2eme cours: 6 oct

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II- Physiologie cardiaque
A- La pompe cardiaque
1- Notions élémentaires d’anatomie et d’histologie
cf. schéma
Le cœur est un muscle creux, fait de fibres musculaires, pesant de 250 à 300 g vide de sang.
Il peut être assimilé à une double pompe aspirante et foulante, et est divisé en deux parties : le cœur droit et le gauche.
Il possède 4 cavités : deux atriums et deux ventricules, séparés par une cloison médiane, le septum inter atrial et/ou inter ventriculaire.
Le cœur a une base avec tous les vaisseaux, et une pointe, apex.
- A droite, l’atrium reçoit les deux veines caves (crâniale et caudale) et le ventricule à une forme de croissant à la coupe ; entre les
deux, orifice, ostium atrio-ventriculaire avec valve tricuspide. Cette valve est faite de trois valvules fibreuses, souples et résistantes,
qui s’incèrent sur un anneau fibreux du cœur. Le but est que le sang circule de l’atrium vers le ventricule, sans reflux sanguin.
L’artère où va être expulsée le sang est l’artère pulmonaire pour la petite circulation (ou circulation pulmonaire). Au niveau de
l’orifice de l’artère, il y a à nouveau des valvules, celles ci appelées valves sigmoïdes pulmonaire, insérées de même sur le Tissu
fibreux du cœur, et elles-mêmes 3, fibreuses, souples et résistantes. Elles sont dites en nid de pigeons, et sont là pour assurer le
non-reflux du sang à nouveau.
- A gauche, l’atrium gauche reçoit les 4 veines pulmonaires regroupées par 2, et à un orifice atrio-ventriculaire : l’orifice mitral. Ce
dernier ne possède que deux valvules qui le ferme, et ces dernières sont sur le même plan horizontal que les tricuspides. La paroi du
cœur gauche est bien plus épaisse, car doit assurer la grande circulation. Le ventricule gauche forme une pointe d’où part l’aorte ;
l’orifice aortique est fermé à nouveau par 3 valvules sigmoïdes en nid de pigeons toujours, dans le même plan horizontal. Elles
s’incèrent sur l’anneau fibreux.
Le cœur est musculaire mais il contient une partie fibreuse, séparant les deux cavités, c’est le plancher atrio-ventriculaire (ou encore squelette
fibreux du cœur). Cet anneau fibreux est le lieu d’insertion des valvules.
Le cœur à trois tuniques : l’endocarde, le myocarde et l’épicarde. Il est inclus dans un sac, le péricarde, séreuse dont le feuillet interne n’est
autre que l’épicarde, recouvrant en entier le cœur.
Le myocarde est le muscle cardiaque, très épais. Lors d’infarctus, c’est cette structure musculaire qui souffre. Cette dernière n’est pas lisse et
envoie des excroissances vers la cavité cardiaque : les muscles papillaires. Ceux-ci servent d’arrimage à de fins cordages s’incérant sur les
valvules, et évitant que lors du passage du sang dans le ventricule ou vers l’artère, les valvules s’éversent.
L’endocarde recouvre la totalité du myocarde à l’intérieur du cœur, y compris ces muscles papillaires. On différencie deux zones dans le
myocarde : la zone sous endothéliale, et la zone sous épicardique.
2- Les propriétés des fibres musculaires cardiaques
Ce sont des fibres musculaires striées myocardiques, à propriétés électriques et mécaniques, tout comme les fibres musculaires striées
squelettiques.
- Les propriétés électriques : polarisation ( intérieur négatif par rapport à l’extérieur, potentiel de repos), excitabilité (réagit à
stimulus) et conduction ( capable de conduire un potentiel d’action sans modification ni de la vitesse ni de l’amplitude, d’une fibre à
l’autre). Le potentiel d’action dure plus longtemps : 150 ms !!!!! Ce qui donne alors aux fibres myocardiques une longue période
réfractaire (toute la durée du potentiel d’action).
