MON ANALYSE :
PROBLEMES ONTOLOGIQUES DE LA COMMUNICATION : Structure du Dasein
Page 101 : « Or, c’est justement ce que nous ne savons pas. L’être précède la conscience, nous abordons le
chemin qui doit mener à l’être en englobant l’attitude cognitive elle-même dans une plus vaste dimension.
L’analyse existentielle confère, par suite, un sens nouveau et une dignité à des relations ignorées ou mises
au second plan par une théorie de la connaissance ».
Page 131 : « Le problème de la communication entre le psychanalyste et le psychanalysé se mêle
étroitement à celui de l’interprétation et distingue celle-ci d’une lecture objective d’un mal à travers des
symptômes. La tension entre les membres de ce couple n’est d’ailleurs que l’exaspération d’un drame qui a
rejeté l’individu hors des limites d’une communication normale. Il s’agit d’un dialogue, mais très
particulier, puisque l’un des interlocuteurs est par principe muet, tout en étant présent, un dialogue qui offre
sur les dialogues courants cette particularité de porter en lui-même la question et la possibilité de tout autre
dialogue. C’est là la troisième phase du développement de la méthode. L’interprétation freudienne de la
résistance repose sur un approfondissement de la notion de transfert. Au cours de l’analyse, une première
forme de relation vécue intervient avec le médecin, qui n’est en aucune façon une communication
authentique, mais une simple substitution de personne ».
MON ANALYSE :
LA QUESTION DU LOGOS
Page 154 : « La question justement reste pendante, de savoir si l’être du langage s’achève ou non dans la
communication prise en son sens restrictif : la langage n’a-t-il ou non qu’une fonction de communication ?
Or, cette question, dans une philosophie du nous, ne reçoit qu’une réponse ambiguë : la valeur ontologique
du langage est liée à une fonction originaire de communication tout en concernant la question de la vérité.
Heidegger, reliant l’essence du langage à l’être et à la vérité, formule de nouvelles exigences ».
Page 155 : « Car il ne sert à rien de reconnaître simplement la primauté du langage par rapport aux
consciences individuelles, si l’on ne va au-delà interroger le langage sur l’être qui se tient en lui. Le langage
n’est pas lié dans son essence à la condition inauthentique du on, de l’échange. Or, le langage est loin de
s’épuiser dans cette fonction il n’est pas du tout une fonction, il dit, et ce qu’il dit est l’être qu’il dévoile et,
qu’en nous, il fonde. Envisagé dans sa forme immédiatement donnée à notre être dans le monde, le langage
est une propriété de l’existence humaine, un bien dont nous pouvons user. La théorie du signe détache le
mot de la chose et même de la conscience vécue de la signification.
Page 243 : « La communication, certes, n’a de sens et ne s’opère que dans le monde : nous ne
communiquons qu’en tant qu’hommes et non en tant que consciences absolues. Mais nous ne sommes pas
de simples choses en relations, nos communications ne sont pas de simples rapport mais des
communications précisément, dans lesquelles le sens d’être de notre individualité est engagé ».
Page 328 : « Mais la conception kantienne est dominée par un universalisme rationnel qui est au contraire,
dans le monde contemporain, battu en brèche. Car les produits de la raison, les connaissances objectives, les
techniques modernes, créent un tissu commun (Balandier) derrière lequel les particularités culturelles ne se
font que plus lointaines et inaccessibles, et en dehors duquel nous soupçonnons cependant que se meuvent
les valeurs essentielles de la vie. J’entendais rompre avec les habitudes intellectuelles qui avaient été
miennes jusqu’alors et, au contact d’hommes d’autres cultures que moi et d’autre race, abattre les cloisons
entre lesquelles j’étouffais et élargir jusqu’à une mesure vraiment humaine mon horizon. Ainsi conçue
l’ethnographie ne pouvait que me décevoir : une science humaine reste une science est l’observation
détachée ne saurait, à elle seule, amener le contact. Il n’y a pas d’ethnographie ni d’exotisme qui tiennent
devant la gravité des questions posées sur le plan social, par l’aménagement du monde moderne…si le
contact entre les hommes nés sous des climats très différents n’est pas un mythe, c’est dans l’exacte mesure
où il peut se réaliser par le travail en commun contre ceux qui, dans la société capitaliste de notre 20ème
siècle, sont les représentants de l’ancien esclavagisme ».
Page 340 : « Il en va de même des multiples investigations empiriques qui nous amènent à réviser notre
conception de la nature de l’homme, de son équilibre, de l’harmonie des relations humaines au niveau
interindividuel. C’est alors, dans une confrontation d’expériences humaines, que la notion d’une résolution