethiopie. Le rêve de Mussolini est de retrouver la
grandeur de Rome, de l’empire romain. 2500 ans avant, il y a eut le revers des légions romaines en Ethiopie,
Mussolini veut effacer la tâche. La guerre se finit très vite car en face pas d’opposition.
Réaction internationale : la SDN condamne l’agression italienne mais ne prend que des sanctions économique
contre l’Italie, excluant cette dernière de toute conférence. La SDN refuse de maintenir ses relations
commerciale avec l’Italie. Mussolini cherche des appuies à l’extérieur et le trouve dans l’Allemagne nazie. En
novembre 1936, création de l’axe Rome-Berlin.
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Cette même année, le même mois, éclate une guerre civile en Espagne. De novembre 36 à mars 39 on assiste à
une double guerre. Guerre civile tout d’abord entre partisans de la république et partisans de la monarchie dont
le général Franco fait partie ; et autre guerre qui se prépare car l’Europe intervient dans le conflit espagnol.
L’axe Rome-Berlin soutient Franco par l’envoi de matériel, et en face appuie du RU et Belgique mais dans de
faibles proportions. Du côté français, pas d’aide officielle aux républicains, mais une aide officieuse.
Du côté de l Allemagne, les choses bougent à partir de 1933. Le 30 janvier 33 Hitler devient chancelier
d’Allemagne légalement et légitimement car quelques semaines plus tôt avaient eut lieu les élections
législatives ou son partie avait obtenu la majorité relative. C’est dans les cinq semaines suivantes ou il entre
dans l’illégalité. Le 1er février il dissout la chambre avec des élections fixées au 5 mars, et la il obtient la
majorité absolue à la Chambre. Celle-ci lui donne aussitôt les pleins pouvoirs et s ‘appuyant dessus Hitler se
décrète l’interdiction de tous parties sauf le sien. Dès fin mars, il réforme la constitution. L’Allemagne de
l’époque est déjà un pays fédéral, Hitler supprime ce caractère et tout est centralisé tout passe par Berlin. Le
chef de l’Etat décède en 34 et Hitler par décret se proclame et chancelier et chef de l’Etat. Dès lors il détient la
totalité des pouvoirs en Allemagne et a deux obsessions :
 Effacer la « honte nationale » cad le traité de Versailles
 Faire coïncider l’espace linguistique allemand avec le territoire politique allemand.
L’Autriche, une grande partie de la Pologne sont des régions qui parlent allemand ; l’idée est d’agrandir les
frontières ce qui implique d’opérer des annexions et conquêtes. Cette politique s’opère dès 1936. En vertu des
accords de Versailles la Rhénanie est réoccupée. Protestation de la SDN qui ne reste que verbale. En 1938
Hitler et son partie organise un coup d’état en Autriche et les autrichiens vont officiellement demander leur
rattachement, c’est l’Anschluss. Les affaires sont plus sérieuses en avril 38 quand Hitler occupe militairement
la région de Dantzig( intérêt = contrôle de la baltique).
Le 23 août 39 est officiellement signé le pacte Germano-soviétique, accord par lequel les deux pays
s’engagent à ne pas se faire la guerre. Ainsi, sur l’est Hitler est tranquille et donc il peut consacrer son effort
militaire à l’ouest. Dès le 25 août l Allemagne envahit la Pologne. Cette dernière dispose d’appui politique
notamment du à l’existence d’alliance militaire entre la France et la Pologne. Traité similaire entre la France et
le RU.
La France déclare la guerre à l’Allemagne donc l’Angleterre aussi. Le 3 septembre France et RU lance un
ultimatum à l’Allemagne : soit retrait de la Pologne dans les 24h soit la guerre.
Le 3 septembre 1939 la déclaration de guerre est officiellement formulée.
La France en guerre
En France presque rien de septembre 39 à mai 40, c’est la « drôle de guerre », pas de véritables batailles,
conflit. Cette entrée en guerre est trop précoce, l’Allemagne n’est pas prête militairement.
En France la défense repose sur la ligne Maginot. Intelligent car par le passé l’Allemagne passait par
là(Belfort) mais stupide car ligne solide et l’état major allemand contournera la ligne par la Belgique.
Mai 40 c’est le véritable conflit. Mai et juin c’est le plus grand désastre de toute l’histoire de France. Ce n’est
pas la défaite en elle même mais le traumatisme c’est la rapidité de celle-ci. En terme de durée, en trois
semaines il n’y a plus d’armée. Cette étonnante rapidité entraîne la disparition de toute la structure politique,
administrative du pays ; plus de gouvernement, plus de ministre. Le gouvernement bouge à bordeaux car
beaucoup d’hôtels et ville portuaire donc mer à proximité. Mais les ministres n’arrivent pas là bas, donc plus
de gouvernement. A cela s’ajoute la démoralisation, l’incompréhension, la peur de la population française.
Plus d’armée, fuite vers le sud et tout cela en trois semaines. Les évènements se précipitent, nous sommes
toujours dans la 3ème république, le dernier président du conseil est Pétain. Le 17 juin 40 dans un discours radio
Pétain annonce qu’il a demandé l’armistice. Le soir même, le 18 juin le colonel De Gaulle alors inconnu lance
un appel. Il faisait partie du gouvernement comme sous secrétaire de la guerre. Peu de français entendront
l’appel du « général micro ».
Pétain installe son gouvernement à Vichy( comme bordeaux hôtels). Il convoque l’AN celle de 36 et se fait
voter les pleins pouvoirs, c’est la fin officiel de la 3ème république. Dès lors le nouveau régime, l’état français
d’appellation officielle, avec comme chef d’état Pétain et Laval comme 1er ministre, se lance dans une
politique avouée, reconnue de collaboration avec l’Allemagne.
Les lois sociales votées par le front populaire sont abrogées, les syndicats sont interdits. Il s’agit alors de
relancer la production, la production agricole au premier chef, de relancer la production industrielle dont le
bénéfice ne va pas à la France mais à l’Allemagne. Dès 1941, loi sur l’immigration et anti-juive. Seule la
France par l’intermédiaire des autorités en place, va prêter le concours de sa politique, son aide à l’arrestation
et à la déportation des juifs.
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L’après guerre
Paris est libéré le 23 août 44 mais la totalité du territoire l’est en mars 45.
Le pays a une situation à la fois semblable et différente de celle de 1918. Semblable car pays vaincu, défait,
destruction de la totalité du territoire. C’est une ruine économique, les caisses de l’état sont vides. Le désastre
est humain aussi. Différente car 18 la France n’est pas divisée entre elle mais est un pays unifié et réunifié. En
1944-45 il n’y a plus d’unité de la France mais des français. C’est une guerre civile qui commence. Les
règlements de compte sont fréquent : résistants/ collabo, opposition entre ceux qui ont caché et ceux qui ont
dénoncé.
Après un tel désastre, quelle France reconstruire, quel régime ?
La réponse ne va pas de soit. Les français et la résistance souhaitent installer une république. Les combats ont
alors encore lieux, essentiellement menés par les troupes US. Les Etats-Unis ont un projet pour l’Europe. C’est
la 2ème fois qu’ils interviennent, et pour eux l’Europe est instable donc dangereuse. Ils veulent prendre le
contrôle et installer en France un protectorat US. Les Etats-Unis avaient déjà imprimés une nouvelle monnaie.
