
Pourquoi ?
Savoir où on en est : la plupart du temps, un patient diabétique ne perçoit les sensations
liées à sa glycémie que pour des valeurs très hautes ou trop basses. Il n’est donc pas
possible de se fier uniquement à ses sensations : le déséquilibre est déjà important quand
elles surviennent.
Mesurer sa glycémie permet de vérifier :
- que tout va bien (ce qui procure un sentiment de satisfaction bien mérité),
- ou alors qu’il va falloir “rectifier le tir”, c’est-à-dire adapter son traitement (insuline,
alimentation, ou les deux).
En effet quand le pancréas fonctionne bien (avant le diabète), il fabrique et libère de
l’insuline en fonction des besoins, c’est-à-dire en fonction du taux de sucre contenu dans
le sang. On dit que la production d’insuline est régulée, ou en pilotage automatique.
Chez le patient diabétique, la dose d’insuline injectée n’est pas “régulée”, mais calculée,
en fonction des résultats de glycémie obtenus. Ces résultats étant ponctuels, il faut
mesurer la glycémie plusieurs fois par jour pour déterminer la “tendance” glycémique à
chaque période de la journée et les doses d’insuline nécessaires pour un bon résultat.
Comment ?
En fixant avec votre diabétologue des objectifs glycémiques, c’est-à-dire les taux de glycémie
acceptables à tel ou tel moment de la journée. Dans la plupart des cas, on peut souhaiter une
glycémie du réveil entre 0,90 et 1,50 g/l (rarement au-dessus de 1,60 g/l), et une glycémie avant
les repas de midi et du soir dans les mêmes valeurs.
Pour les glycémies 2 heures après le début du repas (glycémies postprandiales), on souhaite des
valeurs entre 1,10 et 1,60 g/l (dépassant rarement 1,80 g/l).
Ces valeurs sont calculées pour un bon compromis entre le risque d’hypoglycémies trop
fréquentes (si on vise trop bas) et le risque de complications diabétiques tardives (si on laisse
persister trop longtemps des valeurs au-delà). Elles sont en accord avec une Hb A1 C
(hémoglobine glyquée) inférieure ou égale à 7,5 %.
Pour obtenir ces objectifs, il faut adapter votre traitement, c’est-à- dire calculer les doses
d’insuline nécessaires en connaissant :