- Les propriétés mécaniques : élasticité, contractivité (à chaque excitation, contraction)
Mais pour des fibres squelettiques, le but est d’atteindre en augmentant la fréquence des stimulations un tétanos parfait. Hors, sachant qu’il
ne peut y avoir d’excitation supplémentaire pendant la période réfractaire, et que cette dernière dure pour les fibres myocardiques jusqu’à la fin
de la secousse musculaire, on constate que le cœur ne peut atteindre le tétanos parfait, et ne peut tout simplement pas faire de sommation.
 INTETANISABLE
Les fibres musculaires striées squelettiques sont isolées histologiquement parlant, ce qui n’est pas le cas des myocardiques, liées par des zones
d’enchevêtrement appelées traits scalariformes, permettant le contact des fibres toutes ensembles. Ainsi, chaque fois qu’une fibre est excitée,
toutes les autres le sont aussi et à chaque potentiel d’action est associé une secousse musculaire, action mécanique.
On parle alors de syncitium/syncytium, puisque les fibres myocardiques fonctionnent en apparence de la même façon que ce syncitium (un syncitium
étant une masse cytoplasmique contenant plusieurs noyaux).
L’anneau fibreux empêche le contact entre les fibres myocardiques atriales et les ventriculaires. On peut donc en fait différencier deux
syncitiums, atrial et ventriculai
3- Le fonctionnement général du cœur
Il fonctionne comme une pompe aspirante et foulante, assurant un certain débit de sang, le débit cardiaque. C’est un muscle strié : il ne se
contracte alors que s’il a une excitation électrique.
Mais au niveau du cœur, on a une excitation interne, on parle d’automatisme cardiaque.
Il y a un couplage excitation/contraction, avec une cyclisation contraction relâchement, des atriums puis des ventricules.
- la systole  contraction du cœur, éjectant le sang
- la diastole  relâchement du cœur, remplissage du cœur.
 débit cardiaque
B- Les phénomènes électriques
1- L’automatisme cardiaque
Ce le fait de posséder en lui-même l’origine de son fonctionnement, le cœur bat tout seul. Le SNV ne détermine pas la fonction du cœur, mais il
est cependant là pour moduler son fonctionnement (ralentir ou accéléré)
 Adaptation à son rôle de système d’échanges.
a) Mise en évidence
On enlève le cœur à une grenouille  il bat encore
On le découpe en morceau  certains battent encore, et même à des rythmes différents !!
 c’est le tissu nodal qui est responsable de tout cela…
b) Le tissu nodal
- Disposition
C’est un tissu musculaire, représentant 1% du muscle cardiaque, avec des caractéristiques particulières. Il possède en effet peu de myofibrilles
et à donc une contractibilité quasi inexistante. Il a cependant des propriétés électriques particulière : il est responsable de l’automatisme, et de la
grande vitesse de conduction.
Il est disposé en amas de cellules : les nœuds. Certains se continuent en faisceaux…
1ier amas cellulaire : le nœud sinusal, au niveau de l’atrium droit, près de l’abouchement de la veine cave supérieure
2ième amas cellulaire : le nœud atrio-ventriculaire (ou auriculo-ventriculaire), situé dans la partie postéro-antérieure de l’atrium droit
3ième amas cellulaire : le faisceau de His qui traverse la cloison atrio-ventriculaire  septum.
Il se divise vite en deux branches, dans la partie supérieure du septum : la droite et la gauche
La droite descend tout le long du septum pour remonter sur la paroi du ventricule et là, elle s’arborise au niveau de l’épaisseur du muscle
 c’est le réseau de Purkinje
La gauche se divise très vitre en arborisation pour ce même réseau (la pointe à gauche ne contient donc pas de tissu nodal). Cette arborisation a
un point de départ sous endocardique, s’enfonce dans le myocarde SANS atteindre l’épicarde. La zone sous épicardique ne contient donc pas non plus
de tissu nodal.
Le faisceau de His passe de l’atrium au septum  c’est le seul point musculaire à faire une liaison atrium/ventricule !!!!
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