Cela explique le long débat, vif, violent entre résistance et Etats-Unis pour imposer progressivement à la tête
de chaque département des commissaires de la république. Ils sont nommés directement par les circonstances
qui l’imposent, et remplacent ainsi les préfets.
La reconstruction administrative va s’opérer du bas vers le haut. De Gaulle instaure un gouvernement
provisoire, la nature du régime va se jouer alors.
Autre question, quelle reconstruction économique, financière ?
Les leçons de 1918 vont être tirées. En 18, la reconstruction est financée par les efforts des français et les
dédommagements financiers de l’Allemagne. Ces dettes allemandes avaient contribué à maintenir l’Allemagne
dans le marasme et donc dans le fascisme. Donc le mot d’ordre est de ne pas laisser les pays se débrouiller tout
seul.
Un général américain, Marshall, va donc convaincre le Congrès et le président d’aider massivement l’Europe
détruite, cad d’injecter des capitaux de façon à ce que les gouvernements aient une marge de manœuvre. Ce
plan, d’abord à l’origine financier( ce n’est pas un prêt mais une aide), est proposé à toute l’Europe. Seul, les
pays de l’ouest vont bénéficier du Plan Marshall car l’URSS et les pays de l’est vont refuser l’aide US.
L’aide financière s’accompagne d’une technologique, et le redécollage économique va se produire avec le plan
Marshall au début des années 50.
Quelle société, organisation sociale mettre sur pieds pour cette France nouvelle ?
Question agitée durant la 2nde guerre elle même. L’organisme CNR( Conseil National de la Résistance) avait
une branche qui avait pour mission de réfléchir à l’après guerre. Il convient d’éviter l’instabilité parlementaire,
sociale de l’entre deux guerre. La branche administrative de prévision du CNR imagine « une 3ème voie », cad
qu’il y a deux voies que la France refuse de suivre les modèles sociaux des puissances victorieuses :
 Le système social US avec une protection social fondée sur le volontariat individuel
 Le système que l’URSS a développé, qui implique nationalisation, collectivisation
Le CNR ne souhaite ni l’une ni l’autre d’ou la 3ème voie, l’intermédiaire. Parmi les gens du CNR, dans les plus
jeunes, Michel Debré ou Pierre Mendes France. Ils imaginent des réformes de structures, des principes de
participation, des principes de solidarité. Tout cela est vite mis en place.
 Réformes de structure concernent la réorganisation de l’industrie
C’est tout d’abord une vague de nationalisation. L’Etat prend le contrôle d’un certain nombre d’entreprise. Il y
a les nationalisations sanctions pour cause de collaboration( Renault, usines chimiques, usines Berliet…), et
les nationalisations qui pour l’essentiel concerne le secteur de l’énergie : création de EDF, GDF, des
charbonnages de France. Egalement aussi la nationalisation de grandes banques de dépôt : Crédit Lyonnais,
SG, BNCI( aujourd’hui BNP). Donc des prises de contrôle des secteurs clé de l’économie, prises de contrôle
importantes mais en même temps délicates. Dans ces nationalisations, deux grandes périodes. 45-48 les gens
sont nommés pour faits de résistance durant la guerre, mais la connaissance dans la gestion des entreprises ne
23
va pas de pair avec le courage, il faudra donc mettre ces gens sur la touche après 48 et nommer des gens pour
leur compétences.
 Participation
Grand rêve et demi voir tiers de réussite. L’idée du CNR est un idée de participation des employés à la
direction des l’entreprises. Sur le plan concret cela débouche sur l’ordonnance du 22 février 1945 qui crée les
Comités d’entreprises. A l’origine les CE sont obligatoires dabs toutes entreprises de plus de 100 employés,
chiffre ramené à 50 en mai 1946. L’idée est d’associer les représentants des employés à la direction de
l’entreprise pour les conditions de travail, les œuvres sociales, la gestion financière de l’entreprise, l’évolution
des produits. Cette idée ne va se concrétiser. Les CE ont vu leur rôle considérablement se réduire, les DP ne
sont pas qualifiés, les employeurs ne se sont pas efforcer de s’occuper de leur formation car cela reviendrait
leur céder du pouvoir. Donc leur seul pouvoir véritable est dans la gestion des œuvres sociales pour le
personnel, et les CE connaissent un échec.
Dès 1955-60, les choses changeront car les syndicats vont très vite comprendre que les DP dans les CE
doivent être formés et donc leur donner des cours du soir. C’est là la véritable école de certains syndicalistes :
Jacques Delors, Pierre Bérégovoy…
 Solidarité
Il faut éviter le déchirement de la société française. Principe de la Sécu( ordonnance de 45 et loi de 46) : il
s’agit de manifester une solidarité nationale pour chacun en fonction de ses besoins et aussi longtemps que les
besoins existent.
Ces besoins sont la santé, une couverture maladie pour tous les salariés, la création des retraites pour tous les
salariés, création aussi d’une politique familiale par le biais des allocations. Ce principe crée un important filet
de sécurité pour beaucoup de français. Le principe est le suivant, c’est alimenté par une double cotisation,
salariale et patronale.
L’âge de la retraite est maintenu à 65 ans. Dans le domaine de la famille, il y a d’importantes réformes. Il
s’agit de mener une politique et de relancer la démographie. Politique familiale aussi en terme de finance :
apparition des allocations prénatales, de congé maternité et d’allocation maternité, allocation de la mère au
foyer dès le 2nd enfant, allocation de logement pour toute famille d’au moins 3 enfants, versement mensuel des
allocations censées couvrir les frais de nourriture, d’habillement, de scolarité des enfants.
Cette République, qui va connaître des succès à l’intérieur, va rater sa politique sur le plan international.
En 1945, la guerre est finie en Europe. La France avec l’Indochine replonge dans une guerre qui dure 9 ans,
guerre liée au problème de la décolonisation, et nouveau désastre militaire français( Dien Bien Phu).
Après, véritable décollage économique dans les années 50 et 70, les séquelles de la 2nde guerre disparaisse, la
guerre est lointaine.
1950-1968
on considère que la période de reconstruction, de remise sur pied du pays est globalement achevée en 1950. la
France entre alors dans une nouvelle période, une période exceptionnelle, unique dans les annales, une période
de croissance exceptionnelle.
A l’époque, augmentation du PIB de l’ordre de +5% +6%. Le revenu national en franc constant entre 1950 et
68 augmente de 300%. C’est une société prospère qui s’installe qu’on appèle société de consommation. Tout
le monde en profite mais pas dans les mêmes proportions.
Le salaire ouvrier en terme de pouvoir d’achat est multiplié par 2,1 ; l’indice de consommation passe de la
base 100 à la base 198. cette société est aussi une société de loisirs, c’est une généralisation du week-end qui
se produit. C’est l’augmentation des congés payés, en 1957 la 3ème semaine de CP est accordée et en 63 c’est la
4ème consécutive de CP. Cela indique une prospérité nouvelle, l’augmentation du temps libre fonctionne par
l’allongement des congés annuels. La société est prospère mais attention aux soubresauts sociaux.
