
Un grand vaisselier clair, débordant de plats, une table à hacher et découper, une
autre table plus légère quoique de fortes dimensions, semblaient perdus dans ce temple de
proportions très vastes. Sur deux planches superposées, on contemplait un peuple de
marmites de fonte, de casseroles, de récipients de terre, de terrines, de poêles, de
lèchefrites, de cocottes, de pot-au-feu. Le cuivre, jadis rare, s'y était peu à peu multiplié.
Marcel Rouff, La Vie et la Passion de Dodin-Bouffant, 1924, ed. Le Serpent it plumes, 1994.
CORRIGE DE LA DICTEE : JUSTIFIER L’ORTHOGRAPHE.
1. Pourquoi « vaisselier » ne s’écrit-il pas « vaiselier » ?
Si on ne met qu’un seul »s », on change la prononciation du mot.
2. Pourquoi dans le groupe « à hacher et à découper » le « à » prend-il un accent ?
On ne peut pas remplacer « à » par « avait ».
3. Pourquoi dans le même groupe « hacher » et « découper » sont-ils à l’infinitif ?
Ils sont précédés de la préposition « à » qui est suivie de l’infinitif ; ils sont liés par
une conjonction de coordination, ils doivent donc être à la même forme.
4. Pourquoi le groupes « fortes dimensions » est-il au pluriel ?
Tout objet à plusieurs dimensions.
5. Pourquoi le groupe verbal « semblaient perdus » est-il au masculin pluriel ?
Le sujet de ce groupe verbal est « Un grand vaisselier clair […] une table […], une
autre table […] » comme trois noms composent le groupe sujet, le verbe se met au
pluriel, de plus il y a un mot masculin « vaisselier », et la règle grammaticale veut que
le masculin l’emporte sur le féminin, donc « perdus » est au masculin pluriel.
6. Pourquoi dans le groupe nominal « ce temple » le mot « ce » ne s’écrit-il pas « se » ?
« se » se trouve devant un verbe ; « ce » devant un nom ou un groupe nominal.
7. Pourquoi « superposées » se termine-t-il de cette façon ?
Les planches (féminin pluriel) sont superposées.
8. Pourquoi « on » s’écrit-il de cette façon ?
« on » est le pronom personnel de troisième personne, il n’est pas remplaçable par
une forme du verbe avoir (« ont » est la troisième personne du pluriel de l’indicatif
présent).
9. Pourquoi « marmites » est-il au pluriel ?
Comme il s’agit « d’un peuple de marmites », on ne peut accepter qu’un peuple soit
composé d’une seule personne ou d’ un seul objet, donc « marmites » est au pluriel.
10. Pourquoi « s’y » s’écrit-il de cette façon ?
Il faut se demander à quoi correspond se « si ». Il n’ouvre pas une proposition
subordonnée (« si tu as une bonne note, je serai content »). Le son « si » peut
correspondre aussi à « s’y », c'est-à-dire : « le cuivre s’était peu à peu multiplié dans
cet endroit». Le mot « y », qui est un pronom désigne le lieu décrit.