Autosurveillance de la glycémie pour les diabétiques

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Autosurveillance de la glycémie pour les diabétiques de type 1
(traités par insuline)
En plus des contrôles habituels, il est très utile de contrôler sa glycémie

Depuis la mise au point des lecteurs de glycémie, on peut facilement mesurer son taux de
sucre dans le sang à condition de se piquer le bout du doigt, d’obtenir une goutte de sang,
et de la déposer sur une bandelette insérée dans l’appareil.

Ce geste est rapide et fiable ; il est indispensable chez le diabétique traité par insuline au
moins 2 à 3 fois par jour, souvent plus.

Il permet de vérifier “où on en est” et de réagir de façon appropriée si la valeur obtenue
est éloignée des objectifs fixés avec son médecin.
Mesurer sa glycémie soi-même est un acte indispensable pour préserver une bonne qualité
de vie aujourd’hui et demain…
- avant de prendre le volant, pour se resucrer s’il y a risque d’hypoglycémie,
- avant les efforts physiques pour prendre les mesures préventives adaptées,
- après les efforts physiques, surtout au coucher, pour les mêmes motifs,
- dans les circonstances de repas ou d’activité inhabituelles : changement de poste professionnel,
de type de loisirs, de rythme de vie,
- au cours des maladies infectieuses ou autres événements de santé importants,
- en cas de malaise hypoglycémique non corrigé par le resucrage initial,
- au début du traitement par insuline si vous n’êtes par sûr que votre malaise soit une
hypoglycémie, pour apprendre à vous connaître.
Lecteurs et bandelettes sont pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale, pour les patients
diabétiques traités par insuline, avec un faible dépassement pour certaines bandelettes.
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Pourquoi ?
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Savoir où on en est : la plupart du temps, un patient diabétique ne perçoit les sensations
liées à sa glycémie que pour des valeurs très hautes ou trop basses. Il n’est donc pas
possible de se fier uniquement à ses sensations : le déséquilibre est déjà important quand
elles surviennent.
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Mesurer sa glycémie permet de vérifier :
- que tout va bien (ce qui procure un sentiment de satisfaction bien mérité),
- ou alors qu’il va falloir “rectifier le tir”, c’est-à-dire adapter son traitement (insuline,
alimentation, ou les deux).
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En effet quand le pancréas fonctionne bien (avant le diabète), il fabrique et libère de
l’insuline en fonction des besoins, c’est-à-dire en fonction du taux de sucre contenu dans
le sang. On dit que la production d’insuline est régulée, ou en pilotage automatique.

Chez le patient diabétique, la dose d’insuline injectée n’est pas “régulée”, mais calculée,
en fonction des résultats de glycémie obtenus. Ces résultats étant ponctuels, il faut
mesurer la glycémie plusieurs fois par jour pour déterminer la “tendance” glycémique à
chaque période de la journée et les doses d’insuline nécessaires pour un bon résultat.
Comment ?
En fixant avec votre diabétologue des objectifs glycémiques, c’est-à-dire les taux de glycémie
acceptables à tel ou tel moment de la journée. Dans la plupart des cas, on peut souhaiter une
glycémie du réveil entre 0,90 et 1,50 g/l (rarement au-dessus de 1,60 g/l), et une glycémie avant
les repas de midi et du soir dans les mêmes valeurs.
Pour les glycémies 2 heures après le début du repas (glycémies postprandiales), on souhaite des
valeurs entre 1,10 et 1,60 g/l (dépassant rarement 1,80 g/l).
Ces valeurs sont calculées pour un bon compromis entre le risque d’hypoglycémies trop
fréquentes (si on vise trop bas) et le risque de complications diabétiques tardives (si on laisse
persister trop longtemps des valeurs au-delà). Elles sont en accord avec une Hb A1 C
(hémoglobine glyquée) inférieure ou égale à 7,5 %.
Pour obtenir ces objectifs, il faut adapter votre traitement, c’est-à- dire calculer les doses
d’insuline nécessaires en connaissant :
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- votre taux de sucre au moment de l’injection, de façon à faire, si besoin, une dose de
“correction” (insuline rapide ou ultrarapide),
- mais aussi et surtout les résultats obtenus les jours précédents avec une alimentation et une
dépense physique similaires pour modifier les doses “de fond”.
Connaître votre taux de glycémie permet aussi d’adapter vos prises alimentaires, par exemple :
- vous resucrer si votre glycémie a baissé trop rapidement ou de façon trop importante entre deux
mesures,
- ou modifier aux prochains repas le type ou la quantité des glucides si votre glycémie
postprandiale ne correspond pas à l’objectif souhaité.
Quand ?
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En analysant les résultats et en les discutant avec votre médecin en consultation : pour
cela, il est nécessaire de lui apporter les relevés des glycémies sous forme de carnet, de
cahier, de tableau, ou de graphes, portant sur les 15 derniers jours au moins.
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En fixant avec votre médecin les moments privilégiés pour les mesures :
- pratiquement toujours la glycémie à jeun, qui témoigne de l’effet de l’insuline retard du soir,
et
- la glycémie au coucher, ce qui permet de prendre une collation si la valeur est trop basse afin
d’éviter une hypoglycémie nocturne,
- souvent la glycémie postprandiale qui témoigne de la concordance entre l’effet de l’insuline
rapide (ou ultrarapide) injectée pour le repas et le contenu glucidique de ce repas.
Il faudra la tester pour les 3 repas, chacun à leur tour. Cette mesure de glycémie est souvent
contraignante car elle se situe pendant les horaires de travail (milieu de matinée, début d’aprèsmidi...). Cependant, elle est nécessaire car c’est la seule façon d’adapter logiquement l’insuline
rapide (ou le contenu du repas),
- les autres moments sont à fixer individuellement, ils dépendent du schéma et du type d’insuline
: il faut connaître la cinétique d’action, c’est-à-dire l’effet dans le temps de chaque insuline
utilisée.
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Infos pratiques
Adhérer à une association de diabétiques est recommandé et contribue à une meilleure
connaissance de sa maladie et des progrès de la recherche.
AFD – Association Française des Diabétiques
58, rue Alexandre-Dumas
75544 Paris Cedex 11
Tél. 01 40 09 24 25
Fax 01 40 09 20 30
www.afd.asso.fr
AJD - Aide aux Jeunes Diabétiques
17, rue Gazan
75014 Paris
Tél. 01 44 16 89 89
Fax 01 45 81 40 38
www.ajd-educ.org
LDF - Ligue des Diabétiques de France
1, rue Ségure
64000 Pau
Tél. 05 59 32 36 01
Fax 05 59 72 97 75
E-mail : [email protected]
Le diabète en ligne
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Site Diabsurf : www.diabsurf.free.fr

Site Mellodia : www.sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/mellodia/mellodia.htm

Site LDIF : www.diabetenet.com

Site Roche Diagnostics : www.rochediagnostics.fr
Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.
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