Le 1er, est du côté du monde paysan. Ce qui se passe en 50 a ces conséquences aujourd’hui. C’est à l’époque la
révolution silencieuse des paysans. Le point de départ c’est le 12 octobre 53, c’est la 1 ère fois dans l’histoire
des annales qu’il y a une journée de barricades qui est le fait des agriculteurs de l’ouest de la France. Toutes
les routes sont barrées, c’est le symptôme du malaise agricole, qui va persisté. Ce symptôme vient d’une
évolution technologique, d’une mécanisation accélérée, qui se traduit de façon concrète par l’augmentation du
nombre de tracteurs par exemple : en 1950 46000, en 1960 630000, en 1968 950000. très vite cette
motorisation mobilise les ressources financières de l’exploitant, et pour rentabiliser il lui faut produire plus.
Au début des années 50 la France est loin d’être autonome sur le plan alimentaire( importation de blé, céréales,
viandes…).
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La question qui se pose est la taille des exploitations ? Il faut obtenir des rendements plus importants. On
passe alors à l’agriculture intensive, à l’utilisation massive des produits chimiques. Au début personne n’y
trouve à redire. Cela va être compensé par la pratique financière et le recours de plus en plus important au
crédit facilité par les pouvoirs publics. Il y a donc une banque dont la mission première est financer l’activité
agricole( le crédit agricole). C’est le recours sans fin au crédit, cercle vicieux. Pour gagner plus il faut produire
plus, pour produire plus il faut s’endetter, et pour rembourser les dettes il faut produire plus… Plus la
productivité sera grande plus l’endettement sera fort.
Le monde paysan essai de s’en sortir en proposant et en obtenant deux réformes :
 Réformes des structures foncières
Pendant longtemps le rêve de l’agriculteur est d’être propriétaire. Cela était possible si c’était de petites
surfaces, mais elles étaient grandes il faut alors emprunter ; et en plus quand on est propriétaire il y a l’impôt
foncier.
Les SAFER( Société d’Aménagement Foncier et Etablissement Rural) apparaissent dès 1954, cad que ce sont
des structures administratives qui ont pour vocation d’acheter des terres et de les louer pour une longue durée.
Les SAFER se multiplient et s’étendent.
 Garanties des prix(minimum)
Chose inouïe, efficace, puis problématique. Exceptionnel car aucun secteur de l’activité économique n’a à
l’avance la certitude de vendre sa production à un prix stable, connue. Ce prix va être même supérieur au cour
mondial. On pousse l’agriculture à son maximum pour donner du tonus à l’agriculture européenne.
Efficace car en 10 ans l’Europe est autonome sur le plan alimentaire et a même des surplus et des stocks
vendus à l’exportation. L’Europe s’impose et concurrence les Etats-Unis.
Problématique car les stocks vont dépasser tout ce qui avait été imaginé. Il y a toujours des stocks et cela coûte
cher, alors idée de ralentir la productivité, d’inciter à arrêter la pratique intensive. On veut aussi abaisser le
prix garantit au cours mondial : le revenu des agriculteurs va chuter, la population agricole va chuter au même
rythme.
Au bout de 20 ans les dégâts de l’agriculture intensive apparaissent peu à peu, correspondant à la crise
qualitative actuelle.
La nouvelle classe ouvrière
Expression datant de l’époque. Nouvelle car évolution technologique, automatisation, mais différent du travail
à la chaîne. Elle suppose de la pat de l’ouvrier de comprendre comment la machine fonctionne, de quoi elle a
besoin et de comment répondre à ses besoins.
Cette automatisation est un progrès technique et social mais le problème est sur le plan du salaire, sur la
définition et la structure du salaire. Avant le salaire était calculé en fonction du nombre d’heures. Le travail
fournit reposait sur des données objectives, quantifiables. Mais quand on fait appel à la compétence
intellectuelle( changement avec l’automatisation), le salaire va dépendre de la place hiérarchique que l’on
occupe dans l’organigramme de l’entreprise( salaire conséquent en fonction de la masse salariale de
l’entreprise et non plus de ce que l’on a fait). Cette déconnexion est facteur de démoralisation. Il va y avoir un
critère : chute du taux de syndicalisation, les syndicats modifient leur conception de la grève. C’est la grève
« thrombose », l’automatisation ne permet plus la grève générale mais en bloquant un petit secteur à un
moment précis on bloque le processus de productivité sans que l’usine soit en grève. L’intérêt est que peu de
personnes et peu de temps suffisent pour foutre le bordel.
La nouvelle classe moyenne
Pas facile à définir. C’est celle des salariés, exclut, ceux propriétaire de leur outil de travail, et ceux qui ont des
revenus faibles.
Mais la vrai définition est celle fournit par le critère du sentiment d’appartenance, cad constance dans les
sentiments de se rattacher à la classe supérieure, sentiment de valorisation. Ce qui compte pour eux c’est le
mode de vie, d’ou rêve commun à cette classe moyenne.
Mode de vie : relative indifférence à la notion de propriété, importance accordée au cadre de vie, à ce qu’il y a
autour du travail. Avant « vivre c’était le travail mais maintenant on travail pour vivre ». C’est l’augmentation
des loisirs, du goût du loisir. Epoque aussi ou le niveau de salaire va dépassé la couverture des besoins
fondamentaux ; époque ou le diplôme vaut l’emploi, est la seule garantie, donc souci permanent accordé aux
études.
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C’est cela qui va progressivement définir la couche moyenne, et qui va s’étendre jusqu'à concerné plus de la
moitié de la population française.
Mais cette évolution va se briser :
La société prospère va être de plus en plus contesté dans son fonctionnement, son idéal ou son absence d’idéal.
Cette société rend les français de plus en plus insatisfait. Réaction de privilégiés ? Oui mais en même temps
insatisfaction car la prospérité a un envers, un prix à payer, et ce en terme de :
 nationalisation toujours plus forte de la production( marge de liberté de plus en plus
restreinte)
 société qui s’urbanise, explosion de la démographie dans les banlieues( ville nouvelle :
Sarcelles)
Quel rêve, quelle raison de vivre offre cette société prospère ? Prospère que si les gens consomment de plus en
plus, la société devient contestée et survient l’explosion(complexe) de mai 68. Evènement sur l’année, et
phénomène pas spécialement français mais qui a touché tous les pays industrialisés. Causes globales qui
dépassent la situation de la France, causes internationales s’ajoutent aux nationales. En 68 nous sommes dans
une période de guerre froide très intense, l’affrontement est constant et a parfois ses points chauds :
 Berlin : foyer de conflit, là ou deux grands sont directement face à face, tensions. Août 68 commence
à s’ériger le mur de Berlin.
 Moyen Orient : en 64 foyer de tensions importantes, création de l’OLP(Yasser Arafat)
 Viêt-Nam : US présent pour aider le sud, et le nord est aidé en matériel par l’URSS et la Chine
Mais aussi d’autres points chauds. Les préparatifs d’un affrontement sont permanents et la menace est elle
aussi permanente. La contestation s’élève dans le monde et parcours les pays industrialisés. Elle obéit à des
motivations diverses, se traduit par des manifestations dans beaucoup de pays : manifestations étudiantes aux
Etats-Unis contre l’intervention au Viêt-Nam, les universités au Japon prennent partie pour l’OLP, en Europe
en RFA contestation étudiante et en Italie développement d’un double terrorisme d’extrême droite/gauche ; en
bref agitation globale dans le monde industriel.
Alors que nous sommes dans une période de forte croissance, en 66-67 elle ralentit ; question du sens, du
pourquoi, produire soit, consommer soit mais pour quoi faire ?
