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Chez un sujet sain, il y a un shunt physiologique de 6% de la perfusion pulmonaire, qui peut
aller jusqu’à 60% en cas de pneumonie.
Il sera inutile d’augmenter la pression dans les alvéoles saines pour y faire augmenter la
saturation de l’hémoglobine car elle y est déjà saturée à 99%. Il n’est donc pas possible de la
saturer plus même si on augmente la pression. On augmentera seulement la quantité d’O2
dissoute (qui ne sert à rien).
On observe une normo voire hypocapnie : d’une part, l’hypoxémie entraîne une
hyperventilation, et d’autre part, le CO2 est beaucoup plus diffusible que l’O2 : il arrive à
s’échapper du sang pour être dégagé.
En coupe histologique on observe un « poumon hépatisé »= il y a un dépôt de fibrine, de
cellules immunocompétentes (surtout les polynucléaires), et on voit les vaisseaux sanguins.
Comment corriger l’hypoxémie :
Hypoxémie = fonction de PvO2 et du % shunt
- augmenter l’apport en O2 : ne marche pas (cf au-dessus)
- augmenter la PvO2 : en augmentant le débit cardiaque
- diminuer le shunt : on gonfle les zones collabées.
- On utilise une ventilation assistée avec une pression expiratoire positive (PEP) ou on
utilise un médicament vasodilatateur des alvéoles saines (c’est du NO qui est un gaz
très diffusible et qui va donc dans les zones saines).
- Le sang suit la loi de la gravité, on peut donc tourner le patient en fonction.
* Le syndrome alvéolaire est un comblement des alvéoles qui laisse les bronches libres.
* On décrit les zones de West :
-en haut il y a plus d’air
-au milieu la quantité air/sang est homogène
-en bas il y a plus de sang
* Un shunt est défini par : ‘le sang passe mais pas l’air ’.
Dans certains ouvrages, on distingue shunt vrai et effet shunt :
Le shunt vrai n’est pas réversible contrairement à l’effet shunt qui se récupère par gonflage.
C’est plutôt un grade du type d’atteinte, la différence n’est pas importante.
2- Effet espace mort
= Hypoperfusion locale et ventilation conservée.
C’est un espace qui ne sert à rien, qui est non fonctionnel.
L’espace mort créé s’ajoute à l’espace mort physiologique.