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Lycée Michel Ange- Villeneuve la Garenne TSTG
Mme Roulaud
Déc 2009 D’après sujet Nathan Réflexe (manuel scolaire établissement)
(Simplifié et corrigé en fonction de l’actualité)
A. Le refinancement des banques auprès de la Banque centrale
Pour satisfaire les demandes de billets de ses clients et régler en « monnaie centrale » ses dettes envers
les autres établissements bancaires, occasionnées par les paiements que ses clients ont effectués au
profit des clients de celles-ci, les banques commerciales sont amenées à procéder à un refinancement.
Cette opération, qui va permettre à la banque de se procurer de la monnaie de Banque centrale, peut
prendre deux formes :
– la banque à la recherche de liquidités peut éventuellement les obtenir auprès de banques commerciales
qui se trouvent dans la situation inverse. Du fait de leur activité de collecte de dépôts, certains
établissements bancaires peuvent avoir un excédent de billets ou un compte créditeur à la Banque
centrale. Il leur est possible de prêter aux banques débitrices les liquidités nécessaires qui leur
permettront alors de se refinancer. Ces opérations seront réalisées sur le marché interbancaire, qui est
une composante du marché monétaire ;
– la banque peut aussi se procurer cette « monnaie centrale » auprès de la Banque centrale.
Les deux modalités de refinancement se trouvent imbriquées car les transferts de « monnaie centrale »
passent par les comptes respectifs des banques commerciales à la Banque centrale.
B. Le taux directeur
La Banque centrale intervient sur le marché monétaire pour prêter de la monnaie de Banque centrale aux
établissements bancaires, moyennant un intérêt. Le principal taux d’intérêt pratiqué est le taux directeur
car il joue un rôle déterminant pour les taux des crédits octroyés par les banques commerciales. En
fonction de ses objectifs, la Banque centrale va être amenée à moduler le niveau de ce taux directeur.
II. Les conséquences économiques
Le niveau du taux d’intérêt directeur va influer sur le niveau de l’activité économique. Ainsi, nous
verrons d’abord quelles sont les conséquences d’un taux élevé (A) et ensuite, quelles sont les
conséquences d’un taux faible
A. L’influence d’un taux d’intérêt directeur élevé sur l’activité, et la lutte contre l’inflation
La hausse du taux d’intérêt directeur de la Banque centrale va augmenter le coût du refinancement des
banques. Les banques vont alors aussi augmenter les taux des crédits distribués à leur clientèle.
L’augmentation des taux va freiner la demande de crédits des clients (ménages et entreprises), ce qui va
entraîner un ralentissement de l’activité économique. Cette politique a longtemps été celle de la BCE,
afin de freiner les tensions inflationnistes, liées à l’intégration des nouveaux pays entrants dans l’Union
Européenne....
En effet, la quantité de monnaie en circulation dans l’économie va, en partie, déterminer le niveau
général des prix (l’inflation). Trop de monnaie contribue à alimenter une demande de biens et de
services, qui peut alors devenir excessive par rapport à l’offre existante, d’où une hausse des prix. Une
des causes de l’inflation est donc de nature monétaire. C’est pour cette raison que la Banque centrale
européenne, dont le principal objectif est la lutte contre l’inflation, refuse généralement de baisser ses
taux d’intérêt. Pour la BCE, un crédit peu cher risque d’entraîner une demande de monnaie importante
et donc de peser sur le niveau des prix
B. L’influence du niveau du taux d’intérêt directeur faible sur l’activité et la lutte contre la crise
économique
A l’inverse, un crédit moins cher va inciter les clients des banques à emprunter davantage pour
consommer et investir, ce qui va accroître la demande adressée aux entreprises et sera donc favorable à
la croissance économique. Ainsi, c’est cette politique qui est menée aujourd’hui, pour stimuler l’activité
économique de la zone euro, face à la crise générée par les subprime. Ainsi, les crédits distribués par les
banques commerciales devraient inciter les entreprises à investir, à embaucher, et les ménages à
consommer… et donc permettrait de relancer la croissance afin de sortir de la crise, normalement.
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