Alors qu’en 66 les campus US s’enflamment, qu’en 66-67 Tokyo prend le relais, qu’en 67 c’est le tour de
l’Italie et l’Allemagne, la France arrive presque en bon dernier. Vont venir se greffer dessus en France des
causes plus françaises.
1958-68 il y a une lassitude politique, et est contesté le pouvoir et la personne de De Gaulle, c’est la fin du
régime gaulliste.
De Gaulle est au pouvoir depuis 58, c’est un retour. En 46 il démissionne de ses fonctions de président du
conseil argumentant du fait qu’il n’a pas de moyens réglementaires pour mener sa politique. En 58 il est
rappelé aux affaires, et étant dans le cadre de la 4ème république il sera le dernier président du conseil. Il est
rappeler pour en finir avec la guerre d’Algérie, il met 4 ans à régler le conflit, son pouvoir est pesant.
Mais aussi c’est une cassure morale, psychologique, qui se produit entre l’équipe au pouvoir( majoritairement
issue de la résistance) et une fraction grandissante de la population.
En octobre 67, ralentissement économique, et phénomène nouveau, une promotion étudiante qui ne trouve
plus d’emploi, et une contestation qui va se mettre en place. C’est le divorce total entre la pratique
universitaire et la population jeune notamment due à la pratique de la « sélection ». Un tiers des étudiants
continu après le bac et le tiers du tiers ont leurs examens, et si échec possibilité de redoubler une fois et si de
nouveau échec c’est la fin des études universitaires. Les éliminés du système sont de plus en plus
nombreux(baby boom), ce qui introduit un élément de contestation propre à unir la population étudiante. On
voit alors la multiplication des manifestations contre la sélection.
MAI 1968
Les évènements de 68 n’étaient prévu par personne, et ironie du sort un éditorial titrait en janvier 68 : « la
France s’ennuie ». Les évènements commencent en janvier, c’est les premières manifestations lycéennes. A la
base manifestation à but politique, le comité d’action lycéenne manifeste contre l’intervention américaine au
sud Viêt-nam. Il y a quelques heurts avec la police. Cette agitation va se perpétuer durant tout le mois de
février et début mars pour la même raison(Viêt-nam).
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Fin mars, le22, les évènements commencent à prendre, à coaguler, avec l’occupation par des étudiants des
bâtiments administratifs de la faculté de Nanterre. Suite à cette occupation, c’est la grève de la quasi totalité
des étudiants de Paris X.
Les parties politiques et plus spécialement ceux de gauche( PC et PS) critiquent durement cette agitation
estudiantine et la qualifient d’« aventurisme » et de « gauchisme ». Personne n’y prête attention à cause d’un
calcule simple : l’approche des vacances, après ça ira…
Mi avril le mouvement reprend et fait tâche d’huile à Paris, phénomène de solidarité estudiantine contre les
violences de la police, et toujours ce refus de la sélection.
C’est au début Mai que l’affaire prend une autre tournure. Aggravation dès le 6 mai, les universités se mettent
l’une après l’autre en grève, on se dirige vers une grève général des universités.
Le 1er signe inquiétant est le nombre, et le 2nd , est que dès le 7 mai les affrontements avec la police deviennent
de plus en plus violent. Il y a de véritables barricades qui sont érigées dans le quartier latin. Se pose alors le
problème du maintien de l’ordre public, chaque nuit il y a des affrontements. Nombreuses destructions, et le
nombre de blessés devient important( environ chaque nuit 400 blessés au quartier latin, 200 voitures
brûlées…), véritable climat d’émeute, insurrectionnel.
Les manifestations ont deux mots d’ordre : « non à la sélection » et « 10 ans ça suffit »(58-68).
Un nouveau seuil est atteint le 14 mai, les entreprises et Renault en tête se mettent en grève elles aussi et se
produit un effet tâche d’huile. Du 14 au 21 l’économie générale du pays est paralysée, la grève est quasi
générale, c’est la semaine de tous les dangers.
Il y a aussi des contraintes liées au calendrier international : De Gaulle depuis longtemps doit faire un voyage
officiel en Roumanie et la question se pose : y aller ou pas ? Même chose pour le 1er ministre qui doit lui aussi
effectuer un voyage en Afghanistan. La décision est prise de maintenir les voyages. Le samedi 18 mai De
Gaulle revient en France et trouve environ 10 millions de grévistes, il faut donc reprendre le pays en main,
mais comment ?
Le 24 mai De Gaulle fait une allocution à la radio et à la télé et annonce un référendum sur la « rénovation
universitaire sociale et économique ». C’est le flop, les gens s’en moquent, le pouvoir n’arrive pas à reprendre
la main.
Le 1er ministre réunit tous les partenaires sociaux au ministère du travail. Pas de syndicat étudiant car l’idée est
d’associer la grève au mouvement étudiant. Un protocole d’accord est élaboré.
L’affaire devient de plus en plus politique. Le 28 mai Mitterrand fait un discours et déclare que « en France
depuis le 3 mai 68, il n’y a plus d’état ». Il pose là sa candidature à la présidence. La crise devient alors crise
d’état.
Le lendemain De Gaulle a disparu, le choc est énorme. On apprendra que lui et sa famille au complet étaient
partis en hélicoptère et se trouvaient « géographiquement » en Allemagne à Baden-baden au QG des forces
françaises stationnées en Allemagne. C’est important car comme l’ambassade est une exterritorialité, il est en
Allemagne mais est en France. La nouvelle soulage, surprend et inquiète.
De Gaulle revient le jeudi 30 mai et prononce un discours uniquement à la radio. Son discours est ferme : « je
ne me retirerais pas, je ne changerais pas de 1er ministre » et annonce la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Tout de suite après, manifestations « pro » De Gaulle sur les champs Elysées. Avec l’approche des élections
les partis politique sont occupées à autre chose.
Le 1 juin le protocole d’accord entre en vigueur, les choses vont petit à petit revenir à la normale. Le premier
tour des élections législatives a lieu le 23 juin et le second le 30. De Gaulle obtient une majorité absolue mais
écrasante comme il n’en a jamais eut de tout sa vie politique. Sur le plan politique, l’affaire se dénoue, le
pouvoir de De Gaulle est re-légitimé, et sur le plan économique le pays se remet en activité.
Les étudiants sont les grands oubliés de l’affaire, et le 14 juillet la crise et les évènements de 68 sont terminés
en apparence. Les contres coup vont apparaître par la suite.
Les accords de Grenelles (cf précédemment)
Ils ressemblent pour beaucoup aux accords de Matignon. Tout d’abord dans la méthode, c’est le même
principe de négociation non stop, et dans la méthode aussi avec un fonctionnement tripartite. Ces accords
débouchent sur des mesures :
 Hausse général des salaires : +10% pour tous, avec la même méthode qu’en 36 cad 7% en juillet et 3%
en octobre.
 Relèvement du taux horaire du SMIC (3fr de l’heure)
 Hausse des pensions, des retraites, des allocations familiales
 Baisse du ticket modérateur de la Sécu (de 30% à 25%)
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


Réduction de la durée réelle du travail. La durée légale reste fixée à 40h mais dans la pratique en
moyenne 48h. le nombre d’heure supplémentaire est abaissé de 2h( donc une durée maximum de 46h)
Question du paiement des heures de grève : paiement à hauteur de 50%, et l’autre moitié pourra être
récupérée, principe de compensation accordé.
