En Europe, la décision de réarmer la RFA provoque la signature du PACTE DE VARSOVIE
par les pays de l’est. Et en 1956, deux crises attestent de la fragilité de la détente.
SUEZ
En Egypte, le colonel NASSER , a pris le pouvoir après la décolonisation de son pays. Il veut
en affirmer l’indépendance par un acte symbolique. C’est pourquoi il décide de la
nationalisation du canal de Suez. Les britanniques qui le contrôlent vont réagir soutenus par
les français et les israéliens. Un corps expéditionnaire est envoyé pour reprendre le canal à
l’armée égyptienne. L’opération militaire est un succès, mais l’intervention des russes qui
menacent et des américains qui ne veulent pas d’une détérioration des relations
internationales, pousse les protagonistes à se retirer. Nasser sort grandit de cet épisode, et va
s’affirmer comme un des leaders du Tiers-Monde naissant. La Grande-Bretagne et la France
ont connu un cuisant échec diplomatique.
HONGRIE 1956
La mort de Staline a créé des remous en Europe de l’est. Déjà en 1953, des émeutes avaient
éclaté à Berlin-Est, réprimées par l’armée soviétique. En Pologne, sans rompre avec Moscou,
les communistes au pouvoir prennent leurs distances avec l’URSS.
Plus graves sont les événements de Hongrie. Imre NAGY est au pouvoir ; communiste libéral,
il proclame en octobre 1956 le retour au pluralisme politique, la neutralité de la Hongrie, et
son retrait du pacte de Varsovie. Les soviétiques interviennent militairement et leurs blindés
écrasent l’insurrection de Budapest du 3 au 5 Novembre 1956.
Pour beaucoup de communistes dans le monde, c’est un choc. L’URSS vue jusqu’ici comme
un libérateur, devient un état oppresseur ; c’est le début de son déclin.
Dissuasion et coexistence pacifique(1956-1975)
A partir de cette époque, on entre dans une situation d’équilibre de la terreur basée sur
l’improbabilité d’un affrontement direct entre les deux grands, ce qui ne s’applique pas aux
alliés de l’un ou de l’autre.
Les relations sont plus souples : KROUTCHEV se rend aux Etats-Unis (1959), mais cela
n’exclut pas une offensive soviétique sur tous les terrains, notamment le soutien aux
mouvements de libération nationale (Vietnam, Congo, Cuba ).
Aux Etats-Unis, KENNEDY, élu en Novembre 1960, est fermement décidé à défendre « le
monde libre » en poursuivant la politique d’endiguement. Dans le même ordre d’idées, il
définit une attitude plus souple que ses prédécesseurs à l’égard des Nations du Tiers-Monde
qui refusent de s’aligner sur la politique américaine.
Un nouveau rapport de forces mondial se met en place. L’émergence du Tiers-Monde et son
entrée dans les relations internationales, la création du mouvement des non-alignés(1961) et
l’afflux de nouveaux membres à l’ONU changent les données des relations internationales.
De plus, le système bipolaire est contesté par la poussée Tiermondiste mais aussi par les
fissures qui apparaissent dans les deux blocs. L’hégémonie des Grands est mise en cause.
Enfin le mouvement pacifiste se développe. Pourtant la sortie de la Guerre Froide génère
encore des crises comme celles de Berlin et Cuba.
13 Août 1961 : un mur à Berlin
Depuis des années, la RFA refuse systématiquement de reconnaître la RDA. La capitale
allemande demeure un foyer de tensions et Berlin-Ouest attire les citoyens de la RDA (3
millions depuis 1945). La RDA et l’URSS exigent un nouveau statut pour Berlin, qui sera soit
annexé par par la RDA , soit internationalisée sous le contrôle de l’ONU. A près l’échec