Modification du droit syndical, possibilité d’une information syndicale des employés et des salariés
durant le temps de travail, et renforcement de la protection des délégués syndicaux.
Conséquences :
Economique, hausse du revenu purement artificielle qui amoindrie la compétitivité à l’extérieur ; risque
inflationniste majeur il faut donc remettre les pendules à l’heure. Le 15 août 68 il y a une dévaluation du franc
de 10%. C’est la reconnaissance d’une perte de compétitivité de l’entreprise France.
Politique, les choses sont plus complexes, plus lentes. C’est un séisme qui s’est produit. De Gaulle a certes
remporter les élections et haut la main, son pouvoir paraissait consolidé mais il est en fait affaiblit, amoindrit.
Mai 68 marque en réalité la fin du pouvoir de De Gaulle. Cette fin de pouvoir va se manifester neuf mois plus
tard, en mars 69, alors qu’il sort d’une crise de confiance entre lui et la nation, De Gaulle organise un
référendum sur deux points. Le premier est un projet de décentralisation, de transfert aux départements, aux
conseils généraux. Le second c’est la modification des pouvoirs, des attributs du Sénat. De Gaulle dit que s’in
n’obtient pas un « oui » majoritaire il démissionne. Le résultat est qu’il perd le référendum, in n’est pas
majoritaire et démissionne le soir même le 26 mars 69. il y a donc une vacance de la présidence de la
république, et c’est le président du Sénat( Alain Poher) qui assure l’intérim.
Mais ce n’est pas la fin du pouvoir Gaulliste. Pompidou se présente contre Poher et est élue. C’est le fidèle des
fidèles de De Gaulle, avec un parcours atypique( ancien professeur de lettres).
Mitterrand n’étant pas présent au second tour( son partie) comprend qu’il faut réorganiser les parties. Le 6
octobre 69 création d’un nouveau PS ou il demande aux parties de gauche nombreux de se regrouper en un
nouveau partie socialiste. Il faudra presque trois ans de négociation pour aboutir à l’accord au congrès
d’Epinay(1971-72). Dès 71 le nouveau PS est née, une période se termine, le cycle d’après guerre s’achève. Le
cycle nouveau va se mettre en place.
Quels sont les sens de ce mouvement ?
Crise étudiante, oui. Elle naît du contraste qui existe entre le petit nombre de places qui existent dans
l’enseignement supérieur et une génération de jeunes, les classes d’âges les plus nombreuses. Tout cela s
focalise sur le terme de « sélection ». Cette crise étudiante va se dénouer sur les 3-4 ans qui suivent, avec la
décision prise de construire des universités.
Mais ce n’est pas qu’une crise étudiante, la grève générale signifie autre chose, comme par exemple la raison
matérielle qu’est la hausse des salaires. Mais il y a des raisons plus profondes, psychologiques, morales, une
aspiration à une autre gestion de la société, de direction des entreprises. Tout pouvoir sait négocier sur du
quantitatif, mais pas du qualitatif. Passage, basculement d’une gestion autoritaire de la société et des
entreprises à une gestion qui demande une concertation. Les gens demandent à être associés, informés. Il ne
s’agit plus de prendre des décisions mais de les faire accepter.
Avant 68, il y a une certaine rigueur morale qui règne. Mai 68 c’est la révolution des mœurs, revendication de
rêve, d’émotion, des revendications collectives (« sous les pavés, la plage »). C’est donc la mise en place de
mœurs qui sont aujourd’hui celles d’une partie de la société française.
Mais mai 68 c’est aussi une révolution avortée parce qu’il y a un environnement international particulier et
que les choses vont petit à petit s’accélérer. Pompidou président ne fera qu’un quinquennat à cause de la
maladie. Quand il est élu en 69 il ne sait pas qu’il est malade, et mourra en président en 74. Puis Mitterrand en
81 lui aussi atteint d’un cancer…
Encore dans la période des « 30 glorieuses », alors comment freiner la croissance ?
Le club de Rome suggère de faire de la croissance zéro pour éviter une surconsommation. Là encore
révolution avortée car la croissance (zéro) va se ralentir toute seule. Hiver 73-74 : c’est le 1er choc pétrolier.
L’énergie numéro un c’est le pétrole, et les producteurs, les pays membres de l’OPEP détiennent le quasi
monopole mondial (90% de la production).
Du jour au lendemain le prix du baril double, et les pays consommateurs doivent régler la facture. Il va
s’enclencher une crise. A proprement parler le terme de crise est inexact car au singulier, il faut parler des
crises. Le 1er choc est globalement encaissé et digéré en 78-79.
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C’est alors une série de choc : pétrolier, financier, technologique, qui vont se succéder à vitesse accélérer avec
comme conséquence principale la hausse du chômage.
Est ce que le mot crise convient-il ?
Ces révolutions font que la société française va sortir complètement changée. Se pose la question du pourquoi
ce choc pétrolier.
La hausse du prix du baril a deux causes : politique d’abord car le prix du pétrole est utilisé comme moyen de
pression sur l’ensemble des pays industriels pour qu’ils modifient leur attitude à l’égard d’Israël ; et
économique car le doublement du prix équivaut à un rattrapage et un simple maintient de leur pouvoir
d’achat(producteurs).
Le pétrole se règle exclusivement en $. Or le dollar depuis 65 jusqu’en 72 a perdu presque 90% de sa valeur en
pouvoir d’achat(inflation gigantesque). Et puis en plus les Etats-Unis ont besoin de financer la guerre du Viêtnam.
A partir de 1973 des chocs vont se succéder, et les conséquences seront les mêmes. Pendant l’hiver 73-74,
doublement du prix du pétrole pour des raisons politiques. La production vient du Moyen-Orient, et le pétrole
devient une politique de le conflit du Moyen-Orient. En 1973 le dollar dévalué pour des raisons politique et
économique plonge les pays industriels dans la crise. Il faut payer la facture.
Comment trouver l’argent pour financer le doublement de cette facture du pétrole ?
Aucun pays industriel n’a de réserve nécessaire pour y faire face. Donc les pays procède via les taxes à
l’augmentation du prix du pétrole(essence, énergie pour les entreprises). Il convient donc de procéder à des
emprunts. Les Etats industriels vont commencer à creuser leur déficit, et dès lors s’enclenche au niveau
mondial un cercle vicieux : comme tous les pays empruntent au même moment, seul ceux qui offrent un taux
d’intérêt élevé peuvent récupérer leurs capitaux. Etant donné que cette hausse du taux d’intérêt ne correspond
pas une hausse du PIB, il y a un mécanisme inflationniste qui se met en place et on entre dans une période où
l’inflation/an est d’environ de 10%.
Pour les entreprises, la question qui se pose est simple et brutale : il leur faut retrouver leur trésorerie sinon
c’est la clé sous la porte. On cherche donc à augmenter les parts de marché, la production. Mais toutes les
entreprises fabricant le même produit réagissent au même moment de la même façon. Donc il y a une
concurrence acharné pour arracher les parts de marché, il faut produire mieux et moins cher. La marge de
manœuvre ne peut résider que dans la réduction des investissements. Ainsi la marge de manœuvre unique va
être la masse salariale : il faut la diminuer , on peut jouer alors sur le freinage des salaires, ou réduire le
nombre de salariés le mécanisme du chômage s’enclenche.
Le chômage
Quand le chômage apparaît, il y a véritable inquiétude quand il avoisine le million. Idée alors que la
crise sera longue est une idée que peu de politiques et d’économistes envisagent. Il y a eut soit une erreur de
diagnostic soit une erreur de jugement. On crée alors l’indemnité de chômage. En 75 on indemnise les
chômeurs à hauteur de 90% de leur salaire net(perte quasi nulle).
Cette indemnisation généreuse est intenable et laisse transparaître deux chose :
 On s’attendait à une crise brève, idée qui n’était pas absurde. Au fur et à mesure que la crise dure,
l’indemnisation décroît en % en fonction de la durée du chômage.
 Si la crise n’avait que pour seul mobile le doublement du prix du pétrole, elle n’aurait pas durée
très longtemps. Au début des années 80 les pays industriels ne sont plus totalement dépendant de
l’énergie pétrolière, la contrainte a été desserrée. On diversifie aussi les sources de ravitaillement
en pétrole. Seul problème, on connaît les gisements mais le coût d’exploitation est supérieur à celui
de l’OPEP. Mais avec le doublement des prix, on s’y intéresse.
A partir des années 70 grand essor avec la révolution informatique. Ce boum informatique va avoir des
conséquences sur l’organisation du travail. Dans les années 50-60 c’est l’explosion des activités du tertiaire.
Ce secteur a beaucoup embauché, mais avec la révolution informatique, les tâches de secrétariat, de
comptabilité sont allégées alors on embauche moins et on pousse au départ. Cette informatisation permet de
dissocier les tâches de production et celle de conception, les informations circulent quasiment en instantanées.
De plus avec l’informatique les entreprises sont à la concurrence sur le marché extérieur. Grâce à
l’informatique on peut installer une entreprise plus loin qu’en Europe là ou le coût de main d’œuvre est
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moindre qu’en Europe phénomène de délocalisation. Phénomène à double conséquences : celle visible c’est
l’entreprise qui se ferme et donc plus d’embauche par définition donc conséquences sur l’emploi, et la moins
visible c’est que le million de chômeurs est largement franchit.
La 3ème cause c’est la Mondialisation. C’est un terme passionnelle synonyme pour les uns d’horreurs et
pour les autres d’espoir économique. Le sens du mot est très important. Ce n’est pas la contestation des
échanges commerciaux internationaux ou si on assimile à l’échange commercial international un faux sens ou
une stupidité. Ces échanges existaient bien avant qu’on envisage la mondialisation. Toute l’histoire
économique montre que l’accroissement des richesses(collectives) n’est pas du u hasard, il est du à
l’accroissement du commerce international. Les 2 courbes de l’augmentation du PIB et de l’augmentation du
commerce international se suivent.
La mondialisation c’est la financialisation de l’économie mondiale. Cela n’a historiquement touché que les
grosses entreprises. Les programmes de recherche coûtent très cher. Dans certains cas(espace, aéronautique)
cela atteint des centaines de millions de dollar, donc pas de moyens de financer cela par fond propre( 250
millions de f de recherche pour la télé numérique en Europe). Ne pas faire ces programmes c’est à terme
disparaître. Comment les faire financièrement parlant ? Supporter cela ne peut se faire que d’une façon :
l’alliance. Il faut lever des capitaux en bourse tout en réduisant le risque au minimum. Les investisseurs eux
réclament une rentabilité : plus l’investissement est grand plus la rentabilité doit être élevé. Une entreprise
quelque soit sa taille ne peut verser des dividendes que sur ses bénéfices. Il faut donc augmenter la taille des
bénéfices : dans l’idéal en augmentant ses ventes, on va l’augmenter en comprimant les frais d’entreprise, la
rentabilité, cad en comprimant la masse salariale à nouveau. Une entreprise qui a donc une rentabilité
insuffisante sera fermée. La mondialisation c’est le prima de la gestion financière sur l’activité industrielle. Au
début cela ne touche que les grosses entreprises mais elles ont sous-traitants, alors la même logique s’impose à
eux. De fil en aiguille, les PME-PMI sont soumis à la mondialisation. In fine il faut réduire la masse salariale.
Conséquences
C’est une modification profonde de la société française. Ce qui s’est produit c’est la remise en cause dans les
faits des normes de l’emploi. Va apparaître progressivement l’emploi atypique. Cette notion d’emploi pour les
économistes, juristes, institutions n’est pas facile.
L’emploi auquel on se référait avait 5 caractéristiques :
 Le plus souvent un emploi salarié
 Emploi salarié à durée indéterminée
 Emploi salarié à temps plein
 Emploi qui ne dépend que d’un seul employeur
 Emploi stable, on pouvait espérer faire sa vie professionnelle dans une voir trois entreprises.
C’est l’emploi tel qui s’est développé dans les années 45. notre conception de l’emploi c’est celle des « 30
glorieuses ». Ces critères n’ont jamais existé ensemble avant la 2nde guerre. La crise va bouleverser ces
caractéristiques c’est la remise en cause des normes de l’emploi. Cette remise en cause c’est la question de
la durée : l’emploi stable à vie n’est plus garantie et pendant ces 20 années on va avoir « les 2 bouts de
l’omelette » :
Le chômage augmentant les entreprises licencient, mais elles licencient qui ? En priorité son personnel le plus
âgé. Progressivement on va remercier d’abord les salariés de 60 ans et plus, puis 50, 52, et même jusqu’à 48
ans.
Pour l’entreprise, la partie la plus âgée de l’entreprise c’est la partie la plus coûteuse et la moins rentable. En
effet, avec l’âge le salaire augmente, il y a les primes… On privilégie donc les départs en pré-retraite, ces gens
sont dispensés d’aller cherché du travail. Donc ce ne sont pas des chômeurs officiels sauf que la personne qui
touche une pré-retraite se dit est en retraite mais pour les finances publiques ce n’est pas le cas. Les préretraités sont financés par un fond spécial alimenté pour partie par les entreprises et pour grande partie par
l’impôt, et une limite sera atteinte par l’état.
Le « bas de l’omelette » c’est l’entrée sur le marché du travail. Elle va subir d’importantes modifications. Les
entreprises n’embauchent plus, et quand elles embauchent, elles ne le font plus en CDI. C’est l’apparition des
stages et CDD qui vont se multiplier à l’infini ou presque.
Les stages et CDD ont un historique. Le principe du stage ou CDD n’est pas lié à la crise, ils existaient bien
avant et étaient réservé au plus haut diplômés. C’était un privilège offert aux grandes écoles. Les stages ont
cessé d’être privilège et se sont généralisé au point que l’embauche direct en CDI est devenu l’exception et
non plus la règle. L’intérêt est qu’un stagiaire ou CDD est beaucoup plus facile à licencier. La loi ne
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s’applique pas aux stagiaires et que très peu aux CDD. Cela permet de tester les personnes et de voir comment
les choses s’opèrent.
Aussi on voit le développement du temps partiel. Pour comprendre ce développement il suffit de regarder les
loi qui l’ont encadré et incité à son extension. La 1ère date de 72, la 2nde de 75, la 3ème de 81 et la 4ème de 86. En
15 ans on a 4 lois sur le temps partiel qui vont dans le même sens. Elles posent le problème de la définition : le
temps de partiel c’est combien de temps ? En 71 c’est au minimum un travail de 25h ; et aujourd’hui c’est à
partir de 8h/semaine.
Se pose alors le problème des revenus du salarié à temps partiel. Le SMIG n’est plus le salaire minimum.
Temps partiel choisit ou temps partiel subit ?
Selon la réponse apportée il change d’éclairage, mais aucune enquête ne permet de répondre à cette question.
Pour ce qui est de la frontière entre emploi et stage la réponse devient flou.
Il y a des situations plus flou troubles, des gens dont on ne sait plus où ils sont rangés. Aux alentours il y a
tous ceux qui ne peuvent obtenir un CDD, qui ne sont pas assez âgés pour la pré-retraite, tous ceux à qui on va
offrir une activité.
Pour ces gens là ont invente des systèmes partiales de formation : stage de qualification/initiation/adaptation ;
on invente les TUC.
Ces stages ont de manière globale un avantage(a) et de manière individuelle un inconvénient(b) :
a. Tout ces stagiaires ne sont pas comptabilisés comme chômeurs, ils sont juridiquement en formation.
b. Le stagiaire n’a pratiquement aucune chance de décrocher un emploi au sens précis du terme. Le stage
c’est l’enfermement avant l’emploi
Le stage par définition a une durée limitée. On utilise l’image du jeu de l’oie. On va de case en case. Quand un
stagiaire a épuisé son temps de stage d’initiation, on le fait glisser vers un stage d’adaptation,…
Cela devient des RMIstes, pas comptabiliser comme chômeurs. Dans les années 60-70 ,on qui travail et qui ne
travail pas, mais là c’est plus complexe.
On constante un hausse du travail clandestin. Il y a un travail qui est plus subtile : il a toutes les apparences d’
un travail légal et donc d’autant plus dur à déceler. Il s’agit de travailleurs qui ont un emploi, même en CDI,
dont le travail en heure supplémentaire n’est pas officiellement déclaré.
Durée de vie dans l’entreprise
Aujourd’hui le travail à vie dans 1 ou 2 entreprise est une chose devenue minoritaire même au plus haut
niveau de qualification. La personne est employée pour la réalisation d’un objectif autrement dit un CDD sans
l’avouer. Une fois l’objectif atteint, soit un nouvel objectif soit la séparation.
Sous rémunération
Au niveau de la rémunération, durant les « 30 glorieuses » le salaire minimum c’est le SMIC, un minimum
parmi d’autre. Il y a d’autre rémunération qui sont plus basse (CDD pas soumis obligatoirement au SMIC).
Aujourd’hui on a deux SMIC conséquences de la loi sur les 35h : tout dépend de la date d’embauche du salarié
dans l’entreprise quand elle est passée aux 35h. pour ceux embauché au SMIC depuis le passage aux 35H ils
ont un salaire inférieur aux SMICars embauchés avant.
On est entrée dans un monde de variations, du flou, des incertitudes
La crise a modifié la structure des secteurs économiques
1980
2000
6,6%
2,8%
7,7%
6,6%
8,2%
12,3%
26,1%
19,9%
16,3%
12,8%
1,3%
15,4%
7,9%
2,8%
Part dans la population active
Agriculteur
Artisan, commerçant
Cadre et profession intellectuelle
Profession intermédiaire
(tertiaire)
Ouvrier qualifié
Ouvrier non qualifié
Chômeur n’ayant jamais
travaillé
Plus le niveau de qualification est faible plus la catégorie professionnelle décroît. Même phénomène à
contrario : plus le niveau de qualification est élevé, plus la part dans la population active s’accroît.
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La lecture est objective : en moyenne on voit une élévation du niveau de compétence de la population active.
L’objection c’est que les moyennes ça cachent les individus. Que deviennent les gens en âge de travailler et
qui ne peuvent acquérir un niveau de compétence suffisant ?
Idée est qu’il faut les réintégrer dans l’économie de service. Dans l’économie de services il y a des gens qui ne
peuvent suivre l’évolution des compétences mais qui ont du temps, de la disposition, du dévouement, des
choses importantes dans un lien social mais sur le strict plan économique difficile à quantifier.
2 questions liées posées par les services : qui paye les services ? combien paye t-on la personne qui rend le
service ?
La solution idéale, c’est l’utilisateur du service qui paye. C’est vrai dans les entreprises, mais si on veut que le
service aux particuliers s’étende, il faut que les services ne soit pas trop élevés. Qui va financer l’autre partie ?
D’autre part, combien ? Si on veut développer les services, ils vont être effectués pendant un temps X, il faut
donc offrir un salaire entre minimum et décent pour que l’activité soit attractive. Dès lors comment prévoir des
évolutions de salaires ? pas de précédent économique.
Le monde ouvrier est sur le déclin(cf tableau). Pendant longtemps la classe ouvrière a constitué la 1 ère classe
de la population active. Depuis 1997 ce n’est plus le cas. La chute est considérable, de 5 points soit un peu
moins d’1 million. Ce déclin se lie aussi si on regarde la composition par âge. On s’aperçoit que l’effectif
ouvrier est essentiellement concentré autour des âges compris entre 30-50 ans.
Problème : il faut assurer la relève, donc les entreprises vont devoir recourir à une embauche massive dans une
période brève, soit des embauches aléatoires donc un risque.
Mais il y a surtout une rupture avec le modèle Taylorien du travail. Le travail à la chaîne avait de très
nombreux inconvénients mais l’avantage c’est qu’il créait une solidarité de fait. Maintenant avec la
robotisation, informatisation…, l’ouvrier doit faire preuve de qualités personnelles qu’on ne lui demandait pas
avant. On ne demande plus de produire à une cadence X mais d’évaluer la qualité, de comprendre la machine.
Cela s’appelle la responsabilisation de la relation du travail, ou bien encore la normalisation des personnes.
Rupture, il va y avoir une concurrence au sein même des ouvriers, concrètement cela aura un impact sur la
fiche de paie. La 2nde rupture c’est qu’il y aune intensification du travail qui se produit : on demande plus au
gens et plus vite.
Modification dans la constitution du niveau du salaire qui signe le déclin. Sur la période 1980-2000 le pouvoir
d’achat ouvrier a presque stagné, en moyenne une augmentation de 0,06%/an soit 1,2 sur 20 ans, alors que le
PIB a augmenté de 15%.
Le pouvoir d’achat de la classe ouvrière est celui qui n’a quasiment pas bougé alors que les autres catégories
ça a globalement augmenté. Le déclin est aussi sur la fiche de paie, t les 35h sont très mal vécu.
Les 35h ont été un accoucheur de conflit social. Le problème, ce n’est pas le passage mais c’est l’application.
Cela a réduit à 0 les heures supplémentaires.
L’image que l’ont se fait du futur est sur le déclin, déconsidéré. Dans les familles ouvrières, il est de moins en
moins rares que les enfants aient des destinés différentes, rupture de plus en plus forte entre les parents
ouvriers et les enfants qui font des études.
Ce sont des gens diplômés qui occupent les 1ers postes ouvriers. Sont-ils encore du monde ouvrier ?
Vraisemblablement plus. Pour l’entreprise, deux inconvénients :
 Ou bien Turn-over
 Ou bien ils resteront sur ce poste mais en éprouvant très vite le sentiment d’être déclassé
Le déclin du monde ouvrier se lie de toutes les façons, c’est un problème majeur. Ce n’est pas une crise qui
s’est produite mais une transformation.
QUELQUES CONCLUSIONS
Même après la fin de la crise, des problèmes risquent de durer. Le problème de la crise c’est celui des
minima sociaux cad les allocataires de ces minima sociaux.
Il y avait en 2000 3,2 millions de personnes bénéficiaires de ces minima. Le chiffre en lui-même est important
et il l’est encore plus si on ajoute les personnes qui vivent avec ces allocataires, soit 5,5millions de personnes
vivant directement ou indirectement avec ces minima sociaux.
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Pourquoi ces minima sociaux ?
Globalement, ils sont nés avec la crise. Il n’y a pas que le chômage. Il est apparu avec la crise que le système
traditionnel de protection social a montré au fil du temps ses insuffisances/lacunes. Cela s’explique par
l’historique même de notre protection social. Quand on a créé en 45 la sécurité sociale, on conçoit certains
critères, critères valable en 45 et tellement opérant qu’ils le sont jusqu’en 70. Trois critères fondamentaux :
 L’obligation est faite à tous les salariés
 C’est une affiliation sur critère professionnel
 Affiliation du chef de famille
Ces critères à partir de l’explosion du chômage se révèlent insuffisant :
 Il y a des jeunes qui n’ont jamais travaillé
 L’affiliation familiale vaut pour les enfants jusqu'à l’âge maximale de 25 ans.
 Il y a les chômeurs de longue durée, plus affiliés car ne travaillant plus depuis trop longtemps
Le nombre de personne qui échappe à la protection sociale traditionnelle augmente ; il faut donc créer un
système subsidiaire(minima sociaux).
L’affiliation pour les non-salariés n’est pas obligatoire. En 45 beaucoup de professionnels (cad pas des
salariés) refusent de s’affilier. Ces gens qui en 45 refusent vont vieillir et 15-20 ans après ils vont le regretter
et vont se retrouver avec une retraite faible et des remboursements de médicaments quasi nuls. Donc une partie
de ces gens vont être pris en compte par les allocations subsidiaires.
Le travail des femmes existe depuis longtemps ; souvent elles aidaient leur mari et n’étaient pas
déclarées. Plus tard, avec une espérance de vie plus longue que leur maris, on a de plus en plus de veuves et
comme elles n’étaient pas déclarées elles n’ont droit à aucune retraite.
Le temps à révéler que la protection sociale avait que la crise a accentué. Les minima sociaux ont pour but de
fournir un minimum de ressources quelque soit la situation professionnel. C’est un minimum qui se situe
toujours en dessous du seuil de pauvreté. L’UE a depuis longtemps définit un seuil de ressource en dessous
duquel on considère que les besoins fondamentaux ne sont plus assurés. En France en 2001 ce seuil était de
3650 f. Les minima sociaux n’ont pas vocation à permettre aux bénéficiaires d’atteindre ce seuil.
Il en existe aujourd’hui 8(non cumulable), par ordre chronologique cela donne :
 Minimum vieillesse crée en 56, et est versé aux personnes ayant atteint l’âge de la retraite et qui n’ont
jamais travaillé. En 2000= 2600f/mois
 L’allocation aux adultes handicapées crée en 75. Il ne s’agit pas de tous les handicapés, seulement
ceux dont une commission a reconnu une invalidité permanente d’au moins 80%.
 L’allocation aux parents isolés, crée en 76
 L’allocation supplémentaire d’invalidité crée en 77
 L’allocation de solidarité spécifique(ASS) crée en 79 et versé aux chômeurs cad à ceux qui n’ont pas
retrouvé un emploi depuis au moins 2 ans
 L’allocation veuvage crée en 80
 L’allocation d’insertion crée en 84 qui vise une catégorie de personne cad anciens détenus ou réfugiés
en attente d’autorisation de séjour
 Le RMI en 92(actuellement 1 million)
Avec un minimum du minimum à 1200F/mois et un maximum à 2800F/mois on atteint pas les 3650 francs.
Ce n’est pas le financement des minima qui pose les problèmes les plus graves. Ils sont financés soit l’impôt
d’état ou par les impôts locaux. Le problème majeur c’est l’avenir des bénéficiaires de ces minima. Quelles
sont les chances de réinsertion ?
Il est vrai que pour une partie de ces bénéficiaires la question ne se pose pas(ex : minima vieillesse…). Reste
les autres(2,5 millions). Pour eux la réintégration dans le circuit économique traditionnel est aléatoire,
hypothétique. On considère que leur employabilité est quasi nulle.
Pourquoi ?
1.Le marché de l’emploi fait appel de moins en moins à une main d’œuvre qualifiée. Or les bénéficiaires
de ces minima sociaux figurent parmi les moins qualifié. La ^possibilité de les requalifier n’est dans le
meilleur des cas que l’apprentissage du B.A.BA de la vie sociale(lire, écrire…). Il faut imaginer autre chose,
essayer de trouver des pistes de l’activité dans le secteur non marchand de l’économie, cad des services rendu
aux particuliers, et en essayant de leur offrir une augmentation de leur revenu.
Une augmentation jusqu’ou ? Le choix européen a été de maintenir une différence entre ce que touche
les bénéficiaires de ces minima sociaux et ceux affectés dans un service et l’emploi à plein temps ; soit
une différence entre minima sociaux et SMIC.
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2. Le problème que rencontre ceux inclut dans le système. Le retour au plein emploi est-il possible ?
plein emploi opinion public comprend que tout le monde a un emploi. Pour un économiste, c’est le
nombre d’emploi maximal que l’appareil de production peut offrir à un moment donné. En plein
emploi le chômage serait de 7% de la population active, la société française serait donc appelé à vivre
avec environ 1,2 millions de chômeurs.
Seulement, contraintes de l’UE stabilité financière. Elle impose une rigueur économique
contraignante. Elle impose une maîtrise de l’inflation, une limitation des déficits publics, impose un
plafond des prélèvements obligatoires. Ces contraintes ont des conséquences en terme social et en
emploi
social : depuis 2nde guerre, la France a conne quelques crises. Sur le plan financier elle s’en est
toujours sortit par l’inflation, technique qu’elle ne peut plus utiliser. Pour sortir d’une éventuelle crise,
une seule solution : faire appel à l’esprit de rigueur et d’effort de noi concitoyens. Jusqu’ou et quand
est-ce possible ?
3. un fait : internationalisation de la concurrence. On est entré dans un avenir qui est celui de l’éphémère.
Une position acquise n’est plus définitivement conquise. Ce qui est certain, c’est qu’un concurrent
disputera cette part. l’emploi lui même n’est plus garantit à vie. C’est un changement de mentalité qui
s’opère. Idée même que au cours d’une carrière il y avait une progression salariale est combattu.
L’ancienneté n’est plus un critère d’augmentation salariale.
Comment la France va réagir ?
La France avec l’Allemagne sont les pays industriels ou la durée de travail est la plu grande de tous les pays
industriels. La période active s’étend en moyenne sur 30 ans.
Se pose la question du départ en retraite, l’allongement des allocations, l’entrée plus ou moins précoce dans la
vie active.
Si on adopte une approche comptable, financière et on se dit comment on finance, la société ne se détermine
pas seulement par des considérations comptables. Quelle est le capacité d’adaptation de la société française.
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